Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI)

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Transcription de la présentation:

Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) Aspects immunologiques EC gastroentérologie – 13 & 14 janvier 2009

Plus forte prévalence en Europe et en Amérique du Nord MICI : inflammation chronique de l’appareil digestif associée à un infiltrat riche en lymphocytes, macrophages et granulocytes.  Étiologie inconnue  Les MICI touchent environ 150 000 à 200 000 personnes en France  Deux principales formes de MICI La maladie de Crohn (MC) (90 000 à 120 000 personnes en France) La recto-colite hémorragique (RCH) (60 000 à 80 000 personnes en France)  Prévalence MC : 27 à 106 pour 100 000 Plus forte prévalence en Europe et en Amérique du Nord RCH : 37 à 157 pour 100 000  Incidence (données du registre EPIMAD) MC : 5,7 pour 100 000 par an RCH : 3,5 pour 100 000 par an

Manifestations cliniques Douleurs rectales et abdominales Aspects Anatomo-pathophysiologiques des MICI MC RCH Topographie Douleurs abdominales, diarrhées avec ou sans émission de glaires et de sang Rectorragie Manifestations cliniques Douleurs rectales et abdominales Atteinte de la région anale (fissures, fistules, abcès) Diarrhées, émissions de glaires Altération de l’état général (fatigue, amaigrissement) Altération de l’état général (fatigue, amaigrissement) Évolution par poussées avec phase de rémission Évolution par poussées

Distribution lésionnelle Aspects Anatomo-pathophysiologiques des MICI MC RCH Discontinue Intervalles de paroi saine Atteinte diffuse et continue sans intervalle de paroi saine Distribution lésionnelle Transmurale (atteinte des couches de la musculeuse et de la séreuse) Distribution limitée aux muqueuses et sous-muqueuses Étiologie Inconnue - multifactorielle Environnement : Tabac = facteur délétère Eau du robinet = protégerait Appendicectomie = facteur délétère Tabac = facteur bénéfique Appendicectomie = facteur bénéfique Facteurs géographiques (gradient nord-sud) Facteurs microbiens Flore intestinale indispensable à la pathologie Facteurs génétiques Importants Fréquence des formes familiales : de 8 à 40% Taux de concordance chez les jumeaux monozygote : 50% Identification de 32 loci de susceptibilité « Moins importants » Taux de concordance chez les jumeaux monozygote : 10% Loci de susceptibilité moins nombreux

Mais une hypothèse physio-pathologique commune: Aspects Anatomo-pathophysiologiques des MICI MC RCH Suspensif Anti-inflammatoires & immunosuppresseurs Suspensif Anti-inflammatoires & immunosuppresseurs Traitement Lésions et manifestations cliniques différentes Sensibilité variable à différents facteurs (environnement, génétique…) Mais une hypothèse physio-pathologique commune: Les MICI se caractérisent par une anomalie de régulation de la réponse immunitaire muqueuse dirigée contre des éléments de la flore intestinale chez des individus génétiquement prédisposés

1. La réponse immunitaire muqueuse intestinale normale 2. La situation pathologique au cours des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies

Gut-associated lymphoid tissue La réponse immunitaire muqueuse intestinale Les muqueuses Surfaces (400m2) en contact avec l’environnement Nécessitent une réponse immune rapide et efficace Principales portes d’entrée des pathogènes Tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (MALT) CALT : Tissu conjonctif de l’œil NALT : Cavité nasale LALT : Larynx BALT : Bronches GALT : Tube digestif Gut-associated lymphoid tissue SALT : Peau VALT : Tractus génital

La réponse immunitaire muqueuse intestinale Les parois intestinales et coliques contiennent les éléments du SI Lymphocytes diffus Lymphocytes diffus Follicules lymphoïdes isolés Follicules lymphoïdes isolés Plaque de Peyer (iléon) Le SI intestinal est un système complexe car il doit discriminer entre des antigènes commensaux (flore bactérienne naturelle, antigènes alimentaires) et des antigènes pathogènes La réponse immune intestinale génère, contre certains antigènes, une tolérance locale et systémique appelée tolérance orale

La réponse immunitaire muqueuse intestinale Premier niveau de défense: la barrière épithéliale 1. Grande capacité de renouvellement de l’épithélium Lumière du TD Glycocalix 2. Formation de jonctions serrées intercellulaires: protéines transmembranaires (claudine et occludine) qui permettent l’adhérence des cellules entre-elles et empêchent le passage de micro-organismes Empêchent également la diffusion des protéines membranaires de la face basale vers la face apicale (Ex: TLR5) 3. Formation du glycocalyx à partir de l’attachement de nombreuses mucines au niveau de la face apicale des cellules épithéliales. Barrière semi-perméable diminuant l’accessibilité aux cellules épithéliales. Jonctions serrées 4. La synthèse de peptides anti-microbiens : Plusieurs familles (défensines, cathelicidines ou calprotectines). a-défensines synthétisées par les cellules de Paneth présentes à la base des cryptes. Expression ubiquitaire des b-défensines. Propriétés amphipathiques: lyse de la membrane bactérienne Rôle dans le contrôle de la densité de la flore commensale

La réponse immunitaire muqueuse intestinale 5. Les cellules épithéliales participent directement à l’immunité innée. Expression de récepteurs de l’immunité innée: les PRR (Pattern Recognition Receptor) dont les TLR (Toll-like receptor), NOD1 et NOD2. Les cellules épithéliales sont donc capables de reconnaître certains microorganismes (commensaux ou pathogènes) et d’induire une réponse inflammatoire. Cette réponse inflammatoire se traduit notamment par la synthèse d’IL8 qui attire les neutrophiles sur le site d’entrée des microorganismes. Certaines bactéries commensales (genre Bacteroides) sont capables de rendre muettes les cellules épithéliales en inhibant les voies de signalisation pro-inflammatoire (voie NF-kB)

Générer une réponse adaptative contre des antigènes pathogènes La réponse immunitaire muqueuse intestinale Deuxième niveau de défense: la réponse adaptative Au niveau du grêle, le GALT peut être divisé en: Lymphocytes diffus éparpillés à travers l’épithélium et la lamina propria Sites organisés tels que les plaques de Peyer, les ganglions lymphatiques drainants (les ganglions mésentériques) et des follicules lymphoïdes individuels Lymphocytes diffus Au niveau colique, présence de lymphocytes diffus et de nombreux follicules lymphoïdes individuels Générer une réponse adaptative contre des antigènes pathogènes

La réponse immunitaire muqueuse intestinale Les plaques de Peyer Epithélium associé aux follicules: bordure en brosse moins marquée; synthétise moins d’enzyme digestive Cellule M: Filtre à antigène Dôme sous-épithéliale: riche en cellules dendritiques Follicules lymphoïdes: coopération CPA – LT – LB Induction et orientation de la réponse immune Circulation lymphatique Ganglion mésentérique

La réponse immunitaire muqueuse intestinale Les plaques de Peyer Épithélium associé aux follicules Villosité intestinale D’après Mowat, A McI et al., Immunol. Rev. 156, 145-166 (1997)

La réponse immunitaire muqueuse intestinale Synthèse IgA

Mécanismes effecteurs Mécanismes Régulateurs La réponse immunitaire muqueuse intestinale L’homéostasie intestinale En situation normale, les antigènes commensaux n’induisent pas de réponse immune forte. Mécanismes effecteurs Mécanismes Régulateurs Équilibre Homéostasie intestinale Cytokines Th0 IL-12 Th1 IL-2 IFNg TNFb cellulaire Treg TGF-b Ac. Ret. IL-10 Régulation IL-4 Th2 IL-5 IL-10 IL-13 humorale TGF-b IL-6 IL-23 Th17 IL-17 Anti-infectieux Dommages tissulaires

La réponse immunitaire muqueuse intestinale L’homéostasie intestinale Le système immunitaire intestinal se caractérise par des profils distincts de cellules, de cytokines et de chimiokines. Les cellules dendritiques de la muqueuse intestinale ont la propriété particulière de synthétiser de forts taux de TGF-b et d’Il-10 (au lieu d’IL-12). Il a des prédispositions à l’induction d’une tolérance dominée par une barrière physique douée d’une grande capacité de renouvellement, la sécrétion de peptides antimicrobiens et la production d’IgA. Permet l’induction de lymphocytes T régulateurs Le profil de cytokines dominant dans les ganglions et les plaques de Peyer sont l’IL-4, l’IL-10 et le TGF-b. L’IL-10 et le TGF-b représentent un environnement immunosuppressif par induction de lymphocytes T régulateurs. , IL-10

