je suis un peu colérique Jupiter, roi des dieux Faites attention, je suis un peu colérique Une histoire hors du commun Attributs et fonctions Le champion du coup de foudre Petit arbre généalogique

I) Une histoire hors du commun Origines de Jupiter Un père un peu spécial : Saturne, le cannibale. Redoutant la réalisation de l’oracle qui a prédit qu’un de ses enfants le détrônera, il les dévore. Une mère rusée : Cybèle. Ne supportant plus la cruauté de son époux, elle cache son dernier-né, Jupiter (en Crète ou en Arcadie). Elle a présenté à Saturne une grosse pierre emmaillotée dans des langes à Saturne, qui s’est laissé prendre ! Une nourrice particulière : Amaltheia. Selon les auteurs, tantôt chèvre, tantôt nymphe vivant avec une chèvre, elle nourrit le petit dieu, avec sa sœur et sa mère. Jupiter lui en sera éternellement reconnaissant (corne d’abondance, constellation du capricorne et égide)

Saturne en plein festin Cybèle, la prochaine fois, fais-moi des triplés, j’ai vraiment une faim de loup ! Amaltheia, nymphe / chèvre Saturne en plein festin

B) Le temps de la vengeance Devenu adulte, Jupiter décide de reprendre sa place et de se venger. Il fait boire à son père une potion magique, qui lui fait miraculeusement vomir tous les enfants qu’il avait eus avec Cybèle et dévorés. La famille est au grand complet : Cérès, Junon, Neptune, Vulcain, Pluton et Vesta. Tous se dressent contre leur père et prennent Jupiter pour chef. La guerre dure dix ans. L’univers manque d’être détruit. Un précieux coup de main. Jupiter a fait sortir du Tartare les Cyclopes. Ces forgerons de l’enfer travaillent pour les jeunes dieux : à Jupiter, ils donnent la foudre, à Neptune, un trident à tout attraper et Pluton, un casque invisible. Cronos est tué dans les premiers. Mais les Titans, en particulier le grand Atlas, donnent du fil à retordre. Les ennemis qui ne sont pas tués sont faits prisonniers. Atlas qui a échappé au massacre a le châtiment le plus lourd (!) : il doit porter sur ses épaules la voûte céleste et le poids écrasant du monde.

II) Attributs et fonctions A) Puissance et force Son nom signifie « père du jour lumineux ». En tant que créateur de l’ordre divin, il est doté d’une force exceptionnelle, dès son plus jeune âge d’ailleurs. Il est représenté généralement sous la forme d’un homme majestueux, pourvu d’une barbe et d’une abondante chevelure. Il peut être debout ou assis sur un trône. Il porte dans une main le foudre, autrement dit un faisceau de dards enflammés en forme de zigzag représentant la foudre. De l’autre main, il tient le sceptre, symbole de royauté. L’aigle figure souvent à ses côtés. C’est en cet animal que le dieu s’est transformé pour enlever le prince troyen Ganymède. L’oiseau qui plane en haut des cieux et fond sur sa proie symbolise pleinement le souverain.

Jupiter portant le foudre et le sceptre.

Il paraît que j’ai un côté sauvage ! Le rapt de Ganymède : Zeus s’est transformé en aigle. Cet animal devient son emblème.

B) Un rôle fondamental Parmi toutes les divinités, Jupiter tenait le premier rang : le culte dont il fait l’objet est primordial dans le panthéon antique. Un temple lui est consacré à Rome sur le Capitole. Tous les individus, qu’ils soient mortels ou non, craignaient Jupiter pour son emportement et ses réactions, sans appel. Ainsi, lors de ses noces avec Junon, une nymphe s’était moqué de lui et avait refusé de venir ; Jupiter avait chargé Mercure de la changer en tortue ! Il était de coutume de dire que du haut de la sphère céleste qu’il gouverne, Jupiter voyait tout. Rien ni personne ne pouvait échapper à sa vigilance. Violent et impétueux, il parvient toujours à obtenir ce qu’il veut, seul ou avec l’aide d’un proche ou ami dévoué. Ses enfants, dotés de pouvoirs aussi utiles que stupéfiants. Mercure, par exemple, n’a pas hésité à enlever plusieurs jeunes femmes pour satisfaire les demandes de son père.

III) Le champion du coup de foudre Un drôle d’oiseau : que ce soit pour séduire celle qui est devenue son épouse, Junon –mais qui est avant tout sa sœur !- ou Léda, Égine et Ganymède, Jupiter n’a pas hésité à se transformer en oiseau. Ainsi, Junon a été séduite par un pauvre coucou mouillé et Léda s’est laissé aimer par un cygne sauvage abandonné. La métamorphose n’est pas un choix de séduction, mais un moyen pour tromper la vigilance de Junon, aussi jalouse que trompée. Il rencontre la belle Io sous la forme d’un nuage et quand Junon s’inquiète, il la change en vache blanche pour mener ses manœuvres à sa guise. D’immenses héros de la mythologie sont nés de ses amours illégitimes : ainsi de l’œuf rouge orangé que Léda a pondu après son union avec Jupiter / cygne, sont sortis Hélène, Clytemnestre, Castor et Pollux. Aussi soucieux que Saturne l’a été, quand Jupiter apprend que l’enfant que portera une de ses maîtresses, Mètis, sera une menace pour son statut de roi, il n’hésite pas à la dévorer, dès qu’il la sait enceinte. Pris de violents maux de tête, il demandera à Vulcain de lui fendre le crâne : Minerve en sortira toute casquée !

En résumé, un être hors normes En résumé, un être hors normes ! Amant passionné, mari infidèle, père enfantant lui-même ses enfants !

IV) Petit arbre généalogique Je suis le fils de Cybèle et Saturne. Je suis le frère de Neptune, Junon, Pluton, Cérès, Vesta et Vulcain. Je suis le mari de Junon. Avec elle, j’ai eu (entre autres) Mars et (selon les mythes) Vulcain. Quelques-unes de mes grandes passions : Io, Europe, Mètis, Léda, Mnémosyne, Cérès… Quelques-uns de mes descendants illégitimes : Minerve, Perséphone, les 9 muses, Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre…