Environnement et développement durable

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Transcription de la présentation:

Environnement et développement durable Dépasser le catastrophisme et agir Mini-débat, réunion de section PS Lyon 6ème 24 janvier 2007 Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

C’est quoi l’environnement ? Le dernier sujet à la mode ? Nicolas Hulot, le Pacte Ecologique et son chantage à la candidature Le fond de commerce des Verts, à qui on devrait abandonner le sujet ? Une attente forte des français dans le débat présidentiel Une définition : « le milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air, l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs interrelations » La dégradation du milieu dans lequel nous évoluons est un sujet qui nous concerne tous, une problématique à laquelle on ne peut pas échapper Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Notre monde est un espace fini et les ressources naturelles sont limitées L’eau : abondante mais mal répartie, elle manque à un milliard d’humains. En 2025, cela pourrait être le tiers de l’humanité L’énergie : le stock des énergies fossiles est fini et notre consommation toujours croissante va épuiser rapidement les ressources (15-25 ans pour le pétrole, une centaine d’année pour le charbon) Les matières premières : les prix des métaux (cuivre, nickel, platine) explosent tandis que la production ne fait plus face à la demande La biodiversité : des millions d’espèces sont menacées : on estime que plusieurs milliers d’espèces disparaissent chaque année et près d’un cinquième des espèces serait menacé dans les 30 ans La consommation énergétique va continuer à croître le 1,5 à 2% par an, selon l’Agence Internationale pour l’Energie (AIE) Selon la plupart des estimations, le pic de production de pétrole pourrait avoir lieu d’ici dix ans. Certaines affirment même que ce pic a été atteint en 2006. Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Et la pollution dans tout ça ? Une définition : « Modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects altérant les critères de répartition des flux d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes » En pratique : Pollution des sols (sols lessivés et stérilisés, déforestation, désertification, etc.) Pollution de l’eau (métaux lourds, nitrates, produits chimiques, etc.) Pollution de l’air (gaz toxiques à impact local ou gaz non toxiques mais à effet de serre, d’où un impact global) Production de déchets (emballages, déchets électroniques = 14kg/an/français, etc.) Air : Local = gaz toxiques (oxydes d’azote, oxydes de soufre, ozone, particules) qui ont impact sur notre santé (asthme, allergies, cancers) mais leur effet reste local et s’estompe rapidement si on stoppe la source de pollution Global = gaz non toxiques : CFC : détruisent la couche d’ozone qui nous protège des rayons UV. Leur consommation est largement maîtrisés (mais continue) et ils sont remplacés par des gaz ayant un effet de serre très important. Gaz à effet de Serre : Vapeur d’eau, CO2, Méthane, HFC, etc. Inoffensifs pour notre santé mais provoque un changement climatique dont les effets restent difficiles à décrire mais qu’on peut estimer comme très perturbants pour les activités humaines (le réchauffement de la planète pourrait atteindre, selon les scénarios, entre +2 et +6°C, ce qui n’a jamais été observé. En revanche on sait que -5°C correspond à une glaciation…) Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Pourquoi est-ce que cela devient urgent d’agir ? Suite à un changement d’ordre de grandeur 6 milliards et bientôt 9 milliards d’humains sur terre Un mode de vie qui tend vers celui des pays industrialisés, avec une débauche de consommation de ressources et notamment d’énergie fossile Les hommes ont la capacité d’influencer significativement leur environnement Épuiser les ressources (pétrole, poissons dans les mers, etc.) Polluer la planète globalement (disparition de la Mer d’Aral, couche d’ozone, réchauffement climatique) Et de manière souvent irréversible… La consommation d’énergie de chaque terrien a été multipliée par 7 en un siècle Irréversible : le CO2 émis reste plusieurs centaines d’années dans l’atmosphère : le réchauffement climatique est donc un phénomène qu’on ne pourra inverser que sur le long terme Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

