Les infections utérines chez la vache Prof. Ch. Hanzen Année 2015-2016 Université de Liège Faculté de Médecine Vétérinaire Service de Thériogenologie des animaux de production Courriel : Christian.hanzen@ulg.ac.be Site : http://www.therioruminant.ulg.ac.be/index.html Publications : http://orbi.ulg.ac.be/ Facebook : https://www.facebook.com/Theriogenologie
Objectif général du chapitre Le chapitre définit les divers types d’infections utérines ainsi que les avantages et inconvénients de leurs méthodes de diagnostic. Il commente largement les relations existantes entre les mécanismes de défense de l’utérus et les facteurs déterminants et prédisposants des infections utérines. Ces rappels sont indispensables pour comprendre la stratégie des thérapeutiques préventives ou curatives possibles. Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Objectifs spécifiques de connaissance Enoncer les 4 types d‘infections utérines chez la vache Définir la métrite puerpérale Décrire les caractéristiques cliniques de la métrite puerpérale Décrire les caractéristiques de l'endométrite clinique Citer les différentes méthodes de diagnostic des métrites Enoncer des facteurs prédisposants des endométrites Enoncer des facteurs déterminants des endométrites Enoncer les 4 grands groupes de facteurs impliqués dans le mécanisme de défense de l'utérus Enoncer les traitements hormonaux et antiinfectieux potentiels des endométrites Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Objectifs spécifiques de compréhension Comparer les caractéristiques des 4 types d’infections utérines Comparer les avantages et inconvénients des diverses méthodes de diagnostic des métrites. Interpréter le résultat d'un examen bactériologique d'un prélèvement vaginal ou utérin Expliquer le rôle des facteurs prédisposants responsables de métrites Expliquer le rôle des facteurs déterminants responsables de métrites Expliquer le rôle de deux facteurs de défense de l’utérus. Expliquer les conséquences des métrites sur les performances de reproduction Comparer le traitement local et général des endométrites Expliquer les stratégies curatives des endométrites la métrite puerpérale Expliquer les mesures préventives des endométrites Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Objectifs d’application Quantifier la prévalence des endométrites cliniques dans un troupeau. Mettre en pratique le traitement approprié d'une endométrite en tenant compte de l'examen clinique et de l'anamnèse Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Définition et symptomatologie
Définition et symptomatologie Pas moins de 15 appellations identifiables dans la littérature Adoption d’un consensus suite à la publication de Sheldon en 2006 (Sheldon IM, Lewis G, LeBlanc S, Gilbert RO. Defining postpartum uterine disease in cattle. Theriogenology, 2006, 65, 1516-1530). La métrite aigüe puerpérale (MAP) : < = 21 jours PP L’endométrite clinique : > 21 jours Le pyomètre L’endométrite subclinique Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Préambule Contamination = processus physiologique Infection = processus pathologique
La métrite aigüe puérpérale (MAP) ou Acute Puerperal Metritis (APM) = lochiomètre, métrite septicémique, métrite toxique au cours des 21 premiers jours du postpartum (Sheldon et al. 2006). symptômes généraux : perte d'appétit, diminution de la production laitière, maintien ou augmentation de la température( >39.4°C voire 40,°C en cas de situation de stress thermique environnemental : Burfeind et al. 2012), acétonémie, arthrites, déshydratation, déplacement de la caillette, infection mammaire, tachycardie symptômes locaux : écoulement brunâtre voire purulent blanc jaunâtre, épais et malodorant (sanies), couleur lie de vin (métrite gangréneuse : Cl perfringens), persistance du fremitus (thrill) utérin, distension utérine En l’absence de symptômes généraux on parlera de métrite clinique caractère enzootique parfois Impact possible sur la folliculogenèse (effet négatif de l’endotoxine colibacillaire sur la LH) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Métrite aigue postpartum (vache)
Métrite aigue : écoulements brunâtres ENVA Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
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Effet de la métrite puerpérale sur l’ingestion alimentaire
Effet de la métrite puerpérale sur le temps d’ingestion alimentaire Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Effet de la métrite puerpérale sur la production laitière Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Endométrite clinique Absence habituelle de symptômes généraux > 21 jours postpartum involution utérine et cervicale complète ou non écoulements purulents (3ème degré), mucopurulents (2ème degré) ou de flocons de pus voire de mucus trouble (1er degré). Œdème et congestion de la muqueuse utérine Anatomopathologie importante infiltration leucocytaire zones de desquamation atteinte dégénérative des zones glandulaires dilatation ou hypoplasie des glandes fibrose périglandulaire Impact sur le risque d’apparition de kystes, le raccourcissement du cycle, la mortalité embryonnaire (si IA of course) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
L’endométrite clinique Williams E. J., Fischer D. P., Pfeiffer D. U., England G. C. W., Noakes D. E., Dobson H., Sheldon I. M. Clinical evaluation of postpartum vaginal mucus reflects uterine bacterial infection and the immune response in cattle. Theriogenology, 2005,63,102-117.
