« dose le son ! » bilan des études notions élémentaires d'acoustique anatomie physiologie de l'oreille protections auditives DT73 / J.LEVECQ
Troubles auditifs précoces Etudes Troubles auditifs précoces 5 à 10% de la population générale Guide de prévention du risque auditif – 2007 11% des lycéens de la région Rhône Alpes I.U.M.T Claude Bernard – Lyon 1 - 1993/99 17% de musiciens non professionnels étude Shmuziger et al. 2006 30% des musiciens professionnels Guide de prévention du risque auditif - 2007 76% des DJ travaillant en Discothèque Université de Montpellier 1 – 2008 L’existence d’un risque auditif lié à la production de la musique, même non amplifiée, a été démontrée par de nombreuses études et plus personne ne conteste sa réalité. Par troubles auditifs précoces on «entend» principalement : La Presbyacousie vieillissement naturel de l’oreille (surdité par perte d’intelligibilité de la parole) L’Hypoacousie est une perte auditive partielle, insidieuse car généralement progressive Les Acouphènes perception de son qui n’existent pas physiquement (sifflements, bourdonnements temporaires ou définitifs entraînant troubles de l’endormissement, difficultés de concentration, fatigue permanente et dépression) qui dans 90% des cas s’accompagnent de pertes auditives Hyperacousie (hypersensibilité douloureuse aux sons courants empêchant une vie normale sans protection auditive) En RA une étude de 11% des jeunes présentaient un déficit de 10 décibels dans les fréquences aigües (6.000 Hz) 76% des DJ (moyenne d’âge 26 ans) travaillant en Discothèque ( 3 nuits par semaine depuis 6 ans), ont des acouphènes ( 64% des sifflements entre 4.000 et 8.000 Hz, 27% des bourdonnements entre 125 et 500 Hz), 9% des acouphènes mixtes). La fréquence centrale de ces acouphènes (6.000 Hz) correspond aux plages fréquentielles dans lesquelles prédominent les pertes auditives. Un phénomène nouveau: les pertes auditives portent sur les fréquences aigues, mais également sur les fréquences graves et résultent très probablement des niveaux sonores élevés dans les basses fréquences.
Jeunes et musiques amplifiées Etudes Jeunes et musiques amplifiées 99% savent que la musique à forte puissance peut endommager l’audition 57% ont ressentis des troubles ou des effets (sifflements , bourdonnements) 6,2% utilisent des protections auditives 47% ont déjà fait contrôler leur audition (les 15/19 sont les moins contrôlés) 45% des 15/19 ans déclare ne jamais écouter de musique sur un baladeur Etude réalisée en 2006 pour la JNA Association Objectif: état des lieux sur le comportement des jeunes (15 à 30ans) vis-à-vis de la musique et sur le niveau de connaissance des risques sur l’audition. Pop Rock et variétés française sont les plus écoutés. Les deux tiers déclarent écoutés à puissance moyenne. Les 15/19 ans ont les comportements les plus à risques (niveau d’écoute plus fort, moins sensibiliser, moins de contrôle de leur audition) 6, 2% seulement utilisent des protections auditives. Parmi les jeunes qui vont aux concerts, le geste qui permet de prévenir les troubles auditifs ne semble pas être entré dans les mœurs. 45 % Bien que le baladeur semble être le mode d’écoute le moins utilisé, c’est celui avec lequel la musique est écoutée le plus fort.
Traumatismes Sonores Aigus Etude Traumatismes Sonores Aigus motifs à l’origine des TSA entre 2004/2006 53% Le TSA est une surdité traumatique dues à une exposition courte à un niveau sonore très élevé. De mai 2004 à mai 2006, le pôle régional Bruit d’île de France a mis en place un réseau de déclaration des traumatismes sonores aigües, pour recueillir des données épidémiologique sur leur origine en vue de mettre en place des actions de prévention. 176 signalements exploitables ont été déclarés en deux ans. L’analyse des causes montre la prépondérance de l’exposition à la musique amplifiée. Parmi les 18 lieux signalés par les victimes, 16 n’étaient pas en conformité avec la réglementation de 1998 destinée à protéger l’audition du public.
