Pékin: une cité interdite?

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Transcription de la présentation:

Pékin: une cité interdite? De nouveaux horizons géographiques et culturels des Européens à l’époque moderne. Roou David-Pierre Lycée Chaptal - Mende

Pourquoi certains Européens cherchèrent à aborder Pékin au XVIe s.? Confiance des jésuites dans la capacité à faire entendre leur message religieux. Considérer que d’autres peuples peuvent comprendre que le message chrétien est « saint et bon » traduit la croyance en la supériorité et en l’universalité du message chrétien. « La plus grande difficulté qu’il y a à convertir ce royaume de la Chine ne réside pas dans la résistance qui se trouverait dans leurs volontés, car ils n’ont aucune difficulté à comprendre les choses de Dieu et ils comprennent que notre loi est sainte et bonne, mais dans la grande subordination qu’ils observent dans l’obéissance des uns aux autres suivant leurs grades, et cela jusqu’au Roi. C’est pourquoi toute l’affaire est qu’il vienne au Roi le désir et l’envie d’appeler auprès de lui les pères car je ne doute pas qu’il ne leur donnerait aussitôt licence de prêcher et enseigner leur doctrine à tous ceux qui voudraient la recevoir. » Lettre du jésuite Michele Ruggieri au général des jésuites, 30 mai 1584. Texte cité par Gernet J.: Chine et christianisme, la première confrontation, Paris, Gallimard, 1991 Reconnaissance d’une société chinoise hiérarchisée, dirigée par l’empereur -« le Roi »- qui s’appuie sur des fonctionnaires impériaux respectés et obéis. Dès lors idée que la conversion de la Chine doit se faire « par le haut », en touchant d’abord les élites. Région du Guangdong ayant été la première a être abordée par les Européens au début du 16e. s. (fondation du comptoir Portugais de Macao). Afin de réaliser leur ambition missionnaire dans l’esprit d’une conversion de la Chine « par le haut », nécessité pour les jésuites d’atteindre la capitale Pékin, à l’autre extrémité de l’empire. Texte écrit par un jésuite, ordre religieux relativement neuf à la date du texte (ordre dont la fondation est approuvée par le Pape en 1540). Pour les jésuites, ambition missionnaire et d’éducation religieuse centrales et s’inscrivant dans la contre réforme catholique. Macao L’empire Ming (extension maximale), d’après Fairbank John K. et Goldman Merle : Histoire de la Chine des origines à nos jours, Paris, Tallandier, 2010

La découverte de Pékin par les Occidentaux aux 16e et 17e siècles. Organisation interne de la capitale chinoise: ville ceinte de murailles et partie sud de la ville ceinte de deux murailles : en fait faubourgs de la ville eux-mêmes ceints de murailles. Murailles et gardes autant destinés à protéger la ville qu’à manifester le prestige et l’inaccessibilité de la cité impériale. Importance de la cité interdite proprement dite, le « palais du roi » au centre de Pékin, espace clos pour préserver l’exceptionnalité de l’empereur « Cette ville royale, donc, est située à l’extrémité du royaume vers le septentrion et n’est éloignée de ces murs renommés, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments et munitions, elle est à la vérité inférieure à Nankin; mais elle la surpasse réciproquement en multitude d’habitants et nombre de magistrats et soldats. Vers le midi elle est ceinte de deux murailles hautes et fortes dont la largeur est telle que douze chevaux y peuvent aisément courir de front ensemble (…) Vers le septentrion elle n’est environnée que d’une muraille. Il y a des troupes de soldats qui de nuit font aussi bonne garde sur ces remparts que si tout était enflammé de guerre. (…) Le palais du roi est élevé au-dedans le mur intérieur de la partie du midi quasi aux portes de la ville et de là s’étend jusqu’à la muraille du septentrion. D’où l’on peut voir qu’il occupe quasi toute la ville. Car le reste de la ville est épandu de chaque côté du palais. Il est un peu plus étroit que le palais de Nankin, mais ce peu qui y manque est bien récompensé par la splendeur et les délices du lieu. Car celui de Nankin, à cause de l’absence de rois, déchoit tous les jours, comme un corps destitué de son âme; mais celui de Pékin à cause de leur présence s’enrichit et s’embellit toujours de