Métrite clinique : écoulement trouble (degré 1)
Métrite clinique : écoulement mucopurulent : degré 2 Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Métrite clinique : écoulement purulent degré 3
Parfois : effets sur l’état général (amaigrissement, péritonite) Le pyomètre = accumulation de pus dans la cavité utérine avec fermeture complète ou partielle du col utérin. Association le plus souvent à un corps jaune Apparition le plus souvent après la première ovulation Distension progressive de l’utérus Anoestrus pathologique : suppression de la synthèse des PGF endométriales Altération de leur transport vers le CJ Effet excessif de la PGE Parfois : effets sur l’état général (amaigrissement, péritonite) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Le pyomètre
Le pyomètre Persistance du corps jaune (Si présent) Lésions endométriales 23
L’endométrite subclinique = état inflammatoire de l’endomètre en l’absence de sécrétions anormales dans le vagin Apparition après l’involution histologique complète de l’utérus. Présence d’une quantité minimale voire une absence d’exsudat dans la cavité utérine. Etat inflammatoire de l’endomètre non macroscopiquement décelable Diagnostic implique une analyse cytologique (neutrophiles) J 21 à J 33 : > 18 % J 34 à J 37 : > 10 % J 28 à J 41 : > 8 % J 40 à J 60 : > 5 % Impact négatif sur la fertilité Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Seuils de diagnostic d’une endométrite sublclinique Sens et Heuwieser J Dairy Sci 2013, 96, 1-8
Seuils de diagnostic d’une endométrite sublclinique
Le diagnostic
Le diagnostic : stratégies Approche individuelle = sous-estimation les seuls cas de rétention placentaire les cas observés par l’éleveur les repeat-breeders Approche systématique = objectivation Importance du choix d ’une méthode de diagnostic Importance du choix d ’un moment de diagnostic : Inv utérine Intérêt : précocité du diagnostic et donc du traitement Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Le diagnostic : méthodes L’anamnèse L’examen général dont l’inspection visuelle La palpation rectale L’examen vaginal : manuel vs vaginoscopie L'échographie L'examen bactériologique L’examen cytologique L'examen anatomopathologique L’examen biochimique Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
le raisonnement hypothético-déductif Un éleveur vous consulte pour une altération de l’état général voire de l’anoestrus ou de l’infertilité le raisonnement hypothético-déductif Métrite puerpérale Endométrite clinique Générer les 4 hypothèses possibles en relation avec une endométrite Pyomètre Endométrite subclinique Date du vêlage 2. Anamnèse Conditions du vêlage Complications du vêlage Dates des chaleurs/IA Examen général Vaginoscopie 3. Examen clinique Examen local Metricheck 4. Examens complémentaires Palpation manuelle Lavage Echographie Bactériologie Hormonologie Biochimie Cytobrosse 5. Vérification de l’efficacité thérapeutique Biopsie
suspecte d’endométrite Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Divers signes Examen local Prise de la température : méthode peu exacte Pas de relations entre T°, persistante et élevée (> 39,7°C) et la charge bactérienne sauf Prevotella) (Sheldon et al. 2004) Hyperthermie Intérêt de la prise de température : stratégie thérapeutique Examen si > 39,1 °C Antibiothérapie si > 39,4°C pendant plus de deux jours (Kristula et al. 2001)
suspecte d’endométrite Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen local Inspection vulvaire Coaptation Pneumo/urovagin Conformation vulvaire - Ecoulement +/- - Nature écoulement
suspecte d’endométrite Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général www.simcrotech.co.nz Examen local Vaginoscopie Metricheck Exploration manuelle Inspection vulvaire Pneumo/urovagin Lésions vaginales Présence d’écoulement Nature écoulement Muqueux Muco-sanguinolent Flocons de pus Mucopurulent Purulent Sanieux Intérêt du scoring des secrétions