40 cm niveau sonore mesuré à 3 m Leq 6 mn 111 dB(A) Résultats d ’une mesure réalisée dans le cadre de « chambétérock » au Carré curial + présentation échelle sourdirisque Pour mémoire, à cette intensité de 111 dBA, le maximum d ’exposition tolérable par jour sans protection au regard de la réglementation du bruit au travail est de d’environ 1 minute… niveau sonore mesuré à 3 m Leq 6 mn 111 dB(A)
Caractéristiques du son 1 Hz 5 Hz 10 Hz Hz dB LA 440 Le son est caractérisé par un volume, une tonalité, un timbre, une durée d'apparition. (cliquer) Volume : c'est l'amplitude d'un niveau de puissance, d'intensité ou de pression. A la source, la puissance ou intensité acoustique rayonnée s'exprime en watts par m2 et se désigne par I. C'est l'intensité acoustique I développée par la source sonore qui engendre la pression acoustique P à laquelle sont sensibles notre oreille et les instruments de mesure du bruit (sonomètres). Elle s'exprime en pascal. Li/Lp : l'amplitude de variation des pressions acoustiques que l'oreille humaine peut percevoir est considérable. Entre le plus faible bruit audible Po et le seuil de la douleur, la pression est multipliée par 106 (1 million). Il serait très incommode d'utiliser une telle échelle. Il est donc fait appel à une échelle plus adaptée qui s'exprime en décibels. Tonalité : grave, médium, aïgue, le nombre de périodes par seconde détermine la fréquence du son. 1 période / seconde = 1 hertz 5 périodes / seconde = 5 hertz Timbre : deux sons de même fréquence peuvent avoir deux timbres différents. On distingue facilement le "la" d'un violon du "la" d'un saxophone. La nocivité dépend du niveau de pression équivalent (LAeq) et de la durée d'exposition (T).
seuil d'endormissement seuil de la douleur concerts de rock 110 bruits dangereux 100 discothèque 9O h-p de chaîne stéréo bruits nocifs 80 7O circulation importante 6O bruits gênants Le son le plus faible que l’oreille peut percevoir est le seuil d’audibilité, celui qui provoque la douleur correspond à une pression 1012 fois plus élevée. Graham BELL a eu l’idée de compter les zéros et comme il y en a 12 au dessus du seuil d’audibilité, il a fixé le seuil de douleur à 12 Bell. Comme cette unité est relativement grossière par rapport aux performances de discrimination de l’oreille Humaine, il l’a divisée en 10 décibels (dB). Le champ dynamique de l’oreille s’inscrit donc entre 0 et 120 dB Ce tableau présente une échelle de niveaux de bruit exprimée en décibel (A). Les valeurs présentées, en rapport avec ce que notre oreille est capable de percevoir, s'échelonnent du seuil d'audibilité au seuil de la douleur. cliquer À gauche, apparaissent les qualifications physiologiques usuelles retenues au regard de niveaux sonores. Au centre, quelques illustrations de situations correspondantes. À droite, des exemples empruntés à la vie quotidienne ou aux activités de loisirs. Toutefois, cette échelle du bruit n'a de sens en matière de risque pour la santé que si, à partir d'un certain niveau, on y associe impérativement une durée d'exposition. 5O 4O appartement normal seuil d'endormissement 3O 2O conversation à voix basse à 1,50 m 1O O seuil d'audibilité laboratoire d'acoustique
durée d'exposition hebdomadaire tolérable 110 100 9O 115 105 95 87 1 min 2 min 3 min 5 min 10 min 15 min 30 min 1 h 2 h 3 h 5 h 10 h 20 h 40 h concerts de rock Baladeurs (avant novembre 2005) local de répétition rock discothèque répétition instruments à vent chaîne stéréo (HP) réacteur d'avion marteau piqueur presses tronçonneuse durée d'exposition hebdomadaire tolérable Que les sons soient perçus de façon agréable ou désagréable n'a pas d'influence sur leur nocivité. Le niveau sonore et la durée d'exposition sont les deux paramètres qui déterminent le risque auditif pour un sujet donné exposé à une ambiance bruyante. Le risque réellement encouru est proportionnel à l'énergie sonore moyenne et pas uniquement au niveau maximal. à gauche sont listés quelques situations empruntées à la vie professionnelle à droite de la figure, des situations d'expositions dans le domaine des loisirs. On a représenté les niveaux sonores observés (parties hachurées) et les niveaux les plus habituels (parties coloriées). Ex : dans les locaux de répétition de musique rock, les niveaux sonores fluctuent entre 96 et 109 dBA, mais ils se situent le plus souvent entre 102 et 107 dBA. Ainsi, l'exposition à quelques heures de musique fortement amplifiée peut être beaucoup plus dangereuse que vingt ans de travail en usine de tissage. Enfin, il faut tenir compte du fait que les risques s'additionnent (concert rock + disco + baladeur + exposition professionnelle + tabac...). Présenter la réglette sourdirisque tôlerie piano, batterie... tissage mécanique bruyante
bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla fréquences audibles INFRASONS GRAVES 20 à 400 Hz 250 MEDIUM 400 à 2 000 Hz AIGUËS 2 000 à 20 000 Hz 4 000 ULTRASONS bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla Les fréquences se mesurent en Hertz. La sensibilité de l’oreille est nulle en dessous de 20 Hz, elle croît progressivement pour atteindre son maximum entre 500 et 5.000 Hz, puis elle décroît pour devenir nulle autour de 20 kHz. En deçà, ce sont des infrasons perçus non plus comme des sons mais comme des vibrations. Au-delà, ce sont des ultrasons, perçus uniquement par certains animaux. Les tonalités sont conventionnellement réparties de la manière suivante : GRAVE entre 20 et 400 Hz, MEDIUM entre 400 et 2 000 Hz, AIGUE entre 2 000 et 20 000 Hz. La parole utilise des fréquences comprises entre 250 et 4 000 Hz. Pour comprendre la parole, il est nécessaire de bien percevoir les sons jusque 3 kHz environ, mais les sons plus aigus sont très utiles pour percevoir la subtilité de certains messages sonores, comme le timbre des instruments qui permet de distinguer deux sons de même hauteur La différence de sensibilité de l’oreille se traduit par une différence de fragilité. Les sons de basses fréquences sont moins nocifs pour l’oreille que les sons aigus. La zone de fragilité maximum se situant autour de 4 à 6 kHz.
fréquences de la voix la soprano alto ténor basse 7 040 Hz 3 520 Hz Les chanteurs émettent des sons fondamentaux qui correspondent aux fréquences des sons de base de la parole humaine. Les chanteurs, lors de leur travail personnel, s’exposent à des niveaux pouvant aller jusqu’à 100 dBA. Entre 50 Hz et 260 Hz pour les voix les plus graves (basses) et jusqu’à 1 400 Hz pour les notes les plus aiguës des sopranos. 110 Hz 55 Hz
Il existe des appareils de mesure du bruit aux performances exceptionnelles, capable de : - mesurer la pression acoustique sur une gamme étendue de 0 à 120 dB(A), - perçevoir une différence de tonalité ou fréquence de 1 Hz entre 64 et 4000 Hz, - distinguer à niveau de pression égale deux notes de musique identiques jouer par des instruments différents (timbre), - localiser une source sonore dans l'espace, - déterminer le sens de son déplacement, - identifier une source sonore en la comparant à une banque de sons connus, - sélectionner une source sonore au milieu d'un ensemble de bruits. - d'une autonomie de soixante dix ans en moyenne Ces appareils d'une technologie inégalée date de plusieurs millions d'années. Ce sont nos oreilles. Les sonomètres actuels, fruit des recherches de pointe, sont encore loin d'offrir des performances aussi étendues. Je vous propose d'explorer le chemin qu'empreinte le bruit à l'intérieur de ces merveilleuses machines que sont nos oreilles... (cliquer)
coupe schématique oreille externe moyenne interne On distingue 3 parties fonctionnelles : cliquer l'oreille externe, l'oreille moyenne, l'oreille interne. oreille externe moyenne interne
oreille externe tympan pavillon conduit auditif L'oreille externe concentre vers le tympan les vibrations des particules de l'air. Le pavillon dirige les ondes sonores vers le conduit auditif, il joue le rôle de cornet acoustique. Le conduit auditif par sa forme et sa taille est adapté aux fréquences de la parole. Le tympan est une membrane élastique, d'un diamètre de 1 cm et d'une épaisseur de 0,1 mm. Il vibre sous l'effet de la variation de pression (comme la membrane d'un microphone ou la peau d'un tambour). La fréquence des ondes sonore détermine la vitesse de vibration du tympan et des autres éléments de notre organe auditif, tandis que le niveau de pression sonore affecte l'amplitude de l'oscillation. conduit auditif DDASS 73 / J.LEVECQ
