Approche par composants Règlement CRC n° 2002-10 Approche par composants
SOMMAIRE Les nouveaux textes comptables Contenu du règlement 2002-10 Nouvelle définition d’un actif Quelques définitions issues du règlement 2002-10 Approche par les composants Les dépenses de gros entretien Mesures transitoires Les conséquences fiscales Dépréciation des actifs amortissables
Les nouvelles règles comptables Avis CNC n°2000-01 du 20/04/2000 Règlement CRC n° 2000-06 du 7/12/2000 Passifs applicable à partir 1/1/2002 Avis CNC n°2002-07 du 27/06/2002 Règlement CRC n°2002-10 du 12/12/2002 Amortissement et dépréciation des actifs applicable à partir 01/01/2005 Avis CNC n°2004-15 du 23/06/2004 Règlement CRC n°2004-06 du 23/11/2004 Définition et évaluation des actifs applicable à partir 01/01/2005 Avis CNC n° 2004-01 du 25/04/2004 règlement CRC n° 2004-01 du 04/05/2004 Traitement comptable des fusions applicable à partir du 01/01/2005
Harmonisation des règles françaises avec les normes internationales IAS 23 Coût d’emprunt IAS 40 Immeubles de placement IAS 16 Immobilisations corporelles IAS 36 Dépréciations d’actifs IAS 38 Immobilisations incorporelles IAS 2 Stocks Règlement CRC 2002-10 Amortissement et dépréciation des actifs Règlement CRC 2004-06 Définition, évaluation, et comptabilisation des actifs
Doctrine et réglementation française Décret du 29/11/1983 (articles 7 et 8) Règlement n°2002-10 du 12/12/2002 du Comité de la réglementation comptable (modifié par le règlement n° 2003-07 du 12/12/2003) Avis n° 2002-07 du 27 /06/2002 du Conseil national de la comptabilité (CNC) Avis n° 2002-12 du 22 octobre 2002 du conseil national de la comptabilité Avis n°2003-E du Comité d’urgence(CU) du CNC du 9 juillet 2003 Avis du n° 2003-F du CU du CNC du 9/12/2003 Avis n° 2004-11 du 23 juin 2004 du CNC
Points traités par le règlement sur les amortissements La définition des amortissements et des dépréciations d’actifs Les critères permettant de distinguer les actifs amortissables des actifs non amortissables Les modalités de calcul des amortissements et des dépréciations Les critères de constitution et de reprise des dépréciations
Les points non traités les amortissements dérogatoires Les provisions pour risques et charges (avis n° 2001-06) La dépréciation des stocks L’amortissements et la dépréciation des instruments financiers Les amortissements spécifiques des entreprises concessionnaires La dépréciation des titres de participation La dépréciation résultant d’avantages au personnel L’amortissement ou la dépréciation des charges inscrites à l’actif Les provisions sur opérations partiellement exécutées (avis n° 99-10)
Champ d’application du règlement 2002-10 Amortissement et dépréciation : des immobilisations incorporelles (marques, brevets, logiciels, fonds commerciaux, FRD..) Des immobilisations corporelles
Nouvelle définition d’un actif Avis n° 2004-15 du 23/06/2004 du CNC règlement n° 2004-06 du 23/11/2004 Champ d’application : immobilisations corporelles et incorporelles, stocks et charges constatées d’avance Définition d’un actif : élément identifiable du patrimoine ressource contrôlée avantages économiques Critères de comptabilisation il est probable que l’entreprise bénéficiera des avantages économiques futurs Son coût peut être évalué avec une fiabilité suffisante
Quelques définitions PCG art.322-1 Utilisation = consommation des avantages économiques attendus de l’actif Actif amortissable = utilisation est déterminable (durée ou mesurée en unités d’œuvre) Utilisation déterminable critères : physique technique juridique
Quelques définitions (suite) Amortissement = répartition systématique du montant amortissable de l’actif en fonction de son utilisation Plan d’amortissement = répartition du montant amortissable selon : - le rythme de consommation des avantages (mode d’amortissement) - sur la durée d’utilisation probable
Comptabilisation par composants PCG art. 322-3 (CRC 2002-10) devenu 311-2 (CRC n° 2004-06) méthode obligatoire Principe : si dès l’origine, un ou plusieurs éléments constitutifs d’un actif ont chacun des utilisations différentes, chaque élément est comptabilisé séparément et un plan d’amortissement propre à chacun des éléments est retenu
Exemples de composants Peuvent avoir des durées d’utilisation différentes : un avion et ses moteurs ou ses sièges; Un immeuble et sa toiture ou ses ascenseurs; Un four et son revêtement intérieur.