plus en plus. (…) La ville, comme je l’ai dit ci-dessus, a abondance de toutes choses, mais la plupart portées du dehors et on ne vit pas si aisément en cette ville, si ce n’est ceux qui, pour l’abondance de richesses, ne sont contraints de vivre si ménagèrement. Toutefois le bois à brûler surtout y manque; mais ce défaut est réparé par ce bitume (car je ne trouve pas de nom plus convenable) qu’on tire des entrailles de la terre, tel qu’on en voit aux Pays-Bas, à Liège et autre part… » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Cette ville royale, donc, est située à l’extrémité du royaume vers le septentrion et n’est éloignée de ces murs renommés, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments et munitions, elle est à la vérité inférieure à Nankin; mais elle la surpasse réciproquement en multitude d’habitants et nombre de magistrats et soldats. Vers le midi elle est ceinte de deux murailles hautes et fortes dont la largeur est telle que douze chevaux y peuvent aisément courir de front ensemble (…) Vers le septentrion elle n’est environnée que d’une muraille. Il y a des troupes de soldats qui de nuit font aussi bonne garde sur ces remparts que si tout était enflammé de guerre. (…) Le palais du roi est élevé au-dedans le mur intérieur de la partie du midi quasi aux portes de la ville et de là s’étend jusqu’à la muraille du septentrion. D’où l’on peut voir qu’il occupe quasi toute la ville. Car le reste de la ville est épandu de chaque côté du palais. Il est un peu plus étroit que le palais de Nankin, mais ce peu qui y manque est bien récompensé par la splendeur et les délices du lieu. Car celui de Nankin, à cause de l’absence de rois, déchoit tous les jours, comme un corps destitué de son âme; mais celui de Pékin à cause de leur présence s’enrichit et s’embellit toujours de plus en plus. (…) La ville, comme je l’ai dit ci-dessus, a abondance de toutes choses, mais la plupart portées du dehors et on ne vit pas si aisément en cette ville, si ce n’est ceux qui, pour l’abondance de richesses, ne sont contraints de vivre si ménagèrement. Toutefois le bois à brûler surtout y manque; mais ce défaut est réparé par ce bitume (car je ne trouve pas de nom plus convenable) qu’on tire des entrailles de la terre, tel qu’on en voit aux Pays-Bas, à Liège et autre part… » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 Limite approximative entre Cour intérieure et Cour extérieure Salle de l’Harmonie suprême Vue aérienne oblique de la cité interdite aujourd’hui, prise depuis le Sud : extrait de Le Quintrec G. (dir.): Histoire seconde, Paris, Nathan 2010. Malgré différents incendies la Cité interdite telle qu’elle est aujourd’hui a peu évolué par rapport au 15e s. Entourée de murailles et d’eau la cité interdite constitue une ville dans la ville, isolée du reste de Pékin, à nouveau pour préserver le mystère autour de la personne impériale. Cette cité se divise en deux parties. La partie située ici au premier plan forme la Cour extérieure ou partie officielle, avec en particulier, fermant cette zone, la Salle de l’harmonie suprême, lieu des plus importantes cérémonies officielles. La partie située à l’arrière plan constitue la Cour intérieure ou partie privée de l’empereur et de ses proches (voir animation en cliquant). Présentation de Pékin par le jésuite Matteo Ricci qui fut l’un des tout premiers Européens à découvrir et surtout séjourner dans la capitale chinoise de 1601 à sa mort en 1610 Plande la ville de Pékin au 16e s.: extrait de Le Quintrec G. (dir.): Histoire seconde, Paris, Nathan 2010

La découverte de Pékin par les Occidentaux aux 16e et 17e siècles. Pékin n’étant pas la plus grande ville de Chine, Nankin capitale jusqu’au début du 15e siècle semblant plus imposante. « Cette ville royale, donc, est située à l’extrémité du royaume vers le septentrion et n’est éloignée de ces murs renommés, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments et munitions, elle est à la vérité inférieure à Nankin; mais elle la surpasse réciproquement en multitude d’habitants et nombre de magistrats et soldats. Vers le midi elle est ceinte de deux murailles hautes et fortes dont la largeur est telle que douze chevaux y peuvent aisément courir de front ensemble (…) Vers