LES ANAPHORES
Définition On appelle anaphore le procédé de reprise d'un nom sous une forme différente, typiquement sous la forme d'un pronom, mais aussi sous la forme d'un autre nom (le prince, il, lui, notre héros, Alexandre) qui se réfèrent à la même personne (ou à la même chose).
Quel constat ? Selon l’Observation National de la Lecture, le mauvais maniement des anaphores est un facteur d’échec à la lecture pour un grand nombre d’élèves. Si le repérage des anaphores est réalisé régulièrement lors de différentes lectures, les élèves seront d’autant plus à l’aise à l’écrit.
Quel support ? Pour aborder ces notions, on aura recours aux albums de littérature de jeunesse, car c’est dans ces textes que l’on trouvera le plus d’anaphores et que l’illustration pourra aider les élèves à mieux découvrir les personnages auxquels il est fait référence.
Si les albums de fiction sont souvent plus riches en anaphores, on veillera à faire également ce travail à partir de documentaires. Dès l’école maternelle et en début de CP, le travail sera collectif, animé par l’enseignant et la réalisation collective écrite par l’enseignant. À partir de la fin du cycle 2 (fin de CP et CE1) et au cycle 3, les élèves travailleront de façon personnelle (et quelquefois collective) sur un carnet (individuel ou collectif) appelé par exemple « Les personnages de mes lectures ». Ce travail est directement lié à la conjugaison et à la grammaire : connaissance des pronoms personnels.
En amont Objectifs Exemples d’activités Identifier le personnage principal. choisir le personnage principal parmi d’autres (cartes). entourer le personnage principal sur les illustrations. le caractériser à l’oral (psychologie et moral). créer des devinettes. dessiner le personnage principal. lire des descriptions de personnages et les associer à leur nom. associer les paroles au personnage qui les a prononcées. chercher à qui le personnage parle. inventer des parties dialoguées d’un texte.
Quelles situations mettre en place ? Qui est « elle » ? À partir d’une lecture orale de l’enseignant, les élèves recherchent collectivement les différents personnages et la façon de les nommer (par exemple : la petite fille, la fillette, Magali, la blondinette, ma chérie, elle, lui ... la sœur de Magali, Sarah, la grande, l’aînée, elle, je...). L’enseignant porte l’attention sur « elle » qui peut désigner l’un ou l’autre des personnages. Il fait rechercher la façon dont on va savoir reconnaître de qui il s’agit (de même avec les autres pronoms personnels sujets ou compléments). Sur une affiche, les élèves indiqueront le titre du livre et listeront pour chaque personnage les anaphores correspondantes.
L’illustration sans le texte À partir des illustrations d’un album, on propose aux enfants d’émettre des hypothèses par rapport aux différents personnages ; on imagine les différentes façons de les nommer. La lecture orale de l’album permettra ensuite de comparer le texte avec les hypothèses émises.
Transférer aux lieux, objets Il convient d’élargir la compréhension de l’anaphore à d’autres objets. Exemple : rechercher les différentes façons de nommer un lieu (forêt, bois, lieu mystérieux et sombre...) ou un objet (marmite, chaudron, ustensile maléfique...).