II. 1789-1792: La France est une monarchie constitutionnelle
1. La monarchie constitutionnelle
Citoyens actifs = NATION Dès 1790, la France est une monarchie constitutionnelle ( = régime politique dans lequel les pouvoirs sont répartis par une Constitution entre le roi et l’assemblée) , même si la Constitution (= texte de loi ) n’est officiellement adoptée qu’en septembre 1791. Assemblée nationale = 745 députés = pouvoir législatif Les juges Le roi des Français = pouvoir exécutif Élisent Citoyens actifs = NATION = hommes versant un certain montant d’impôt ont le droit de vote (suffrage censitaire) Droit de veto ( le roi peut refuser une loi et bloquer son application ) Citoyens passifs = Français qui ne votent pas ( femmes, pauvres, hommes de moins de 25 ans
Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération célèbre l’unité de la nation (= groupe humain partageant une même langue, une culture, une histoire et des valeurs ): le roi et le peuple prêtent serment de fidélité à la nation (Activité 7). Pour les députés et le roi, la Révolution est finie.
2. La France révolutionnaire en guerre
Les rois européens craignent que la Révolution française ne s’étende à leurs pays; ils menacent donc la France. Après des débats (Activité 8), l’Assemblée nationale française déclare la guerre à l’Autriche le 20 avril 1792. Cette guerre est voulue par: - le roi -> il espère une défaite de la France révolutionnaire afin de récupérer tout son pouvoir - les partisans de la révolution qui souhaitent ainsi la renforcer. Les premiers combats sont des défaites pour la France: la patrie est déclarée en danger. Des combattants volontaires (Activité 9) rejoignent donc l’armée, comme les bataillons de volontaires marseillais (Activité 10). La Marseillaise a été créée par Rouget de Lisle à Strasbourg.
3. Vers l’échec de la monarchie
La nouvelle monarchie connaît des difficultés en raison de: - du rejet du suffrage censitaire par les citoyens passifs - une crise financière que la vente des biens nationaux tente de surmonter (= biens de l’Eglise vendus au profit de l’Etat ) - le refus de la Constitution civile du clergé par le pape et les prêtres dits réfractaires ( loi de 1790 qui fait des clercs des fonctionnaires de l’Etat devant prêter serment de fidélité à la Constitution ) - de l’émigration , dès l’été 1789, des opposants aux mesures révolutionnaires. En juin 1791, Louis XVI tente de quitter la France pour rejoindre l’armée formée par les émigrés. Mais, il est arrêté à Varennes et ramené à Paris: même s’il conserve le pouvoir, il perd alors la confiance des Français (Activité 11 .)
Malgré ces difficultés, l’Assemblée s’efforce de construire une France nouvelle en appliquant les principes d’unité, d’égalité et de liberté: - division du pays en 83 départements de taille identique - un système unique de poids et mesures - impôts payés par tous - plus grande liberté (presse, discussion dans les clubs) - mariage civil - liberté du travail après suppression des corporations L’ unité sur laquelle repose la monarchie constitutionnelle s’avère fragile: le roi, en réalité hostile à la Révolution, voit monter contre lui une opposition plus forte. Quand le duc de Brunswick, commandant des armées étrangères, menace de détruire Paris si le peuple s’attaque au roi (Activité 12), le peuple est convaincu de la traîtrise du roi. Le 10 août 1792, le peuple s’empare des Tuileries (Activité 13), le roi est emprisonné: c’est la chute de la monarchie. La République est proclamée en septembre 1792. Le roi est jugé dès décembre 1792 et exécuté le 21 janvier 1793(Activité 14).