oreille moyenne marteau enclume muscle de l'étrier étrier platine La chaîne ossiculaire comprend : Le marteau : conduit les vibrations du tympan à l'enclume. L'enclume : sa branche descendante agit tel un bras de levier pour amplifier les vibrations et les conduire vers l'étrier. L'étrier : transmet les vibrations par le biais de la platine de l'étrier aux liquides de l'oreille interne. La principale fonction de l'oreille moyenne est la transmission des vibrations du tympan à l'oreille interne. Un rapport de surfaces vibratoires de 25/1 entre la surface du tympan (25) et la surface de la platine de l'étrier (1) appliqué aux liquides de l'oreille interne réalise une amplification. Cette amplification de pression correspond à un gain de 27 dB. étrier platine de l'étrier tympan osselets
oreille moyenne trompe d'Eustache La trompe d'Eustache relie le pharynx à l'oreille moyenne. Elle permet l'égalisation de la pression statique à la pression atmosphérique Exemples : En plongée, l'augmentation de pression va créer une douleur qui peut être supprimée en rééquilibrant les pressions de part et d'autre du tympan en se bouchant le nez et en soufflant. En montagne, le phénomène est inversé, on rééquilibrera les pressions en avalant. DDASS 73 / J.LEVECQ
oreille interne apex étrier platine de l'étrier fenêtre ovale C'est dans la cochlée que s'effectue la perception des sons. La cochlée ou limaçon est l'organe qui recueille par des liquides la vibration provenant du tympan. Grâce à des cellules neuro-sensorielles, la vibration des liquides est transformée en information électrique parvenant au cerveau par le nerf auditif. La cochlée déroulée ne dépasse pas 35 mm de longueur et 3 mm de diamètre au niveau de la première spire. A l'une de ses extrémités : la fenêtre ovale, dans laquelle se situe la platine de l'étrier qui transmet l ’énergie vibratoire au liquide contenu dans la cochlée. fenêtre ronde rampe vestibulaire rampe tympanique DDASS 73 / J.LEVECQ
organe de Corti rampe vestibulaire organe de Corti rampe tympanique Si l ’on réalise une coupe de la cochlée on distingue plusieurs cavités L'organe de Corti séparé des deux rampes vestibulaire et tympanique par des parois constituant le canal cochléaire contient les cellules neuro-sensorielles ou cellules ciliées chargés de décoder et transmettre les informations. La cochlée est donc un tube enroulé sur deux tours et demi de spire, et séparé longitudinalement par deux membranes en trois compartiments remplies de liquides. Au milieu le canal cochléaire replie d’endolymphe riche en potassium (K+) et dépourvue de sodium (Na+) entouré de deux autres compartiments, les rampes vestibulaire et tympanique contenants la périlymphe dont la composition électrolytique est inversée. C’est grâce à cette différence de composition que les cellules de l’organe de corti feront naître les processus électrochimiques conduisant à la perception des sons DDASS 73 / J.LEVECQ
organe de Corti cellules ciliées externes cellules ciliées internes L'organe de Corti, formé d’environ 15.000 cellules ciliées internes et externes, recueille les vibrations des liquides de l'oreille interne. Il transforme l'onde sonore de pression mécanique dans le liquide en signal électrique transmis au cerveau par le nerf auditif. Les fibres du nerf auditif vont ainsi véhiculer une information représentant sous une forme codée les paramètres de fréquence, intensité, durée. fibres nerveuses du nerf auditif
cellules ciliées cellules ciliées externes cellules ciliées internes On peut comparer les cellules ciliées à des algues dans l'eau qui vont et viennent sous l'effet d'une vague, leur mouvement provoque l'émission d'un signal sélectif transmis au cerveau. Il y a par oreille, 15.000 cellules ( dont 3.500 cellules ciliées internes) ce sont de minuscules muscles striés de 0,5 micron de diamètre Comme tous les muscles ils sont susceptibles de se fatiguer. 115 dB(A) pendant 30 minutes peuvent suffire à les endommager de façon irréversible.
