Symposium sur la protection sociale en Afrique Panel sur Assurance Santé Communication du Dr Boubacar DANKOKO Enseignant à l’Institut Santé et Développement (ISED) Université Cheikh Anta Diop Dakar - Sénégal
Thème du panel: Situation sanitaire & Infrastructures médicales
Termes de référence Il s’agit de faire l’état des lieux du système de santé en Afrique: Les infrastructures de soins de santé Les ressources humaines en santé Les grands problèmes de santé publique: principales causes de consultations dans les structures sanitaires Les acteurs privés de la santé: importance et répartition
Introduction Définition de la Santé: (OMS – 1948) « Etat de complet bien-être physique, mental et social; ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » Un idéal Objet d’une quête quotidienne Actions sanitaires > Actions contre les maladies
(Introduction) Problème de santé: Ecart entre une situation de santé non satisfaisante et une situation de santé souhaitée et réalisable. Sa nature ? Pas seulement « maladie » Son ampleur ? Fréquence et répartition géographique Sa gravité ? Conséquences: décès, infirmité, pauvreté, etc. Ses déterminants ? Causes et facteurs favorisants
(Introduction) Besoin de santé: Un manque susceptible d’engendrer un problème de santé. Etabli par un expert: association et normes Besoin ressenti ? Besoin exprimé ? Demande ?
(Introduction) Risque en santé: Mesure de probabilité sur les évènements de santé Risque absolu ? Incidence de maladie, par exemple Risque relatif ? Association « facteur – problème » Risque attribuable ? Impact des actions de santé
Systèmes de santé en Afrique Utilisation restrictive et abusive du concept: « Système de santé » « Système de soins de santé » Sources de Bien-être: Infrastructures de soins: Agriculture? - Hôpitaux Education? - Centres de santé Emploi / Revenu? - Postes de santé Transport? - Laboratoires / Pharmacies Loisirs? Etc. - Maternités, etc.
(Systèmes de santé en Afrique) Tutelle: Ministère de la Santé (dénomination principale) Missions: promouvoir, protéger et restaurer la santé des populations Activités prépondérantes: lutte contre les maladies Prévention primaire: IEC / CC, vaccinations, marketing social, et. Prévention secondaire: dépistage, traitement précoce des maladies Prévention tertiaire: prise en charge des complications/infirmités Instruments de travail: Programmes de lutte contre les maladies (Palu, Sida, etc.) Infrastructures de soins (hôpitaux, centres de santé, etc.) Personnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, etc.)
Infrastructures de soins 1/ Nomenclature et contenu très variables, selon les pays, les régions. 2/ Se distinguent en - Infrastructures publiques (de l’Etat) - Infrastructures privées (à but lucratif ou non lucratif) 3/ Sont régies par des lois nationales qui s’inspirent des recommandations de l’OMS (les normes) et des conventions sous régionales ou régionales (CEDEAO, Union africaine, etc.)
(Infrastructures de soins) 4/Les I. publiques, généralement, s’établissent en 3 niveaux: - Central ou national (dans les capitales ou les grandes villes) - Intermédiaire ou régional - Périphérique (département ou district) 5/Fonctionnent suivant un système de référence/contre référence 6/ Font l’objet d’une cartographie sanitaire dans la plupart des pays
(Infrastructures de soins): points faibles Des infrastructures publiques: Insuffisance / aux besoins (faible couverture) Non respect de la carte sanitaire Sous équipement (par rapport aux services attendus) Personnel qualifié insuffisant Budget de fonctionnement faible Absence d’eau courante, d’électricité, de téléphone, de logistique roulante, etc. Textes de lois inadaptés très souvent
(Infrastructures de soins): points faibles Des infrastructures privées: Faiblesse de l’encadrement technique par les services de l’Etat Conditions de création: souvent source de conflits d’intérêt (primauté du commercial sur le technique) Textes de lois parfois incohérents
Personnels de santé Afrique subsaharienne: 11 à 13 % de la population mondiale 24% de la charge mondiale de morbidité < 3% des agents de santé
Couverture en personnels de santé (OMS 2005 – 2012) Régions Médecins/ 10 000 habitants IE SFE/ Pharmaciens/ Afrique 2,5 9,1 0,6 Asie du Sud Est 5,5 9,9 4,2 Méditerranée orientale 10,8 15,9 5,2 Pacifique occidental 15,2 19,5 4,4 Amériques 20,4 71,5 6,9 Europe 33,3 84,2 6,0 Monde 13,9 29,00
(Personnels de santé) Généralement bien formés: Dans des universités africaines ou à l’étranger: médecins, pharmaciens, dentistes, etc. Des centres ou écoles (nationales): infirmiers, sages-femmes, techniciens supérieurs, etc. Très souvent mal utilisés: Faible recrutement, salaires bas dans la fonction publique Initiatives privées très peu soutenues Forte migration du personnel vers l’Occident
Acteurs privés de santé Dans le privé lucratif légal: - Cliniques, Cabinets médicaux / paramédicaux - Laboratoires d’analyse, Imagerie médicale, etc. - Industries et Officines pharmaceutiques - Médecine d’entreprise, Médecine traditionnelle Dans le privé non lucratif légal: - ONG, Œuvres religieuses, Fondations, etc. Dans le privé illégal: Clandestin ou flagrant +++
(Acteurs privés de santé) Points faibles: Textes parfois très ambigus: dérapages, abus de pouvoir, etc. Faiblesse de l’appui et du contrôle technique par l’Etat Incohérence ou faiblesse des politiques d’appui au financement de projets
Grands problèmes de santé (Maladies +++) (Rapport sur la santé dans la Région africaine en 2014, OMS AFRO) Maladies transmissibles: - VIH/Sida, - Palu, - Tuberculose, etc.) Maladies à potentiel épidémique et pandémique (Choléra, Méningites, Fièvre jaune, Fièvres hémorragiques dont Ebola, etc.)
(Grands problèmes de santé – Maladies++) Maladies tropicales négligées (Dracunculose ou Maladie du Ver de Guinée, Onchocercose ou Cécité des rivières, Bilharzioses, Trachome cécitant, etc.) Maladies non transmissibles (Diabète, Maladies cardiovasculaires, Maladies respiratoires chroniques, Cancers, Troubles mentaux et neurologiques, Drépanocytose, Accidents de la circulation, etc.)
(Grands problèmes de santé – Maladies++) La phrase du jour: « La perspective de développement des maladies non transmissibles (aux traitements longs, coûteux et souvent aléatoires) en Afrique n’est pas rassurante pour l’assurance-santé. C’est une raison essentielle pour l’assurance-santé de s’impliquer dans les stratégies de prévention primaire qui réduisent la charge de morbidité et les besoins de soins curatifs ou palliatifs». Dr B. Dankoko
Conclusion Réorganiser les ministères pour mieux lutter contre les maladies Harmoniser la nomenclature des infrastructures de soins Réviser le statut du personnel des services publics de santé (pour plus de motivation et d’équité) Renforcer la prévention primaire +++ Accélérer la couverture des besoins en infrastructures adéquates Renforcer l’encadrement technique des services privés Soutenir les projets de création de structures privées de soins.
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