ASTREINTES A LA CHALEUR JDV Dijon - septembre 2006 Laurence JUNKER-MOISY
Monsieur R. technicien de chaudières - victime d’un accident de travail avec arrêt de travail de 8 mois. reprise du travail il y a 3 semaines. le médecin du travail s’interroge notamment sur son aptitude à travailler à des températures élevées.
Ses antécédents DNID HTA hyperTG obésité (109kg,1m70) METFORMINE OLMETEC et EURELIX MEDIATOR
Le poste de travail de Monsieur R. technicien de chaudières dans une grande entreprise spécialisée dans la maintenance de chaudières industrielles et d’incinérateurs. tâches : démonter, remplacer ou à réparer des éléments défectueux, notamment par soudage. Ce travail peut se faire à l’intérieur des chaudières ou à l’extérieur à proximité des chaudières.
ESTIMATION A PRIORI DE LA CONTRAINTE THERMIQUE 1 / Les contraintes thermiques liées à l’environnement de travail 2 / Les contraintes thermiques inhérentes à la tâche 3 / Les facteurs individuels
1 / Les contraintes liées à l’environnement de travail interventions en urgence sur fuite, avec dans ce cas humidité de l’air +++ travaux sur des chaudières en fonctionnement = rayonnement thermique +++ température surfacique des tuyaux de 60°C travail en extérieur, en plein soleil
1 / Les contraintes liées à l’environnement de travail Mesure de prévention collective : le travail en chaudières se fait avec une ventilation forcée (débit horaire de 10 fois le volume)
2 / Les contraintes inhérentes à la tâche impossibilité de se procurer facilement de l’eau fraîche exécution de tâches pénibles, d’un travail physique pouvant être qualifié de travail lourd
2 / Les contraintes inhérentes à la tâche Mesures de prévention collectives : - Aide à la manutention (palan, tire-fort…) - Délais de réalisation « larges » avec possibilité de pauses fréquentes
3 / Les facteurs individuels
3 / Les facteurs individuels POINTS POSITIFS Monsieur R. est actuellement acclimaté Son entraînement physique est celui qu’il acquiert au travail POINTS NEGATIFS Il est âgé de 55 ans Il est obèse Il a des facteurs de risque cardio-vasculaire, mais est toutefois bien équilibré et suivi
NOS CONCLUSIONS Monsieur R. est apte à son poste sous réserve d’un suivi médical régulier Nécessité d’amélioration des mesures de protection dans l’entreprise concernant le travail en ambiance chaude.
STRATEGIE DE GESTION DES AMBIANCES THERMIQUES La stratégie SOBANE : 1/ Dépistage 2/ Observation 3/ Analyse 4/ Expertise Source : MALCHAIRE J. Stratégie générale de gestion des risques professionnels, Illustration dans le cas des ambiances thermiques au travail. Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 186, 1er trimestre 2002
1/ Dépistage : identification des situations à problème.
2/ Observation Inventaire des circonstances dans lesquelles les problèmes se posent. Une situation thermique de travail satisfaisante serait : température de l’air entre 18 et 25°C humidité entre 30 et 70% absence de rayonnement thermique absence de courant d’air charge de travail légère vêtements ordinaires
3/ Analyse Approfondir la caractérisation de la situation de travail Détermination de la période pendant laquelle les circonstances à problème existent Choix de journées représentatives pendant lesquelles les mesurages seront fait
3/ Analyse calcule des indices thermiques pertinents (PMV-PPD pour les situations inconfortables, WBGT ou sudation requise pour les circonstances très chaudes). On détermine ainsi l’importance du risque et les mesures de prévention possibles, puis le risque résiduel
4/ Expertise Il s’agit de réaliser des études particulières avec l’assistance (compétences et instrumentation) d’un expert
Recommandations d’adaptation de l’organisation du travail Programmation des opérations (horaires, saisons) Optimisation du cycle travail-repos (laisser le salarié choisir spontanément son rythme de travail ou l’autoriser à s’arrêter dès les premiers symptômes d’astreinte)
Recommandations d’améliorations techniques de la situation de travail
Bibliographie MALCHAIRE J. Stratégie générale de gestion des risques professionnels, Illustration dans le cas des ambiances thermiques au travail. Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 186, 1er trimestre 2002. MALCHAIRE J. « Travail à la chaleur ». Encyclopédie médicochirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-784-A-10. Editions scientifiques et médicales Elsevier, 2004, 14 p. MARTINET C., MEYER J.P. « Travail à la chaleur et confort thermique ». Notes scientifiques et techniques. NST 184. INRS, 1999, 59 p. MONOD H., KAPITANIAK B. Chapitre 14 : Travail à la chaleur et au froid. In : Ergonomie. 2ème édition. Paris : Masson, 2003, p.221-240. Collège des Enseignants Hospitalo-Universitaires de Médecine du Travail. Capacité de médecine en santé au travail et de prévention des risques professionnels [CD-Rom]. Septembre 2005. Fiche de risque Bossons Futé N° 18. www.bossons-fute.com