III. Qui participe au pouvoir ?
-> Qu’est-ce qu’un citoyen. La double définition d’Aristote p -> Qu’est-ce qu’un citoyen ? La double définition d’Aristote p.22, doc. 1 Conditions, Age, devoirs et droits, perte des droits : l’ostracisme Démocratie signifie : le pouvoir à ceux qui exercent la souveraineté, le démos participant à l’Ecclésia composé de citoyens. (6000 au moins en 400 av JC) Leur nombre a varié : Clisthène en 507 a donné la citoyenneté à des milliers de métèques naturalisés. En 450 on estime le nombre de citoyens à 60 000. La loi proposée par Périclès en 451 restreint l’accès aux fils de deux parents citoyens, on raye 5000 « faux citoyens ». Au IVe : déclin, on parle d’oliganthropie, il ne reste que 30 000.. Citoyens riches et citoyens pauvres ont-ils la même place dans le gouvernement de la cité ? Le misthos : bouleutes, héliastes puis ecclésiastes : pour que les pauvres paricipent. -> Quels sont les exclus du pouvoir, quels sont leurs droits ? Quels sont leurs devoirs ? métèques : étrangers travaillant et vivant à Athènes, interdits de mariage avec une Athénienne, parfois esclaves affranchis, rarement naturalisés. - femme cuisinant Esclave lors d’un banquet, amphore, Louvre Jeunes femmes de l’aristocratie lors de la procession Panathénées, frise du Pathénon.
Un régime qui ne peut pas fonctionner sans la participation active des citoyens : aux magistratures, aux séances de l’Ecclésia, aux tribunaux. Etre citoyen était plus un lourde charge qu’un privilège ! Aristote définissait l’homme grec comme un « zôon politikon » c’est à dire comme un « animal politique » http://www.musagora.education.fr/citoyennete/citoyennetefr/droits-devoirs.htm
IV. Un régime fragile et critiqué : la défaite dans la guerre du Péloponnèse face à Sparte fait entrer Athènes dans le déclin au IVe siècle
Guerres et rivalités entre cités Critiqué à cause de l’impérialisme ou « hégémonie » vis à vis des autres cités grecques Guerres et rivalités entre cités Révoltes sévèrement réprimées des cités-membres de la Ligue de Délos dominées par Athènes
B. Un régime sur le déclin critiqué également de l’intérieur : Aristophane dans sa comédie « Les Acharniens » raconte « L’heure de l’Ecclésia ». « Mais jamais, depuis que je vais aux bains, la paupière ne m'a piqué les sourcils comme aujourd'hui : c'est jour d'assemblée régulière : voici le matin, et la Pnyx est encore déserte. On bavarde sur l'Agora : en haut, en bas, on évite la corde rouge. Les Prytanes mêmes n'arrivent pas : ils arrivent à une heure indue ; puis ils se bousculent, vous savez comme, les uns les autres, pour gagner le premier banc, et ils s'y jettent serrés. De la paix à conclure, ils n'ont aucun souci. Ô la ville, la ville ! Pour moi qui viens toujours le premier à l'assemblée, je m'assois, et là, tout seul, je soupire, je bâille, je m'étire, je pète, je ne sais que faire, je trace des dessins, je m'épile, je réfléchis, l'œil sur la campagne, épris de la paix… » Voir aussi Isocrate « Aréopagitique » doc 4 p. 31 Quelles dérives de la démocratie sont dénoncées par les deux auteurs ? incompétence des magistrats - désintérêt des citoyens - hypocrisie et démagogie - effets pervers du misthos
- Cependant Socrate montre l’exemple doc 5 p. 30 lors de son procès Le procès se déroule en 399, cinq ans apres la defaite d'Athenes à la guerre du Peloponnèse, mais aussi cinq ans apres une brève periode dictatoriale (les Trente tyrans, parmi lesquels figuraient des disciples de Socrate) C’est une de periode trouble ou l'on cherche des boucs emissaires... (XX, p44):"...Je n'ai jamais, Atheniens, exerce qu'une fonction publique, j'ai été bouleute. Or, il s'est trouvé que la tribu Antiochide, la nôtre, etait en possession de la prytanie au moment ou vous vouliez tuer ensemble les dix generaux (strateges) qui n'avaient pas releve les morts apres le combat naval. (1) Je fus alors le seul parmi les prytanes qui m'opposai a toute violation de la loi et qui votait contre vous. » Extrait de « l’Apologie » de Socrate. (1) Le combat naval est la bataille des Arginuses, victoire d'Athenes pendant la Guerre du Peloponnese. Mais la grande cité avait eu de lourdes pertes et les strateges, à cause du mauvais temps, n'avaient pas pu récuperer les morts au combat. Au retour un procès leur est intenté pour devoirs religieux non accomplis envers les morts pour Athènes. Lorsqu'il a fallu soumettre au vote de l'Ecclésia le jugement expéditif, Socrate a été le seul Prytane (parmi les 50 qui formaient le bureau de l'Assemblée) à refuser cette procédure illégale. Infusion de ciguë : une plante toxique Cette affaire arrive à un moment où la cité s’appauvrit, l’Ecclésia s‘ouvrant aux plus pauvres avec le misthos et où « les décrets semblent avoir été pris par des gens ivres… » Aristophane L’Assemblée des femmes p. 31. La démagogie règne dans l’Agora et n’importe quel citoyen peut provoquer un vote de l’Ecclésia sans paser par la Boulè. Les orateurs sont protégés par des gardes. Cependant, le IVe siècle et celui de l’apogée de la philosophie La fin du régime est décidée en 322 par Alexandre le Grand maître de toute la Grèce.
Conclusion Athènes un héritage (d’après Claude Mossé) Les Athéniens ont fondé un régime politique qui n’a duré que deux siècles. C’est parce qu’ils ont été avant tout « citoyens » qu’ils sont restés dans l’Histoire depuis 2500 ans. Mais leur apport à la civilisation est considérable : philosophie, théâtre, architecture et sculpture et surtout…la politique. Ils ont pensé qu’à côté de l’ordre religieux (pourtant omniprésent) il devait exister un ordre humain fondé sur la loi et sur deux principes fondamentaux : l’égalité politique et la liberté critique. Bien sûr leur démocratie était moins complète que la nôtre esclaves, femmes, étrangers n’ayant aucun droit politique. La majorité des citoyens vivait modestement de son travail et n’avait pas toujours le temps pour suivre les débats. Au IVe siècle d’ailleurs, le régime s’effondre à cause de la démagogie et de l’individualisme. Ces 30000 hommes ont cependant inventé, au Ve siècle av. JC, cette « communauté civique » égalitaire où pauvres et riches avaient d’après la loi (discutée, débattue, amendée) les mêmes droits et les mêmes devoirs (isonomie).