AVEC MARIJO
CHAROLLES
« De gueules, au lion à la tête contournée, d’or , armé et lampassé d’azur ». Peu usité et plus tardivement apparaît « un chef cousu d’azur, chargé d’une fleur de lis d’or ».
L’origine de cette petite ville remonte à la Gaule indépendante et elle passa aussi, durant une courte période, aux Rois d’Espagne au IVe siècle… Capitale du Comté du Charolais au XIIIe siècle, elle a appartenu aux Ducs de Bourgogne dont Charles le Téméraire. Le comté ne fut définitivement rattaché à la couronne de France qu’au XVIIIe siècle.. Ville méridionale de Bourgogne, elle s’étend en pays Charolais-Brionnais, entourée de collines couvertes de bocages et de forêts. Cette région est bien connue pour l’élevage de la vache charolaise destinée à la boucherie.
Un peu partout autour de Charolles, on peut découvrir de belles fermes fortifiées… Certaines ont une histoire comme celle du Château de Montessus qui offre au regard une belle tour avec quatre échauguettes. Un souterrain l’aurait relié au château de Charles le Téméraire…
Ci-dessous la ferme-château de Montessus construite au XVe siècle.
La vache charolaise est blanche, robuste, musclée, plantée sur des membres courts mais solides. Elle est réputée pour la qualité de sa viande.
Charolles, ville d’environ 3500 habitants garde un charme de petite cité rurale entourée de pâturages. Construite au confluent de l’Arconce et de la Semence, elle est surnommée la Venise du Charolais ou la Venise verte… On y trouve de nombreux ponts et passerelles piétonnières, quelquefois complètement privés pour donner accès à des habitations riveraines.
Un peu difficile de se retrouver dans les multiples voies d’eaux qui baignent la Venise du Charolais… Bien sûr, voici l’Arconce et son affluent la Semence mais il y a aussi des dédoublements avec un petit canal nommé La Catin…
Photos estivales trouvées sur le site des Gâs du Tsarollais montrant un canal et le Grand Pont à l’endroit où se trouvait l’une des portes de l’antique cité dont il reste les traces de deux tours..
Découvrons maintenant le cœur historique de la ville avec , notamment , les vestiges datant des XIVe et XVe siècles, de l’ancien château fort qui appartint successivement à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, Philippe le Bon et Charles le Téméraire qui porta le titre de comte du Charolais. On découvre aussi anciens couvents et prieuré. Toutefois, je n’ai pas visité le couvent des Visitandines fondé au XVIIe siècle abritant maintenant le lycée et le Palais de Justice.
Un nom curieux pour cette place sur laquelle s’ouvre l’ancien couvent des Clarisses offrant une belle façade ornée de fenêtres à meneaux.
La cour du couvent des Clarisses qui abrite maintenant l’Office du Tourisme. Sainte Marguerite Marie Alacoque vécut dans ce couvent et y fit sa première communion en 1656…
Vieux puits et ancien sarcophage… Chemin de ronde avec galerie en bois.
Vestige des remparts du château.
Voie conduisant à l’hôtel de ville dans l’enceinte de l’ancien château-fort, avec, à droite, la maison du bailliage et près de l’entrée, la tour de Diamants du XIVe siècle. Pendant la Terreur on y enfermait les suspects.
Dans le salon de la mairie se trouve une grande fresque murale de céramique illustrant l’histoire de la ville avec l’entrée du duc de Bourgogne (Philippe Le Bon) en 1434 et les portraits des différents maîtres des lieux au cours des âges.
Face à l’hôtel de ville, érigée au XVe siècle, la tour de Charles le Téméraire aux murs épais de 2,10 m creusés de petites loges où se tenaient les guetteurs armés. Elle n’abrite maintenant que les pigeons et l’on ne peut admirer la charpente du dernier étage qui, paraît-il, constitue un travail remarquable en forme de roue dont les rayons sont chevillés.
Ce charmant pavillon a déjà hébergé le cinéma de la ville et non loin on peut admirer cet obusier, autre vestige du passé.
Au pied des remparts, les maisons anciennes se pressent encore, sans se toucher toutefois, laissant un espace dit « passe-échelle » pour les pompiers en cas de feu!
Au loin l’hôpital, l’ancien Prieuré bénédictin de La Madeleine et la tour qui fut un four destiné à la cuisson de la faïence.
La Sous-préfecture occupe un bâtiment du XVIIIe siècle. Elle fut la demeure de Charles Fricaud, député du bailliage en 1789.
Sur la colline, un Prieuré fut fondé au Xe siècle mais les bâtiments actuels datent du XVe. On peut y admirer fenêtres à meneaux et escalier à vis dans la tour. Le musée municipal y est installé offrant une belle collection de faïences ainsi que des peintures et sculptures d’artistes locaux.
Une nouvelle visite sous le ciel bleu permet de montrer des images plus riantes de cette église…
Dans la période où les églises fleurissaient nombreuses en France, soit la deuxième moitié du XIXe siècle, fut érigée l’Eglise du Sacré-Cœur de style néo-roman.
Récemment restaurée, elle offre aux regards de beaux vitraux modernes mais elle abrite aussi une statue et un bas-relief représentant Sainte Marguerite-Marie Alacoque, œuvres du statuaire charolais René Davoine.
Une curiosité charolaise : la petite chapelle du Gros Bon Dieu érigée au XVIIIe siècle. On y accède par 38 marches et l’on découvre un Christ gisant de facture très naïve.
C’est en 1844 qu’Hippolyte Prost fonda une faïencerie qu’il transféra en 1857 à l’emplacement du château des Sires de la Magdeleine, face au Prieuré. Il utilisa les communs pour ses réalisations et construisit deux grands fours à bois dont l’un subsiste. En 1976 la faïencerie fut déménagée dans une usine plus moderne. La vieille faïence de Charolles est très prisée des connaisseurs et on la retrouve dans plusieurs musées. Elle se perpétue encore selon les modèles traditionnels et contemporains.
Quelques pièces anciennes et une assiette contemporaine Quelques pièces anciennes et une assiette contemporaine. A noter, cependant, que la pièce de droite sur la photo ci-dessus n’est pas de Charolles mais de Saint-Clément.
C’est en 1995 que fut créé l’Institut du Charolais C’est en 1995 que fut créé l’Institut du Charolais. Il a pour mission principale de valoriser la chaîne de la viande par la recherche, la promotion et l’innovation. En juillet 1999 fut inaugurée la Maison du Charolais qui permet au public de découvrir la race bovine d’exception, fleuron de la région, fruit d’un élevage respectueux de l’environnement..
La maison du Charolais
Musique : La Bourguignonne Musique de nos terroirs Documentation : Sur place et Office du Tourisme Photos non identifiées, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Avril 2010 – Ajouts Novembre 2011 marijo855@gmail.com
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