La Licorne

Dualité de la licorne Créature du Bien Créature du Mal VS (associé à la pureté – Dieu) Symbole de la pureté / chasteté  couleur blanche Corne = effets miraculeux : Guérit de tous les maux, purifie l’eau empoisonnée (coupe pour éviter l’empoisonnement) Sang qui permet de ressusciter //Dieu Créature ± immortelle +1000ans //Dieu Corne = symbole de l’unité divine : « Mon corps sera élevé comme la corne de l’unicorne » Ps 91 [:1 1 Vg] Créature du Mal VS (associé au Mal-Démons) Être farouche/dangereux : corne qui peut empaler d’autres animaux, sabots tranchants…etc Être hybride Caractéristiques qui les rapprochent des démons: pieds de bouc, êtres unicorne Représente le péché = symbole de la luxure : corne = emblème érotique //phallus + perversité : elle est seulement attirée par des jeunes vierges

"La Dame à la Licorne" de Raphaël "Vierge Marie chantée par Firmin Pingré" dans : Chants royaux du Puy Notre-Dame d'Amiens "La Dame à la Licorne" de Raphaël *Magdalène Doni =noble florentine

Jardin des Délices de Jérôme Bosch

La licorne trempe sa corne dans l’eau pour la purifier Corne = symbole érotique //phallus

Guillaume le Clerc de Normandie, dans son « Bestiaire divin » décrit ainsi la licorne : « Cette bête a tant de témérité, elle est si agressive et si hardie, qu’elle s’attaque à l’éléphant : c’est le plus redoutable de tous les animaux qui existent au monde. La licorne a le sabot si dur et si tranchant qu’elle peut parfaitement se battre contre l’éléphant. Et l’ongle de son sabot est si aigu que, quoi que ce soit qu’elle en frappe, il n’est rien qu’elle ne puisse percer ou fendre. L’éléphant n’a aucun moyen de se défendre quand elle l’attaque, car elle le frappe sous le ventre si fort, de son sabot tranchant comme une lame, qu’elle l’éventre entièrement. » Le Combat de la licorne et de l'éléphant, Dessin du psautier de la reine Mary, début du XIVème siècle

Sept d’un coup ou le vaillant petit tailleur, de Jacob et Wilhelm Grimm Le roi lui promet sa fille et la moitié d’un royaume s’il réussit 3 épreuves : 1ère épreuve = tuer deux géants 2ème = capturer une licorne qui provoque de nombreux dommages dans la forêt 3ème = capturer un véhément sanglier Le tailleur face à la licorne dans la 2ème épreuve « - Avant de recevoir ma fille et la moitié du royaume, lui dit-il, il faut que tu accomplisses un autre exploit. Il y a une licorne qui court dans les forêts et qui commet de grands dommages : il faut que tu t’en empares. - D’une licorne, répondit le petit tailleur, je m’effraye encore moins que de deux géants. Sept d’un coup, c’est ma devise. Il se munit d’une hache et d’une corde pour partir vers la forêt, suivi de son escorte, à laquelle il donna l’ordre de l’attendre sur la lisière, quand ils y furent arrivés. Et il entra tout seul, comme la première fois, dans la forêt sauvage. Il n’attendit pas longtemps, car déjà la licorne arrivait, fonçant sur lui tête baissée et comme pressée d’en finir avec lui. « Du calme, du calme, dit-il, cela ne vaut rien d’aller si vite ! » Et il attendit, sans bouger, jusqu’au moment où l’animal fut près de le toucher, s’escamotant alors lestement derrière un arbre. Lancée de toute la vitesse de son galop, la licorne embrocha l’arbre et enfonça sa longue corne si profondément dans le tronc, qu’elle n’eut pas la force de l’en retirer et en resta prisonnière. » Férocité/Dangerosité de la licorne ± Impossible à capturer Rôle plutôt négatif = menace + occasionne de « grands dommages

Capture de la Licorne,Cathédrale de Strasbourg (fin du XIIIe) « La licorne, par intempérance, et parce qu’elle ne sait pas réfréner son goût pour les jouvencelles, oublie sa férocité et sa sauvagerie : mettant toute crainte de côté, elle va vers la jeune vierge assise, et s’endort sur ses genoux. Ainsi, les chasseurs s’emparent d’elle. » Léonard de Vinci (1452-1519), « Carnet »

Blason de la famille du Val, noble famille écossaise 1920, sur les armoiries du Canada Armoiries de la Grande-Bretagne

Corne de licorne (défense de narval), provenant du trésor de Saint-Denis Paris, Musée de Cluny. Narvals

Musée de Cluny – Tapisseries du XVe

L’ouïe

A mon Seul Désir

Sources Le symbolisme du bestiaire médiéval sculpté, dans : « Dossier de l’Art », n° 103, Dijon, 2003 Gabriel Bianciotto, Bestiaires du Moyen Age, Paris, 1980 Les animaux fabuleux dans l'héraldique, Alain-Alexandre Fédorkow et Bruno Coulon , Paris , 2001 Raphaël, dans : « Les Classiques de l’Art », éd. Flammarion, Paris, 1969 Les créatures imaginaires (TM), Aurélie Toninato, 2004 http://fbecuwe.free.fr/perso.htm http://sarah.vanden.free.fr/pages/bestiaire.html http://annagaloreleblog.blogs-de-voyage.fr/archive/2009/02/04/la-dame-a-la-licorne.html http://creaturesofdarkness.darkbb.com/les-animaux-fantastiques-f14/les-licornes-t74.htm