INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES IST/SIDA

I. DEFINITION GENERALITES Les infections transmises par voies sexuelle, regroupe toutes les infections communes qui peuvent être transmises lors des rapports sexuels d’où l’expression générique : infections sexuellement transmissibles. Ce sont des maladies, autrefois appelées maladies vénériennes mais qui comprenaient uniquement la Syphilis, la Blennorragie, le Chancre mou, la Lymphogranulomatose vénérienne et le Granulome inguinal. Les IST sont un problème de santé mondial notamment, le Sida qui est toujours à issue fatale. L’existence d’un lien étroit entre les IST et l’infection du Virus de VIH est de plus en plus reconnue car il est établi que ces infections avec ou sans ulcération facilitent la transmission et l’acquisition du virus du Sida lors des rapports. Donc la lutte contre ces maladies aura pour conséquence une diminution de l’incidence de l’infection à VIH.

Certaines de ces IST sont à déclaration obligatoire Certaines de ces IST sont à déclaration obligatoire. Ce sont des maladies qui bénéficient d’un programme de lutte. La prise en charge efficace du malade reste l’élément essentiel des programmes de lutte. Dans ce but, les directives de prise en charge adéquate et complète sont établies. La sensibilisation de la population générale, et en particulier des personnes à haut risque sur les conséquences des IST, la disponibilité de moyens préventifs efficaces, par l’information et l’éducation sanitaire pourraient diminuer l’incidence de ces maladies qui sont beaucoup plus liées aux comportements humains sexuels.

L’intérêt de l’étude des IST est multiple, II. INTERET DE LA QUESTION L’intérêt de l’étude des IST est multiple, les IST sont un problème de santé mondial, le réservoir pour la plupart des agents pathogènes est humain, le Sida est une IST, à issue toujours fatale, les autres IST sont considérées comme cofacteurs de l’infection à VIH, les IST font l’objet d’un programme de lutte (doivent être intégrées dans les soins de base), la prise en charge du malade et de son ou ses partenaire(s) est un moyen de la prophylaxie du réservoir et de la transmission, certaines IST sont à déclaration obligatoire Syphilis, Gonococcies, SIDA, hépatite B l’existence d’une population à risque responsable du maintien et de la diffusion des germes dans la population générale (il faut créer des lois exigeant la surveillance sanitaire de cette population à risque).

III. AMPLEUR DU PROBLEME Morbidité Selon l’OMS, 350 millions d’individus dans le monde sont atteints chaque année par une IST curable, dont 38 millions SIDA. Les IST sont une des causes les plus fréquentes de morbidité dans le monde. Les hôpitaux et les dispensaires consacrent le plus clair de leurs temps et de leurs moyens aux malades atteints des IST. La morbidité est beaucoup plus représentée par les complications qu’elles peuvent induire à savoir : infections génitales hautes, les grossesses extra-utérines, les sténoses urétrales post-inflammatoires, la syphilis congénitale, les conjonctivites purulentes du nouveau-né, le cancer du col, la stérilité.

Mortalité Le Sida est une maladie létale. Pour un nombre global de 38 millions d’infections VIH et de Sida le total des décès de cette affection est de 3000.000 personnes pour l’année 2007 (1 décès tous les 10 secondes). Et selon les nations unies le sida a tué environ 25 millions de personnes a travers le monde dans les années 1980 l E

1. Facteurs qui déterminent la fréquence des IST 1 1. Facteurs qui déterminent la fréquence des IST 1.1 Facteur démographiques Les modifications touchant la répartition par âge et par sexe d’une population ont une grande influence sur l’incidence des IST. Tant que le taux de natalité continu à augmenté, conduira à une nette augmentation de nombre de jeunes adultes et donc il faut s’attendre à une augmentation de l’incidence des infections IST dans ces pays ; ceci est relatif pour les pays en voie de développement. L’inverse est vrai et bien sûr ceci sera relatif aux populations des pays industrialisés. 1.2 Tendance en matière de mariage et de divorce L’incidence des IST est plus faible chez les gens mariés que chez les célibataires, divorcés ou séparés.

1.3 Urbanisation et autres facteurs sociaux L’organisation des sociétés urbaines industrialisées est à l’origine d’un mode de vie qui favorise des fois les infections, étant donné les longues heures de travail, un relatif isolement vis à vis du milieu familial et la mobilité sociale et géographique encouragent les relations sexuelles occasionnelles. Les catastrophes et les guerres ont toujours entraîne une propagation accrue des IST. L’éducation mixte pour sa part favorise aujourd’hui les relations sexuelles précoces. 1.4 Évolution des comportements sexuels De la plus grande permissivité à l’égard de divers types de comportements sexuels qui étaient autrefois jugés inacceptables, il en a résulté un accroissement du risque de transmission, des maladies.

1.5 Influence des conditions économiques sur la propagation des IST L‘impact de ce facteur est beaucoup plus évident en analysant la situation économique avec les répercussions sanitaires dans les pays en développement. Dans ces derniers, les services sanitaires étant généralement insuffisants et de nombreuses épreuves diagnostiques ainsi qu’un grand nombre de médicaments faisant défaut, une grande proportion de personnes infectés s’adressent ailleurs pour se faire traiter. De plus, le manque de ressources économiques entraîne la réduction des activités de surveillance et de dépistage. 1.6 La prostitution La prostitution continue à jouer un rôle important dans la transmission des infections par voie sexuelle, en particulier dans les régions où la pauvreté, l’urbanisation, le déséquilibre du rapport de masculinité et les conceptions culturelles en matière de comportement sexuel conduisent à la prostitution.

