ECN116 - Introduction à la macroéconomie

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Transcription de la présentation:

ECN116 - Introduction à la macroéconomie Thème 3: Équilibre global de l’économie Université de Sherbrooke ©David Dupuis, ERPI et Département des sciences économiques

FAITS SAILLANTS • Le PIB réel du Québec a diminué de 0,8 %, à rythme annualisé, au deuxième trimestre de 2011, comparativement à la baisse de 0,4 % observée au Canada pour la même période. • La demande intérieure a pourtant été positive puisque les dépenses de consommation ont légèrement progressé du premier au deuxième trimestre de 2011. • Les investissements des entreprises ont maintenu une bonne cadence (+10,7 %). Les sommes investies en machinerie et équipements se sont accélérés tandis que la construction non résidentielle a pris une pause au deuxième trimestre. • L’investissement résidentiel a subi un deuxième recul consécutif en raison de la baisse des ventes de maisons existantes et du repli des dépenses en rénovation. • Les dépenses gouvernementales ont augmenté de 2,8 % alors que les dépenses en immobilisations ont affiché un bon rythme. • Le déficit commercial s’est de nouveau détérioré passant de -33,5 G$ de 2002 à -36,3 G$ de 2002 du premier au deuxième trimestre. Le repli des exportations internationales et interprovinciales conjugué à la hausse des importations expliquent ce bilan négatif. • La hausse importante des stocks de 4,6 G$ de 2002 a limité le repli du PIB réel au deuxième trimestre.

Le PIB poursuit sa progression, mais où en sommes-nous dans le cycle?

L’offre agrégée et la demande agrégée Parkin, Bade et Carmichael - Chapitre 10 Jusqu’à maintenant, nous avons construit les différents indicateurs de performance en macroéconomie Le PIB et la croissance économique Le PIB potentiel L’emploi et le chômage L’indice des prix à la consommation et l’inflation Nous avons déjà introduit la notion de cycle économique. Ce chapitre-ci traite des fluctuations de la croissance économique et de l’inflation de façon plus détaillé, en introduisant les concepts d’offre et de demande agrégée.

Thèmes abordés L’offre agrégée La demande agrégée Expliquer les fluctuations macroéconomiques Les écoles de pensée en macroéconomie Dupliquez la diapositive pour ajouter une autre page de partie ou de chapitre

Objectifs du chapitre Expliquer ce qui détermine l’offre agrégée à long terme et à court terme. Expliquer ce qui détermine la demande agrégée. Expliquer les déterminants du PIB réel et du niveau des prix ainsi que les effets des variations de l’offre agrégée de la demande agrégée sur la croissance économique, l’inflation et le cycle économique. Décrire les grandes écoles de pensée contemporaines en macroéconomie. Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 6

1. L’offre agrégée Le modèle OA-DA est un modèle central en macroéconomie. Permet de comprendre : Détermination du PIB réel Niveau des prix Fluctuations économiques Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 7

L’offre agrégée La quantité offerte de PIB réel est la quantité totale de biens et services que les entreprises ont l’intention de produire au cours d’une période donnée, mesurée en dollars constants d’une année de base. L’offre agrégée correspond à la relation entre le PIB réel et le niveau des prix CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 8

Quantité offerte de PIB réel La quantité offerte de PIB réel dépend de : Travail Capital (physique et humain) Technologie À tout moment, la quantité de capital physique et la technologie disponible sont fixes Elles sont déterminées par des décisions antérieurs. Un changement prend un certain temps avant d’offrir son plein rendement. La quantité de travail est toutefois variables, elle dépend de la décision des ménages et des entreprises quant à l’offre et la demande de travail. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 9

Deux horizons temporels Offre agrégée à long terme relation entre la quantité offerte de PIB réel et le niveau des prix lorsque le salaire nominal varie avec le niveau des prix pour maintenir l’équilibre de plein-emploi. Offre agrégée à court terme relation entre la quantité offerte de PIB réel et le niveau des prix quand le salaire nominal, le prix des autres facteurs de production et le PIB potentiel restent constants. L’offre agrégée est la relation entre le PIB réel et le niveau des prix. Or, cette relation diffère à court terme et à long terme. Principalement en raison de la rigidité des salaires et des prix à court terme CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 10

