Fondement éthique

Pourquoi lutter contre le dopage Règles du jeu LES RÈGLES DÉFINISSENT LES SPORTS Donnez un exemple de règle technique propre à votre sport et sans laquelle ce sport ne serait pas du tout le même. P. ex. : la natation sans couloirs ou avec contact physique, le golf joué avec un bâton de baseball, l’utilisation des mains au football européen, le ski alpin sur gazon, etc. MAINTIEN DE L’ENTHOUSIASME DANS LE SPORT Les règles servent à garantir qu’à armes égales les concurrents ont tous les mêmes chances de gagner. C’est ce qui rend le sport palpitant (quel sportif/quelle équipe va l’emporter?) Donnez un exemple (tiré de votre sport, si possible) des règles imposées pour assurer l’équité sur le terrain de jeu. P. ex. : les catégories de poids, les catégories d’âge, le handicap au golf, la longueur des bâtons de hockey (sur gazon et sur la glace), etc. ÉQUITÉ Toutes les règles (et le fait que leur application soit surveillée et obligatoire) servent à empêcher les participants d’avoir un avantage déloyal. Y COMPRIS LES RÈGLES ANTIDOPAGE!!!

Pourquoi lutter contre le dopage? Règles du jeu Intégrité personnelle Intégrité personnelle Tricher, c’est manquer de respect à soi-même et aux autres : Quand on contrevient aux règles, on ne respecte pas l’entente conclue avec son adversaire et en vertu de laquelle on doit se battre à armes égales. Toute victoire obtenue en trichant a un goût amer : Même s’il remporte la médaille, le prix, la célébrité et la gloire, le tricheur se demandera toujours s’il aurait pu réussir ses exploits sans avoir recours à des artifices. Les sportifs ont droit au respect de leurs adversaires : La lutte contre le dopage dans le sport vise également à empêcher les tricheurs de se mesurer aux sportifs propres.

Pourquoi lutter contre le dopage ? Règles du jeu Intégrité personnelle 4 droits à protéger Sportifs propres Compétition saine et sécuritaire Esprit sportif Société 4 DROITS À PROTÉGER Sportifs propres : Protéger leur droit de pratiquer un sport sans dopage. Compétition saine et sécuritaire : Faire en sorte que les sportifs ne se sentent pas obligés d’avoir recours à des méthodes malsaines et dangereuses pour être à la hauteur. Esprit sportif : Protéger l’esprit sportif et s’assurer que le sport soit toujours une activité humaine respectable. Société : Protéger les jeunes et les athlètes des générations futures en leur proposant des modèles d’identification qui ne se dopent pas.

Les conséquences du dopage sur la santé Les effets indésirables peuvent être : Difficiles à reconnaître chez les sportifs Plus graves chez les sportifs que chez les patients Le dopage peut avoir des conséquences graves sur la santé. Les effets indésirables peuvent être DIFFICILES À RECONNAÎTRE chez les sportifs parce que : Les sportifs qui se dopent n’en parlent généralement pas. Les substances et les méthodes qu’ils utilisent ont des indications thérapeutiques (pour traiter des personnes ou des animaux malades). Les substances et les méthodes qu’ils utilisent n’ont pas le même effet sur les sportifs en bonne santé que sur les patients malades. Les effets indésirables peuvent être PLUS GRAVES chez les sportifs parce que : Les sportifs prennent souvent des doses plus fortes que les patients (les effets indésirables sont donc amplifiés). Les sportifs utilisent souvent plusieurs substances et méthodes conjointement, parfois pour masquer l’utilisation de substances ou de méthodes interdites (les effets indésirables ne font pas que s’ajouter les uns aux autres; ils se multiplient!) Remarque à l’attention de l’animateur : Pour obtenir plus d’informations sur ce sujet, consultez la présentation sur les conséquences du dopage sur la santé.

Principes éthiques fondamentaux du sport Équité Terrain de jeu équitable Le plaisir et la joie Enrichissent et améliorent l’expérience humaine Le respect de soi et des autres participants Ne transforme pas le corps humain en machine Équité L’équité, ou le franc jeu, est la valeur éthique la plus importante du sport de compétition. Le sport étant un concours, il doit être équitable, autrement il ne s’agit plus d’un sport, mais bien d’un spectacle ou d’un divertissement visuel. L’équité est une notion plus complexe qu’elle ne le paraît à première vue. En général, le sport est équitable s’il se pratique conformément à ses règles, mais la notion d’équité dans le sport ne précise pas ce que ces règles doivent être. Personne ne naît avec le même bagage génétique et tout le monde n’a pas accès aux mêmes ressources (financières, physiques, technologiques et même géographiques). De plus, la motivation et l’énergie varient d’une personne à l’autre. En fin de compte, tous les sportifs partent avec un bagage d’avantages et d’inconvénients par rapport à leurs adversaires.  Malgré tout, pour qu’un concours sportif suscite de l’intérêt, les adversaires doivent être sur un même pied d’égalité. Les efforts déployés par la communauté sportive pour veiller à l’équité se manifestent dans toutes les sphères du sport : les critères d’admissibilité, la création de catégories d’âge, de sexe ou de poids, les subventions versées aux sportifs moins bien nantis, les règles du sport en soi (autorisant ou interdisant certaines actions aux participants) et enfin, les règles antidopage. Le plaisir et la joie Le sport devrait enrichir et embellir notre vie. Il devrait être une source de joie pour ceux qui concourent et ceux qui assistent au spectacle ou y participent par d’autres moyens. L’utilisation de certaines substances ou méthodes d’entraînement peut éliminer toute possibilité de joie. Bien entendu, cela ne veut pas dire que le travail, l’engagement et le dévouement ne sont pas essentiels ou que chaque moment de l’entraînement et de la préparation doit être une partie de plaisir. Cependant, aucun entraînement ne devrait aliéner l’athlète du sport qu’il pratique, du plaisir du sport et de l’esprit sportif. Le respect de soi et des autres participants Les notions de plaisir et de joie concernent la préservation de ce que le sport a de spécial, mais le respect de soi et des autres participants concerne cl lien spécial entre les humains et le sport. Dans la Charte du Comité international olympique, le sport est décrit comme une présence constante au service de l’humanité. Cette conception du sport est importante parce qu’elle rappelle que le sport est au service des gens, et non l’inverse. Plus précisément, autoriser une pratique qui transforme les sportifs ou leur corps en machine est une erreur et contrevient aux principes fondamentaux du sport.

Fondement éthique de l’interdiction du dopage Tricherie et injustice Risque pour la santé Nocif pour les sportifs qui se dopent Nocif pour les sportifs qui ne se dopent pas Nocif pour la société Dénaturation du sport Le dopage n’est pas naturel et est déshumanisant Tricherie et injustice Certains prétendent que l’interdiction du dopage vise à empêcher la tricherie et l’injustice. Le problème de ce postulat est que le dopage n’est de la tricherie que si une règle l’interdit. S’il n’y avait pas de règles contre le dopage, serait-ce tricher que de se doper? Il existe une autre notion de l’équité qui est indépendante des règles du sport. Or, pour être valable, cette notion doit être en mesure d’exprimer les raisons pour lesquelles le dopage est en soi injuste, même si les concurrents ont accepté de se doper et même si les règles du jeu permettent le dopage. En raison de son caractère circulaire, la validité de cet argument ne va pas de soi. Les détracteurs du dopage dans le sport invoquent le droit fondamental des sportifs de concourir à armes égales sans avoir recours à des substances qui améliorent leur performance. L’argument de la tricherie et de l’injustice n’est valable que dans ce contexte. Autrement dit, il serait injuste d’amener tous les sportifs, peut-être même contre leur gré, à utiliser toutes sortes de substances ou de méthodes afin d’améliorer leur performance. Risque Le dopage peut nuire aux sportifs qui se dopent. Étant donné que de nombreuses substances et méthodes interdites comportent des risques graves pour la santé de ceux qui les utilisent, le dopage ajoute des risques inutiles au sport. Aucun sportif ne devrait être obligé de prendre ces risques superflus. Cet argument part du principe que le dopage doit être interdit pour protéger les sportifs qui se dopent. Cet argument peut paraître paternaliste et contradictoire par rapport à d’autres pratiques communément acceptées dans le sport, mais d’aucuns diront que la communauté sportive a le droit de défendre ses valeurs, dont le respect des participants, et est donc en droit de chercher à protéger les sportifs contre les risques superflus. Par ailleurs, ce n’est pas parce que le sport comporte d’autres risques non nécessaires que le dopage devrait être permis. Peut-être serait-il plus logique d’examiner les autres pratiques risquées et de déterminer les mesures à prendre pour rendre le sport plus sûr. Le dopage nuit aux sportifs qui ne se dopent pas. Les sportifs qui se dopent empêchent les sportifs qui ne se dopent pas de jouer franc jeu. S’ils sentent que les autres sportifs se dopent, les sportifs propres peuvent ressentir le besoin de se doper pour être à la hauteur. Résultat, tout le monde se dope, ce qui est catastrophique. Paradoxalement, le dopage n’a d’intérêt que si le tricheur est seul à se doper. Si tous les sportifs se dopent, personne n’est avantagé, et tout le monde se retrouve encore une fois sur le même pied d’égalité : tous dopés. Pour atteindre l’équité, il faut donc que personne ne se dope ou encore que tout le monde se dope. Le dopage nuit à la société. Qu’ils le veuillent ou non, les sportifs influencent les jeunes. Le comportement de même que les faits et gestes des sportifs de haut niveau peuvent avoir un impact important sur la jeunesse, qui admire les héros du sport et veut imiter ce qu’ils font et comment ils agissent. Le dopage envoie un ensemble néfaste de messages négatifs. D’abord, se doper, c’est affirmer qu’il est acceptable de tricher pour prendre les devants. Ensuite, se doper, c’est affirmer qu’on peut compter sur une bouteille ou des pilules pour réussir. Ces messages sont contraires aux valeurs que la société tente de transmettre à sa jeunesse : tricher pour gagner, c’est mal, et rien ne peut remplacer l’effort, l’engagement, le dévouement et le talent. Ces valeurs sont aussi précieuses dans le sport que dans la vie de tous les jours. Dénaturation du sport Cette catégorie d’arguments comprend tout ce qui prouve que le dopage nuit au sport. Afin d’amorcer ce type de réflexion, il faut s’interroger sur les ambitions des divers groupes qui interviennent dans le monde du sport. Pourquoi fait-on du sport? Pourquoi les parents font-ils faire du sport à leurs enfants? Pourquoi les spectateurs aiment-ils assister aux manifestations sportives? Pourquoi les bénévoles et les commanditaires investissent-ils tant de temps et d’argent dans le sport? Sans entrer dans les détails, une fois qu’on a répondu à toutes ces questions, il est facile de voir comment le dopage peut miner la motivation à faire du sport : Le dopage peut exclure des gens du sport et les motiver à abandonner (les sportifs propres sont découragés à l’idée de devoir se doper pour être à la hauteur; les parents craignent que leurs enfants doivent s’injecter des substances ou prendre des pilules s’ils veulent avoir une chance de gagner). Le dopage peut transformer le sport, qui est un concours, en un genre de numéro de cirque (les spectateurs sont cyniques à l’égard de ce type de performance sportive et se désintéressent du concours). Le dopage peut miner la réputation du sport (les bénévoles et les sponsors ne veulent plus associer leur image aux activités qui font la promotion de valeurs qu’ils ne partagent pas). Finalement, si le sport ne répond plus aux attentes des personnes qui y prennent part, les taux de participation chutent, le nombre de spectateurs baisse (de même que les profits réalisés grâce à la vente de billets), les possibilités de sponsoring sont de moins en moins nombreuses, etc. Le dopage nuit au sport et le tue lentement de l’intérieur. Le dopage n’est pas naturel et est déshumanisant Dire que le dopage nuit à l’humanité peut sembler excessif, mais cette allégation est fondée sur un point important. Pour se doper, il faut considérer que le corps humain est une chose que l’on peut contrôler, modifier, piquer et manipuler pour répondre aux besoins du sport. Le dopage déshumanise les sportifs. Se doper, c’est affirmer que le sport est plus important que le sportif lui-même. Dans ce cas-ci, l’argument soutient que le dopage doit être interdit parce qu’il n’est pas naturel et qu’il est déshumanisant. Avancer que le dopage n’est pas naturel est doublement problématique. D’abord, il est impossible de définir ce qui n’est pas naturel. Ensuite, cet argument ne tient pas compte des technologies qui améliorent la performance sportive dont l’utilisation est permise et qui ne sont manifestement pas naturelles (conception de l’équipement, appareils et accessoires d’entraînement, contrôle de l’environnement de l’entraînement et conditionnement mental, entre autres). Toujours est-il que traiter le corps du sportif comme une machine qui doit être améliorée pour la performance sportive est contradictoire. Le sport est pour les gens, il est pratiqué par les gens et il apporte de la joie aux gens. Le dopage transforme le corps et le sportif en une chose à exploiter pour le sport. Une compétition sportive devrait être un concours entre personnes et non entre machines. Le fait de traiter les sportifs comme des machines dérobe le sport de ses attraits fondamentaux : le plaisir et la joie.

Dissiper les mythes sur le dopage « Si tout le monde peut se doper, le sport est équitable » « Le dopage est sécuritaire, pourvu qu’il soit supervisé » « Les règles antidopage vont à l’encontre des droits des sportifs » « Les sportifs qui se dopent ont trop d’avance sur les autres pour qu’on puisse les rattraper » Demandez aux participants s’ils sont d’accord avec l’un ou l’autre de ces énoncés. Dans l’affirmative, servez-vous des arguments suivants pour réfuter les mythes. « Si tout le monde peut se doper, le sport est équitable » : Facile à dire pour ceux qui ne sont pas obligés de s’injecter des produits chimiques nocifs pour être concurrentiels dans leur profession. Par ailleurs, quel est l’intérêt de pratiquer un sport où tout le monde se dope? « Le dopage est sécuritaire, pourvu qu’on soit supervisé » : Si le dopage était « sans danger » et que les effets indésirables pouvaient être maîtrisés par des spécialistes médicaux, est-ce qu’on ne commencerait pas par atténuer ses effets chez les patients qui souffrent ou qui sont atteints de maladies mortelles avant d’aider des sportifs d’élite à améliorer leur performance sans subir d’effets secondaires? « Les règles antidopage vont à l’encontre des droits des sportifs » : L’honneur associé au fait d’être un sportif d’élite et de représenter son pays et son sport s’accompagne de nombreux sacrifices et de nombreuses responsabilités. Même si les mesures à prendre pour lutter contre le dopage sont parfois incommodantes, les sportifs propres les appuient. Ils savent que ces mesures sont le seul moyen de protéger leur droit à un terrain de jeu équitable et à une compétition loyale contre d’autres sportifs propres. « Les sportifs qui se dopent ont trop d’avance sur les autres pour qu’on puisse les rattraper » : Cette excuse était peut-être valable il y a quelques années, mais l’écart se referme rapidement, en grande partie grâce à l’investissement dans la recherche sur le dopage. Bien sûr, certains s’en tirent encore, mais est-ce une bonne raison d’arrêter de les poursuivre?

La lutte contre le dopage se fonde sur des valeurs universelles Tous les CNO ont accepté le Code mondial antidopage. Tous les comités nationaux olympiques Toutes les fédérations de sports olympiques et bon nombre d’autres fédérations internationales Bon nombre d’organisations responsables de grandes manifestations Bon nombre d’organisations sportives nationales La vaste majorité des gouvernements L’opinion personnelle des personnes qui se dressent contre le système ne devrait pas miner les efforts du reste du monde Les valeurs et les principes qui traversent les frontières culturelles et politiques sont perçus comme universels. Le fait qu’un si grand nombre d’autorités et d’organisations sportives partout dans le monde s’entendent sur la nécessité d’éradiquer le dopage permet d’affirmer sans l’ombre d’un doute que la lutte contre ce fléau est fondée sur des valeurs universelles. Par conséquent : Les valeurs et les principes de l’AMA sont justes, équitables et clairs et sont partagés par tous les groupes et toutes les organisations qui gouvernent le sport de compétition. L’opinion personnelle des personnes qui se dressent contre le système ne devrait pas miner les efforts du reste du monde. Par conséquent : Les valeurs et les principes de l’AMA ont préséance sur les valeurs des individus et leurs points de vue sur toutes les questions et les situations liées au dopage. La diapositive ne présente pas tous les signataires du Code, mais une liste à jour peut être consultée sur le site Web de l’AMA.

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