LE FONDEMENT DES ECHANGES MONDIAUX .

Pourquoi les nations commercent-elles ? - A quels niveaux de prix les échanges se réalisent-ils ? Et pourquoi ? - Les conséquences de ces échanges sont-elles bénéfiques pour les pays qui y participent ? Et pour les agents à l'intérieur de chaque pays ? - Faut-il redouter la concurrence des pays à bas salaires ? - Faut-il ouvrir plus largement les frontières aux produits étrangers ?...

I - LE MERCANTILISME ou le COMMERCE COMME POURSUITE DE LA GUERRE AVEC D'AUTRES MOYENS A - Les deux postulats fondamentaux du mercantilisme 1 - La solidarité intra-nationale 2 - L'antagonisme international (entre les nations). Conséquences B - La contestation du mercantilisme 1 - Au XVIIIe siècle, David HUME 2 - Adam SMITH - Cf. application

II - L'APPROCHE RICARDIENNE : UN MARCHE MONDIAL ACCUEILLANT David RICARDO (1772 - 1823) A - La loi des coûts comparatifs Il reste toujours avantageux pour deux pays de commercer, à condition qu'ils se spécialisent dans le bien dans lequel ils possèdent le plus grand avantage absolu ou le plus petit désavantage absolu.

II - L'APPROCHE RICARDIENNE : UN MARCHE MONDIAL ACCUEILLANT - David RICARDO (1772 - 1823) B - Prix internationaux et gains à l'échange Pour que deux pays trouvent un bénéfice à l'échange, il faut qu'ils puissent importer un produit relativement moins cher que leur coût de production national et vendre à l'étranger un produit national plus cher que ce qu'ils pourraient le vendre en autarcie sur leur territoire national.

C - L'actualité de RICARDO - Deux exemples historiques - Le déficit commercial Etats-Unis / Japon - L'analyse de la situation économique de l'Europe A - « Loi d'HECKSHER-OHLIN » Chaque pays dispose d'un avantage comparatif et tend donc à se spécialiser dans les activités qui demandent relativement plus de facteur(s) dont ce pays est relativement le mieux doté. III - L'ANALYSE NEOCLASSIQUE : LA DOTATION DES FACTEURS DETERMINANTS DES ECHANGES

Cf. l'exemple des Etats-Unis dans Récapitulatif des théories du commerce international - V. B - La globalisation à travers le théorème H O S La proposition d'Eli Hechscher, de Bertil OHLIN et de Paul SAMUELSON (H O S) montre que : Le commerce international tend à égaliser dans tous les pays la rémunération en pouvoir d'achat de chacun des facteurs de production. Le libre-échange tendrait à faire disparaître les différences de niveaux de salaire et de profit. Les économies nationales deviendraient ainsi similaires.

Le pays qui se spécialise dans le textile va utiliser davantage de facteur travail et libère donc du facteur capital. Donc les rémunérations des facteurs tendent à converger, les coûts de production tendent à s’égaliser. Demande accrue de travail Prix Demande moins forte de capital Prix

C - Le théorème H O S et le protectionnisme Le processus d'égalisation international profite à l'ensemble des pays mais entraîne des disparités au sein de chacun d'eux. - Le libre-échange accroît les salaires des travailleurs les plus qualifiés - Le libre-échange s'accompagne donc d'une aggravation des disparités salariales : les salaires les plus élevés augmentent et inversement. Cet ensemble théorique ne permet pas cependant d'expliquer la forte densité des échanges entre les pays industriels et la faiblesse des relations Nord/Sud.

IV - LES NOUVELLES APPROCHES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL Paul KRUGMAN notamment, en 1985, identifie trois caractéristiques du commerce mondial actuel : - Les échanges se développent plus rapidement entre les pays plus développés qui présentent des dotations en facteurs semblables (contrairement aux énoncés de la théorie H. O. S.), - Le commerce intra branche constitue une part importante et croissante du commerce mondial, inexpliquée par les théories traditionnelles, - Les marchés mondiaux prennent la forme d'oligopoles qui contredisent l'hypothèse de concurrence parfaite...

A - Les économies d'échelle et la différenciation du produit 1 - Plus les économies d'échelle internes aux firmes augmentent… 2 - Deux conséquences : La faible taille du marché intérieur, grâce aux économies d'échelle externes, incite les firmes nationales à exporter et donc à développer le commerce mondial, Mais la théorie des "rendements croissants" expliquerait les flux commerciaux d'un tiers seulement des industries. 3 - Les économies d'échelle se lient à la notion de "différenciation du produit" qui explique l'aptitude d'un pays à exporter et importer des produits d'une même branche. Cf. application

B - Les politiques commerciale et industrielle stratégiques 1 - la notion de concurrence imparfaite justifie l'intervention publique dans les domaines industriel et commercial et le renouveau d'un certain protectionnisme. 2 - Les dépenses en R&D peuvent être subventionnées par les pouvoirs publics et permettre aux firmes nationales d'entrer sur le marché mondial. (Cf. l'exemple d'Airbus et Boeing). Les vérifications empiriques tentent de valider ces hypothèses...