Deux catégories de composants (PCG art. 311-2) Eléments destinés à être remplacés Dépenses de gros entretien
Les dépenses de remplacement (PCG art. 311-2) parties d’actifs devant faire l’objet de remplacement à intervalles réguliers ayant des durée d’utilisation différentes ou procurant des avantages économiques à l’entreprise selon un rythme différent Comptabilisation obligatoire dès l’entrée de l’immobilisation en composants Dépenses de 1ère catégorie selon avis CNC 2000-01 du 20 avril 2000
Comptabilisation par composants des immeubles détenus par les organismes de logement social (CNC, avis n° 2004 -11) Composants Durée d’utilisation Répartition des composants en % individuel collectif Structure et ouvrages assimilés 50 ans +/-20% 88,70 % 90,30 % Menuiseries extérieures 25 ans +/- 20% 5,40 % 3,30 % Chauffage collectif 3,20 % Ou Chauffage individuel 15 ans +/- 20% Etanchéité 1,10 % Ravalement avec amélioration 15 ans +/- 20 % 2,70 % 2,10 %
Méthodologie générale de détermination des composants (Annexe 2 CU du CNC avis 2003-E) Etape n° 1 : les services techniques interviennent pour décomposer l’immobilisation et indiquer les fréquences de renouvellement des composants Etape n° 2 : confrontation des propositions techniques aux données historiques de remplacement NB : les éléments qui seraient pas comptabilisés sous forme de composants à l’origine lors de l’acquisition ou de la première application (alors qu’ils étaient identifiables) seront obligatoirement comptabilisés en résultat lors du remplacement sauf si les conditions de constatation d’un composant sont remplies (par exemple durée d’utilisation qui s’avère plus courte pour l’élément considéré) Le composant doit être significatif. Pour les comptes individuels des PME, compte tenu de l’application des durées d’usage, la ventilation en composants selon les durées réelles de renouvellement devrait être limitée.
Les dépenses de gros entretien (PCG art. 311-2) Nature = grosses réparations ou grandes révisions Programmes pluriannuels Objet = vérifier le bon état de fonctionnement d’un bien ou l’entretenir sans le modifier ni prolonger sa durée de vie Exemples = révisions d’avions pour motif de sécurité, carénage de la coque des navires (voir aussi avis CNC 2004-11) Traitement comptable : constitution d’une PGR ou approche par composants Dépenses de 2ème catégorie selon avis CNC 2000-01 sur les passifs du 20 avril 2000
Détermination du composant « grosses réparations ou grandes révisions » (Annexe 2 CU du CNC avis 2003-E) La comptabilisation se fait au sein du coût initial de l’actif Montant du composant = tous les coûts attribuables au programme pluriannuel de grosses réparations ou de grandes révisions, autres que les coûts de renouvellement des autres composants identifiables
Dépenses de renouvellement (1ère catégorie) Mesures transitoires en 2003 et 2004 (CRC 2002-10, CNC 2003-E, CNC 2003-F) Dépenses de renouvellement (1ère catégorie) Si des PGR avaient déjà été constatées : maintien ou composants par anticipation si pas de PGR existantes : possibilité composants par anticipation uniquement à partir de 2005 : approche par les composants uniquement Dépenses « grosses réparations ou grandes révisions » (2ème catégorie) Si PGR existantes : maintien ou composants Si pas de PGR existantes : PGR ou composants A partir de 2005 : PGR ou composants
Première application de la comptabilisation par composants (CU du CNC avis 2003-E) biens acquis avant 2005 2 méthodes de première comptabilisation des composants : Méthode de reconstitution du coût historique amorti (méthode rétrospective) reconstitution du coût réel historique des composants - à partir des factures d’origine (ou celles afférentes au dernier remplacement) - ou à partir des données fondées sur les données techniques actuelles recalcul des amortissements en fonction des différentes durée d’utilisation des composants identifiés Méthode de réallocation des valeurs comptables (méthode rétrospective et prospective) : les composants sont reconstitués à partir des valeurs nettes comptables actuelles (ventilation de la VNC) les amortissements des composants ne sont pas recalculés depuis l’origine
