Municipales Ballade pour un nul Par Nanou et Stan
Oyez la triste histoire d’un nul. Pleurez, pleurez en écoutant. Depuis deux ans charge la mule. Puis tout cesse brutalement
Heureux comme un poisson dans l’eau Quand il montait sur les planches, Avec cent tours dans sa manche. Le peuple se réjouissait. Criant : bravo !
Futur bienfaiteur de la société A qui il promettait ses lumières, Il faisait jouir à satiété Mettant en joie des salles entières.
Pourtant à chaque incantation, Mensonge affreux, puissant, félon, Nous harcelait de ses morsures. Ce n’était guère une sinécure.
Mais il adore sa paroisse Et jamais ne cédera sa place Mais sans cesse promet De bien meilleurs relais.
Eh bien voilà, c’est arrivé. Il est fini son temps de gloire. Pleurez, pleurez, vous, l’auditoire ! Quoi ? Nulle larme ne versez ?
Ah ! Quelle affreuse ingratitude ! Rien ne justifie l’attitude D’un public qui, sans un regret, Vers d’autres nuls s’est tourné.
Pourtant qu’y faire ? Soudainement Il ennuie encore, rien ne créant Et se bornant à rabâcher Vieux trucs et machins éculés.
Tout se mêle de la partie Comme une grande trahison. Ses amours, ses bavures, son ton. Il reste seul, tel un oubli. Nanou et Stan le 02/09/2015