DIVERSITE, PARENTES ET UNITE DES ETRES VIVANTS Une partie qui fait rupture avec l’ancien programme et qui va donc changer notre façon d’aborder la classification des êtres vivants… C'est la dernière partie du programme, mais elle n’est pas à traiter en dernier ! Je me suis livré à une comparaison des deux programmes afin de souligner les principales différences
DIVERSITE, PARENTES ET UNITE DES ETRES VIVANTS Ancien programme Grouper en espèces : (ressemblances et provenance) Situer les êtres vivants dans une classification Identifier l’unité du vivant : la cellule Nouveau programme Grouper en espèces (ressemblances et reproduction) Replacer un être vivant dans la classification actuelle Établir l’unité du vivant à un niveau structurel : la cellule Idée de reproduction surtout donc de descendance. Non plus une classification mais LA classification ACTUELLE, ce qui signifie qu’il y a une classification du passé… et le niveau structurel de la cellule : on va plus loin qu’auparavant… la petite boite devient « membrane, cytoplasme, noyau…
Classer les êtres vivants ANCIEN PROGRAMME Des critères Une classification : Des Vertébrés (poissons, batraciens, reptiles, oiseaux, mammifères Des Invertébrés… Des Végétaux à fleurs… Des Végétaux sans fleurs… NOUVEAU PROGRAMME Des critères définis par les scientifiques La classification actuelle Des groupes emboîtés Uniquement à partir de critères qu’ils possèdent en commun = attributs (et non sur une absence de caractères)
CLASSER : quelques aspects historiques et scientifiques…
CLASSER SELON « LE SYSTEME DE LA NATURE » (ancien programme) La classification non évolutive : LINNE (« Systema natura » 1758) et la vision anthropocentrique du monde L’Homme au sommet de l’échelle des êtres Les autres espèces : avec et sans… Des agnathes, Des invertébrés, Des plantes sans fleurs…
DARWIN : la théorie de l’évolution : CLASSER SELON LES CRITERES DE LA CLASSIFICATION EVOLUTIVE (nouveau programme) DARWIN : la théorie de l’évolution : 1859 : « de l’origine des espèces », Le concept de descendance avec transformation des caractères et sélection HENNIG : La méthode cladistique 1950 : « la systématique phylogénétique»),
LA CLASSIFICATION SCIENTIFIQUE ACTUELLE DITE « PHYLOGENETIQUE » Caractères communs ou attributs Espèce A Espèce B Espèce C CLADE Groupe monophylétique Ancêtre commun hypothétique Clade = groupe qui rassemble des êtres vivants et leur ancêtre commun sur la base d’un caractère dérivé partagé Grade = groupe défini sur ce qu’ont les êtres vivants et ce qu’ils n’ont pas ! Groupes d’êtres vivants en rapport à ce qu’ils vont devenir (les reptiles vont donner les oiseaux) et non et non avec leur héritage : invertébrés, poissons, reptiles !!!! (page 181) Innovation évolutive Ancêtre commun hypothétique
LE GROUPE DES REPTILES N’EST PAS MONOPHYLETIQUE Cheval Lézard des murailles Crocodile du Nil Pigeon domestique Le groupe des reptiles est incomplet (sauf si on ajoute les oiseaux et les mammifères = amniotes !). Il n’est pas monophylétique. Les écailles existent dans des groupes divers même les mammifères : rat, pangolin… Les poissons sont aussi polyphylétiques : certains ont des os et sont plus proches de nous = actrygiens d’autres ont du cartilage : les chondrychtiens !
DES GROUPES EMBOITES AMNIOTES SAUROPSIDES ARCHOSAURES Cheval Lézard des murailles Crocodile du Nil Pigeon domestique Le groupe des reptiles est incomplet (sauf si on ajoute les oiseaux et les mammifères = amniotes !). Il n’est pas monophylétique. Les écailles existent dans des groupes divers même les mammifères : rat, pangolin… Les poissons sont aussi polyphylétiques : certains ont des os et sont plus proches de nous = actinoptérygiens d’autres ont du cartilage : les chondrychtiens !