le septentrion elle n’est environnée que d’une muraille. Il y a des troupes de soldats qui de nuit font aussi bonne garde sur ces remparts que si tout était enflammé de guerre. (…) Le palais du roi est élevé au-dedans le mur intérieur de la partie du midi quasi aux portes de la ville et de là s’étend jusqu’à la muraille du septentrion. D’où l’on peut voir qu’il occupe quasi toute la ville. Car le reste de la ville est épandu de chaque côté du palais. Il est un peu plus étroit que le palais de Nankin, mais ce peu qui y manque est bien récompensé par la splendeur et les délices du lieu. Car celui de Nankin, à cause de l’absence de rois, déchoit tous les jours, comme un corps destitué de son âme; mais celui de Pékin à cause de leur présence s’enrichit et s’embellit toujours de plus en plus. (…) La ville, comme je l’ai dit ci-dessus, a abondance de toutes choses, mais la plupart portées du dehors et on ne vit pas si aisément en cette ville, si ce n’est ceux qui, pour l’abondance de richesses, ne sont contraints de vivre si ménagèrement. Toutefois le bois à brûler surtout y manque; mais ce défaut est réparé par ce bitume (car je ne trouve pas de nom plus convenable) qu’on tire des entrailles de la terre, tel qu’on en voit aux Pays-Bas, à Liège et autre part… » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Cette ville royale, donc, est située à l’extrémité du royaume vers le septentrion et n’est éloignée de ces murs renommés, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments et munitions, elle est à la vérité inférieure à Nankin; mais elle la surpasse réciproquement en multitude d’habitants et nombre de magistrats et soldats. Vers le midi elle est ceinte de deux murailles hautes et fortes dont la largeur est telle que douze chevaux y peuvent aisément courir de front ensemble (…) Vers le septentrion elle n’est environnée que d’une muraille. Il y a des troupes de soldats qui de nuit font aussi bonne garde sur ces remparts que si tout était enflammé de guerre. (…) Le palais du roi est élevé au-dedans le mur intérieur de la partie du midi quasi aux portes de la ville et de là s’étend jusqu’à la muraille du septentrion. D’où l’on peut voir qu’il occupe quasi toute la ville. Car le reste de la ville est épandu de chaque côté du palais. Il est un peu plus étroit que le palais de Nankin, mais ce peu qui y manque est bien récompensé par la splendeur et les délices du lieu. Car celui de Nankin, à cause de l’absence de rois, déchoit tous les jours, comme un corps destitué de son âme; mais celui de Pékin à cause de leur présence s’enrichit et s’embellit toujours de plus en plus. (…) La ville, comme je l’ai dit ci-dessus, a abondance de toutes choses, mais la plupart portées du dehors et on ne vit pas si aisément en cette ville, si ce n’est ceux qui, pour l’abondance de richesses, ne sont contraints de vivre si ménagèrement. Toutefois le bois à brûler surtout y manque; mais ce défaut est réparé par ce bitume (car je ne trouve pas de nom plus convenable) qu’on tire des entrailles de la terre, tel qu’on en voit aux Pays-Bas, à Liège et autre part… » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Cette ville royale, donc, est située à l’extrémité du royaume vers le septentrion et n’est éloignée de ces murs renommés, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments et munitions, elle est à la vérité inférieure à Nankin; mais elle la surpasse réciproquement en multitude d’habitants et nombre de magistrats et soldats. Vers le midi elle est ceinte de deux murailles hautes et fortes dont la largeur est telle que douze chevaux y peuvent aisément courir de front ensemble (…) Vers le septentrion elle n’est environnée que d’une muraille. Il y a des troupes de soldats qui de nuit font aussi bonne garde sur ces remparts que si tout était enflammé de guerre. (…) Le palais du roi est élevé au-dedans le mur intérieur de la partie du midi quasi aux portes de la ville et de là s’étend jusqu’à la muraille du septentrion. D’où l’on peut voir qu’il occupe quasi toute la ville. Car le reste de la ville est épandu de chaque côté du palais. Il est un peu plus étroit que le palais de Nankin, mais ce peu qui y manque est bien récompensé par la splendeur et les délices du lieu. Car