sélectivité fréquentielle cochlée saine Lorsque la cochlée est saine et les cellules ciliées en bon état : la vibration sonore met en mouvement la membrane basilaire ; les cellules ciliées externes interviennent en premier pour affiner le message. Ce message est ensuite transmis à la membrane tectoriale qui est palpée par les cils des ciliées internes qui transmettent le message au cerveau. C'est un mécanisme contractile très rapide qui suit la fréquence du son stimulant. Cette contraction amplifie les mouvements de la membrane basilaire dans une zone très restreinte. Elle joue un double rôle d'amplification et de filtrage. Ce mécanisme actif permet à un très petit nombre de cellules ciliées internes d'être activées par une fréquence donnée. La bonne discrimination en fréquence, base de l'intelligibilité du langage, est donc liée à l'état des cellules ciliées externes.
sélectivité fréquentielle cochlée endommagée Lorsque les cellules ciliées externes sont endommagées : notre oreille perd sa sensibilité et ne peut plus discriminer les fréquences. Le filtrage n'étant plus réalisé, c'est un large contingent de cellules ciliées qui fonctionnent pour une seule fréquence. L'intelligibilité du langage est altérée.
Simulations troubles de la perception cochlée saine cochlée endommagée Cette animation compare les perceptions auditives d'une cochlée saine et d'une cochlée endommagée.
Simulations troubles de la perception cochlée saine Vivaldi Conversation cochlée endommagée Vivaldi Conversation Acouphène 3Khz Acouphène 8 Khz Acouphène 4Khz P
E.M Canton de St. Alban en Leysse Résumé des mesures Écoles de musique Novembre 2007 - Juin 2008 Écoles de Musique salles étudiées Mesures dosimètres Afficheur Sensibel heures de mesures groupes étudiés élèves % de niveau sonore moyen équivalent sur la durée de la mesure – Leq en dB(A) % d’expositions mesurées supérieures à l'exposition tolérable par jour sans protection. < 80 80 <LAeq <90 90 <LAeq <100 > 100 APEJS & Conservatoire de Rayonnement Régional 4 19 15 61 350 9% 56% 31% 3% 22% DEVA École de Musique Actuelle 10 79 28 250 40% 33% 27% 0% 23% E.M Canton de St. Alban en Leysse 3 18 66 25 300 26% 44% 8% Total 11 48 43 206 68 900 25% 45% Cette campagne de 91 mesures totalisant 206 heures d’acquisition de données dans les écoles de musique avait pour but d'objectiver les niveaux sonores auxquels étaient exposés 900 musiciens (enseignants ou élèves) lorsqu'ils jouent au sein des 11 locaux ou salles de répétition étudiées. Les valeurs relevées avaient pour principal objectif d’être utilisées au sein des structures comme vecteur de communication. Elle devaient permettre aux enseignants, élèves, personnels et responsables d’être informés et de réfléchir sur les éventuelles conséquences de leurs pratiques respectives sur leur l’audition. Cette campagne de mesure n’avait pas vocation à se substituer aux mesurages réglementaires de l’exposition au bruit définis dans le décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006, qui peuvent être demandés par l’inspection du travail et qui relève de la compétence d’organismes accrédités par arrêté ministériel. Observations : Si l’on se réfère à la réglementation sur le bruit au travail, 27% des mesures réalisées auprès des groupes utilisant les salles de répétition étudiées sont exposés à des niveaux sonores dont l’intensité au regard de la durée d’exposition imposerait le port de protection auditive au-delà du temps d’exposition tolérable calculé (pour une personne exposée 5 jours/semaine sur une durée d’activité professionnelle). Concernant le cas particulier des professionnels (organisateurs, enseignants, sonorisateurs, régisseurs, personnels techniques), il convient de noter qu’ils étaient exclus des dispositions du Code du travail avant le décret du 19 juillet 2006. A compter du 14 février 2008, cette législation sur le bruit au travail est applicable aux secteurs de la musique et du divertissement. Une valeur limite d’exposition de 87 dB(A) sur 8 heures ne doit pas être dépassée et dés la valeur de 80 dB(A) des mesures de prévention doivent être programmée par l’employeur. Au regard des mesures réalisées, on constate qu'une majorité des musiciens professionnels (musiques acoustique ou amplifiée) sont exposés au minimum à ce niveau sonore et doivent être informés et formés aux risques liés à leur travail. Pour