L’empreinte écologique, un indicateur à suivre… L’empreinte écologique mesure la consommation humaine de ressources naturelles. Elle est mise en perspective par rapport à la capacité de la nature à renouveler ces ressources. 2001 Moyenne mondiale : 2,3 Ha/pers Français moyen : 5,3 Ha/pers Seuil de durabilité : 1,8 Ha/pers Si tous les humains vivaient comme les américains, il faudrait 5 planètes pour les faire vivre… Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Qu’appelle-t-on le Développement Durable ? Deux définitions : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » « Comment concilier progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète ? » Des objectifs concrets : Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère Préserver la biodiversité, gérer les milieux et les ressources Satisfaire les besoins essentiels de tous les êtres humains Favoriser la cohésion sociale et la solidarité Dynamiser le développement en suivant des modes de production et de consommation responsables Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

L’énergie et le réchauffement climatique sont les deux priorités Consommation mondiale en Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) depuis 1860 Gaz : 21% (200 g CO2/kWh) Pétrole : 34% (260 g CO2/kWh) Charbon : 24% (340 g CO2/kWh) Deux problématiques liées : 1) La consommation des énergies fossiles produit des gaz à effet de serre 2) l’énergie est le moteur de notre résilience, cad notre capacités à nous adapter aux effet du changement climatique Or nous risquons de voir apparaître une pénurie énergétique pile au moment où les effets du changement climatique commenceront à devenir très significatifs : nous aurons alors beaucoup de mal à nous adapter. Si la survie de l’Humanité n’est pas remise en cause, la population risque de décroître fortement lors de ces « perturbations » (d’autant qu’aux perturbations climatiques d’ajouteraient des perturbations géopolitiques, sociales, etc.) Quelques chiffre-clefs La consommation d’énergie par tête a été multipliée par 7 en un siècle La consommation énergétique d’un français moyen équivaut au travail fourni par 100 esclaves Le CO2 émis reste dans l’atmosphère pendant environ 100 ans Risque de +5 à +6°C d’ici à 2100, or -5°C donne une glaciation Le changement climatique va commencer à avoir un impact fort au moment même où le pétrole va commencer à devenir rare -> capacité d’adaptation moindre L’objectif est de réduire par deux les émissions actuelles de CO2 mondiales (capacité de l’environnement à absorber les émissions de CO2). Avec 6 milliards de personnes, cela correspond à 500Kg de CO2/an soit 1 AR à New York OU 5.000km en ville avec une petite voiture OU produire 2 tonnes de ciment (1 maison ~ 10) Évolution de la température moyenne de l’air au niveau du sol Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Comment fait-on pour agir ? Les particuliers peuvent prendre l’initiative : Éteindre les lumières, utiliser des ampoules basse consommation Economiser l’eau Rouler en vélo, prendre les transports en commun Prendre le train plutôt que l’avion Privilégier les produits avec peu d’emballages etc. Ces efforts individuels sont louables mais insuffisants : Ils permettent de réduire notre empreinte écologique d’un tiers Alors qu’il faudrait la réduire de deux tiers (source : Planète Attitude, WWF) Les efforts individuels doivent s’étendre au niveau collectif, pour un changement de notre mode de vie La promesse technologique ne suffira pas à résoudre tous nos problèmes car si une voiture de 2006 consomme moins qu’en 1973, il y en a 2 fois plus, et cela est bien pire pour les appareil ménagers, etc. Les gains unitaires sont anéantis par des effets de parc (10.000 x 1 < 100.000 x 0,8) Qui plus est la technologie aussi pollue : la production d’une ordinateur un ordinateur demande plus de 100 fois son poids en pétrole et plusieurs centaines de litres d’eau. Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Que fait-on au niveau local ? Agenda 21 du Grand Lyon : 86 actions Développement des transports doux (Vélov’) Collecte et traitement des déchets Urbanisation durable (respect des normes HQE) etc. La région Rhône-Alpes : 65 actions Exemplarité pour l’administration régionale et les lycées Favoriser les énergies renouvelables (subventions, Institut Solaire) Parcs Naturels Régionaux Politique de transports (TER, rééquilibrage ferroviaire/routier) Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Que dit le projet du PS ? Augmentation de crédits de ferroutage Plan d’économie d’énergie pour les logements Les essais en plein champ des OGM seront interdits Prélèvement exceptionnel sur les superprofits des entreprises pétrolières Fiscalité écologique sur le principe « pollueur-payeur » pour encourager les comportement écologiques Taxe sur le Kérosène Multiplication de la part des énergies renouvelables, avec réduction de celle du nucléaire Favoriser les transports collectifs, avec augmentation de la participation des entreprises Mise en place d’indicateurs de croissance durable, tenant en compte la coût de la pollution et de la destruction des ressources naturelles Voir en annexe, le texte intégral du projet Ces propositions mériteraient d’être précisés, on reste dans le flou, ce qui est inquiétant au vu des enjeux du Défi écologique Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