celui de Nankin, à cause de l’absence de rois, déchoit tous les jours, comme un corps destitué de son âme; mais celui de Pékin à cause de leur présence s’enrichit et s’embellit toujours de plus en plus. (…) La ville, comme je l’ai dit ci-dessus, a abondance de toutes choses, mais la plupart portées du dehors et on ne vit pas si aisément en cette ville, si ce n’est ceux qui, pour l’abondance de richesses, ne sont contraints de vivre si ménagèrement. Toutefois le bois à brûler surtout y manque; mais ce défaut est réparé par ce bitume (car je ne trouve pas de nom plus convenable) qu’on tire des entrailles de la terre, tel qu’on en voit aux Pays-Bas, à Liège et autre part… » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 Pékin paraissant comme plus animée que Nankin, concentrant les « cadres dirigeants «  du pays. Statut de capitale impériale donnant corps à ce dynamisme et ce malgré une situation géographique excentrée dans l’empire et dans une région qui ne semble pas la plus productive du pays. Présentation de Pékin par le jésuite Matteo Ricci qui fut l’un des tout premiers Européens à découvrir et surtout séjourner dans la capitale chinoise de 1601 à sa mort en 1610

La découverte de Pékin par les Occidentaux aux 16e et 17e siècles. Pékin (la « capitale du Nord ») devenue capitale dans la première moitié du XVe en remplacement de Nankin (la « capitale du Sud). Ville excentrée dans l’empire, éloignée des zones économiques dynamiques du bas Yangzi, elle devient cependant un carrefour majeur du fait de son rôle politique et grâce à ses liaisons avec le reste de l’empire comme le Grand Canal. Son affirmation traduit l’importance du rôle de l’empereur dans l’organisation politique et géographique du pays. Pékin Nankin Macao L’empire Ming (extension maximale), d’après Fairbank John K. et Goldman Merle : Histoire de la Chine des origines à nos jours, Paris, Tallandier, 2010

Quel dialogue entre chrétiens européens et chinois? Derrière l’apparence de modestie et d’humilité de la présentation des jésuites, rappel des leur rôle de missionnaires religieux et d’un des aspects centraux de la foi chrétienne: le détachement des réalités matérielles du monde vivant et le souci de l’Au-delà. « Licin (un fonctionnaire impérial) reçut très gracieusement et courtoisement les nôtres (les missionnaires jésuites) au nom du Roi. Celui-ci demanda aux nôtres à quelle intention ils avaient apporté ces présetns au roi, lesquels répondirent ainsi: « nous sommes étrangers du Grand Occident (car les Chinois appellent ainsi notre Europe), hommes religieux, qui adorons le modérateur du ciel et de la terre, qui ne désirons rien des choses terriennes; nous ne demandons aussi ni n’espérons d’aucun présent, nulle récompense ». L’eunuque émerveillé de cette réponse reçut for volontiers les présents. Quant aux horloges, les nôtres lui dirent que c’était une invention d’artisans très subtils, pour connaitre les heures tant de jour que de nuit, sans aide de personne (…) mais qu’il fallait ordonner quelqu’un pour gouverner cet engin, ce qui était si facile qu’ils espéraient de l’enseigner dans deux ou au plus trois jours. Licin rapporta tout ceci au roi, qui nomma quatre eunuques du collège des mathématiciens du palais auxquels il commanda d’apporter dans trois jours ces instruments dans sa salle et qu’ils en prissent soin selon leur devoir. Cela fut cause que les nôtres étant logés dans le quartier des mathématiciens enseignaient jour et nuit (…) » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Licin (un fonctionnaire impérial) reçut très gracieusement et courtoisement les nôtres (les missionnaires jésuites) au nom du Roi. Celui-ci demanda aux nôtres à quelle intention ils avaient apporté ces présetns au roi, lesquels répondirent ainsi: « nous sommes étrangers du Grand Occident (car les Chinois appellent ainsi notre Europe), hommes religieux, qui adorons le modérateur du ciel et de la terre, qui ne désirons rien des choses terriennes; nous ne demandons aussi ni n’espérons d’aucun présent, nulle récompense ». L’eunuque émerveillé de cette réponse reçut for volontiers les présents. Quant aux horloges, les nôtres lui dirent que c’était une invention d’artisans très subtils, pour connaitre les heures tant