l’APEJS, structure d’enseignement qualifiante, les élèves étant destinés à terme à exercer professionnellement une activité musicale, il serait souhaitable qu’ils bénéficient d’un niveau d’information et de formation équivalent à celui des enseignants. L’extrapolation à niveau équivalent des données de l’exposition industrielle à l’exposition à la musique est délicate à appliquer. Les sons musicaux ne sont pas des bruits « ordinaires ». L’exposition à la musique se caractérise notamment par des niveaux sonores et des fréquences variables ainsi que des pauses dans les répétitions. Par ailleurs, « à énergie équivalente, la musique acoustique serait moins nocive qu’un bruit car sa fluctuation dynamique et ses interruptions permettent la mise en œuvre de mécanismes de réparation mal connus mais incontestables. Ces mécanismes de réparation semblent être d’autant plus efficaces que l’on aime et que l’on produit soi-même la musique » (Guide de prévention du risque auditif édité par l’AFO). Enfin, comme il en a déjà été fait mention, pour être représentative d’une exposition globale du musicien, cette exposition doit être cumulée avec l’ensemble des sources sonores auxquelles peut être soumise la personne (écoute du baladeur, concerts, discothèque, bruits des transports, pratiques sportive et toutes autres activités bruyantes). La responsabilité de l’employeur ne s’appliquant que sur l’exposition des salariés dans le cadre de la structure, se pose le problème de l’identification de l’origine d’une atteinte auditive en cas d’exposition cumulée avec des niveaux à risque relevant de pratique du domaine privé (baladeur, discothèques, concerts extra muros…). Cette responsabilité pourrait être à priori dégagée par le respect des valeurs d’expositions réglementaires, attesté par un système de mesurage continu, la mise en place des actions définies par le texte sur le bruit au travail et/ou le port de protections auditives adaptées rendu contractuellement obligatoire.
silicone ou acrylique moulé filtre linéaire Protecteurs individuels Atténuation en dB Coût en € Etude comparative protection auditive Mousse Filtrage important -24 / -37 < 1 à ailettes quasiment linéaire -14 -16 -18- 20 ~25 Les protecteurs en mousse sont performants mais ils dégradent généralement la qualité du filtrage. Quelques modèles sont mieux adaptés aux conduits auditifs de petites dimensions (enfants). Le Cout avoisine les 10 centimes d’Euros pour des commandes en nombre. Protecteur à ailettes quasiment linéaire atténuation entre 14 et 20 dB Protecteur en silicone moulé avec filtre linéaire atténuation de 9 à 37 dB pour une utilisation dans la pratique d’instruments (percussions, guitares électriques) En fonction de la durée d’exposition, notamment dans la pratique en groupe, il y a lieu de ne pas prendre une atténuation trop importante au risque de relevé encore la puissance de jeu au détriment des autres instrumentistes de la formation qui ne sont pas protégés. Les écouteurs intra-auriculaires ou in-ear monitors sur-mesure. Ils utilisent la technologie des transducteurs qui remplacent la membrane des écouteurs dynamiques traditionnels et délivrent un son riche et d'une précision analytique sur 1 ou 2 voies. L'électronique est entièrement moulée dans une résine acrylique dure pour une parfaite isolation (- 25 dB), permettant une écoute confortable même à faible niveau. Ils sont conçus pour une utilisation professionnelle : ils offrent une qualité sonore sur scène. Il existe des modèles spécialement dédiés aux bassistes. Conseil d’utilisation, afin d’éviter la sensation d’isolement temporaire lié à la pose des bouchons, il est conseillé de les porter 1 heure avant la pratique musicale afin de permettre à l’oreille de s’accoutumer à la modification de perception auditive. silicone ou acrylique moulé filtre linéaire -9 -15 -25 -37 130 à 160 In ear monitors Retour de scène 25 200 à 850
Prévenir : les protecteurs individuels Les courbes d’atténuation en fonction de la fréquence montrent que les bouchons en mousse (courbe orange) ou les casques (courbe rouge) atténuent fortement les aigus et beaucoup moins les graves. Ils déforment les sons. La courbe bleue correspond à des protecteurs plus linéaires, La courbe verte correspond à des protecteurs dont les filtres (de différentes valeurs d’atténuations) sont inclus dans un embout moulés sur mesure.
