L'économie Mondiale L'économie mondiale croît à un rythme moyen de 3,2% l'an. En 2004, la croissance mondiale reviendrait au-dessus de sa moyenne des vingt-cinq.

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Transcription de la présentation:

L'économie Mondiale L'économie mondiale croît à un rythme moyen de 3,2% l'an. En 2004, la croissance mondiale reviendrait au-dessus de sa moyenne des vingt-cinq dernières années. Alors qu'elle tournait déjà au ralenti depuis 2001, elle a enregistré un nouvel accès de faiblesse pendant l'hivers Raison : la confiance des agents était en repli à cause des menaces de guerre en Irak et des incertitudes pesant sur sa durée éventuelle. La prise de Bagdad n'a pas pour autant apaiser toutes les tensions qui pesaient sur les marchés pétroliers, ni entraîner de rebond immédiat de l'activité mondiale.

Croissance mondiale depuis 50 ans

Prévision de croissance en 2004 Monde 3,5%100% OCDE à 182,3%58,4% dont : Union Européenne1,8%23,1% dont : États Unis 3,0%24,1% dont : Japon 1,8% 9,1% Pays émergents5,3%41,6% dont : pays en transition 3,7% 4,3% dont : Asie hors Japon 6,7%25,1% dont : Amérique latine3,0% 7,5% Taux de croissance en 2004 Poids du PIB en %

Constats : L'Union Européenne semble en retard avec le japon. Les USA s'affirment comme le moteur de la croissance mondiale Les pays émergents ont des taux de croissance significativement supérieurs à ceux des pays de l'OCDE : phénomène de convergence. Mais existe de forte disparités entre les pays émergents

Les pays émergents : l'Amérique latine L'Amérique latine a subi en une des récessions les plus graves qu'elle ait traversée au cours des deux dernières décennies.

Après la récession de 2002, timide reprise en 2003 en Amérique latine : Cette amélioration de l'activité a résulté pour partie de la diminution des incertitudes au Brésil une fois connus les résultats de l'élection présidentielle (tourmente financière). Mais la réduction des incertitudes demeure insuffisante pour assurer une reprise significative de l'investissement. Le brésil contribue positivement à la reprise …

Chili et Mexique dans le sillage américain… le Chili et le Mexique ont moins souffert que les autres pays d'Amérique latine des chocs financiers argentin et brésilien. (résultat de leur plus forte intégration au commerce mondial) Mais Compte tenu de la corrélation étroite entre les cycles industriels américain chilien et mexicain, la récession manufacturière aux États-Unis a nettement pesé sur ces économies en 2002 dont le PIB n'a progressé que de 0,9% au Mexique et 2,1% au Chili.

L'argentine se relève vite de la crise bancaire et financière de 2001 Après avoir nettement reculé à la fin de l'année 2001 en raison de l'aggravation brutale de la crise financière et bancaire, la croissance de l'économie argentine s'est redressée tout au long de l'année Le rebond de la production a été particulièrement fort dans le secteur manufacturier et dans celui de la construction. Ce vif rebond devrait s'atténuer mais les perspectives de croissance demeurent, suite au ré-étalement de la dette signé par le FMI et le président Krichner.

Le Vénézuéla en crise profonde… La "révolution bolivarienne" du président Chavez s'est traduit par un contexte d'incertitude (faisant fuir les capitaux) et une chute de 20% du change du Bolivar. Cela a eu pour effet d'entraîner une crise politique et de longues grèves qui ont perturbé la production de pétrole, principale source de revenu du pays. Conclusion : Le PIB a reculé d'environ 15%, les risques de guerre civile sont importants.

Les pays émergents d'Asie Au premier semestre 2003, la croissance des pays asiatiques a été affectée à la baisse par : le fléchissement de la demande mondiale, la hausse du prix du pétrole l'épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aiguë sévère). En revanche, la baisse du dollar, auquel les monnaies asiatiques sont arrimées, a soutenu les exportations. Au premier trimestre, le PIB asiatique ne doit ainsi sa vive progression (2,6%) qu'à la Chine et l'Inde. Sans compter ces deux pays, le PIB asiatique a stagné.

