La notion de territoire dans les programmes du collège Stage « Nouveaux Territoires » Lycée Delambre Amiens 24 avril 2008 La notion de territoire dans les programmes du collège
Quelques définitions pour commencer: La notion de territoire: « Portion de l’espace terrestre administrée par une autorité » « portion de l’espace terrestre à laquelle les habitants s’identifient » Dans les deux cas, c’est le résultat d’une appropriation Les nouveaux territoires: Nouvelles mailles de gestion: nouveaux États en Europe, nouvelles structures intercommunales … Territoires existants aux limites modifiées: l’U.E. quand elle passe de 15 à 25 puis à 27, fusion de communes … Territoires de projet: Pays, Z.R.R., Z.U.S., …
Quels sont les enjeux liés aux territoires? L’appropriation: Comment se fait-elle? (discours produits, représentations des habitants, références culturelles, historiques …) Comment évolue-t-elle? (prise en compte du temps) Quelles limites pour les territoires? (régionales, européennes …) Les acteurs: Politiques, institutionnels, socio-économiques, associatifs, le poids des villes … Le jeu des acteurs, leur multiplicité, les conflits … L’échelle: Approche multi scalaire indispensable: aucun territoire ne peut être appréhendé isolément. Changer d’échelle permet de changer de point de vue.
Les « nouveaux territoires » dans les programmes Programme de 4ème : L’aménagement du territoire (2 à 3 heures). « On met en évidence, à partir de cartes, des déséquilibres régionaux. L’étude des réalisations et des projets de l’aménagement du territoire permet d’introduire à l’examen des grands ensembles régionaux. » L’objectif se limite à : - la description des grands déséquilibres : le premier constat est que le territoire est différencié et que cette différenciation est dynamique. Établir la distinction entre différence et inégalité, déséquilibre. - La présentation des politiques mises en œuvre visant à corriger certains déséquilibres : réalisations + projets - L’identification des acteurs de l’aménagement (institutionnels et géo-éco) à travers des exemples. Ce dernier temps offre matière à transition vers la présentation des ensembles régionaux. Programme de 1ère : (4 à 5 heures). On part d’une « étude de cas sur l’aménagement d’un territoire, conduite à l’échelle locale (agglomération ou pays). Elle permet d’identifier la multiplicité des acteurs (acteurs institutionnels, entreprises, associations) et de décrire les politiques mises en œuvre ». C’est à partir de cette étude de cas (par sa mise en perspective) que l’on « présente les disparités spatiales du territoire français et les grands enjeux des politiques visant au développement raisonné des territoires ».
Mise en œuvre des programmes géographie en classe de Quatrième dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences I. LE CONTINENT EUROPEEN Mise en cohérence avec le socle Diversité de l’Europe L’Europe est d’abord située sur le planisphère. Les cartes des Etats, du peuplement, des langues et des religions permettent de présenter la mosaïque européenne. On localise les grands ensembles du relief, les grands fleuves, les principaux domaines bioclimatiques et on les met en rapport avec l’urbanisation et les réseaux de Communication pour expliquer les paysages et la structuration de l’espace européen. Nouveau commentaire L’Europe est d’abord située sur le planisphère, et on pose la question de ses limites, de son unité et de sa diversité. On met ensuite en place les principaux repères de la géographie de l’Union européenne : grands traits de l’environnement, caractéristiques de la distribution de la population, place des villes et des axes majeurs d’échange. On met en évidence les contrastes dans l’organisation de l’espace européen. 2. Quelques Etats On étudiera au moins trois Etats, au choix, dans la liste suivante : L’Allemagne, La Russie Le Royaume-Uni Un Etat de l’Europe méditerranéenne Pour chacun des trois Etats étudiés, on montre la spécificité de sa situation géographique en Europe et de l’organisation de son territoire.
