LEPTOSPIROSES
LEPTOSPIROSES Anthropozoonoses bactériennes des pays chauds et humides : - Asie, Pacifique, océan Indien - Afrique sub-saharienne ? Incidence : 0,1 à 1/100 000/an dans les climats tempérés, 10/100 000/an en région tropicale Fréquence dans tous les DOM-TOM Diversité clinique extrême Létalité importante : 20% dans les formes graves Efficacité de l’antibiothérapie Fréquence sous-estimée chez le voyageur en zone tropicale.
EPIDEMIOLOGIE Réservoir de germes : les animaux (rongeurs +++, ne développent pas la maladie ) Sources d’infection : eaux et sols souillés par les urines des animaux infestés Transmission directe (urines) ou indirecte (eaux) à travers des excoriations cutanées Facteurs de risques : - professions exposées, activités de loisirs en eau douce (baignades, sports nautiques), - réchauffement climatique, précipitations et inondations, urbanisation i
EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE
MICROBIOLOGIE Bactéries du genre leptospira, hélicoïdales. Deux groupes de leptospires : - Leptospira interrogans, pathogène, - Leptospira biflexa, saprophyte. Parmi les leptospires pathogènes : L. ictero-hemorrhagiae, serait responsable des formes les plus graves. Mais, les formes graves de leptospiroses peuvent s’observer avec tous les leptospires Tous les sérovars pathogènes pour les animaux sont pathogènes pour l’homme
CLINIQUE Forme classique : l’ictère fébrile à rechutes - après une incubation de 10 jours en moyenne - quatre phases d’environ 5 jours chacune : phase pré-ictérique (J0-J5), phase ictérique (J5- J10), phase d’apyrexie (J10-J15), recrudescence fébrile (J15-J20), puis chute de la température avec crise urinaire, - à la période ictérique : ictère, Insuffisance rénale aiguë, méningite lymphocytaire, atteinte pulmonaire, syndrome hémorragique discret Formes cliniques : - formes inapparentes, - formes anictériques pseudo-grippales (80 % des cas), - formes sévères multiviscérales (Maladie de Weil) : ictère grave, insuffisance rénale, atteinte cardiaque (myocardite), atteinte pulmonaire (SDRA), syndrome hémorragique diffus, manifestations neurologiques (méningite,, meningo-encéphalite), atteinte oculaire (uveite uni ou bilatérale) Pour l’OMS, ont une valeur prédictive : suffusion conjonctivale bilatérale, myalgies, signes méningés dans un contexte épidémiologique
DIAGNOSTIC Diagnostic bactériologique : - examen direct : sang et LCR les 5 premiers jours, urines à partir du 12 éme jour - culture : sang, LCR, lente et difficile Diagnostic sérologique : à partir du 8 éme jour: - test de microagglutination (MAT) : test de référence, - technique ELISA, - TDR Interprétation difficile de la sérologie : - positivité souvent tardive, - phénomènes de co-agglutination. PCR
DEFINITION DES CAS Cas probable : une sérologie par MAT avec un titre d’au moins 1/100 (1/400 dans les régions endémiques) avec au moins un antigène pathogène, Cas confirmés : - séroconversion ou séroascension (x 4) du titre entre deux prélèvements, - détection de l’ADN de leptospires par PCR ( sang, urines, LCR), - isolement de leptospires (sang, urines, LCR),.
TRAITEMENT Étiologique : antibiothérapie précoce Béta-lactamines, cyclines, C3G, azythromycine Premier choix : doxycycline Formes sévères : ceftriaxone, pénicilline G, amoxicilline ou ampicilline Symptomatique : spécifique à chaque complication.
PROPHYLAXIE Collective : éviter les zones humides où pullulent les rongeurs, Individuelle : - protection par bottes, lunettes, - vaccination contre Leptospira ictéro-hemorrhagiae des professions exposées (Spirolept®) - information des voyageurs (sports nautiques) - antibio-prophylaxie par doxycycline en cas de risque d’exposition à des eaux polluées (militaires) Contrôle des réservoirs animaux?