Traitement du changement de méthode CU du CNC avis n° 2003-F Application des dispositions de l’article 314-1 du PCG : l’effet, après impôt, de la nouvelle méthode est calculée de manière rétrospective Comptabilisation de l’incidence du changement dans les capitaux propres (report à nouveau) Etablissement de comptes pro-forma
Amortissement par composants Les conséquences fiscales Loi de finances rectificative pour 2004 Article 42 (CGI art.237 septies- I nouveau) La majoration ou la minoration du bénéfice imposable du premier exercice ouvert à compter du 1er janvier 2005 résultant de l’application aux immobilisations de la méthode par composants est répartie, par parts égales, sur cet exercice et les quatre exercices suivants. Lorsque le montant de la majoration ou minoration n’excède pas 150 000 €, l’entreprise peut renoncer à cet étalement.
Informations données par l’administration fiscale L’administration fiscale accepterait de se conformer à la définition comptable des composants, en l’absence de décomposition type par immobilisation ou par secteur. Elle se réserve cependant, un droit de contrôle pour détecter les erreurs manifestes. Une même immobilisation pourrait faire l’objet d’une décomposition différente d’une entreprise à une autre. La durée d’amortissement des composants en fonction de leur durée d’utilisation par l’entreprise serait admise. L’amortissement fiscal de la structure de l’actif décomposé devrait continuer de se faire sur sa durée d’usage : 2 cas - amortissement fiscal > amortissement comptable la différence sera portée en amortissement dérogatoire - amortissement comptable > amortissement fiscal la différence sera réintégrée PGR 2ème catégorie : déductibles si programmation détaillée des travaux et estimation précise de leur coût. Composant entretien : son amortissement ne serait pas déductible
Dépréciation des actifs amortissables PCG art. 322-5 A la clôture de chaque exercice, l’entreprise doit apprécier pour chaque actif, s’il existe un indice de perte de valeur En cas d’existence d’un indice, l’entreprise doit effectuer un test de dépréciation Test de dépréciation : la VNC est comparée à la valeur actuelle (VA) PCG art. 322-1 Dépréciation d’un actif = constatation que sa VA < VNC La constatation d’une dépréciation d’un actif amortissable modifie de façon prospective la base amortissable et par conséquent le plan d’amortissement.
Définitions Valeur vénale Montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales Valeur d’usage Valeur des flux de trésorerie estimés attendus de l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilisation Valeur nette comptable Valeur brute diminuée des amortissements et des dépréciations Valeur actuelle Valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage
Indices de perte de valeur PCG art. 322-5 (liste non limitative) indices externes : valeur de marché Changements importants Taux d’intérêt ou de rendement indices internes Obsolescence ou dégradation physique Changements importants dans le mode d’utilisation Performances inférieures aux prévisions
Suivi comptable des dépréciations d’actifs amortissables caractère non définitif des dépréciations constatées elles peuvent être augmentées ou diminuées (PCG art. 322-4-6) Limite à l’ajustement des dépréciations En cas de reprise d’une dépréciation, la base amortissable sera augmentée pour le futur. Mais la nouvelle base d’amortissement ne doit pas être supérieure à la VNC correspondant au plan d’amortissement initial (avis CNC n° 2002-07).