Mise en œuvre des programmes géographie en classe de Quatrième dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences II. La France Nouveau commentaire On peut aborder la France soit par la présentation des grands traits de sa géographie, soit par une étude de cas portant sur un aménagement à l’échelle nationale ou à l’échelle locale. 1. Unité et diversité Les grands traits de la géographie de la France sont décrits par référence au cadre européen en insistant sur les éléments Originaux comme sur les traits communs avec le reste de l’Europe. Les paysages s’inscrivent dans un territoire ouvert, au contact des grands domaines européens. Ces paysages constituent un environnement et un Patrimoine à gérer et à préserver. Les disparités du peuplement sont étudiées à partir d’une carte des densités et mises en rapport avec les évolutions récentes de la population (comportements démographiques, urbanisation et péri-urbanisation. ). Les grands traits de la géographie de la France sont présentés en insistant sur leur singularité dans l’espace européen. On insiste sur les atouts et les contraintes du territoire français, en accordant une place particulière à la diversité des paysages et aux questions environnementales. On met en lumière les contrastes du peuplement et les évolutions récentes de la population (comportements démographiques, urbanisation, …). 2. L’aménagement du territoire On met en évidence, à partir de cartes, des déséquilibres régionaux. L’étude des réalisations et des projets de l’aménagement du territoire permet d’introduire à l’examen des grands ensembles régionaux. On aborde cette question par une étude de cas portant sur un aménagement à l’échelle nationale (par exemple le réseau TGV) ou à l’échelle locale (par exemple un territoire rural ou urbain, dynamique ou en crise). L’aménagement ou le territoire étudié est situé dans un contexte géographique plus large afin d’en comprendre les enjeux, et on l’inscrit dans la perspective du développement durable. On identifie le rôle des acteurs à différentes échelles (individus, collectivités territoriales, Etat, Union européenne) dans l’aménagement des territoires.
Mise en œuvre des programmes géographie en classe de Quatrième dans le cadre du socle commun de connaissances et de compétences II. La France 3. Les grands ensembles régionaux En excluant toute analyse exhaustive des régions (mais en accordant une attention particulière à la région parisienne et à la région où se trouve situé l’établissement), il s’agit d’étudier les traits spécifiques principaux qui caractérisent les six grands ensembles retenus : l’Ile de- France et le Bassin parisien ; les régions de tradition industrielle du Nord et de l’Est ; la région lyonnaise et ses périphéries alpines, bourguignonnes et auvergnates ; les Midis ; l’Ouest atlantique ; les départements et territoires d’outre-mer. L’accent est mis sur les paysages, les activités principales et les métropoles. Nouveau commentaire Cette question est traitée à partir de l’étude de quelques cartes montrant les disparités régionales de la France. Cela permet de mettre en évidence les grands traits de l’organisation du territoire français (Outre-mer compris). On étudie les spécificités de la région où est situé l’établissement.
Comment est-on passé du territoire aux territoires? Du singulier au pluriel Le Glissement du singulier au pluriel entre programme de 4ème et de Première n’est pas anodin. Il traduit le passage en matière d’aménagement du territoire du monopole de l’État à d’autres échelles et à la montée en puissance de nouveaux acteurs. L’aménagement du territoire doit désormais prendre acte de la redéfinition des rapports entre l’État et les collectivités territoriales d’une part, entre l’État et l’Europe d’autre part. Ce glissement correspond à un moment clé de l’aménagement du territoire : Loi d’orientation d’aménagement et de développement durable des territoires: LOADDT (loi « Voynet ») de 1999 qui traduit une recherche d’adaptation : - aux défis de la gestion des territoires ruraux et métropolitains - aux revendications participatives des citoyens - aux revendications régionales et localistes. De quels territoires s’agit-il? La loi de 1999 favorise les territoires cohérents, avec une « cohésion géographique, culturelle, économique ou sociale ». On privilégie donc les territoires combinant identité et projet émanant d’une volonté des acteurs locaux. Désormais la politique de l’État agit autant par le bas que par le haut: seule une étude de cas à grande échelle peut nous permettre de le montrer aux élèves. Une pluralité d’acteurs On passe d’un groupe restreint d’acteurs d’aménagement du territoire (l’État et ses services) à des acteurs multiples (collectivités territoriales, Europe, intercommunalité, associations d’usagers … jusqu’au citoyen …) initiateurs de nouvelles citoyennetés: participation à l’action publique locale, concertations … Cela renforce la dimension civique de ce point des programmes.
Quelles parties des programmes sont concernées? Quatrième C’est le seul programme à proposer une approche à 3 échelles: ensembles régionaux, états, Europe. Le thème de l’aménagement des territoires sera privilégié. Troisième L’Union Européenne et la France (« mutations du système productif agricole, industriel et de services ») peuvent partir d’études de cas impliquant les nouveaux territoires (transports, fonds structurels européens …). En éducation civique: « Les institutions françaises et l’U.E. », « le citoyen dans la vie sociale ». Sixième Éducation civique: « Responsabilité vis-à-vis du cadre de vie et de l’environnement »: « L’aménagement de l’espace communal ».
Quelles démarches privilégier? L’étude de cas Elle doit être choisie et ciblée en tenant compte de: L’implication des élèves L’échelle d’analyse ou plutôt des échelles (démarche multiscalaire) La préoccupation du développement durable Le débat Particulièrement adapté pour encourager une démarche de « géographie citoyenne » La prospective Les problèmes d’aménagement se prêtent particulièrement à l’organisation de concours pour prévoir « sa ville, son pays, sa région … » en 2020
Vous avez dit étude de cas?
Vous avez dit développement durable?