La Vème République (1958-à nos jours) Evolution politique et institutionnelle La question algérienne provoque la chute de la IVème République lors de la crise du 13 mai 1958. De Gaulle, après sa traversée du désert, accepte de revenir au pouvoir à la condition d’un changement des institutions. Il condamne la IVème pour son instabilité politique, pour le rôle trop grand qu’elle accorde aux partis politiques. Dés son arrivée au pouvoir, il décide de changer de République et mettant en place une nouvelle constitution, dont les principes s’inspirent du discours de Bayeux de juin 1946. Les institutions de la Vème République ont-elles donné une stabilité politique à la France ? Comment sont-elles parvenues à durer jusqu’à nos jours ?

A – La conception du pouvoir de De Gaulle et la nouvelle constitution I) Les Nouvelles institutions: la constitution de 1958 et la réforme de 1962 A – La conception du pouvoir de De Gaulle et la nouvelle constitution - La conception du pouvoir selon De Gaulle: discours de Bayeux du 16 juin 1946: doc 3 p. 303 Séparation des pouvoirs; rôle d’arbitre du Président de la République, président aux pouvoirs forts qui désigne le chef de l’exécutif (qui ne procède donc pas du législatif) et est garant de l’indépendance nationale. B – La constitution de 1958 (doc 3 p.307. Comparaison avec doc 5 p.303) - Rédaction d’une nouvelle constitution, adoptée par référendum le 28/9/1958 (plus de 79% de oui)

Un président aux pouvoirs importants, garant des institutions et qui peut exercer les pleins pouvoirs (article 16) en cas de crise grave.

C – La réforme de 1962 et la légitimité renforcée du Président de la République (texte p. 328) Le nouveau régime est donc un régime semi-présidentiel où le président détient d’importants pouvoirs et a une légitimité renforcée par sa désignation directe par le peuple. Cette prépondérance du président dans les institutions va être renforcée par la pratique politique de De Gaulle et de ses successeurs (présidentialisme).

II) La République gaullienne (1958-1969) : succès et difficultés a) La pratique gaullienne du pouvoir De Gaulle impose sa marque à la vie politique nationale, en orientant l’action du gouvernement autour de quelques objectifs qu’il a fixés. Il expose ceux-ci au peuple français avec lequel il entend établir un contact direct par des voyages en province, des interventions à la TV et des référendums. Pour ce faire, il peut compter sur une assemblée dominée par des partis qui le soutiennent (l’UNR), domination favorisée par la mise en place du scrutin majoritaire uninominal, qui permet une stabilité politique b) La résolution du problème algérien -Cf cours décolonisation. 18/3/1962: accords Evian c) Le redressement économique d) Un « grand dessein »:la politique de grandeur Volonté de rétablir et défendre le rang de la France dans le monde: bombe nucléaire en 1960, départ du commandement intégré de l’OTAN en 1960 et critique de la politique étrangère US, opposition à l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE, Europe des Etats, économie forte (nouveau franc, modernisation industrielle) .

e) Les difficultés du Régime -signes précurseurs Ballotage de 1965 et Législatives de 1967. Dénonciation du pouvoir personnel. - Le déclin (1968-1969) : mai 1968. Contestation estudiantine; immense mouvement de grève 13 mai); crise politique (incapacité à reprendre le contrôle des événements) f) Le Gaullisme sans De Gaulle : les années Pompidou (1969-1974) -Continuité du Gaullisme et ouverture - Reconstruction de la gauche et augmentation des difficultés

III) La Vème république de 1974 à 1995 : L’après Gaullisme a) Le septennat de Giscard d’Estaing (1974-1981) -un tournant politique et un nouvel élan: la volonté de changement -les limites et les difficultés du septennat: un mandat sous le signe de la crise b) l’alternance politique : la victoire de la gauche en 1981 et le 1er septennat de Mitterrand -La surprise de la victoire et la période de « l’état de grâce ». (1981-1982) - Grandes réformes et 1ères difficultés -La politique de rigueur

La cohabitation c – Le deuxième septennat - Les gouvernements socialistes - La nouvelle cohabitation

IV) La Ve République de 1995 à 2009 A – L’élection présidentielle de 1995 - La victoire de Jacques Chirac et la lutte contre la fracture sociale B- La dissolution et le retour de la gauche au pouvoir - La défaite de la droite - La « gauche plurielle » C – Le séisme du 21 avril 2002 - La défaite au premier tour de Lionel Jospin et l’arrivée de Le Pen au deuxième tour - Le 2e mandat de Jacques Chirac

- La montée du pessimisme parmi la population française D – La France en déclin ? - La montée du pessimisme parmi la population française - Les difficultés du gouvernement - L’élection présidentielle de 2007 et la victoire de Nicolas Sarkozy

La Vème République a donné durant 50 ans la stabilité politique à la France. Elle a même permis l’alternance politique. Elle a réussi à surmonter certaines difficultés politiques rencontrées durant les années 1980-1990 : cohabitations, montée des extrêmes et de l’abstentionnisme. Cependant, ces difficultés sont-elles durablement surmontées ? Les élections régionales de mars 2010 semblent montrer que non. Par ailleurs, l’avenir politique des institutions semble incertain. Alors que la pratique politique de N. Sarkozy semble faire évoluer les institutions vers encore plus de « présidentialisme », la réforme constitutionnelle votée en 2009 cherchait à redonner du pouvoir au Parlement mais elle n’a pas modifié fondamentalement l’équilibre institutionnel.