Concrètement en 6ème Aborder cette partie située en fin de programme tout au long de l’année Bien séparer les deux types d’activité : Trier et classer Faire des observations plus ou moins spontanées de cellules
Concrètement en 6ème : CLASSER, une démarche inductive Faire des classements d’êtres vivants en fonction de critères qu’ils ont en commun = attributs qu’ils partagent Ne pas interpréter la classification en terme d’évolution (ce sera fait ultérieurement)
Concrètement en 6ème : CLASSER la classification actuelle : Sélectionner des collections d’espèces à partir des êtres vivants de l’environnement proche Faire des groupes emboîtés à partir de critères qu’ils ont en commun (= attributs). Constater la hiérarchie des caractères (plus ou moins partagés) Repérer les groupes par leur attribut et nommer éventuellement les groupes (non exigible) Replacer un être vivant de l’environnement proche dans la classification actuelle ( et la compléter si nécessaire)
EXEMPLE : LA COLLECTION « JARDIN » SIMPLIFIEE La Coccinelle à 7 points, l’Épeire diadème, l’Escargot petit gris, la Guêpe commune, le Hérisson d’Europe, le Moineau domestique, la Mouche bleue, le Lapin de garenne, la Musaraigne des jardins, la Piéride du chou, le Rouge-gorge, le Lombric terrestre
Yeux, bouche (métazoaires) Squelette interne (vertébrés) Quatre membres (tétrapodes) Poils, mamelles (mammifères) Plumes (oiseaux) Squelette externe, pattes articulées (arthropodes) 8 pattes, chélicères (chélicéroformes) 6 pattes, 1 p. d’antennes, ailes (insectes) Corps annelé (annélides) coquille enroulée, 2 paires de tentacules (gastéropodes)
concrètement en 6ème : classer Les champignons constituent un groupe à part des végétaux et animaux L’attribut « présence de spores » n’est pas à prendre en compte car il n’est pas propre à un seul groupe Classer les végétaux en fonction d’attributs morphologiques
Collection simplifiée « végétaux » Le Pleurocoque vert, le Polytric commun, la Barbule des murs, le Polypode vulgaire, la Fougère aigle, le Cerisier du japon, le Marronnier d’Inde, le Pin noir, l’Épicéa commun
Pigment vert (chlorobiontes) – le Pleurocoque Tige (embryophytes) – Polytric commun Grandes feuilles nervurées (euphyllophytes) Feuilles composées en fronde (filicophytes) Polypode vulgaire, Fougère aigle) Graine, bois (spermatophytes) Fleurs (angiospermes) Cerisier du Japon, Marronnier d’Inde Pommes de pin, feuilles en aiguilles (pinophycées) Pin noir, Épicéa commun,
Concrètement en 6ème TRIER, une démarche déductive Déterminer les êtres vivants de l’environnement proche Utiliser une clé de détermination = discriminer selon un critère binaire : « qui a » et « qui n’a pas » Ne pas identifier de groupes au cours des étapes de cette détermination Aboutir à un nom d’espèce vernaculaire en deux parties (ex. moineau domestique, araignée à croix blanche, pie bavarde…)
Concrètement en 6ème TRIER, une démarche déductive Déterminer les êtres vivants de l’environnement proche Distinguer les végétaux à graines et les végétaux à spores
bibliographie La Recherche n° 117 de 1980 « le cladisme » Articles dans les publications APBG (1-95 ; 3-97; 3-2000 ; 3-2001 ) Belin « comprendre et enseigner la classification du vivant » par G. LECOINTRE et H. LE GUYADER, 2001 Programmes de SVT en Terminale Scientifique (BO du 30 août 2001 et Manuels de SVT Graine de sciences – Éditions le Pommier. « Classification et Évolution » par LE GUYADER, 2003