Le Serment du Jeu de Paume Jacques-Louis David
THÉMATIQUE : ARTS, ETATS & POUVOIRS Domaine : Arts visuels - Période : Du 18ème au 19ème siècle Question : Comment les artistes font-ils face à l’actualité de leur époque tout en perpétuant une certaine tradition? Titre de l’oeuvre : Le serment du jeu de Paume - Jacques-Louis Davis - 1791
Jacques-Louis DAVID 1748- 1825 Jacques Louis DAVID est considéré comme le chef de file du néoclassicisme français et comme l’un des plus grand peintre d’histoire. Membre de l’académie royale, son oeuvre couvre l’époque de la Révolution, à laquelle il participe, et l’Empire. David souhaite fonder une nouvelle peinture à l’image de la nouvelle France révolutionnaire : ampleur de la composition, dépouillement de la scène, rigueur de l’action, gestuelle qui est le symbole de l’engagement envers la Nation.
Description de l’oeuvre, composition & Impressions...
Contexte C’est un événement fondateur de la Révolution Française qui constitue une étape symbolique dans la destruction de l’absolutisme. L’ouverture des Etats Généraux avait suscité une querelle de procédure. Le Tiers Etat se proclama “Assemblée Nationale”. Louis XVI fit fermer la salle des Menus Plaisirs, salle de réunion du Tiers Etat qui pris possession de la salle du jeu de Paume et qui le 20 Juin prêta serment de ne jamais se séparer avant d’avoir donner une constitution à la France.
L’oeuvre se présente comme une scène de théâtre (avec une plongée) donnant l’impression à l’observateur d’être spectateur de l’événement et d’y prendre donc part.
Le vent enfle les rideaux de la salle, annonçant les temps nouveaux et le peuple soutient les députés La lumière éclaire le centre de la salle Les députés sont regroupés comme sur une scène de théâtre laissant ainsi au public l’illusion d’appartenir à l’autre partie de la salle et donc à l’événement. Cette théâtralité est encore relevée par la gestuelle des députés qui prêtent serment. David n’assista pas à cette scène qu’il idéalise faisant converger tous les regards vers Bailly, maire de Paris qui répondit à l’émissaire du roi : “je crois que la nation assemblée ne peut pas recevoir d’ordre”.
Position des personnages
Le pouvoir des images “Les révolutionnaires ont conscience que le pouvoir ne peut se passer d’images. Les arts doivent être au service de tous et contribuer à l’éducation du peuple. “Les arts doivent servir à propager l’amour de la patrie”, proclame Thibeaudeau, député de la convention nationale en 1794. C’est une idée neuve sans précédent. L’art ne doit plus être réservé à la délectation d’un petit nombre, mais doit éduquer. (…) Le néoclassicisme se met au service des idéaux révolutionnaires et certains artistes, comme David, s’engagent dans l’histoire politique de leur temps.” Maryvonne Cassan - Histoire des arts avec le Louvre - Ed. Hatier - 2010