1. La réponse immunitaire muqueuse intestinale normale 2. La situation pathologique au cours des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 17

 Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale Le ou les événement(s) précoce(s), initiateur(s) de la pathologie est ou sont encore inconnu(s)…!!! MICI a. Une réponse inappropriée contre des antigènes luminaux du TD provoquée par un système immunitaire muqueux intestinal dérégulé b. Nécessité absolue de présence de la flore commensale 1. Diminution de la barrière épithéliale L’augmentation de la perméabilité de l’épithélium intestinal est fréquemment observé chez les patients souffrant de MICI – cause génétique possible Souris normales Souris N-cadherin neg. Infla. intestinale  Induction de l’inflammation intestinale par diminution de la barrière intestinale chez des animaux n’exprimant plus la N-cadherine Gènes mdr-1 et OCTN 1/2: expulsent les toxines bactériennes qui endommagent/perméabilisent l’épithélium Des polymorphismes dans ces loci sont associés aux MICI

Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale 2. Perturbation des fonctions immunes des cellules épithéliales Identification du gène nod2 (CARD15) comme premier gène de susceptibilité à la MC Mutation hétérozygote: risque de MC X 2-4 Néanmoins, rôle de nod2 encore mal compris Mutation homozygote: risque de MC X 40 Surexpression de TLR4 (récepteur au LPS) par les cellules épithéliales a été observée au cours de la maladie de Crohn et de la RCH. Augmente potentiellement la réponse inflammatoire des cellules épithéliales intestinales (synthèse IL-8) 3. Déséquilibre de la balance effecteur / régulateur

Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale Les cytokines jouent un rôle majeur au cours des MICI: polarisation, amplification et localisation de la réponse inflammatoire MC RCH Moins polarisé Th2>Th1 Th1 +++ IL-4 (taux mal déterminé), IL-5, IL-13, peu de TNF, peu d’IFNg IFNg, IL-2, IL-6, IL-12, IL-23, IL-18, TNF Plasmocytes dans les muqueuses inflammées Présence d’auto-anticorps (pANCA – Anti neutrophil cytoplasmique Antibody) Réponse cellulaire « Réponse humorale »

Amplification et localisation de l’inflammation Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale Hypothèse physiopathologique de la maladie de Crohn Signal ? CPA Th0 Th0 + + IL-12 TGFb high IL-23 IL-6 Th1 Th17 + Th2 PMN Protéases, ROS, NO Dommages tissulaires Fibrose, granulomes IFNg + Médiateurs de l’inflammation (leucotriènes, PAF,…) IL-17 Induit l’expression de chémokines Induit l’expression de récepteurs aux chémokines Induit l’expression de TNFa, IL-6, IL-1b Cytokines pro-inflammatoires (IL-1, IL-6) et chémokines (IL-8) TNFa Molécules d’adhésion et perméabilité vasculaire Amplification et localisation de l’inflammation Prolifération de fibroblastes

Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale

Physiopathologie des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale Comment en est-on arrivé au développement récent des MICI ? La fréquence élevée des MICI dans les pays industrialisés supporte l’idée que des facteurs environnementaux ont un rôle majeur dans l’étiologie des MICI L’hypothèse de l’hygiène Chez les enfants, un environnement extrêmement propre affecte le développement du système immunitaire, les prédisposant à des maladies immunologiques comme l’allergie ou les MICI. L’hypothèse des vieux amis Actualise l’hypothèse de l’hygiène en émettant l’idée que le système immunitaire s’éduque à l’aide des « vieux amis » (Lactobaccilus, helminthes, mycobactéries saprophytes…). La reconnaissance de ces microorganismes permet une maturation des cellules dendritiques conduisant à leurs propriétés immunorégulatrices. « Trop » d’hygiène et l’absence des « vieux amis » n’éduqueraient pas correctement le système immunitaire

1. La réponse immunitaire muqueuse intestinale normale 2. La situation pathologique au cours des MICI : rupture de l’homéostasie intestinale 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 24