Leutert et al. Evaluation of vaginoscopy for the diagnosis of clinical endometritis in dairy cows. J.Dairy Sci. 2012, 95, 206-212 L’étude concerne 386 vaches laitières qui entre le 21ème et le 27ème jour du postpartum ont fait l’objet d’un examen transrectal pour évaluer l’utérus et d’un double examen vaginal à 10 minutes d’intervalle au moyen d’un vaginoscope par deux cliniciens expérimentés (investigator 1 et 2) et un étudiant non expérimenté (investigator 3) différents . Trois scores vaginaux ont été distingués : score 1 : présence de mucus det de flocons de pus, Score 2 : présence d’un écoulement renfermant moins de 50 % de pus et Score 3 : écoulement renfermant plus de 50 % de pus (Tableau 1). Quelles ont été les principales observations de l’étude ? La prévalence des endométrites cliniques a été de 42,6 % (34,8 à 46,8 selon les cliniciens et le numéro d’examen). La palpation transrectale de l’utérus avant la vaginoscopie est sans effet sur la fréquence des endométrites cliniques ainsi détectée. La fréquence des endométrites cliniques est indépendante de l’expérience des cliniciens. L’examen est répétable puisque le même score a été avancé lors du 1er et du second examen dans 83,9 à 84,7 % des cas. Le même score a été posé par les trois examinateurs lors du 1er et 2ème examen dans respectivement 65,5 % et 67,9 % des cas.
suspecte d’endométrite Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen local Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Diamètre du col utérin > 6 cm Diamètre des cornes utérines >4 cm Pyomètre vs gestation Consistance des cornes Flasque, Ferme, Tonique Lumière utérine Contenu utérin Pyomètre vs gestation Structures ovariennes Stratégie thérapeutique
Examen complémentaire Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen complémentaire Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Echographie Présence d’un contenu utérin Epaisseur de la paroi Aspect de la lumière utérine Diamètre de la lumière utérine Structures ovariennes
Examen échographique de l’endométrite (ENV Lyon)
Examen complémentaire Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen complémentaire Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Echographie Examens cytologiques Lavage Cytobrosse Pipette de 50 à 60 cm de long Seringue de 20 ou 60 ml Solution stérile de chlorure de sodium à 9 % Réaspiration de quelques ml Centrifugation < 6 h pdt 5 à 15 min Etalement sur lame Coloration Giemsa Montage sur un pistolet d’IA Passage transcervical Gaine plastique Chemise Rotation Etalement sur lame Coloration au Giemsa Comptage de 100 cellules Détermination du % de neutrophile (GNN) Détermination au moyen d’un multistix dans le liquide de drainage
La cytobrosse (http://www.be.fishersci.com/) (Deguillaume 2007)
Le diagnostic cytologique de l’endométrite subclinique (G Le diagnostic cytologique de l’endométrite subclinique (G. Hirsbrunner FMV Berne) Le cathéter de Folmer Nielsen pour le prélèvement et la détermination après coloration du nombre de neutrophiles
L’examen cytologique (Deguillaume 2007) Cellule épithéliale Erythrocyte Neutrophile (GNN) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Examen complémentaire Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen complémentaire Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Echographie Drainage Biopsie Cytobrosse Passage transcervical Plusieurs prélèvements Fixation au formol
Pince à biopsie de Pilling (Hirsbrunner FMV Berne)
Examen complémentaire Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen complémentaire Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Echographie Drainage Biopsie Bactériologie Cytobrosse Prélèvements Biopsie Sonde à trois voies Cuillère de Florent
Examen complémentaire Examen d’une vache suspecte d’endométrite Anamnèse Examen général Examen complémentaire Inspection vulvaire Vaginoscopie Metricheck Palpation manuelle Echographie Drainage Biopsie Cytobrosse Biochimie Hormonologie Collagène (glycine, hydroxyproline) Augmentation durant la 1ère semaine PP Témoin surtout de la qualité de l’involution utérine PGFM/PGEM : témoin de la qualité de l’involution utérine Haptoglobine (glycoprotéine hépatique) Peu de sensibilité pour identifier les endométrites (Humblet et al. 2006). Progestérone : choix d’une thérapeutique
Mais qu’elle est la valeur relative de ces méthodes ?
