La CROISSANCE n’est pas le DEVELOPPEMENT
La croissance a longtemps été synonyme de développement. La faillite du productivisme a introduit une rupture au profit de la notion de développement humain et durable. - L'augmentation annuelle du PIB caractérise la croissance économique. - Le développement est un processus de transformation des structures économiques, politiques et sociales, qui engendre : Le recul de la pauvreté, L'augmentation du niveau de vie, Du niveau d'éducation et de l'espérance de vie, L'épanouissement d'une égale capacité des individus à exercer leur liberté.
I - L'irrésistible essor d'une religion de la croissance Industrialisation rapide Progrès général estompe la différence entre croissance et développement. 1 - L'interprétation libérale de cet écart, incarnée notamment par Walt Rostow (Les étapes de la croissance économique, 1960), considère qu'il s'agit d'un simple retard, A - La majeure partie du monde reste encore à l'écart des progrès du Nord.
- Branche autonome de l'analyse économique, 2 – L’économie du développement : - Branche autonome de l'analyse économique, - Les pays en développement (PED) ne peuvent reproduire la trajectoire des vieux pays industriels depuis le XVIIIe siècle. Mais cette opposition entre la thèse d'un simple retard et celle d'un blocage du développement masque à peine un même culte de la croissance industrielle comme priorité politique.
1 - Le poids relatif de l'Etat et du marché, B - L'Economie du développement 1 - Le poids relatif de l'Etat et du marché, 2 - La diversification des exportations, 3 - La substitution de produits nationaux aux importations, 4 - L'éventuelle domination du Sud par le Nord, etc. 5 - L'objectif du développement inspire aussi la planification dans les pays communistes.
C - La rupture avortée des années 70 et le regain du productivisme. 1 - L'échec des stratégies de développement dans les pays communistes comme dans des PED 2 - Avec les chocs pétroliers et les premières inquiétudes sur la détérioration de l’investissement, les pays riches redécouvrent la vulnérabilité de leur modèle. Une réflexion théorique intense sur les limites biophysiques de la croissance se répand.
II – UNE FAUSSE RUPTURE AVEC le DOGME DE LA CROISSANCE ? A - Une nécessité économique : 1 - Pour les entreprises, confrontées à Une concurrence internationale de plus en plus vive, La relative saturation des marchés de consommation qui ont fait leur prospérité durant les Trente Glorieuses. 2 - Il leur faut ouvrir de nouveaux marchés dans le monde, Créer indéfiniment de nouveaux produits, Programmer l'obsolescence accélérée des produits pour inciter les ménages à les renouveler plus vite. 3 - Mais cette course à la croissance maximise aussi les nuisances collectives (pollution, accumulation de déchets non recyclables, etc.).
B – Un rapport de force en faveur du libéralisme 1 - La dérégulation et la libéralisation de l'économie l'emportent 2 - Des mouvements écologistes incapables d’entamer le culte de la croissance. 3 - Dans les années 80, forts de leur victoire politique et de la dépendance financière des PED (en pleine crise de surendettement), les libéraux qui gouvernent à la Maison Blanche comme à la tête du FMI et de la Banque mondiale vont imposer aux PED un modèle de croissance sans développement.