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies Base des traitements : cible la réaction inflammatoire intestinale en diminuant l’action du système immunitaire Les traitements actuels Les dérivés aminosalicylés (5-ASA) Traitements de première intention – extrêmement bien tolérés, peu d’effets secondaires Sulfasalazine (Salazopyrine®), mésalazine (Pentasa®, Rowasa®, Fivasa®) Les Corticoïdes Prescrits en deuxième intention ou en cas de poussées graves Sont plus efficaces mais présentent de nombreux effets secondaires Prednisone (Cortancyl), prednisolone (Solupred), budénoside (Entocort) Les immunosuppresseurs Utilisés de plus en plus fréquemment – en cas de corticodépendance Azathioprine (Imurel), 6-mercaptopurine (Purinéthol), méthotrexate Les biothérapies

Différentes stratégies 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies Biothérapie: basée sur l’utilisation de molécules biologiques, le plus souvent des protéines recombinantes (anticorps), généralement modifiées génétiquement pour pouvoir remplir leur rôle thérapeutique Différentes stratégies 1. Modulation de l’activité des cytokines 2. Inhibition des lymphocytes T 3. Blocage du recrutement cellulaire

Synthèse cytokines pro-inflammatoires et chimiokines (IL-8) 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les anti-TNFa Macrophages Recrutement, activation Retard apoptose Lymphocytes Épithélium intestinal KGF, EGF CMH I & II Synthèse cytokines pro-inflammatoires et chimiokines (IL-8) TNFa Macrophages Synthèse cytokines pro-inflammatoires et chimiokines (IL-6, IL-12, GM-CSF) Médiateurs (NO, ROS,…) Recrutement, activation Médiateurs (NO, ROS,…) Retard apoptose Neutrophiles Endothélium Molécules adhésion (ICAM1, VCAM1) Coagulation

Précurseur TNF macrophage TACE (métalloprotéase) ext TNF TNFR I (p55) TNFR II (p75) ext cellule cible TRADD TRAF2 Death Domain MAP kinases NF-kB apoptose caspase ADN noyau

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines Infliximab (Remicade®) - AMM août 1999 Ac chimérique (IgG1 humaine) 75% humain, 25% souris (régions variables) Indications: traitement d’attaque ou d’entretien des MC actives ou fistulisantes Problème: synthèse d’Ac anti-infliximab dirigés contre la partie souris de la molécule 100 % souris Mode d’action : Neutralisation du TNFa soluble Fixation au TNFa membranaire – destruction des cellules par activation du complément, cytotoxicité dépendante d’anticorps (ADCC) Apoptose des lymphocytes T de la lamina propria a. Les anti-TNFa Adalimumab (Humira®) – AMM juin 2007 IgG1 humaine (100%) Indications: MC active, sévère chez des patients non-répondeurs aux traitements classiques Longue ½ vie plasmatique (12-14 jours) Mode d’action idem Infliximab

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les anti-TNFa Certolizumab pegol (Cimzia®) – AMM aux USA en avril 2008 Fragment F(ab)’2 pegylé d’un anticorps monoclonal humanisé (95% humain, 5% souris) Anticorps humanisé (95% humain, 5% souris) CDP571 PEG Certolizumab ½ vie plasmatique 15 jours Mode d’action : neutralisation du TNFa soluble et membranaire Autres stratégies Inhibiteurs de voie MAPK : Semapimod, Doramapimod Inhibiteurs de PDE4 : pentoxifylline Anti-inflammatoire : Thalidomide Aucun résultat concluant à l’heure actuelle

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les autres cytokines Signal ? CPA Th0 Th0 + + IL-12 TGFb high IL-23 IL-6 Th1 Th17 Th2 IFNg Anti-IFNg Fontolizumab Développement arrêté pour la MC en phase II + IL-17 TNFa 31

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les autres cytokines Signal ? CPA Th0 Th0 + + IL-12 TGFb high IL-23 IL-6 Th1 Th17 Th2 IFNg Ac anti-p40 (sous-unité commune à IL-12 et IL-23) + IL-17 Anticorps humanisé : Ustekinumab, ABT-874 (phase II en cours) Premières études encourageantes avec l’Ustekinumab TNFa 32

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les autres cytokines Signal ? CPA Th0 Th0 + + IL-12 TGFb high IL-23 IL-6 Th1 Th17 Ac anti-IL-6R Th2 IFNg Tocilizumab – Ac humanisé + Phases I/II encourageantes dans la MC en réponse clinique mais pas en rémission IL-17 Phase III en cours pour la polyarthrite rhumatoïde TNFa 33