OALT et OACT 11 CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE L’OALT est la relation entre la quantité offerte de PIB réel et le niveau des prix lorsque le salaire nominal varie avec le niveau des prix pour maintenir le plein-emploi. Dans une économie de plein-emploi, la quantité offerte de PIB réel est égale au PIB potentiel indépendamment du niveau des prix. POURQUOI? À LT, la production de B&S dans une économie dépend de l’offre de travail, des ressources naturelles et du capital ainsi que de la technologie disponible. Nous verrons plus tard que le niveau des prix à LT dépend de la quantité de monnaie dans le système économique. L’OACT est entre la quantité offerte de PIB réel et le niveau des prix lorsque le salaire nominal, le prix des autres facteurs de production et le PIB potentiel reste constant. La courbe d’offre agrégée de CT possède une pente positive. Cette pente est positive puisque les salaires nominaux sont rigides à CT. Cette rigidité s’explique par la présence de contrats à LT liant les travailleurs et les entreprises à des salaires fixes (ou à des taux de croissance salariale prédéterminés). Si les salaires sont rigides à CT et que les prix augmentent dans l’économie, une possibilité de profits émerge pour les entreprises et elles voudront produire davantage. Il y aura mouvement le long de la courbe d’OACT ce qui correspond à une changement des quantités offertes (pas à une variation de l’offre). Cette possibilité de profits n’existe pas à LT puisque les salaires s’ajusteront afin d’éliminer les profits excédentaires. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 11

Les variations de l’offre agrégée À court et à long terme Une variation du PIB potentiel changera l’OA. Le PIB potentiel varie lorsque survient des changements dans : la quantité de travail de plein-emploi; la quantité de capital; la technologie. Des facteurs affectant la productivité dans une économie À court et à long terme Une variation du PIB potentiel changera l’OA. (ce qui correspond à un déplacement de la courbe d’offre) CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 12

Variation du PIB potentiel Une augmentation du PIB potentiel déplacera donc les deux courbes d’OA vers la droite. Inversement, une diminution du PIB potentiel déplacera les deux courbes d’OA vers la gauche. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 13

Les variations de l’offre agrégée Seule OACT se déplace si Un variations du salaire nominal et du prix des autres facteurs de production affectent les possibilités de profits. Par exemple, La hausse des prix du pétrole aura comme impact de faire déplacer l’OACT vers la gauche puisque le pétrole est un important intrant à la production. La réduction du coût d’acquisition des nouvelles technologies déplacera l’OACT vers la droite. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 14

2. La demande agrégée Quantité demandée de PIB réel : Y = C + I + G + (EX – IM) La quantité demandée de PIB réel est la quantité totale de biens et services finals produits au Canada que les agents économiques ont l’intention d’acheter. Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 15

La demande agrégée Ces intentions d’achat dépendent de plusieurs facteurs : Niveau des prix Anticipations Politique budgétaire et monétaire Économie mondiale Niveau des prix Une hausse inattendue du niveau des prix entrainera une baisse de la demande agrégée Anticipations L’incertitude lié à une récession possible entrainera une baisse de la demande agrégée Politique budgétaire et monétaire Une hausse des dépenses gouvernementales (G) stimulera la croissance économique en déplaçant la DA vers la droite Une baisse des taux d’intérêt aura le même impact via la hausse de C et I. Économie mondiale Le marasme actuelle de l’économie mondiale a tendance à déplacer la DA canadienne vers la gauche… CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 16

La courbe de demande agrégée Effet de richesse Effets de substitution La courbe de la DA a une pente négative en raison de deux phénomènes: Effet de richesse: TCEEPA, une augmentation du niveau des prix réduit la richesse réelle. C’est-à-dire la valeur des actifs monétaires (argent en banque, obligations, actions, etc.) que possède les gens. Il s’agit ici du pouvoir d’achat de la richesse, non pas sa valeur mesurée en dollar. Effet de substitution: TCEEPA, une augmentation du niveau des prix réduit la richesse réelle  Ménages ne détiennent pas assez de monnaie  vente d’actifs financiers  r  I et C. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 17

Les variations de la demande agrégée Une variation du niveau des prix modifie la quantité demandée (déplacement le long de la courbe). Une variation d’un autre facteur modifie la demande agrégée (déplacement de la courbe au complet). Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 18

Facteurs de déplacement de la DA Consommation (C) Revenu disponible: Yd = Y - T Richesse (actifs nets), masse monétaire, r Anticipations Investissement (I) Fiscalité Masse monétaire, r C: Un crash boursier  incite les ménage à l’épargne ↓ r incite à la consommation à crédit On anticipe une récession  ↓C (au-cas!) I: Un crédit d’impôt à l’I  stimule I Entreprise anticipe la sortie d’une nouvelle technologie révolutionnaire  ↓ I aujourd’hui

