Evolution politique de la France de 1848 à 1880 A la recherche d’un régime politique stable… (Les documents cités proviennent du manuel Magnard de 1èreES/L/S Edition: 2003)
Louis-Philippe Ier (roi des Français de 1830 à 1848)
A la fin du règne de Louis –Philippe, triple crise Economique: Crise agricole, crise bancaire, crise du crédit… Morale: Différents scandales de corruption+ escroquerie touchant des ministres (ministre des Travaux publics Jean-Baptiste Teste ) -Politique: retour en force des idées républicaines +droit de vote limité (241 000 électeurs/ 9 millions d’hommes majeurs)
La fin de la monarchie de Juillet (Février 1848) La Barricade de la rue Soufflot , Paris, Février 1848 Peinture de Horace Vernet
Le nouveau gouvernement républicain (« un chef d’Etat à onze têtes » Agulhon ) dirigé par Lamartine souhaite établir une démocratie :Voir 1 p. 120
-Sociale et fraternelle : DEMOCRATIE : -politique : .établit le suffrage universel masculin et met fin à la monarchie censitaire (seul les plus riches votent) de Louis Philippe. -libérale : avec la liberté totale de la presse et de réunion qui est adoptée. -Sociale et fraternelle : .la nouvelle constitution proclame l’abolition de l’esclavage le 4 mars 1848 (Action de Victor Schœlcher) .le droit au travail avec la création des Ateliers Nationaux (limiter les effets de la crise et calmer l’agitation)
Auguste François Biard (1798-1882) L'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848, huile sur toile (Salon 1849) Versailles, musée national du château et de Trianon, MV 7382
Mais il existe des limites : -Élections législatives du 23 avril 1848: . électeurs de province sous l’influence des notables sont conduits parfois aux urnes par le curé (influence de l’Eglise) .majorité royaliste à l’assemblée -Rapidement le fonctionnement démocratique est remis en cause par des conservateurs qui se méfient du peuple Installation d’une République bourgeoise et modérée
-21juin 1848 : fermeture des Ateliers Nationaux, (Texte 4 P. 121) CONSEQUENCES: -21juin 1848 : fermeture des Ateliers Nationaux, (Texte 4 P. 121) les révoltes qui suivent sont sévèrement réprimées (Cavaignac) .Une Constitution démocratique est adoptée (21 nov 848). L’assemblée unique et le président sont élus au suffrage universel masculin. .Louis-Napoléon Bonaparte est élu PDR (10/12/1848) Cependant : -Le suffrage universel subit une limitation (mai 1850) Obligation de résidence fixe de trois ans pour voter. -Recul de la liberté de la presse.
Fermeture des Ateliers nationaux et ses conséquences. Source:www.herodote.net/ Le général Cavaignac engage une terrible répression, à la mesure de l'effroi qu'éprouvent les bourgeois de l'Assemblée.
-Il ne pouvait pas se représenter. MAIS: Louis-Napoléon Bonaparte réalise un coup d’Etat le 2 décembre 1851.Il dissout l’assemblée et brise toute résistance Pourquoi? -Il ne pouvait pas se représenter. -Il profite de l’impopularité des mesures prises. Napoléon III par Franz Xaver Winterhalter
Les quatre Napoléon. En haut: Napoléon Ier et Napoléon II, roi de Rome. En bas:: Napoléon III et le prince Eugène, dit « Napoléon IV ».
Après le coup d’Etat de 1851, Louis Napoléon Bonaparte établit un régime qui se veut démocratique. Les 21 et 22 /12/ 1851 , les Français approuvent par plébiscite le coup d'Etat et donne le pouvoir à Bonaparte de rédiger une nouvelle constitution(P.134).
La constitution établit un pouvoir fort au profit du chef de l’Etat: Napoléon III détient de nombreux pouvoirs: voir constitution p. 134. -Pouvoir exécutif, nomme aux emplois civils (ministres, préfets…) et militaires. .Ministres responsables devant lui et non devant le peuple. Le gouvernement ne peut pas être renversé par le Parlement( ≠ régime parlementaire). -Pouvoir législatif en grande partie: .Propose et promulgue les lois. .Peut s’opposer à une loi. -En fait: pas de séparation des pouvoirs. .Assemblées législatives affaiblies car divisées en 3, débats secrets car presse tenue à l’écart. .Parmi elles, le corps législatif composé de députés élus au suffrage universel mais élection faussée par « la candidature officielle » qui permet au gouvernement de recommander un candidat ! (doc 2 P. 123)
Pour qualifier ce régime: On parle de césarisme démocratique : le peuple accepte qu’un seul homme détienne tous les pouvoirs. En réalité: Napoléon III établit une dictature personnelle. La constitution offre un pouvoir fort au chef de l’Etat.