de jour que de nuit, sans aide de personne (…) mais qu’il fallait ordonner quelqu’un pour gouverner cet engin, ce qui était si facile qu’ils espéraient de l’enseigner dans deux ou au plus trois jours. Licin rapporta tout ceci au roi, qui nomma quatre eunuques du collège des mathématiciens du palais auxquels il commanda d’apporter dans trois jours ces instruments dans sa salle et qu’ils en prissent soin selon leur devoir. Cela fut cause que les nôtres étant logés dans le quartier des mathématiciens enseignaient jour et nuit (…) » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Licin (un fonctionnaire impérial) reçut très gracieusement et courtoisement les nôtres (les missionnaires jésuites) au nom du Roi. Celui-ci demanda aux nôtres à quelle intention ils avaient apporté ces présetns au roi, lesquels répondirent ainsi: « nous sommes étrangers du Grand Occident (car les Chinois appellent ainsi notre Europe), hommes religieux, qui adorons le modérateur du ciel et de la terre, qui ne désirons rien des choses terriennes; nous ne demandons aussi ni n’espérons d’aucun présent, nulle récompense ». L’eunuque émerveillé de cette réponse reçut for volontiers les présents. Quant aux horloges, les nôtres lui dirent que c’était une invention d’artisans très subtils, pour connaitre les heures tant de jour que de nuit, sans aide de personne (…) mais qu’il fallait ordonner quelqu’un pour gouverner cet engin, ce qui était si facile qu’ils espéraient de l’enseigner dans deux ou au plus trois jours. Licin rapporta tout ceci au roi, qui nomma quatre eunuques du collège des mathématiciens du palais auxquels il commanda d’apporter dans trois jours ces instruments dans sa salle et qu’ils en prissent soin selon leur devoir. Cela fut cause que les nôtres étant logés dans le quartier des mathématiciens enseignaient jour et nuit (…) » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 « Licin (un fonctionnaire impérial) reçut très gracieusement et courtoisement les nôtres (les missionnaires jésuites) au nom du Roi. Celui-ci demanda aux nôtres à quelle intention ils avaient apporté ces présetns au roi, lesquels répondirent ainsi: « nous sommes étrangers du Grand Occident (car les Chinois appellent ainsi notre Europe), hommes religieux, qui adorons le modérateur du ciel et de la terre, qui ne désirons rien des choses terriennes; nous ne demandons aussi ni n’espérons d’aucun présent, nulle récompense ». L’eunuque émerveillé de cette réponse reçut for volontiers les présents. Quant aux horloges, les nôtres lui dirent que c’était une invention d’artisans très subtils, pour connaitre les heures tant de jour que de nuit, sans aide de personne (…) mais qu’il fallait ordonner quelqu’un pour gouverner cet engin, ce qui était si facile qu’ils espéraient de l’enseigner dans deux ou au plus trois jours. Licin rapporta tout ceci au roi, qui nomma quatre eunuques du collège des mathématiciens du palais auxquels il commanda d’apporter dans trois jours ces instruments dans sa salle et qu’ils en prissent soin selon leur devoir. Cela fut cause que les nôtres étant logés dans le quartier des mathématiciens enseignaient jour et nuit (…) » Extrait de Matteo Ricci et Nicolas Trigault: Histoire de l’expédition chrétienne au royaume de Chine, cité dans Boothtroyd N. et Détrie M., le voyage en Chine, anthologie des voyageurs occidentaux du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Paris, R. Laffont, 1992 Portrait de Matteo Ricci par le peintre chinois Emmanuel Pereira né Yu-Wen-Hui, vers 1610. A l’origine de la première mission chrétienne qui allait pouvoir entrer dans la Cité interdite, il a permis la diffusion de certaines connaissances scientifiques et techniques occidentales en Chine et a pu jouir d’une grande admiration pour cela. Sona ction allait permettre une implantation durable des jésuites en Chine. L’empereur autorisa qu’il soit enterré à Pékin, ce qui était une faveur pour un Européen. Contact entre missionnaires jésuites et cour impériale donnant lieu à des échanges de cadeaux et en particulier des horloges alors inconnues en Chine. Présentation d’un savoir-faire technique étant un moyen pour les jésuites d’impressionner la cour et, au-delà, de témoigner de ce que Ricci considère être la supériorité des chrétiens d’Europe Début d’un enseignement « scientifique et technique » des jésuites à la cour impériale. Il allait avoir une longue postérité , certains jésuites étant ensuite attachés à la cour impériale comme astronomes, mathématiciens… Valorisation de leurs compétences « techniques » mais pas forcément religieuses…

Quel dialogue entre chrétiens européens et Chinois? Dogmes chrétiens et doctrine confucéenne mis face à face. Opposition complète en matière de conception de l’univers, le monde ayant été créé par un Etre tout puissant extérieur à lui selon les chrétiens, alors qu’aux yeux d’un Chinois le monde est la résultante du jeu de forces naturelles internes. « Pourquoi donc , y a-t-il des riches et des pauvres, des humbles et des grands, de longues vies et des existences qui se terminent de façon prématurée, et tant d’autres différences si profondes entre les hommes? C’est, répondit le père Aleni, comme disent vos lettrés confucéens, le hasard des transformations de l’énergie primordiale qui en est la cause. Le confucianisme dit que même au Saint certaines choses sont impossibles et que le Ciel et la Terre produisent des imperfections. C’est qu’en effet, pour le confucianisme tout dépend des processus naturels. Mais vous, dans votre doctrine, vous dites que le maitre du Ciel [c’est-à-dire Dieu pour les chrétiens] est tout puissant et que le Ciel et la Terre ont été créés par lui. Comment les processus naturels pourraient-ils constituer pour lui un obstacle? Cela voudrait-il dire que le Maitre du Ciel n’est pas tout puissant? » Texte de Xu Dashou, lettré chinois, de la première moitié du 17e siècle qui rapporte ici ses discussions avec le Père Aleni. Texte cité par Gernet J.: Chine et christianisme, la première confrontation, Paris, Gallimard, 1991 « Pourquoi donc , y a-t-il des riches et des pauvres, des humbles et des grands, de longues vies et des existences qui se terminent de façon prématurée, et tant d’autres différences si profondes entre les hommes? C’est, répondit le père Aleni, comme disent vos lettrés confucéens, le hasard des transformations de l’énergie primordiale qui en est la cause. Le confucianisme dit que même au Saint certaines choses sont impossibles et que le Ciel et la Terre produisent des imperfections. C’est qu’en effet, pour le confucianisme tout dépend des processus naturels. Mais vous, dans votre doctrine, vous dites que le maitre du Ciel [c’est-à-dire Dieu pour les chrétiens] est tout puissant et que le Ciel et la Terre ont été créés par lui. Comment les processus naturels pourraient-ils constituer pour lui un obstacle? Cela voudrait-il dire que le Maitre du Ciel n’est pas tout puissant? » Texte de Xu Dashou, lettré chinois, de la première moitié du 17e siècle qui rapporte ici ses discussions avec le Père Aleni. Texte cité par Gernet J.: Chine et christianisme, la première confrontation, Paris, Gallimard, 1991 « Pourquoi donc , y a-t-il des riches et des pauvres, des humbles et des grands, de longues vies et des existences qui se terminent de façon prématurée, et tant d’autres différences si profondes entre les hommes? C’est, répondit le père Aleni, comme disent vos lettrés confucéens, le hasard des transformations de l’énergie primordiale qui en est la cause. Le confucianisme dit que même au Saint certaines choses sont impossibles et que le Ciel et la Terre produisent des imperfections. C’est qu’en effet, pour le confucianisme tout dépend des processus naturels. Mais vous, dans votre doctrine, vous dites que le maitre du Ciel [c’est-à-dire Dieu pour les chrétiens] est tout puissant et que le Ciel et la Terre ont été créés par lui. Comment les processus naturels pourraient-ils constituer pour lui un obstacle? Cela voudrait-il dire que le Maitre du Ciel n’est pas tout puissant? » Texte de Xu Dashou, lettré chinois, de la première moitié du 17e siècle qui rapporte ici ses discussions avec le Père Aleni. Texte cité par Gernet J.: Chine et christianisme, la première confrontation, Paris, Gallimard, 1991 « Pourquoi donc , y a-t-il des riches et des pauvres, des humbles et des grands, de longues vies et des existences qui se terminent de façon prématurée, et tant d’autres différences si profondes entre les hommes? C’est, répondit