Facteurs de déplacement de la DA Dépenses publiques en biens et services (G) discrétionnaires Exportations nettes (EX – IM) Y* e P* G: Un changement de politique qui influence les niveaux de dépenses des gouvernements aura pour incidence de déplacer la DA Amélioration des enveloppes du programme d’infrastructure XN: Une récession américaine La spéculation internationale  ↑ e  ↑ E  ↓ XN ↑ des prix aux ÉU  ↓ E  ↑ XN Rappel: E = eP/P*

Les variations de la demande agrégée Récapitulons Que se passe-t-il si: ↓ TPS ( ↑ C  ↑DA) ↓ prix des produits chinois ( ↑ XN  ↓DA) ↑ Prestations d’assurance emploi lors de la récession (neutre, il s’agit d’un transfère) ↓ r par la BoC ( ↑ C et I  ↑DA) ↓ impôts ( ↑ revenu disponible  ↑ C  ↑DA) CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 21

Les variations de nature POLITIQUE de la demande agrégée politique budgétaire : instrument dont se sert le gouvernement pour influencer l’économie intervient sur impôts, paiements de transfert, dépenses gouvernementales ex : si G augmente ou si TN diminue (d’où Rd et C augmentent), DA ? politique monétaire : politique que met en œuvre la Banque du Canada (et relayée par les banques commerciales) pour influencer l’économie instrument : taux d’intérêt et quantité de monnaie en circulation ex : si Mo augmente ou si r diminue, DA ? CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 22

3. Expliquer les fluctuations macroéconomiques Le modèle de demande et d’offre agrégée génère donc deux types d’équilibre: Équilibre à court terme (OACT et DA) Équilibre à long terme (OALT et DA) Le croisement de OACT et la DA génère l’équilibre de CT Le croisement de OALT et la DA génère l’équilibre de LT CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 23

Équilibre à court terme L’équilibre de CT se situe à la jonction de la DA et de l’OACT À CT, le salaire nominal est fixe et ne s’ajuste pas pour rétablir l’équilibre de plein-emploi. Le PIB réel observé peut donc être supérieur ou inférieur au PIB potentiel. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 24

Équilibre à long terme À l’équilibre de LT, le PIB réel observé est égale au PIB potentiel Puisqu’à LT, les salaires nominaux s’ajuste pour que l’économie retourne vers le plein-emploi. À LT, la DA détermine le niveau des prix sans toutefois modifier le PIB réel… CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 25

La croissance et l’inflation Le modèle OA-DA nous permet de mieux comprendre ces deux aspects centraux de la macroéconomie. Les augmentations dans la quantité de travail et de capital, ainsi que le progrès technologique font augmenter le PIB potentiel (déplacement vers la droite de OALT). L’inflation se produit quand la masse monétaire croît plus rapidement que le PIB potentiel (DA se déplace plus vite que OALT). Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 26

La croissance et l’inflation La croissance économique  ↑ persistante du PIB potentiel  déplacement continu de OALT vers la droite La vitesse de déplacement dépend du taux de croissance de la quantité et de la productivité du travail L’inflation  augmentation persistante du niveau des prix Se produit quand la DA augmente plus rapidement que OALT CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 27

Le cycle économique Le modèle de DA-OA nous permet donc d’identifier les phase du cycle économique: Équilibre de sous-emploi (génère un écart récessionniste) Y < Ypot / u > u naturel / inflation < cible de la BoC Équilibre de plein emploi Y = Ypot / u = u naturel / inflation = cible de la BoC Équilibre de suremploi (génère un écart inflationniste) Y > Ypot / u < u naturel / inflation > cible de la BoC CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 28

Le cycle économique Les phases entrevues précédemment correspondent à une région précise du graphique que nous avons déjà étudiez. CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 29

Les fluctuations de la demande agrégée Supposons que l’économie canadienne soit à l’équilibre de plein-emploi Supposons ensuite que l’économie mondiale prend de l’expansion et que la demande pour les produits canadiens s’accroît aux ÉU et en Europe. À CT ↑ X canadienne  ↑ DA qui se déplace vers la droite  ↑ PIB réel  ↑ P  ↓ chômage L’économie est alors en équilibre de suremploi À LT Le niveau des prix ayant augmenté, alors que les salaires nominaux sont restés les mêmes  ↓ pouvoir d’achat  ↑ Profits Les travailleurs exigerons ↑ w  ↑ coûts de production  ↓ Profits  un déplacement de OACT vers la gauche Si les entreprises refusent ↑ w  ↓ L  ↓ Production  un déplacement de OACT vers la gauche L’équilibre de plein-emploi est rétabli CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 30