Prévenir : l’audiogramme A 20 ans (courbe verte) : audiogramme normal, avec une perte non significative en fréquences aiguës (8kHz). A 40 ans (jaune), cette perte dans les aiguës s'accentue, sans toutefois devenir handicapante. A 60 ans (orange), la perte devient significative (>40dB) à 4 kHz ; une gêne apparaît dans la compréhension : par ex. pour la perception des "sifflantes" et de leurs harmoniques. A 90 ans (rouge), la perte > 40 dB atteint les fréquences moyennes (2 kHz) et l'audition est franchement altérée.
Efficacité de la protection Non-port des PICB Durée 1 mn 2 mn 10 mn 1 h 4 h % 0,2 0,4 2,1 13 50 Exposition avec PICB min 480 479 478 470 420 240 Protection effective dB 30 25 23 17 9 3 Perte d'efficacité 43 70 90 Source INRS: Les équipements de protection individuelle de l'ouïe – Choix et utilisation (dossier 78/11434) A titre d’exemple, le tableau ci-dessous présente la protection effective d’un PICB en fonction de la durée pendant laquelle il n’est pas porté. Un protecteur offrant un affaiblissement global de 30 dB lorsqu’il est porté à 100% de temps d’exposition (8 heures pour une journée de travail) perdra l’équivalent de 5 dB, s’il n’est pas porté pendant 1 minute du temps d’exposition. Le même protecteur s’il n’est porté que la moitié du temps d’exposition n’apportera qu’une protection effective de 3 dB, autant dire rien eu égard aux 30 dB de l’affaiblissement initial.
EXPOSITION des MUSICIENS et des PERSONNELS MUSICIENS D’ORCHESTRE Les musiciens sont les premiers exposés l’exposition dépend : De la nature de l’instrument et de sa position Des durées de répétition collective et de travail personnel GROUPES MUSICIENS ROCK Les musiciens sont exposés à des niveaux attendus et désirés par les spectateurs Les niveaux les plus élevés sont atteints sur scène Le niveau d’exposition des musiciens est compris entre 95 et 110 dBA GROUPE JAZZ ET ROCK Le niveau d’exposition est compris entre 90 et 100 dBA PERSONNELS Les niveaux d’exposition sont de même nature, ils concernent les ingénieurs du son, les ingénieurs lumière, le personnel de sécurité et d’accueil DISCOTHEQUE Les niveaux de pression sur scène sont supérieurs à 100 dBA DJ, niveau de pression 95 – 100 dBA Personnels, niveau de pression 90 – 95 dBA Pour une durée d’exposition de 20 heures, les niveaux d’exposition sont de 96 dBA pour les DJ et de 92 dBA pour les personnels.
