LES DEMENCES (suite) QUELQUES PRECISIONS……. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS démenceConfusiondépression Détérioration progressive du fonctionnement mental du.

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Transcription de la présentation:

LES DEMENCES (suite) QUELQUES PRECISIONS……

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS démenceConfusiondépression Détérioration progressive du fonctionnement mental du fait d’une atteinte neurologique, impactant l’autonomie du sujet Déficit mnésique (qui concerne la mémoire) Symptômes cognitifs permanents Progression insidieuse Apraxie et agnosie Troubles de l’orientation Pas de sentiment de culpabilité Evolution irréversible actuellement Altération aigüe de l’état psychique, souvent réversible en raison d’un trouble organique ou psychologique (exploration nécessaire pour éliminer une cause somatique Déficit attentionnel responsable de bradypsychie (ralentissement du processus psychique avec appauvrissement de la parole ) Evolution réversible Troubles de l’humeur Symptômes cognitifs transitoires fluctuants Progression rapide Orientation intacte Sentiment de culpabilité fréquent ATCD dépressifs précoces dans la vie Humeur dépressive dominante Evolution réversible

Evaluation du plan Alzheimer Rapport d’évaluation présentée par Marisol Touraine le 26/062013

personnes touchées en France  Priorités du plan : -Approfondir notre connaissance sur la maladie -Améliorer la qualité de vie des malades et des aidants dans le respect de leur dignité  Réalisations importantes : -Avancées scientifiques (facteurs génétiques) -Avancées diagnostiques -Prises en charge des malades et accompagnements des familles

La recherche s’est centrée sur :  Identification d’outils permettant un diagnostic précoce de la maladie, comme les biomarqueurs innovants  Une préconisation meilleure et une intégration et articulation des structures et équipements spécifiques avec l’instauration de pôles d’accueil, des soins adaptés, des équipes spécialisées Alzheimer dans tous les territoires Le prolongement du plan prendra en compte l’extension à d’autres pathologies neuro-dégénératives appelant des réponses communes

Les orientations seront annoncées à l’occasion de la journée mondiale Alzheimer le 21/09/2013 Concertation étroite entre l’ensemble des acteurs, les associations de malades et leurs familles sous l’égide de 3 ministères : -Ministère des Affaires Sociales et de la Santé : Marisol Touraine -Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche : Geneviève Fioraso -Ministère Délégué aux Personnes Agées et à l’Autonomie : Michèle Delaunay

PRINCIPES DE LA PRISE EN CHARGE D’UNE PERSONNE DEMENTE Elle doit être adaptée à l’aggravation progressive des troubles, à la dépendance croissante des patients et aux troubles comportementaux. A ce niveau, les consultations spécialisées sont très utiles : consultations mémoire, centres mémoire de ressources et de recherche. (centre de référence des démences rares CHU Angers DR F. Etcharry Bouyx ) LES SYNDROMES DEMENTIELS : Maladie évolutive qui s’aggrave inexorablement, même s’il existe parfois quelques périodes de rémission. Ces syndromes pour déficitaires qu’ils soient ne suppriment pas les soins (incurabilité n’est pas synonyme de cessation de soin) L’impératif éthique : Les démences sont une maladie. En cette circonstance comme en d’autres, le malade soigné doit recevoir le respect dû à sa dignité. La perte des caractéristiques essentielles de l’humain et de la vie peut provoquer révolte et rejet. Il s’agit là de mécanismes de défense et de protection des accompagnants et des soignants contre la menace de leur propre perte et de leur mort.