Taux de croissance trimestriel

La chine Depuis son adhésion à l'OMC, la chine a attiré des flux commerciaux et des délocalisations de ses partenaires asiatiques. Ce sont donc les exportations vers la Chine qui ont tiré celles des autres pays asiatiques, tandis que la Chine faisait une percée spectaculaire sur les marchés tiers. Mais les pays de l'Asie du Sud-Est souffrent de la concurrence chinoise.

Taux de croissance des exportations et importations chinoises (en ga)

Si l'on fait abstraction de la Chine et de l'Inde… La consommation privée a stagné à cause du SRAS au 1er et 2ème trimestre 2003 A Singapour, aux Philippines et en Indonésie, la consommation publique a fortement ralenti dans le but de redresser leurs déficits publics. L'investissement a très faiblement augmenter sans retrouver son niveau d'avant. Conclusion : La demande intérieure a subit un fort ralentissement

La déflation semble écartée… Vers la fin 2002, Hong Kong, la Chine continentale et Taiwan connaissaient une baisse des prix, ce qui laissait craindre une entrée en déflation. Le risque d'une déflation se trouve dans le fait qu'une baisse des prix entraîne une baisse de la production car les producteurs n'écoulent plus leur production à un prix suffisamment rémunérateur. Mais hormis HongKong, qui pâtit des effets prolongés de l'éclatement de la bulle de l'immobilier, les autres pays de la région ne sont pas en déflation.

Reprise modérée pour les pays asiatiques en 2004… Au second semestre 2003 et en 2004, les conditions de la croissance s'amélioreraient progressivement. La reprise proviendrait des entreprises, grâce au rebond du commerce mondial. Taux de croissance du PIB Asie6,1%6,1%6,7% Asie hors Chine et Inde4,5% 3,4%4,5% Taux d'inflation Asie1,7%2,0%2,2%

Les pays émergents d'Europe Centrale et Orientale En 2002, l'activité a été relativement soutenue dans les PECO, en d'une croissance molle dans la zone Euro et en particulier en Allemagne, leur principal partenaire commercial. Raisons : Dynamisme de la consommation privée Baisse des taux d'inflation (en particulier alimentaire) Reprise des exportation suite à l'arret de l'appréciation des monnaies

Taux de croissance trimestriel du PIB

La Pologne La demande intérieure se stabilise alors que : L'investissement avait diminué malgré une demande étrangère soutenue et une baisse des taux d'intérêt. Cette baisse est compensée par une bonne tenue de la consommation des ménages et des exportations.

La Hongrie La demande intérieure a été vigoureuse en 2002, portée par : L'investissement La consommation privée (les ménages ayant bénéficié du relèvement du salaire minimum et d'une forte augmentation des salaires dans le secteur public). Mais le dérapage des coûts salariaux unitaires qui en a résulté et l'appréciation du change ont entraîné des pertes de compétitivité, qui pesaient encore sur les exportations et les investissements.

Taux de change réel

La République Tchèque La croissance en 2002 s'est infléchie, en raison : Des inondations du mois d'août 2002 De l'appréciation passée de la monnaie (Couronne). Cela dit, la demande intérieure est restée dynamique, grâce à des revalorisations salariales dans la fonction publique, et à la diminution de l'inflation, et à l'appréciation de la couronne. L'appréciation de la monnaie a en revanche pesé sur la compétitivité des entreprises, entraînant : Des restructurations industrielles Un affaiblissement de l'investissement des entreprises. En début d'année 2003, la dépréciation du taux de change effectif réel a permis un rebond des exportations.

La Russie En Russie, l'activité a été soutenue en 2002 grâce : Au dynamisme des exportations, notamment de produits énergétiques (la Russie n'applique pas de quotas de production) A la vigueur de la consommation privée (les hausses de salaires ont entraîné une augmentation du revenu disponible réel de 8,8%) En revanche, l'investissement a fortement diminué. Au premier semestre 2003, la croissance a été spectaculaire en Russie, en raison du dynamisme du secteur pétrolier et de ses exportations.

Prévision pour les PECO en 2004 La demande intérieure devrait continuer d'être soutenue, avec un début de rééquilibrage de la consommation des ménages au profit de l'investissement. En effet, les gains du pouvoir d'achat des ménages dus aux revalorisations salariales s'estomperaient, ainsi que leurs effets négatifs sur la compétitivité. Le rebond du commerce mondial ouvrirait la voie à une reprise de l'investissement Taux de croissance du PIB PECO2,6%3,1% Russie6,0% 4,5% Taux d'inflation PECO2,7%2,5% Russie14,0%8,0%

Pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée A part la Turquie et le Maroc, les autres pays de l'arc méditerranéen sont peu dynamiques en raison des tensions régionales. La croissance moyenne de la zone devrait être pour 2003 de 3,4% et pourrait être de 4,1% en 2004 Le problème majeur des pays de l'arc Méditerranéen est l'inflation.

L'inflation dans les PSEM

La Turquie En Turquie, la baisse des taux d'intérêt et la poursuite du ralentissement des prix favorisent la reprise de la demande intérieure. Mais la situation des finances publiques n'est pas bonne : Le rythme des rentrées fiscales est conforme aux recommandations du FMI, mais les dépenses connaissent des dépassements (dégrèvements fiscaux, subventions à l'agriculture et transferts aux organismes sociaux).

Israël L'économie israélienne est soumise aux tensions régionales qui affectent : l'investissement local et étranger le tourisme. La récession se prolonge en 2003 et les déficits publics et courants sont élevés Taux de croissance du PIB -0,9%-1% -1,7% C'est le résultat d'une forte inflation (plus de 10%) qui grignote le pouvoir d´achat : les dépenses de consommation des ménages ont baissé de 0,6%.

Israël suite … Malgré tout, le PIB Israélien demeure élevé pour la région. Il s'élevait à $ à la fin de 2002, soit dix fois plus que pour les Palestiniens. Le chômage culmine au niveau record de 10,4 % de la population active.

La Tunisie La Tunisie faisait figure de bon élève des PSEM avec des taux de croissance élevés entre 1996 et 2001 de l'ordre de 5,5%. La Tunisie a vu son activité fléchir en 2002 (2,2%) et sa croissance serait modeste en 2003 (2,1%). Au-delà des effets sur le tourisme de l'attentat de 2002 à la synagogue de Djerba, ce ralentissement traduit l'essoufflement d'un modèle de croissance basé sur l'endettement des ménages notamment pour doper la consommation.

L'Égypte En Égypte, l'activité a ralenti en 2003 à cause de la guerre en Irak, qui a affecté le tourisme. Les recettes élevées obtenues sur les droits de passage du Canal de Suez et les exportations d'hydrocarbures ont permis la consolidation du niveau des réserves.

L'Algérie En Algérie, la très forte hausse des revenus tirés des exportations d'hydrocarbures depuis 2000 a : permis de consolider l'assainissement financier du pays, encouragé la mise en place d'un plan de relance dont les effets sur l'activité ont commencé de se faire sentir en 2002 On note toutefois un relèvement notable de l'inflation. La croissance devrait être favorisée par le maintien à un niveau élevé du prix du baril d'ici la fin 2004.

Le Maroc Le Maroc connaît depuis 2001 une période exceptionnelle de conditions climatiques favorables, qui a contribué à stabiliser la croissance du PIB. En 2003, et malgré l'incidence sur le tourisme des attentats à Casablanca, la croissance devrait rester dynamique, tirée par la demande intérieure pour l'essentiel.

Quelques données générales sur les PSEM Taux de croissance du PIB 4,8% 3,4% 4,1% Taux d'inflation20,1%15,0%11,2%

Les États-Unis Portée par le dynamisme des dépenses des ménages, l'économie américaine a connu une année de croissance soutenue en 2002 (2,4% contre 0,8% pour la zone Euro ou 0,2% pour le Japon). Après avoir ralenti au tournant de l'année 2003, l'économie américaine a progressivement redémarré au printemps C'est la demande intérieure qui soutient la croissance des USA.

