Pesou
Les pesous (poids, coffre, corps-morts) n’ont pas d’autre penchant que le « goût du vide », d’autre propriété que la dynamique de l’inerte. Ils mettent en mouvement la mécanique de l’horloge, retiennent la barque au fil de l’eau, règlent la tension du métier à tisser. (…) Suspendus en nombre sous le toit de l’atelier comme des vêtements de mineurs, ils s’apparentent à la foule des tâcherons à l’embauche, des soldats à l’appel. Telle une injonction, les verticales des fils rouges auxquels ils sont accrochés ne laissent pas de doute sur la direction du travail à fournir. Jean Jacquinot Pesou