Dans les sociétés traditionnelles, c’est dans la longue période hivernale, et surtout de Novembre jusqu’à Noël, que se déroule le merveilleux temps de la fête. Les récoltes sont engrangées, les durs travaux des champs sont terminés Le moment est venu de concentrer toute l’activité de la famille autour de la préparation des réserves alimentaires et de se rassembler à la nuit tombée autour des travaux de la veillée... Alors toutes les femmes du village vont se retrouver, dans une grande pièce, pour tisser et filer. Seules des fêtes viendront rompre le cours de ces longues nuits d’hiver : Saint-Martin, Saint-Nicolas et puis Noël. Cette nuit-là, enfin, la lumière triomphe de la nuit. On comprend donc bien l’importance que prenaient ces journées. Pour bien des gens, aujourd’hui, tout se résume à une fête commerciale où cadeaux et nourriture jouent le rôle le plus important ; il reste encore heureusement, ici et là, quelques survivances du passé qui nous replongent parfois un instant dans les fêtes de notre enfance.
Qui est Saint Martin ? Martin est né en 316 à Sabaria, en Hongrie actuelle. Un soir d’hiver près d’Amiens, alors qu’il est officier dans les légions romaines, il rencontre un mendiant grelottant. Il enlève le grand manteau rouge qui l’enveloppe, sort son épée du fourreau et le coupe en deux : la moitié pour le mendiant et l’autre pour lui. A la suite d’un songe dans lequel le mendiant a le visage du Christ, Martin se convertit au christianisme et quitte l’armée. Il décide de devenir moine et deviendra évêque de Tours en France. Il meurt le 11 Novembre 397. La commémoration de sa mort est le symbole de la charité et de la générosité.
« A la Saint Martin il faut goûter le vin » Autrefois partout en Europe, s'ouvraient le jour de la Saint Martin, les dernières grandes foires de l'année. On y faisait commerce de cochonailles, d'oies et de canards gras. C'est à la Saint Martin qu'on tuait le cochon. On venait aussi tirer le vin nouveau des dernières vendanges et goûter la bière de Noël spécialement brassée à cette occasion. C'était aussi l'occasion de renouveler les baux de fermages et d'engager pour l'année les ouvriers agricoles. Le « mal de Saint Martin » reste l'expression populaire pour parler de l’ivresse due aux excès de boisson pendant les foires de la Saint Martin. Fêter la Saint Martin signifie faire bonne chère, c'est une fête d'abondance comme le Mardi Gras. Ceci s'explique par le fait qu'après la Saint Martin commençait le petit carême de Noël. Les marchés de Noël sont les cousins de ces anciennes foires de la Saint Martin.
Dans le Nord et le Pas de Calais la Saint Martin est fêtée par les enfants qui défilent dans les rues en brandissant des lanternes réalisées dans des légumes creusés, en particulier des betteraves. Cette coutume très ancienne appelée fête des Guénels célèbre la fin des travaux agricoles. Les petits enfants allemands, autrichiens et hollandais fêtent aussi la Saint Martin. La nuit du 11 novembre ils passent dans les maisons pour apporter des petits pains briochés aux enfants sages et des crottes d'ânes aux paresseux. Puis le soir, on déguste une oie rôtie en famille.
Saint Nicolas.
L'histoire dit que le personnage de saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari. Il est né à Patara en Asie Mineure entre 250 et 270 après J-C. Il est mort le 6 décembre, en 345 ou en 352 dans la ville portuaire de Myre en Asie Mineure. C'est l'un des saints les plus populaires en Grèce et dans l'Eglise Latine. Il fût Evêque de Myre au IVe siècle. Sa vie et ses actes sont entourés de légendes. Après sa mort, Saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse. Chaque épisode de sa vie a donné lieu à un patronage ou à une confrérie d'un métier ou d'une région. C'est l'un des saints le plus souvent représenté dans l'iconographie religieuse : sur les vitraux des églises, dans les tableaux, en statue, sur les taques de cheminée, les images d'Epinal, etc... Ses légendes offraient aux imagiers une riche matière. Saint Nicolas, dans son costume d'évêque fait équipe avec un personnage sinistre, le père Fouettard.
Saint Nicolas est l'ancêtre du Père Noel. Il est fêté dans l'est (Lorraine et Alsace), le nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, les Pays Bas.... pratiquement tous les pays du nord et de l'est de l'Europe. Tous les 6 décembre, Saint Nicolas fait le tour de toutes les villes de Lorraine. Il distribue des friandises aux enfants et se voit remettre les clés de la ville par le maire. C'est une fête importante qui s'accompagne de défilés prestigieux, feux d'artifices, spectacles pour les enfants, gouters, fanfares dans les rues...
Le Père Fouettard est un personnage sinistre, tout vêtu de noir, qui accompagne Saint Nicolas dans ses tournées. Alors que le grand Saint distribue des cadeaux aux enfants qui ont été sages, le Père Fouettard distribue des coups de fouet aux petits garnements. Une légende (une de plus ...) raconte que le Père Fouettard serait apparu au XVIe siècle. Il serait né à Metz en 1552 pendant le siège de la ville par l'armée de Charles Quint.. La corporation des tanneurs confectionna un épouvantail grotesque, muni d'un fouet, à l'effigie de Charles-Quint. Les habitants firent une procession dans les rues et l’installèrent au sommet des remparts pour y bouter le feu. Le mannequin noircit et, rendu méconnaissable par sa combustion, impressionna sûrement les petits enfants. Sans doute les parents s'en sont-ils servi pour motiver leurs enfants à rester sages ...
La date de naissance de Jésus n’est pas indiquée dans les Evangiles La date de naissance de Jésus n’est pas indiquée dans les Evangiles. C’est à la fin du IVe siècle que Rome décide de la fixer au 25 Décembre; On a dit que les Pères de l’Eglise entendaient ainsi instituer le culte du Christ, du « Soleil de Justice », à la place de celui du « Soleil invaincu », répandu par les adorateurs du dieu oriental Mithra. Cette fête connut dès sa création un grand succès populaire, mais toujours avec un caractère religieux. La crèche aurait été instituée selon la tradition par Saint François d’Assise, au XIIIe siècle. La crèche vivante que l’on retrouve encore dans certains villages est liée à la tradition des mystères religieux du Moyen- âge.
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