Massacre en Corée, Pablo Picasso, 1951 Massacre en Corée, Pablo Picasso, 1951. Huile sur contreplaqué, 110 x 120 cm, Musée national Picasso A quelle oeuvre célèbre Picasso fait-il référence dans ce tableau ? Quelles idées veut-il faire passer au travers de cette œuvre ?
Une dénonciation des horreurs de la guerre différente de Guernica… 1° - un travail sur les couleurs Des personnages en noir et blanc… Un paysage dévasté en couleurs… 2° - un travail sur la composition À gauche les victimes du massacre, à droite les bourreaux… Deux plans différents : à l’avant le massacre, à l’arrière le paysage en ruines… Cette composition rappelant une œuvre célèbre….
L’analyse des différents aspects de l’œuvre de Picasso Des civils, uniquement des femmes et des enfants, représentés nus, avec plusieurs groupes symbolisant des attitudes : de l’effroi à l’insouciance… Des soldats aux reflets métalliques, avec des armes futuristes et menaçantes… dans le cadre de la course aux armements Des ruines, réduites à leur plus simple expression, au contraire de Guernica Le fleuve, au centre, qui rappelle la frontière absurde du 38ème parallèle, entre Corée du nord et Corée du sud Ainsi Picasso marque un contraste entre droite et gauche du tableau, y compris dans la façon même de peindre les formes, arrondies à gauche, aigues à droite
Les différentes interprétations de l’œuvre de Picasso Le tableau est une dénonciation de la guerre et s’inscrit dans la montée du mouvement pacifiste, dans le contexte de la GUERRE FROIDE. Il peut être considéré comme un pendant de Guernica, le groupe de droite symbolisant l’innocence, victime de « crimes contre l’humanité », notion nouvelle… Le tableau est une réflexion sur la déshumanisation des soldats, le chef à droite posant en outre la question de la responsabilité (corps et tête tiraillés dans des directions différentes…
De Goya à Picasso… Au travers de son œuvre, Picasso rend une nouvelle fois hommage à Goya, utilisant le principe d’appropriation et transformation de son tableau pour donner naissance à une nouvelle œuvre… (méthode poussée à l’extrême par Richard Prince….)