Rôle et importance des NTIC dans le traitement de l’information par les Journalistes Centrafricains. Didier Martial PABANDJI Conseiller en Communication du Ministre de la Communication Administrateur à l’Agence de Régulation des Télécoms BANGUI CENTRAFRIQUE
Les Médias Centrafricains, parents pauvres des NTIC Introduction Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont considérablement modifié les médias, tant du point de vue de l’élaboration des contenus (accès à un réseau mondial d’information, vitesse de transmission des données…) que dans les modes de diffusion (chaînes numériques, diffusion par satellite, radios, télévisions et journaux on-line, archivage des données,…).
Si les médias du Nord ont, depuis quelques années déjà, pris le train en marche, au Sud, et sur le continent africain en particulier, la « fracture numérique » n’a pas permis une adaptation aussi rapide. Malgré quelques initiatives intéressantes mais relativement isolées, la presse du Sud en est donc à ses balbutiements dans l’exploitation des NTIC.
I. Accès à l’information des Journalistes Difficile accès à l’information des journalistes Manque d’ordinateurs, de tablettes et de matériels informatiques Marché de l’Internet très précoce et très couteux. (On compte clients internet actifs en RCA selon le rapport 2014 de l’ART) Difficile accès aux chaînes d’infos internationales
Manque de moyens financiers pour assurer et pérenniser la connexion internet des entreprises médiatiques Manque d’infrastructures pour mes médias audiovisuels pour se connecter à internet et diffuser en ligne La présence en ligne est couteuse avec une faible rentabilité Le nombre des lecteurs en ligne est très faible se limitant à l’unique diaspora
II. Les NTIC, arme fatale des journalistes pro-opposition Les journaux en ligne, réseaux sociaux et blog sont les outils de « destruction massive » et de contestation du pouvoir central de Bangui L’opposition utilise ces médias pour critiquer, dénoncer et attirer l’attention de la Communauté Internationale Les écrits en ligne sont repris par des journaux locaux pour fustiger le gouvernement.
III. L’Analogie au Numérique, un passage définitif au NTIC? Le passage de l’analogie au numérique pour l’harmonisation mondiale du mode numérique fixé au 17 juin 2015 par l’iUT est un véritable défi pour le Centrafrique. Aucune structure ou stratégie réelle n’est encore mise en place à ce jour Ce bouleversement technologique implique l’installation de nouvelles infrastructures adaptées au mode de diffusion numérique.
IV. Développer les NTIC c’est développer le professionnalisme des Médias et Journalistes Créer et multiplier les infrastructures d’accès aux NTIC (médiathèque, cyber café, salle de presse etc) Initier et former les journalistes à l’usage des NTIC Rendre effectif le passage de l’analogie au numérique Créer des centres de formation aux NTIC dans les établissement scolaires et universitaires
Conclusion Les médias en Centrafrique restent et demeurent la première vitrine internationale du pays; Dans les régions les plus pauvres et les plus enclavées, les populations rurales ne captent aucune forme de média. Dans ces cas de figure également, les NTIC permettent aujourd’hui de sortir de l'isolement, notamment grâce aux liaisons satellitaires;
Pas de développement sans médias, pas de démocratie sans médias.
On compte 19 Radios communautaires en Centrafrique; 40 Médias Ecrits; Une Télévision Nationale, Une télévision privée; 4 organes en ligne. Tous ces médias ont difficilement accès aux NTIC, et donc à l’information.. Le développement des NTICS, le passage de l’analogie au numérique est donc un impératif urgent!
MERCI SINGUILA Didier Martial PABANDJI Conseiller en Communication Du Ministre de la Communication Administrateur à l’Agence de Régulation des Télécoms BANGUI REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE