Écouen est une ville du Val-d'Oise en Île-de-France d'environ habitants, située à environ 19 kilomètres au nord de Paris et à 15 kilomètres de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. La ville compte un très riche patrimoine qui en fait un lieu touristique majeur, avec notamment le château d'Écouen qui abrite le musée national de la Renaissance. Écouen est le berceau de la célèbre famille des Bouchard de Montmorency, qui devait y posséder un donjon. Dès le XIIe siècle, il est fait mention d'un « castel » appartenant aux barons de Montmorency à Écouen. Ils possèdent la quasi-totalité de la Plaine de France au XVIe siècle, dont la ville fait partie. C'est alors l'une des plus puissantes familles seigneuriales du Royaume et les différents membres sont très proches des rois de France successifs. Anne de Montmorency (qui est un homme, même s'il a hérité du prénom de sa mère), connétable de France, métamorphosa, au début du XVIe siècle, le castel en résidence monumentale marquée par l'architecture et l'art de la Renaissance.
L’hôtel de ville arbore une horloge surmontée d’un beau carillon sonnant toutes les heures.
La grange aux dîmes La grange dîmière (XVIIe siècle), dans la cour intérieure de l’hôtel de ville, a été restaurée au début des années 2000 par la commune. Autrefois, elle servait à entreposer la dîme (impôt de l'ancien régime portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église catholique). Aujourd’hui la bâtisse abrite une importante salle de spectacles. Elle est inscrite aux Monuments historiques depuis le 4 décembre 1985.
Les anciennes écuries du château, situées à côté de la grange à dîme, ont été rénovées par la commune en Elles ont été reconverties en salles de spectacles.
Au XVIe et XVIIe siècles, l'histoire du village est intimement liée à la destinée des Montmorency et de leur immense château bâti au sommet de la butte. Pour l'édifier, Anne de Montmorency, devenu l'homme le plus puissant du Royaume après le roi lui-même, fait appel aux plus grands artistes. Le château d'Écouen devient l’un des joyaux de l'architecture de la Renaissance. Il est visité en 1527 par François Ier, puis en 1547, par Henri II, qui, en 1559, ordonne le cruel édit d'Écouen condamnant à mort les luthériens. Écouen devient même le lieu de villégiature préféré d'Henri II. À la mort de ce dernier, le Royaume sombre dans les guerres de religions, au cours desquelles Anne de Montmorency est tué. Ses possessions reviennent à ses descendants, mais la famille s'éteint un peu plus tard. Au XVIIIe siècle, les Condé font détruire une aile du château, remplacée par une construction basse. Leur intention aurait été de dégager la vue sur la Plaine de France depuis le château. Cette imposante aile a été en partie retrouvée lors de fouilles en contrebas, dans la ville d'Écouen. À la Révolution française, le château est confisqué. L'édifice lui-même subit peu de dégâts, mais la plus grande partie du mobilier est emportée.
Le Manoir des Tourelles Ce manoir abrite l’office du tourisme ainsi qu’une exposition permanente dédiée à Louis Théophile Hingre, affichiste et sculpteur d’Ecouen; s’y ajoutent un atelier du vitrail et un salon de thé.
Façade postérieure du manoir des Tourelles
En sortant par la façade postérieure du manoir des Tourelles (office du tourisme), une voie piétonnière a été tracée pour monter directement au château.
En 1805, Napoléon Ier créa la première maison d'éducation pour les filles de légionnaires (de la Légion d'honneur) au sein du château d'Ecouen, qui y demeura jusqu'en Il visita Écouen en Le château accueillit ainsi les filles de personnalités s'étant vues décorées. Une ordonnance royale de 1814, sous la Restauration, supprime temporairement la maison d'Écouen, qui est réunie à celle de Saint-Denis, et le château est rendu au prince de Condé qui ne s'en occupe guère. En 1852, Napoléon III fonde à nouveau au château d'Écouen, une maison d'éducation pour les filles d'officiers décorés, jusqu'au grade de capitaine. Le château des Montmorency est classé Monument historique. À la fin du XIXe siècle, Écouen a également accueilli une colonie de peintres et d'artistes venus de toute l'Europe. À la suite de la défaite de 1871, la construction d'une série de forts est entamée, ceinturant la capitale pour améliorer sa défense. C'est à ce moment que le fort d'Écouen est bâti. Il ne faut en aucun cas le confondre avec le château. Il est construit dans la forêt, conçu pour pouvoir abriter plus de 300 hommes et 22 pièces d'artilleries en cas de guerre. Une partie du fort d'Écouen a disparu,.
Le château d’Ecouen est un pur joyau de la Renaissance. Il appartient à l’Etat mais la forêt qui l’entoure est encore la propriété de la Légion d’Honneur.
Façade principale
Vue depuis la façade principale sur Ecouen et la plaine de France
Façade donnant sur le parc et la forêt
Le parc et la forêt
Un large fossé cerne le château et des échauguettes en ornent les angles.
Cour intérieure du château
Cour intérieure.
Détails des sculptures de la cour intérieure du château.
La plaque gravée dans la pierre mentionne la restitution du château en tant que maison d’éducation pour jeunes filles. Ci-dessous, le blason des Montmorency qui ornent toutes les fenêtres hautes du château.
En 1962,André Malraux décide d’installer dans la maison d’éducation pour jeunes filles, un musée national de la Renaissance qui fut inauguré en 1977, après beaucoup de travaux. On peut y admirer de somptueuses tapisseries, des faïences, des peintures, des sculptures, etc. disposées dans de nombreuses salles du château. Ci-dessus, l’ancienne chapelle dans laquelle on peut admirer le plafond d’origine (diapositive suivante).
L’orgue (XVIe siècle) exposé dans la chapelle. Le plafond, orné des armes des Montmorency.
Vierge à l’Enfant, en marbre partiellement doré. ( ) Ces œuvres sont exposées dans l’ancienne chapelle.
Façade de l’église Saint-Acceul
L’église Saint-Acceul, de fondation très ancienne, a été rebâtie à partir de Le chœur et le bas- côté, achevés en 1545, portent partout la marque du Connétable Anne de Montmorency qui en finança les travaux et les dix verrières. La nef a été édifiée en 1709 et la façade en Façades latérale et postérieure de l’église.
Le choeur
A remarquer dans le plafond du chœur la clé de voûte qui représente le blason des Montmorency ainsi que des peintures d’épées rappelant la tradition militaire de cette puissante famille. En ce qui concerne le nom du saint de l’église, il est généralement assimilé à saint Andéol, car il n'existe pas de saint Acceul. Saint Acceul est une déformation picarde de saint Andéol (martyr du IIe siècle). Cette hypothèse est accréditée par l'existence d'une relique de saint Andéol en l'église.
L’orgue a été mis en place dès l’inauguration de l’église..
La chapelle Saint-Acceul dont les reliques ont été mises en lieu sûr pendant les travaux de restauration.
Tous les vitraux datent pour les plus anciens de 1544 et les autres de 1587.
Les vitraux narrent, pour une partie, la vie des Montmorency et des Condé et, pour l’autre partie, représentent des scènes de la Genèse.
Autel de la Vierge qui arbore une statue du XIVe siècle. Les fonts baptismaux en pierre datent du XVe siècle.
Le fort d’Ecouen est un édifice défensif construit à la fin du XIXe siècle. Il est situé dans la forêt. Sa construction fut décidée à la suite de la défaite de 1871, pour renforcer la défense de Paris. Une première série de forteresses avait été construite au début du XIXe siècle. A partir de 1875, une seconde est aménagée. Le bastion d’Ecouen est érigé de 1875 à Il a été classé Monument historique en Janvier Il ne se visite pas. Photo du Net
Informations prises sur le Net et sur place. Conception, réalisation, photos : L. Cavallari Musique d’Ernesto Cortazar : All the way. Date : Mars 2012 Mes diaporamas sont hébergés sur le site de