Les fluctuations de l’offre agrégée Supposons que l’économie canadienne soit à l’équilibre de plein-emploi Survient alors une hausse considérable, mais temporaire, du prix du pétrole. Qu’advient-il du PIB réel et du niveau des prix? ↑ P pétrole  ↑ coûts de production  ↓ Profits  Déplacement de OACT vers la gauche L'économie est alors en équilibre de sous-emploi Dans un tel scénario, le chômage et le niveau des prix auront augmenté simultanément On appelle stagflation ce contexte économique qui combine une hausse simultanée de l’inflation et du chômage Les ÉU ont fait l’expérience de la stagflation dans les années 1970 et au début des années 1980 L’économie revient à l’équilibre de plein-emploi lorsque le choc sur l’OA disparaît (le prix du pétrole revient à son prix initial) En l’abscence de politique le retour à l’équilibre prend une éternité CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 31

4. Les écoles de pensée en macroéconomie Modèle OA-DA représente une très bonne base. Il y a toutefois des divergences sur certains aspects du modèle… Trois grandes écoles de pensée : École classique École keynésienne École monétariste Dupliquez la diapositive pour ajouter d’autres figures CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 32

École classique Économie s’autorégule  équilibre de plein-emploi (PIB réel = PIB potentiel). Importance du progrès technologique (n’utilisent pas le modèle OA-DA). Salaire nominal totalement flexible. Garder les impôts bas pour ne pas affaiblir les incitatifs à la croissance économique. Le terme classique fait référence aux théories des fondateurs de la science économique Adam Smith / David Ricardo / John Stuart Mill C’est le progrès technologique qui explique à lui seul la croissance économique En accroissant la productivité  ↑ I  ↑ DA Et OA se déplace également vers la gauche La politique classique: Fondée sur l’idée que les impôts risquent d’affaiblir les incitatifs et d’engendrer de l’inefficacité Mise sur des impôts bas  minimise les distorsions de: l’emploi l’investissement Le progrès technologique Pour favoriser la croissance rapide C’est le fameux « Laissez-Faire » CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 33

École keynésienne Croient qu’il faut soutenir activement l’économie par la politique budgétaire et monétaire pour la ramener à l’équilibre. Anticipations sont le principal facteur qui influe sur la demande agrégée (esprit animal). Salaire nominal extrêmement rigide. Doit stimuler l’économie en période de récession pour retrouver le plein-emploi. L’école keynésienne est ainsi nommé en référence à l’économiste célèbre, John Maynard Keynes. La théorie keynésienne dicte que laisser à elle-même, l’économie ne sera que très rarement au plein-emploi. Les anticipations relèvent de l’instinct grégaire  de l’esprit de troupeau Pessimisme  ↓ DA  ↓ croissance  pousse l’économie en récession Les salaires nominaux sont extrêmement rigides  PARTICULIÈREMENT À LA BAISSE Donc, rien ne vient à bout d’un écart récessionniste lorsqu’il apparaît RAPPEL: pour que OACT se déplace vers la droite il faut que les coûts de production (w) diminues La politique keynésienne: Il faut donc la soutenir activement par des budgétaires et monétaires appropriées. En stimulant la DA en période de récession on peut donc rétablir l’équilibre de plein-emploi CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 34

École monétariste L’économie s’autorégule tant que la politique monétaire est cohérente (taux de croissance de la monnaie constant). Masse monétaire est le principal facteur qui modifie la demande agrégée. Récessions viennent d’une politique monétaire inadéquate. Salaire nominal rigide (comme keynésiens). Pour l’école monétariste… MM influe la DA MM est déterminée par la Banque du Canada Les récessions et l’inflation sont donc générés par des erreurs de politique La politique monétariste: Partage les vue des classiques sur la politique budgétaire  c-à-d un minimum d’ingérence  impôts le plus bas possible Partage le point de vue des keynésiens  ils croient les salaires nominaux rigides  il faut donc soutenir activement l’économie en cas de choc d’offre Pour eux, tant que le taux de croissance de la MM est constant  aucun besoin de mesure de stabilisation ou de soutien pour annuler les Δ DA CHAPITRE 10 L’OFFRE AGRÉGÉE ET LA DEMANDE AGRÉGÉE 35

Équilibre global de l’économie Fin du thème 3 Équilibre global de l’économie