Un engagement dans la prévention spécialisée.

Les raisons de la difficulté de la prévention spécialisée 1.La situation générale des quartiers d’habitat social classés « zones urbaines sensibles » 2.La situation économique et sociale d’une partie de la jeunesse de ces quartiers d’exclusion 3.L’évolution du métier d’éducateur et de ses conditions d’exercice 4.L’évolution politique et la mise en question de la philosophie même de la prévention et de l’action éducative

1.La situation générale des quartiers d’habitat social classés « zones urbaines sensibles » D’après les études sociologiques, les problématiques suivantes se retrouvent dans les « zones urbaines sensibles »: Familles nombreuses voire très nombreuses Logis exigus et quelque fois insalubres Discriminations (culturelles, cultuelles, raciales, etc) Conditions économiques précaires voire miséreuses Etc… 1.Ces habitants ont parfois des rapports négatifs (tension avec la police, contentieux entre bandes rivales) 2.Mais aussi positives (volonté de s’en sortir, action de solidarité et d’entraide) La ghettoïsation se poursuit ainsi que l’augmentation des Rmistes. Cette situation pèse lourdement sur le travail de prévention des éducateurs.

2.La situation économique et sociale d’une partie de la jeunesse de ces quartiers d’exclusion La jeunesse a des comportements qui traversent les époques. Elle présente cependant 2 spécificités relatives: L’importance prise par la compétition de possession de biens avec prédations et agressions (vols,rackets de tous types) Cette crise est en grande partie territorialisée depuis 2 décennies (banlieues,cités) Ces 2 caractéristiques sont relatives d’une double crise des structures d’intégrations de la jeunesse dans le monde adulte. 1.Crise économique: discrimination face à l’emploi 2.Crise symbolique et politique: disqualification des jeunes «des banlieues» par rapport aux modèles politiques existants.

3.L’évolution du métier d’éducateur et de ses conditions d’exercice Le métier d’éducateur moderne est l’héritier des mouvements de jeunesse et de l’éducation populaire, laïcs ou religieux de la fin XIXème. Renouvellement dans les années 1950 et 1960 par le biais des «clubs et équipes de prévention ». 4/07/1972: arrêté interministérielle fixant le cadre de la nouvelle «prévention spécialisée» → professionnalisation du métier

4.L’évolution politique et la mise en question de la philosophie même de la prévention et de l’action éducative La prévention et l’action éducative ne se portent pas bien dans le débat public. La tendance va à des politiques de sécurité et de prévention avec des objectifs de contention des débordements de la jeunesse par des moyens policiers et judiciaires On constate même une volonté de certains d’arrimer la prévention sociale à l’intervention judiciaire et policière en imposant aux travailleurs sociaux une obligation général de signalement personnalisée ce qui ne ferait qu’accentuer la perte de confiance, de crédibilité et ruiner l’ancrage qu’ils ont encore dans les quartiers les plus difficiles.

Comité National de liaison des associations de prévention spécialisée : « Globalement, les jeunes que rencontrent les équipes de préventions spécialisée ont besoin d’éducation, d’attention, de confiance, d’écoute, de sécurité, d’amour, de carde, de formation, d’un revenu d’activité, de reconnaissance sociale, de propositions s’inscrivant dans un véritable projet de société fondé sur la lutte contre l’exclusion, contre le racisme et la discrimination et sur la restauration du lien social, dans le cadre des valeurs de la République ».

Exposé présenté par: Bourguignon Marc Saquet Nicolas Zeebroeck Axel