C’est quoi la taxe Carbone ? Une des 5 propositions du Pacte Ecologique de N. Hulot Elle a pour objectif de provoquer une baisse volontaire des émissions de CO2 en encourageant les changements de comportement et le recours à d’autres sources d’énergie Le principe S’applique à toutes les énergies fossiles à proportion de leurs émissions de CO2 (charbon > pétrole > gaz) Un taux en croissance régulière : partant d’une valeur faible, il croît régulièrement pour rendre les énergies fossiles de moins en moins compétitives face aux énergies « propres » Le produit de la taxe pouvant servir à financer des mesures d’accompagnement Cette taxe est remise en cause par Ségolène Royal qui la trouve injuste pour les plus modestes Mais si on ne la met pas en place, le prix des énergies fossiles risque d’augmenter tout de même, plus tard mais aussi plus brutalement Lire Le Pacte Ecologique, Nicolas Hulot avec le Comité de veille écologique, Calmann-Lévy Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Quelques arguments pour le débat Ne débattons pas sur la réalité des efforts à consentir mais sur les moyens d’atteindre les objectifs du défi écologique La taxe carbone est remise en question par Ségolène Royal, et vous, qu’en pensez-vous ? La finitude du monde et des ressources nous oblige à envisager la décroissance de l’activité humaine : mais quelle décroissance ? Dans le cadre du développement durable, le PIB n’apparaît pas comme un indicateur pertinent : quel indicateur doit-on mettre en place ? Doit-on laisser ce sujet aux Verts, au sein d’une majorité plurielle ? Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Annexes Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Les 5 propositions du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot Un vice-Premier Ministre chargé du développement durable Instaurer une taxe carbone dont le taux suit une croissance régulière Réorienter les subventions agricoles vers une agriculture de qualité Systématiser les procédures de démocratie participative Mettre en place une grande politique d’éducation et de sensibilisation Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Les 10 objectifs du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot Économie - une logique de durabilité : Concevoir les produits industriels pour qu’ils durent, soient réparés ou recyclés afin de réduire les flux de matières, déchets et énergie Énergie - organiser la baisse de la consommation : Lutter contre le réchauffement climatique en réduisant massivement le recours aux énergies fossiles et diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 Agriculture - produire autrement : Concilier production agricole, respect de l’environnement, travail paysan, qualité des produits et santé Territoire - contenir l’extension périurbaine et relocaliser les activités humaines : Préserver l’espace rural et naturel, cesser de multiplier les infrastructures et d’artificialiser les surfaces, lutter contre l’étalement urbain par le rapprochement des lieux de travail et d’habitation Transports - sortir du tout routier : Réduire la part du transports routier et aérien, fortement consommateurs de pétrole et grand émetteur de gaz à effet de serre, au profit de moyens de déplacement moins gourmands et plus propres (trains, TC, fluvial, vélo) Fiscalité - établir le véritable prix des services rendus par la nature : Faire apparaître le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques entraînant la dégradation de l’environnement, réorienter le budget en faveur du développement durable Biodiversité - faire entrer la nature dans l’aménagement du territoire : Intégrer la préservation du patrimoine naturel dans la stratégie globale de développement durable, avec la création d’un réseau écologique national Santé - prévenir avant de guérir : Evaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, engager une politique de prévention (alimentation, pesticides, OGM, etc.) Recherche - faire de l’environnement un moteur pour l’innovation : Mettre la recherche en cohérence avec le projet d’une société durable ; favoriser les liens entre les disciplines Politique internationale - prendre l’initiative : Eriger en priorité diplomatique le défi écologique et les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Le texte du projet socialiste /1 Un modèle de croissance durable Notre système économique, étendu à l’échelle du monde, est incompatible avec les ressources naturelles que recèle la planète comme avec le niveau de pollution qu’elle est susceptible de supporter. L’humanité est face à une impasse environnementale. Une partie importante de notre potentiel de croissance se situe dans l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, le développement de modes de production plus économes en énergie, l’innovation technologique dans les transports et la construction, avec l’outil des politiques publiques. A) Le développement durable Nous mettrons en place des indicateurs de croissance durable pour construire de nouvelles mesures de la richesse nationale qui prennent en compte le coût de la pollution et de la destruction des ressources non renouvelables. Nous anticiperons dès maintenant l’épuisement du pétrole en diversifiant nos sources d’énergie. Nous réduirons la part du nucléaire en faisant passer à 20% d’ici 2020 et à 50% à plus long terme la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. Nous privilégierons les transports collectifs et économes en énergie en augmentant fortement les crédits consacrés au ferroutage et en instaurant une fiscalité favorable aux transports collectifs "propres". Nous réactiverons les aides de l’Etat pour la réalisation de transports en commun urbains et augmenterons la participation des entreprises dans les frais de transports collectifs des salariés. Nous mettrons en place un plan d’économie d’énergie « habitat-énergie » programmant sous dix ans la mise en œuvre des objectifs « HQE », dans la totalité du parc public immobilier (logements sociaux, écoles, hôpitaux…). Nous introduirons une véritable fiscalité écologique généralisant la taxation générale des Activités polluantes (TGAP) en incluant notamment le volet énergie qui lui fait réellement défaut. En contrepartie nous inciterons, par des allègements fiscaux, les choix économes en énergie et en ressources non renouvelables. Nous créerons une taxe sur le kérosène des transports de fret et instaurerons un prélèvement exceptionnel sur les superprofits des entreprises pétrolières. Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007