Quelques données sur les USA

La consommation privée aux USA Les dépenses de consommation privée ont accéléré au printemps Cette hausse semble en partie imputable aux capitaux que les ménages ont extraits du marché hypothécaire au cours du premier semestre 2003 La mise en place de dispositifs de financement à taux zéro par les trois constructeurs automobiles américains («Big Three») a aussi soutenu les ventes de véhicules.

Taux de croissance de la consommation privée et du PIB aux USA Éléments de comparaison avec la France : Taux de croissance PIB1,3%0,2% Consommation privée1,5%1,6%

La consommation publique aux USA La hausse des dépenses de défense attendue dans les comptes trimestriels a eu lieu au deuxième trimestre 2003 : ces dépenses ont progressé d'environ 10% en variation trimestrielle, soit la hausse la plus marquée depuis la guerre en Corée. La part des dépenses de défense dans le PIB est passée de 4,0% fin 2001 à 4,7% au deuxième trimestre 2003.

Taux de croissance du PIB et de la consommation publique aux USA Éléments de comparaison avec la France : Taux de croissance PIB1,3%0,2% Consommation publique4,0%2,0%

L'investissement aux USA Après avoir connu un creux au début de l'année 2003, l'investissement des entreprises a repris fortement. Les investissements ont sans doute été facilités par une certaine amélioration de la situation financière des entreprises : restauration de leurs cash flow entamée à la fin 2001, Reprise de la bourse

Taux de croissance de l'investissement Éléments de comparaison avec la France : Taux de croissance PIB1,3% 0,2% Investissement-1,4%-1,1%

Le commerce extérieur aux USA Le commerce extérieur a en revanche pesé sur la croissance. Depuis 2002 La contribution du commerce extérieur est négative ! Le décalage de conjoncture important enregistré entre les États-Unis et ses partenaires s’est traduit par un repli des exportations de biens et services.

Le commerce extérieur des USA Éléments de comparaison avec la France : Taux de croissance PIB1,3% 0,2% Importations0,8% 0,7% Exportations1,3%-2,3% Contribution (X-M)0,2%-0,9%

Le chômage augmente … Cet été, les principaux indicateurs conjoncturels américains ont envoyé de forts signaux de reprise. Pourtant, à l'horizon de la prévision, le marché du travail devrait se dégrader et comme dans la zone euro, peser sur le revenu des ménages Taux de chômage 5,8%6,1%6,2%

Un déficit public qui se creuse … Alors que les États-Unis avaient connu un excédent budgétaire de +1,4% du PIB en 2000, ils ont depuis considérablement détérioré leurs finances publiques, et leur déficit devrait être proche de 5% en 2003 puis de 5,5% en Cette évolution s'explique par différents trains de mesures mis en œuvre au cours de la période : allègement de la fiscalité en 2001, dépenses de défense, mais également par la forte chute des impôts prélevés sur les ménages en lien avec le retournement boursier de De fait, la situation excédentaire des finances publiques américaines en 2000 était due aux excès boursiers du sommet de la bulle.

Impôts sur les ménages et évolution boursière

Les trois indicateurs clés aux USA Taux de croissance du PIB 2,4%2,4%3,9% Taux d'inflation1,6%2,2%1,6% Taux de chômage 5,8%6,1%6,2%

Le Royaume-Uni Seul parmi les grands pays industrialisés à n'avoir enregistré qu'un modeste ralentissement de son activité en 2002, le Royaume-Uni doit le dynamisme de son activité à la très bonne tenue de sa consommation privée dont les taux de croissance annuels avoisinent les 4% depuis maintenant plus de six ans. Mais on observe une forte hausse de l'endettement des ménages qui n'est pas sans faire peser des risques à terme sur la croissance britannique.

Quelques données…