Stratégies thérapeutiques pour les personnes dépendantes des opiacés Place des traitements de substitution 23 et 24 juin 2004 Lyon (École normale supérieure)

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Stratégies thérapeutiques pour les personnes dépendantes des opiacés Place des traitements de substitution 23 et 24 juin 2004 Lyon (École normale supérieure) TEXTES DES RECOMMANDATIONS

Quels sont les finalités et les résultats attendus des traitements de substitution des opiacés ? 1. Les objectifs des personnes dépendantes des opiacés 2. Les objectifs des professionnels de santé 3. Les objectifs généraux et de société

UN IMPACT CLAIREMENT POSITIF Accès au traitement de substitution. En moins de dix ans, le nombre de patients recevant un MSO est passé de quelques dizaines à près de Les TSO ont contribué à favoriser laccès aux soins et à réduire mortalité, morbidité et dommages sociaux. Mortalité et morbidité –Décès par surdoses à lhéroïne : 5 fois moins entre 1994 et –Grossesse : 3 fois moins de prématurité. –Patients « injecteurs » : 6 fois moins entre 1995 et –De 1996 à 2003, près de vies ont été sauvées.

Situation sociale et insertion 50% des patients ont une meilleure situation sociale. entre1995 et 2003, 3 fois moins dinfractions à la législation des stupéfiants (ILS) concernant lhéroïne Point de vue des usagers Trois patients sur 4 estiment «sen être sortis» ; plus de 2 sur 3 déclarent une meilleure qualité de vie. Bénéfice en termes de coûts coûts épargnés en 1997 par la politique de substitution de la dépendance aux opiacés : 595 millions deuros

1997Variation due aux TSO Coûts directs des soins231, ,00 Coûts directs de prévention et de recherche 143,700,00 Coûts directs de lapplication de la loi (justice, police, gendarmerie) 498, ,92 Coûts directs de pertes de prélèvements obligatoires (SIDA et surdoses, incarcérations, ILS*) 178,12- 83,17 Coûts indirects des pertes de revenu et des pertes de production 1175, ,20 Coût social2 226, ,28

Limites Accès aux soins hétérogène et inégalitaire Accès aux soins des sujets en situation précaire Mauvaises utilisations : – injection IV et sniff de buprénorphine – décès par surdose de méthadone ou par potentialisation buprénorphine benzodiazépines (BZD), notamment chez les injecteurs de BHD – primodépendance à la buprénorphine

Limites Marché parallèle de MSO : seul 6 % des consommateurs sont à lorigine de 25 % des quantités remboursées 94% des prescripteurs ne sont pas des revendeurs réguliers Maintien ou renforcement de consommations parallèles : alcool, BZD, cocaïne, etc. Peu dimpact sur la contamination par le virus de lhépatite C Persistance de la stigmatisation de la dépendance et de la souffrance psychologique

QUELLES SONT LES INDICATIONS DES MÉDICAMENTS DE SUBSTITUTION AUX OPIACÉS ?