Réglementations spécifiques Décret no 98-1143 du 15 décembre 1998 relatif aux prescriptions applicables aux établissements ou locaux recevant du public et diffusant à titre habituel de la musique amplifiée, à l'exclusion des salles dont l'activité est réservée à l'enseignement de la musique et de la danse Salles de concert Santé du public et Environnement des lieux de diffusion Décret no 2006-892 du 19 juillet 2006 relatif aux prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus au bruit Santé des professionnels de la musique Ces trois réglementations font l’objet de présentations spécifiques Faire les liens sur les montages ciblés Décret n° 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage Environnement des lieux de diffusion
Outils appliqués à la gestion sonore sonomètre à mémoire (classe 1 ou 2) + calibreur sonomètre à mémoire (classe 2) afficheur et alerteurs (2 seuils) Ajouter vue système de gestion sonorisateur APEJS indicateur de bruit (classe 3) Laeq 15 mn + crête
QUE FAIRE EN CAS DE SUSPISCION DE TSA ? SYMPTÔMES D ’ALERTE: Baisse de l’acuité auditive Hyperacousie Acouphènes AUDIOGRAMME TRAITEMENT D ’URGENCE Corticoïdes Repos Vasodilatateurs
MESSAGE SANITAIRE A DESTINATION DU PUBLIC « si vous pensez avoir subi un traumatisme sonore aigu (T.S.A.) et que vous souffrez de bourdonnement, de sifflement ou d’une impression de surdité après quelques heures ou une nuit de sommeil, consultez immédiatement votre O.R.L. ou les urgences. Dans certains cas, un traitement immédiat peut vous éviter des troubles irréversibles. »
EXPOSITION CHRONIQUE AUX FORTS NIVEAUX SONORES Atteinte préférentielle de certaines fréquences (4000 puis fréquences aigues) Vieillissement prématuré de l’audition Acouphènes Hyperacousie
Fatigabilité et repli sur soi céphalées Tendance dépressive (suicide!) AUTRES SYMPTÔMES Fatigabilité et repli sur soi céphalées Tendance dépressive (suicide!) Irritabilité Absentéisme
EN CAS DE SEQUELLES, PAR DÉFINITION, AUCUNE THÉRAPEUTIQUE N ’EST VRAIMENT EFFICACE SURDITÉ Appareillage très limité HYPERACOUSIE Protection ACOUPHÈNES Vasodilatateurs Traitement anti-douleurs Thérapeutiques cognitivo-comportementales
LE SEUL TRAITEMENT EFFICACE EST DONC PRÉVENTIF EDUCATION ET DEPISTAGE LES PROTECTIONS AUDITIVES RESPECTER LES SEUILS DE SECURITÉ CAS PARTICULIERS DU BALADEUR
Baladeurs numériques La législation la plus dure du monde Puissance maxi 100 dBA Tension maxi 150 mV Mentions obligatoires (sur emballage, la notice, le produit) 18 modèles testés, 1 seul conforme (UFC que choisir n° 457 mars 2008) Préférer le casque aux écouteurs intra auriculaires mais… Les baladeurs numériques ou les mp3 sont souvent utilisés comme outil de travail par les musiciens. Si la pression acoustique (puissance sonore) n’atteint jamais la barre fatidique des 100 dBA à pleine puissance avec le casque d’origine, la tension de sortie à la prise casque de dix appareils sur 18 dépasse les 150 mV autorisés. Le niveau sonore des ces appareils est donc susceptible de dépasser les 100 dBA si l’on utilise un autre casque. Les écouteurs intra auriculaires d’origine nichés au creux de l’oreille sont agressifs et leur mauvaise isolation des bruits extérieurs incite les utilisateurs à augmenter le volume. En remplaçant les écouteurs d’origine par un casque de meilleure qualité, tous les appareils dont la tension de sortie est supérieure aux 150 mV excédent les 100 dBA à pleine puissance. Jusqu’à 106,6 dBA pour certains modèles.120 dB pour des casques intra auriculaires de très bonne qualité (acoustique et technique n°52 – 2008)
CONCLUSION Organe essentiel à la vie de relation (sic musicien) Sophistiquée et fragile (cellules ciliées externes) Cassée = irréparable A préserver : pourquoi assurer ses mains quant on ne protège pas ses oreilles?
Quelques bons comportements Gérer son temps d'exposition : positionnement, éloignement, pause, protection Etre attentif à son état de fatigue et à ses symptomes auditifs et extra-auditifs Se faire dépister régulièrement Ne pas hésiter à consulter un ORL
CONTACT Jacky LEVECQ Délégation Territoriale Savoie Ingénieur Principal d'études sanitaires Délégation Territoriale Savoie de l'Agence Régionale de Santé Service Environnement Santé Carré Curial - BP 20759 73007CHAMBERY Cédex tél : 04 56 11 08 58 fax : 04 56 11 08 98 jacky.levecq@ars.sante.fr Ars-dt73-es-pole-bruit@ars.sante.fr DDASS 73 / J.LEVECQ