Enseigner l'Europe Et construction citoyenne : une question sensible.
Pourquoi ce stage? - Une actualité pédagogique - Une actualité politique
Le Socle commun des connaissances et des compétences Compétence 5: La culture humaniste « En sachant doù viennent la France et lEurope et en sachant les situer dans le monde daujourdhui, les élèves se projetteront plus lucidement dans lavenir. La culture humaniste contribue à la formation du jugement, du goût et de la sensibilité. Elle enrichit la perception du réel, ouvre lesprit à la diversité des situations humaines, invite à la réflexion sur ses propres opinions et sentiments. » Compétence 6: Les compétences sociales et civiques « Il sagit aussi de développer le sentiment dappartenance à son pays, à lUnion européenne, dans le respect dû à la diversité des choix de chacun et de ses options personnelles. » B.O.n°29, 20 juillet 2006
« La classe de troisième est consacrée à létude de la France et de lUnion européenne. »
«Ce qui reste dans la crâne des citoyens, cest lidée dune Europe qui menace» LIBERATION.FR : samedi 20 septembre 2008 « La question «Comment intéresser les peuples à lEurope ?» est devenue capitale à leurs yeux. Et Nicolas Schmit den remettre une couche : «On la bien vu avec la fameuse directive Bolkestein par exemple. Ce qui reste dans la crâne des citoyens, cest lidée dune Europe qui menace. Le décalage est inquiétant. On ne peut pas continuer à construire lUnion européenne sans le soutien des gens».
Des intellectuels à la recherche d'un "récit" européen, par Thomas Ferenczi LE MONDE | | En France, explique Justine Lacroix (ULB), deux courants intellectuels s'opposent. L'un, qu'incarnent Marcel Gauchet et Pierre Manent, conçoit l'Europe comme un territoire clairement délimité. L'autre, autour d'Etienne Balibar, la définit comme un espace qui s'accommode d'une "relativisation" des frontières. En République tchèque, selon Muriel Blaive (Institut Ludwig-Boltzmann, Vienne), le débat est dominé par l'affrontement entre "les deux Vaclav", Havel, l'écrivain, qui en appelle à l'héritage de la civilisation européenne, et Klaus, l'économiste, qui plaide pour une simple zone de libre-échange. En Allemagne, note Ulrike Liebert (université de Brême), les intellectuels s'interrogent sur la nature d'une éventuelle "communauté politique européenne" et attachent une grande importance au principe d'une Constitution, en référence à l'idée d'un "patriotisme constitutionnel" proposée par Jürgen Habermas. En Grande-Bretagne, d'après Georgios Varouxakis (Queen-Mary, université de Londres), la discrète nostalgie de l'empire et la fidélité aux "relations spéciales" avec les Etats-Unis continuent de marquer les esprits. En Italie, selon Mario Telo (ULB), la faiblesse du nationalisme, à la fois par tradition culturelle et par réaction au fascisme, a favorisé le projet européen, perçu comme le symbole de la modernité, mais une droite eurosceptique, incarnée par Silvio Berlusconi, a peu à peu émergé alors même que se développait à l'extrême gauche une vive critique de l'Europe. En Roumanie, précise Daniel Barbu (université de Bucarest), le poids de l'Eglise orthodoxe entraîne une certaine méfiance à l'égard d'une Europe trop matérialiste. La diversité des approches nationales rend difficile la construction d'un récit européen. Commençons au moins par confronter nos expériences, affirme Kalypso Nicolaïdis (université d'Oxford). "Vive la différence !", conclut Richard Bellamy (University College, Londres).
Quelle réflexion aujourdhui ? - Quel objet enseignons nous ? Peut-on le définir ? Objet historique ? Objet géographique ? Objet géo-historique ? Quelles limites pour cet objet ? - Comment insérer une dimension de construction citoyenne au sein de notre pratique quotidienne ?