En outre: -Les libertés sont suspendues, la société est étroitement contrôlée: .Administration épurée. .Professeurs d’université révoqués .Presse muselée (autorisations, avertissements, suspensions, suppressions). .Théâtre et livres soumis à la censure (Lorenzaccio de Musset).
Cependant: le tournant des années 1860: Le nouveau régime cherche l’adhésion populaire à partir de 1859 car : .Opposition de l’Eglise catholique depuis le soutien de Bonaparte à l’unité italienne. .Opposition des industriels à l’accord de libre - échange avec l’Angleterre (concurrence aux produits français)
Libéralisation du régime: A partir des années 1860, le régime accorde davantage de liberté : .Droit de grève en 1864 .Plus de liberté pour la presse .Droit de réunion plus étendu
D’ailleurs, un signe encourageant pour Napoléon III: Lors du plébiscite du 8/05/1870 une majorité de Français approuvent les réformes (7 350 000 contre 1 500 000).
MAIS… Le régime impérial semble consolidé mais il s’écroule le 4 septembre 1870, avec le désastre militaire de Sedan contre la Prusse (Futur Empire allemand le 18/01/1871). Napoléon III envoie un simple télégramme à l'impératrice Eugénie : «L'armée est vaincue et captive, moi-même suis prisonnier».
Proclamation de la III ème République Gambetta proclamant la République aux Tuileries (4 septembre 1870)
Mais majorité monarchiste à l’assemblée: Source: Wikipedia
- Président de la République (31 août 1871- 24 mai 1873) THIERS (1797-1877) Photographie de Nadar - Président de la République (31 août 1871- 24 mai 1873) - Transitoire en attendant le retour à la monarchie - Démission car n’a plus la confiance de l’assemblée.
Thiers, monarchiste modéré, chef du pouvoir exécutif de la République française , réfugié à Versailles La Commune de Paris. Sorte de « gouvernement révolutionnaire ». Refuse la défaite et est favorable à une République sociale et fraternelle. -Se regardant en chien de faïence-
La Commune de Paris tenant Thiers sous forme d’un nouveau-né chétif : « Et dire qu’on voudrait me forcer à reconnaître ce crapaud-là !... » Caricature parue dans Le fils du père Duchêne Illustré n°2 le 6 Floréal 79
Le programme de la Commune
Guerre civile (ici barricades) durant la commune de Paris (Mars 1871)
Cadavres de Communards (Photographie attribuée à Eugène Disderi) Lourde défaite de la Commune lors de la « Semaine sanglante » du 22 au 28 mai 1871 Cadavres de Communards (Photographie attribuée à Eugène Disderi)
Deux prétendants pour le retour de la monarchie: Légitimistes Orléanistes Henri d'Artois, « comte de Chambord » Petit-fils de Charles X Philippe d'Orléans, comte de Paris et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Philippe VII ». Petit-fils de Louis-Philippe
Mac – Mahon (1808-1893) -3e président de la République française, du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879 mais projet de retour à la monarchie (Succède à Thiers) -Ensuite: Démission (fin du soutien parlementaire).
LA REPUBLIQUE S’IMPOSE FINALEMENT Source: Wikipedia
Le triomphe de la République Un ange « La lumière de la liberté » La République sociale et fraternelle mais aussi armée (revancharde) Un ange « Le suffrage universel » Un ange « Les droits de l’Homme » Un ouvrier, un paysan et un artisan Des soldats, un bourgeois et Un instituteur Symboles de la monarchie Guillaume 1er Roi de Prusse (Ennemi de la France) Napoléon 1er Et Napoléon III (Les Bonaparte) Le comte de Chambord (Un bourbon) Charte constitutionnelle Le triomphe de la République Allégorie de 1874 BNF Paris Droit divin Plébiscite
Jules Grévy (1807-1891) Message au parlement, le 6 février 1879 : « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes constitutionnels.» Cette doctrine limitant les pouvoirs du Président de la République, appelée par la suite la « Constitution Grévy », s'imposera à ses successeurs tout au long de la IIIe République. Président de la République (1879-1887)