LE CHEMIN DE LA DEPENDANCE Étape 1 : les premières alarmes Dyfonctionnements qui agacent, qui irritent chacun. (l’environnement et le malade lui-même) petits oublis, incompréhensions, mauvaises interprétations de situation. Mémoire à court terme plus friable Mémoire de travail qui s’émousse (opérations simultanées et stockages des tâches plus laborieuses) L’entourage contrôle à postériori sur les conduites importantes

Etape 2 : le décalage Écarts/normalité qui se creusent. Perte d’identité pour le patient, perte de reconnaissance de l’entourage : période d’anxiété, d’agressivité ou d’auto- agressivité parfois, de colères réciproques impuissantes Avec l’avancée en âge, les opérations d’encodage et de récupération se dégradent régulièrement Apparaissent les répétitions de souvenirs anciens, les mauvaises réactions à des sollicitations et à des changements d’habitudes, la médiocrité de l’adaptation, les phases d’hébétude face à des changements L’entourage est en alerte fréquente, il se rassure par un contrôle préventif et des recommandations, il effectue régulièrement un bilan des conduites

Etape 3 : la subordination Progressivement face à la bienveillance de l’entourage, les patient ont d’abord à sauver leurs acquis le plus longtemps possible, à tenter de compenser, à « s’accrocher pour tenir » Au cours de ces essais-erreurs, le malade dément doit toujours pourvoir recevoir d’autrui les marques de la considération pour sa dignité. La vie quotidienne est subordonnée à l’aide de quelqu’un. Il est nécessaire d’accompagner mais il faut rester vigilant à ne pas faire à la place de et à conserver le maximum d’acquis. (gestes et relations) L’entourage doit aussi se protéger pour ne pas risquer fatigue et burn out

Etape 4 : la dépendance absolue Lors de l’effondrement progressif de la personnalité, le patient et son accompagnement deviennent une dyade interdépendante. La dépendance et la contre-dépendance des personnes aidantes sont très difficiles à vivre. Il est important d’inventer une forme de respect en chaque circonstance, émaillé de situations d’involution des facultés psychiques du soigné, de la détérioration parfois totale de sa vie relationnelle, des disparitions des aptitudes à penser, d’oublis de se savoir là et avec qui les canaux habituels de l’échange sont neutralisés.

Les amnésies Amnésie en situation d’action : le syndrome amnésique affecte la remémoration consciente en situation d’action. Les difficultés amnésiques sont toujours articulées avec des troubles de la parole et des catégories symboliques Le ressenti d’amnésie, même partielle, est fortement anxiogène car la personne est consciente de son manque et y voit le début d’une involution catastrophique. Un changement de comportement (auto-surveillance de la mémoire, aguets des moindres oublis) peut entraîner un état dépressif et une perte de confiance en soi

Caractère de la mémoire des personnes âgées Moins d’agilité cognitive La mémoire des PA retient moins de propositions cumulées (traitement des informations émoussé voire impossible, accès au sens figuré difficile). L’amnésie détruit l’aptitude à déchiffrer un texte compliqué. Gestion plus économique de la mémoire (retenue d’un énoncé détaillé par un bloc d’où nécessité de phrases simples )

L’impact des polypathologies ou du vécu négatif Le cumul des pathologies : Alourdit considérablement l’atmosphère des échanges avec la PA En hospitalisation, les personnes affaiblies, perdent leurs repères spatio- temporels, et sont victimes d’hallucinations réactionnelles. La mémoire récente post-traumatique n’inscrivant plus rien, elle n’est d’aucun secours pour aider à maîtriser l’événement de la maladie d’où l’importance d’échanger beaucoup (les visites, mais aussi l’encadrement soignant). Conserver le souci du patient (transmissions) Les tendances suicidaires dans le vieillissement : - lors d’un épisode malheureux qui vient actualiser une tendance dépressive, ou précipiter le rejet de son existence telle qu’elle est perçue en négatif

Le devenir des psychopathologies chroniques Le vieillissement a tendance à rigidifier les pathologies névrotiques et psychotiques, à accentuer les traits dominants. Des bouffées d’angoisse, des délires structurés, des hallucinations à forte composante d’envahissement et d’influence dominent les tableaux psychiatriques La famille, l’institution dans laquelle se déroule le placement, peuvent aussi colorer le tableau de la pathologie.