PSYCHOSES DU POST-PARTUM
La période à risque, pour l’apparition de manifestations psychotiques dans le post-partum, est le 1er mois: 80% des cas La fréquence des psychoses du post-partum est de: 1 à 2 pour 1000 accouchements
A/ PSYCHOSE PUERPERALE 1_Signes cliniques: Début: brutal, après un temps de latence de 3 à 5 jours après un accouchement, avec un pic de fréquence au 10eme jour Précédé d’une période de cauchemars ou d’agitation ou d’un post-partum-blues. 2_Par la suite, le tableau est celui d’une BDA particulièrement confuso-onirique, variable, polymorphe et labile d’un moment à l’autre:
-Fluctuation de la conscience: présence de troubles de la vigilance allant de la stupeur à l’agitation -Fluctuation de l’humeur: présence de moments dépressifs intenses avec risque auto- ou hétéro-agressifs, alternance avec des périodes d’exaltation thymique -Syndrome délirant: riche, intense, surtout hallucinatoire: ° Mécanismes multiples: illusions perceptives, hallucination, bouffées oniroîdes ° Thématique: centrée sur la naissance, la relation à l’enfant et à la filiation ( l’enfant n’est pas de moi…,l’enfant n’est pas né…,on m’a substitué mon véritable enfant…, on a changé son sexe…,il est en danger de mort, on lui on veut…)
FACTEURS DE RISQUE DE LA PSYCHOSE DU POST-PARTUM -ATCD familial de schizophrénie ou ATCD personnel de bouffée délirante -Primipare -Age sup à 30 ans -Situation économique et sociale précaire -Conditions d’accouchement difficiles, complications obstétricales -Absence de préparation à la grossesse ( ou plutôt à la réalité de l’enfant à venir): patiente immature, personnalité limite, personnalité psychotique
TRAITEMENT -Sur le plan symptomatique, la thérapeutique est surtout représentée par la sismothérapie ou les neuroleptiques -Sur le plan général, la thérapeutique comporte une double prise en charge de la mère et de l’enfant avec hospitalisation, de préférence dans une unité mère-enfant L’aménagement de la séparation est difficile à trouver. Une séparation totale certes, protège l’enfant, mais risque d’accentuer les réactions de rejet de la mère et de l’enfant.
De même, une séparation totale peut confirmer à la mère qu’elle est dangereuse pour son enfant, qu’elle est incapable d’amour ou que l’enfant n’existe pas. Tout cela représente autant de craintes et de réactions susceptibles de nuire à l’avenir des relations entre l’enfant et sa mère