1.7 Voyages internationaux Les infections peuvent être importées et exportées par les voyageurs , dont le rôle important dans la propagation des IST est illustré par la grande vitesse de propagation du Sida. 1.8 Utilisation des contraceptifs Selon ses différentes modalités, la contraception exerce une influence marquée sur le comportement sexuel, de même que sur la transmission et la complication éventuelles des infections contractées.

2. Incidence 2.1 Dans le monde L'incidence annuelle dans le monde des IST guérissables (sans le sida) est de 333 millions de cas par an. La population la plus touchée est celle des 20-24 ans. Les 4 IST les plus répandues à l'heure actuelle dans le monde sont : Les trichomonases : 170 millions de cas Les infections chlamydiennes : 89 millions de cas Les gonococcies : 62 millions de cas La syphilis : 12 millions de cas 38 millions d’infections VIH et de Sida le total des décès de cette affection est de 3000.000 personnes pour l’année 2007

Cas de Sida selon L’ INSP Cas d’hépatite B 2.2 En Algérie Cas de Sida selon L’ INSP Cas d’hépatite B Année Nbre cas de serropositif Nbre de cas de SIDA 1985 à 1991 269 98 1992 à 1998 541 290 2000 146 58 2002 121 43 2003 159 49 2004 266 28 2005 202 Année Nombre de cas 2001 1080 2002 1071 2003 1003 2004 1009

VI. Prophylaxie 1. Prophylaxie du réservoir  Dans la majorité des IST le réservoir est humain ; pour cela il faut traiter le porteur ou le malade et déclarer les cas identifiés. 1.1 Traitement du malade En matière des infections sexuellement transmissibles l’OMS à établie des schémas thérapeutiques adaptés efficaces et appropriés selon la maladie identifiée. Les critères de choix d’un traitement sont : L’efficacité (souhaitable qu’elle soit pour plusieurs IST). L’innocuité de toxicité ou d’effets indésirables. La commodité et l’observance. Le coût et la disponibilité du médicament. Il est souhaitable que les schémas thérapeutiques recommandés soient respectés et appliqués pour éviter l’acquisition par les agents pathogènes de résistances vis à vis des antibiotiques anarchiquement ou abusivement utilisés.

1.2 Déclaration des cas Bien qu’il existe plus d’une vingtaine d’agents qui peuvent être transmis par voie sexuelle, cependant certaines maladies uniquement sont à déclaration obligatoire et qui sont : la syphilis, la gonococcie, le chancre mou; l’hépatite B et infection VIH. Néanmoins, il faut rappeler que le programme de lutte concerne aussi les autres IST qui sont aussi considérées comme cofacteurs d’infection pour le VIH. Malheureusement, en matière de déclaration, dans la majorité des pays, surtout en développement et en Algérie, on note une importante sous déclaration qui reste un obstacle à l’estimation réelle de la situation de ces maladies pour une meilleure orientation des mesures de prévention et de prise en charge. Les caractéristiques socioculturelles de certains pays font que les patients atteint d’ IST se font plus volontiers soigner par des médecins privés qui eux ne déclarent pratiquement pas.

1.3 Recherche et traitement des partenaires  La recherche des partenaires doit être confidentielle, bien que souvent les malades refusent de donner les renseignements sur leurs partenaires. Le problème se pose beaucoup plus pour les prostituées occasionnelles, mais peut être résolu par l’information et l’éducation sanitaire. 2 Prophylaxie de la transmission  C’est la lutte contre l’anarchie sexuelle. Puisque les IST sont beaucoup plus des infections liées au comportement sexuel, facteur qui interagit avec d’autres facteurs tels que : être parmi les sujets à haut risque, des conditions socio- économiques médiocres, des caractéristiques socioculturelles particulières. Dans la lutte contre la transmission, 2 axes sont à viser :

2.1 Information Il est de devoir d’informer la population, et plus particulièrement les sujets à haut risque des modes de contamination des IST, de leurs redoutables conséquences, de la possibilité de lutter contre elles par une prise en charge précoce et efficace, de la disponibilité de moyens prophylactiques efficace. Cette information devrait être abordée à chaque fois que possible, dans les services de santé de base, pour toute femme se présentant en consultation. De façon parallèle, l’information ne doit en aucun cas permettre à son diffuseur un pré jugement préalable. 2.2 Éducation sanitaire  L’éducation sanitaire vient pour renforcer les compagnes d’information. Celle-ci doit être adaptée au contact culturo - social. Les principes généraux de l’éducation sanitaire, concernant les IST, y compris l’infection pour le VIH, est basée sur les principes suivants : Les messages doivent être claires, compréhensibles et adaptés. Le contenu des messages ne doit pas variés. Évaluer l’efficacité du matériel et des méthodes utilisées.

Méthode prophylactique Le préservatif: Le meilleur moyen de se protéger du virus du sida et des autres IST est d’utiliser un préservatif Le condom protège contre la gonococcie , la syphilis et peut être contre les autres infections sexuellement transmissibles. Application local d’antiseptiques et d’antibiotiques : à d’importants effets secondaires, vue antibioprophylaxie avant ou après les rapports sexuels protège contre certaines IST mais elle est déconseillée pour son action potentielle sur la résistance des germes.

3 Prophylaxie de la réceptivité  Vaccination  La seule IST qui dispose actuellement d’un vaccin est l’hépatite B, avec le vaccin HPV . L’obstacle majeur à la mise au point d’un vaccin contre certains germes : tréponème , gonocoque, HIV,.... et l’impossibilité de cultiver le germe in vitro. Le vaccin anti- VIH malheureusement n’a pas encore été obtenu, malgré qu’il soit un espoir pour lutter contre cette épidémie à issue fatale. La circoncision est recommandée par l’OMS