le père Aleni, comme disent vos lettrés confucéens, le hasard des transformations de l’énergie primordiale qui en est la cause. Le confucianisme dit que même au Saint certaines choses sont impossibles et que le Ciel et la Terre produisent des imperfections. C’est qu’en effet, pour le confucianisme tout dépend des processus naturels. Mais vous, dans votre doctrine, vous dites que le maitre du Ciel [c’est-à-dire Dieu pour les chrétiens] est tout puissant et que le Ciel et la Terre ont été créés par lui. Comment les processus naturels pourraient-ils constituer pour lui un obstacle? Cela voudrait-il dire que le Maitre du Ciel n’est pas tout puissant? » Texte de Xu Dashou, lettré chinois, de la première moitié du 17e siècle qui rapporte ici ses discussions avec le Père Aleni. Texte cité par Gernet J.: Chine et christianisme, la première confrontation, Paris, Gallimard, 1991 Volonté de Xu Dashou de mettre en évidence les «contradictions» de la «doctrine chrétienne », ici l’impuissance du « Tout puissant »… A l’ardeur des missionnaires chrétiens répond la volonté de préserver les traditions chinoises caractéristiques d’une époque où la Chine se replie sur elle. A côté de ces écrits « théoriques » volonté –non réalisée- de certains chinois d’expulser les chrétiens dès les années 1610, ces derniers étant perçus comme une secte irrégulière. Texte tiré d’une « collection pour la destruction des doctrines vicieuses » dont la préface date de 1639. « De l’auteur lui-même, on ne sait à peu près rien » (J. Gernet) sinon qu’il a reçu une formation « classique » de lettrés. Document traduisant ici la pensée de lettrés attachés aux traditions chinoises et la faible adhésion au christianisme

Empire chinois se repliant sur lui-même à partir du milieu du 15e s. Des Européens découvrant une capitale symbolisant la fermeture de la Chine. Mandchous Mongols Pékin Empire chinois se repliant sur lui-même à partir du milieu du 15e s. Fermeture maritime après les très grandes expéditions de la première moitié du 15e où les flottes chinoises abordèrent les rivages de l’Afrique. Crainte des menaces mongol et mandchoue amenant les autorités chinoises à développer la construction des Grandes Murailles Nankin Fermeture maritime de la Chine Macao L’empire Ming (extension maximale), d’après Fairbank John K. et Goldman Merle : Histoire de la Chine des origines à nos jours, Paris, Tallandier, 2010

Des Européens découvrant une capitale symbolisant la fermeture de la Chine. Légende 1. Des Européens qui découvrent la Chine Zone privilégiée d’implantation des Européens (comptoir commercial , missions religieuses…) Itinéraire des missionnaires religieux et axe d’implantation des missions religieuses 2. Une capitale qui témoigne de la puissance des empereurs chinois Capitales successives Transfert de la capitale voulu par l’empereur Yongle Axe d’approvisionnement majeur de la capitale 3. Un empire qui se ferme sur lui-même fermeture maritime , fin des grandes expéditions maritimes chinoises à partir du milieu du 15e s. Menaces extérieures Grandes murailles: ouvrages de prestige autant que de défense Mandchous Mongols Pékin Nankin Fermeture maritime de la Chine Macao

Les Européens et Pékin au 16e s.: quel bilan? A côté de la recherche du commerce avec l’Asie, ambition de certains Européens de convertir les Chinois au christianisme Pas d’idée de tolérance religieuse. Croyance des Européens en l’universalité et en la supériorité du message religieux qu’ils peuvent délivrer Volonté de christianisation « par le haut », pour tenir compte de l’existence d’une société très hiérarchisée et dominée par l’empereur, les fonctionnaires et les lettrés Acceptation limitée de la présence occidentale à Pékin, persistance d’une forte méfiance au sein d’un empire chinois qui se ferme sur lui-même au 16e s. Découverte à travers Pékin d’un pouvoir impérial extrêmement fort, interventionniste, à la fois politique et religieux, sans rien de comparable en Europe Quels fondements d’un contact entre civilisations? Efforts d’études de l’Autre menés par les Occidentaux et les Chinois, mais pas pour comprendre et accepter l’Autre en soi, mais montrer la supériorité de sa vision du monde Quelle réalité et quels apports de ce contact?