Le texte du projet socialiste /2 B La protection de l’environnement Nous encouragerons les politiques environnementales en engageant notre économie vers le 100% recyclable/biodégradable. Nous doterons le ministère du développement durable de compétences transversales (transport, aménagement du territoire, logement). C L’agriculture Nous soutiendrons la promotion d’une agriculture de qualité respectant l’environnement, en réorientant la PAC vers le développement rural, en plafonnant et en modulant les primes, à l’échelle régionale, en rétablissant un vrai contrat entre le monde agricole et la société tout entière, à travers des labels de qualité. Nous aiderons, les jeunes agriculteurs désireux de promouvoir une agriculture durable en allégeant les conditions d’installation. Nous améliorerons la protection sociale des collaborateurs appartenant à la famille de l’exploitant et les non-salariés agricoles exploitant de petites surfaces, ainsi que les petites retraites, les régimes d’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. A l’échelle européenne, nous défendrons le maintien d’une politique agricole commune , réorientée pour tenir compte des besoins du pays du Sud. Nous favoriserons la diversification de la production agricole, en développant les productions non alimentaires, les biocarburants et la biomasse. Nous refuserons les essais en pleins champs des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), tout en encadrant la poursuite de la recherche publique en ce domaine. D La mer L’économie maritime a un potentiel important en termes d’emplois et de production de richesse. Nous améliorerons les droits sociaux des marins, les conditions de travail et de sécurité dans un secteur fortement dérégulé. Nous travaillerons à un pavillon européen qui garantisse la formation, le niveau de rémunération et de protection sociale des marins, la protection de l’environnement. Nous favoriserons une pêche qualitative, protégeant la ressource halieutique, la sécurité en mer et les équipements économes en énergie, au niveau national et au niveau européen. Document diffusé sous licence Creative Commons – Davy Marchand-Maillet 24/01/2007