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 1. Modulation de l’activité des cytokines a. Les autres cytokines Signal ? CPA Th0 Th0 + + IL-12 TGFb high IL-23 IL-6 Th1 Th17 Tenovil (rHIL-10) IL-10 recombinante humaine Th2 IFNg + IL-17 Restaurer l’homéostasie cytokinique Succès phase I avec lactococcus produisant de l’IL-10 TNFa 34

Bloque les signaux nécessaires à l’activation du LT 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 2. Inhibition des lymphocytes T Vizilizumab (Nuvion®) – Ac anti-CD3 A l’heure actuelle, développement arrêté en phase III Ac anti-CD25 (IL-2R) Daclizumab (Ac humanisé) : arrêt en phase II – résultats négatifs Basiliximab (Ac chimérique) : phase II en cours – RCH résistante aux stéroïdes Abatacept (Orencia®) (CTLA-4 mimétique soluble) Abatacept = Protéine de fusion entre une partie de CLTA-4 et fragment Fc IgG1 humaine CPA LT CD80/86 CD28 Bloque les signaux nécessaires à l’activation du LT En France depuis 09/2007 pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (association avec le methotrexate) TCR CMH CTLA-4 Essais cliniques de phase III en cours pour les MICI CD80/86

Bloque les signaux nécessaires à l’activation du LT 3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 2. Inhibition des lymphocytes T Vizilizumab (Nuvion®) – Ac anti-CD3 A l’heure actuelle, développement arrêté en phase III Ac anti-CD25 (IL-2R) Daclizumab (Ac humanisé) : arrêt en phase II – résultats négatifs Basiliximab (Ac chimérique) : phase II en cours – RCH résistante aux stéroïdes Abatacept (Orencia®) (CTLA-4 mimétique soluble) Abatacept = Protéine de fusion entre une partie de CLTA-4 et fragment Fc IgG1 humaine CPA LT CD80/86 CD28 Bloque les signaux nécessaires à l’activation du LT En France depuis 09/2007 pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (association avec le methotrexate) TCR CMH Abatacept Essais cliniques de phase III en cours pour les MICI CD80/86

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 3. Blocage du recrutement cellulaire Natalizumab (Tysabri®) – Ac anti-intégrine a4 (IgG4 humanisée) Afin de rejoindre le site inflammatoire, les leucocytes quittent la circulation sanguine et traversent l’endothélium vasculaire (la diapédèse) Interaction entre intégrine a4b7 (leucocytes) et MadCAM-1 (endothélium) au niveau intestinal Diminuer l’inflammation intestinale en inhibant la diapédèse via l’inhibition de l’interaction a4b7-MadCAM-1 Très bons résultats en réponse clinique et en rémission lors de plusieurs phases III pour des patients atteints de MC actives modérées à sévères. MAIS : au cours des essais, apparition de 3 cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) dont une fatale. Cause probable: réactivation du virus JC (virus des encéphalites). En attente de réévaluation. MLN-0002 – Ac anti-intégrine a4b7 (IgG1 humanisée) Phase II encourageante pour la MC et la RCH active. CCX282-B : drogue anti-CCR9 CCR9 (lymphocytes T) – CCL25 (chimiokine exprimée par les cellules intestinales) Phase III en cours

3. Les nouvelles thérapeutiques ciblant le SI : les biothérapies 4. Mais encore… Stimulation de la réponse innée – facteurs de croissance hématopoïétiques Sargramostim (GM-CSF): cible les neutrophiles, les monocytes et les cellules épithéliales Résultats phases II et III contradictoires…développement arrêté Filgrastim (G-CSF): cible plus spécifiquement les neutrophiles Phase II en cours Inhibition des signaux de transduction Rosiglitazone: agoniste de PPARg - activation de voie anti-inflammatoire Récent succès de phase II pour la RCH active Probiotiques E. coli Nissle 1917: Premières études démontrent une efficacité comparable à la mesalazine en terme de rémission pour la RCH Œufs d’helminthes (Trichuris suis): Rétablir un profil Th2-Treg normalement induit par les helminthes Études préliminaires démontrent une amélioration clinique pour la MC et la RCH