La confiance en soi Pour beaucoup, nous envions les personnes que nous croisons et qui semblent avoir une totale confiance en elles. Et combien nous aimerions faire ce cadeau à nos enfants! Pourtant la confiance en soi est un mythe. Des études ont d’ailleurs prouvé qu’avoir trop de confiance en soi est plutôt négatif. En effet, une personne trop confiante en ses capacités cherchera moins à progresser, à apprendre qu’une personne qui s’interroge, qui cherche des solutions afin d’être plus performante, plus efficace et à construire de nouvelles compétences…
La confiance en soi repose sur quatre piliers: La sécurité intérieure La confiance en sa personne La confiance en ses aptitudes, ses compétences La confiance relationnelle
La sécurité intérieure Elle se construit dès la naissance par les liens d’amour que la mère, le père tissent avec leur bébé. De par les soins prodigués au bébé, les parents lui accordent une place dans la famille, lui reconnaissent le droit d’exister. La confiance intérieure se construit sur l’attachement mais aussi sur l’écoute des besoins et des émotions. Quand les émotions sont écoutées et accueillies, l’enfant est sécurisé. En résumé, cette confiance se construit sur des besoins satisfaits, un lien très fort, un amour inconditionnel et des émotions écoutées.
La confiance en sa propre personne Vers l’âge de 2 ans, l’enfant commence à devenir une personne à part entière. Il a besoin de prendre confiance en ses choix, en ses idées… Il faut alors permettre à l’enfant de faire des choix (tu veux quel pull? tu veux d’abord mettre tes chaussures ou ton manteau?) Il aura ainsi la capacité à dire non, à s’opposer, à exprimer ses idées, à créer, à inventer…
C’est aussi la confiance en sa propre personne qui permet des relations harmonieuses. Quand j’ai confiance en ma propre personne je peux écouter l’autre sereinement, je n’ai pas besoin de me « défendre », je ne suis pas dans une relation tendue avec des enjeux de pouvoir. Avoir confiance en sa propre personne permet aussi de s’affirmer par le biais de ses choix. L’enfant peut alors commencer à explorer.
La confiance en ses capacités, en ses compétences Vers l’âge de 2 ans 1/2, 3 ans l’enfant commence à vouloir faire « tout seul » pour le plaisir de faire. D’ailleurs ne pas le laisser faire provoque fréquemment des crises! Si on l’aide chaque fois, il va penser qu’il a impérativement besoin d’aide pour réussir. Pour développer cette confiance il y a nécessairement échecs et réussites. C’est lorsqu’on construit de nouvelles capacités, de nouvelles compétences qu’on acquiert cette confiance spécifique.
La confiance relationnelle La confiance relationnelle commence dès les premières semaines mais se construit principalement quand l’enfant entre à l’école. C’est alors qu’il se fait des copains, qu’il développe le besoin de reconnaissance des autres, le besoin d’être intégré à un groupe. Il développe des compétences sociales relationnelles qui font que les autres vont l’apprécier, le reconnaître. Ces compétences vont lui permettre d’être à l’aise en société.
Le manque de confiance en soi Toute blessure, toute humiliation, toute atteinte à l’estime de soi peut faire perdre la confiance en soi. - Il faut alors identifier cette perte de confiance en ressentant son corps (notamment constater que les battements de notre cœur s’accélèrent) - Il faut se demander: - quelles sont mes émotions? - Sont-elles appropriées? Si elles ne le sont pas, ne sont-elles pas dues à mon histoire? - que se passe-t-il? - l’autre cherche-t-il a prendre le pouvoir sur moi?
- de quoi ai-je peur? - quel est le besoin qui n’est pas satisfait? - quels sont les enjeux pour moi dans cette situation (en cas d’échec mais aussi en cas de réussite car je pourrai alors être confronté à des changements dont je n’ai peut être pas envie) - quels seraient les résultats pour moi si je ne fais rien, si je reste bloqué par mes peurs - quels seraient les résultats pour ceux que j’aime si je ne passe pas à l’action - quels sont mes atouts? - quels sont les risques dus à cette situation?
Avoir confiance en soi c’est se sentir capable de réaliser une action précise et c’est d’autant plus facile que l’action a déjà été réalisée et réussie par le passé. Il est donc intéressant de lister toutes les réussites obtenues mêmes les plus banales (l’apprentissage de la marche, de la communication, de l’écriture…). Cette liste doit être faite sans faire de tri, sans porter de jugement de valeur. De la même manière il est intéressant de lister toutes nos compétences, nos atouts (et ce n’est pas facile car il est de bon ton de rester modeste!)
- Il peut être également intéressant de prendre conscience de toutes les fois où on se sous-estime dans une journée, de toutes les pensées limitantes qui nous viennent de nos parents, de nos croyances, du système éducatif… En prendre conscience est le premier pas nécessaire vers le lâcher-prise du conditionnement reçu - Le manque de confiance en soi démarre souvent par un doute, une projection vers un futur désagréable. Il est alors primordial de ramener la pensée au présent et de formuler une intention: « même si j’ai des doutes, je décide de (action) dans le but d’être… »
- Partant du fait que la confiance en soi se battit sur des expériences réussies et que les doutes ne servent qu’à bloquer notre progression, il faut mettre en place une première petite action, facile, réalisable et mesurable vers l’objectif final. Et fixer une seconde action, puis une troisième pour construire cette confiance en soi… enchaîner les « ça je peux le faire , et ça aussi, et ça encore… » pour oser et renforcer notre confiance. Il est plus intéressant de suivre la meilleure idée que j’ai maintenant plutôt que d’attendre d’avoir une meilleure idée qui pourrait ne pas venir ou ne pas être meilleure. Pour cela il est primordial que l’objectif soit clairement défini. Ressentir maintenant (et pourquoi pas lister) la joie, la fierté….toutes les émotions positives présentes lorsqu’on sera parvenu à notre objectif est un puissant moteur.
- il peut être intéressant de lister sur deux colonnes les avantages de réussir et les avantages d’échouer ce qui permet de s’apercevoir qu’il existe des avantages dans les deux cas et de faire baisser la pression - Une puissante motivation est aussi de lister les bénéfices de notre réussite pour ceux que nous aimons - Avant tout il faut: s’autoriser à réussir, s’autoriser l’erreur qui est juste un indicateur du besoin de nouvelles compétences à acquérir apprécier chaque petit pas effectué et s’en féliciter - De même il ne faut pas perdre de vue que la peur est présente quand l’objectif à atteindre est important pour soi. « Je n’ai pas peur de ne pas réussir ce qui n’est pas important pour moi !». C’est donc à ce moment là qu’il faut agir….
« Nous sommes celui que nous avons envie de devenir »