Hystérie, Dépression Dr Olivier Boitard CHI de Clermont de l’Oise Secteur de Senlis et Crépy-en-Valois (septembre 2007)
Hystérie, dépression: Deux concepts différents: l’un évoque plutôt un symptôme, l’autre une structure. Mais peut-on encore parler de structure en psychiatrie? (structure névrotique, structure psychotique).
Définition de l’hystérie: L’hystérie est une névrose caractérisée par l’ hyper expressivité somatique des idées, des images et des affects inconscients. Ses symptômes sont les manifestations psychomotrices, sensorielles ou végétatives de cette « conversion somatique ». C’est pourquoi depuis Freud, on appelle cette névrose l’hystérie de conversion. Mais l’hystérique doit encore être défini par rapport à la structure de sa personne caractérisée par la psychoplasticité, la suggestibilité et la formation imaginaire de son personnage Henry Ey, Manuel de psychiatrie(1974) Sur le plan psychanalytique, on retiendra que les symptômes sont fréquemment une manifestation d’un conflit inconscient avec mise en œuvre du mécanisme de refoulement.
Définition de la dépression Affaissement de l’humeur qui devient triste, accompagné d’inhibition et de douleur morale. L’inhibition est marquée par une asthénie physique et psychique. La douleur morale s’exprime le plus souvent par l’autodépréciation puis vers une auto-accusation, une auto-punition, un sentiment de culpabilité (en tout cas dans la culture occidentale).
Définition de la dépression Il faut noter l’importance des troubles somatiques: céphalées, algies diverses, sensation d’étouffement, de boule dans la gorge, troubles digestifs, etc… Nous ne sommes pas très loin de la « conversion hystérique »… La tristesse de l’humeur, l’inhibition et la douleur morale peuvent être normales dans la réaction de deuil.
De quelques difficultés cliniques dans l’hystérie: Distinguer l’hystérie de la psychose: vignette clinique:Mademoiselle N. Distinguer l’hystérie de la paranoïa: vignette clinique: Madame S. Distinguer l’hystérie de la démence: vignette clinique: Madame I. Distinguer l’hystérie d’une affection somatique: - hystérie et signes fonctionnels - hystérie et maladie psychosomatique - hystérie et hypochondrie: Monsieur T.
Quelques aspects thérapeutiques dans l’hystérie - Les traitements médicamenteux - Les psychothérapies – les difficultés du transfert.
De quelques difficultés cliniques dans les états dépressifs névrotiques L’état dépressif et les troubles bipolaires, avatars de la psychose maniaco dépressive. Etat dépressif et mélancolie. Syndrome de Cotard Etats dépressifs et suicides:vignette clinique:Monsieur Y. La « levée des inhibitions ». Les états dépressifs chroniques ou récurrents.
Les traitements des états dépressifs Quand débuter un traitement anti-dépresseur? Quand arrêter un traitement anti-dépresseur? Faut-il donner un traitement anti-dépresseur lors d’un deuil? Les psychotérapies: la dépression comme moteur d’une transformation psychique.
Au carrefour de la dépression et de l’hystérie: l’état dépressif masqué. Un état dépressif sans tristesse de l’humeur Fréquent dans d’autres cultures Vignette clinique: Monsieur N.
Aspect politiques et sociaux: La pression des laboratoires: « la dépression, c’est l’affection soignée par les anti-dépresseurs ». Les « bons » anti-dépresseurs et les « méchants » anxiolytiques
Conclusion : La survenue d’un état dépressif est un échec des défenses mises en places dans les psychoses et les névroses, y compris l’hystérie.