Le diagnostic de la métrite aigüe puerpérale (MAP) De la qualité du diagnostic revue au travers de 48 publications Qui fait le diagnostic : non spécifié dans 60 % des cas. Quand la personne responsable est précisée, ce diagnostic est posé dans 21 % des cas par un vétérinaire. Quand le diagnostic est-il posé : l’information est renseignée dans 69 % des cas. Quelles méthodes ont été utilisées ? Seule ou en association, 124 méthodes ont été utilisées (2,6 en moyenne (2 à 7 en cas d’association 75 % des publications). Dans 79,2 La plupart % des cas les méthodes utilisées ne font pas référence à une publication décrivant la méthode. Fréquence des méthodes utilisées. L’examen vaginal (main couverte d’un gant, spéculum et Metricheck) a été utilisé dans 81 % des cas et le cas échéant les caractéristiques des secrétions ont été précisées dans 79,5 % des cas. La palpation rectale a été utilisée dans 45,8 % des cas seule ou en association avec une autre méthode. Le cas échéant, les symptômes observés par cette méthode ont été décrits dans 73 % des cas. La température rectale a été mesurée dans 44 % des publications et un seuil défini dans 75 % des cas. L’état général de l’animal a été précisé dans 22,9 % des études. Un examen bactériologique a été effectué dans 10,4 % des études. La chute de la production laitière a été analysée dans 8,3 % des études. Une analyse des paramètres sanguins (haptoglobine, fibrinogène, glycoproteines, glucosaminidase) a été effectuée dans 8,3 % des études. L’inspection visuelle de la queue et de la région perinéale n’a été réalisée que dans 6,3 % des études. Moralités Le manque de clarification des méthodes utilisées ou de référence à une méthode déjà décrite et publiée remet en question la pertinence des observations réalisées. Il en est de même lorsque ces observations ont été réalisées par le personnel non vétérinaire de la ferme ou lorsque le moment du diagnostic n’a pas été mentionné. Le manque de spécification de l’origine et de la nature (couleur, odeur, viscosité) des écoulements observés peut également constituer un biais du diagnostic d’une MAP (Métrite aigüe puerpérale). La palpation transrectale tout comme l’évaluation de l’état générale revêt une part de subjectivité trop importante que pour être réellement valable. Le recours à la seule température rectale augmente le risque d’erreur de type 1 (l’animal est en hyperthermie mais n’est pas malade) et de type II (l’animal a une température normale mais est malade). Les erreurs de type 1 induisent une surconsommation possible de traitements anti-infectieux. Il semble essentiel de définir la sensibilité et la spécificité de la prise de température rectale d’autant que celle-ci peut présenter des variations physiologique au cours des trois première semaines du postpartum. A défaut, il semble essentiel de combiner cette méthode avec une autre méthode. Une chute de production laitière peut être observée lors d’un état inflammatoire utérin subclinique. Ce qui remet en cause la validité de la méthode. Les auteurs semblent être d’accord pour dire qu’une concentration en haptoglobine supérieure à 100 mg/L confirmerait la présence d’une MAP qui cependant n’en serait pas la seule cause. En l’absence d’une méthode gold standard d’identification d’un état inflammatoire de l’utérus au cours des trois premières semaines du postpartum, il est bien difficile de caractériser la sensibilité et spécificité des méthodes proposées voire l’augmentation attendue de la combinaison de ces méthodes. Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Intérêt de la vaginoscopie 9 % de faux négatifs (Kasamanickam et al. 2004) Vaginoscopie (vs cytobrosse) (Drillich et al. 2004, Bartlund et al. 2008) sensibilité : 12 à 53,9 spécificité : 90 à 95,4 Vaginoscopie / palpation (vs écho) : plus exacte (Mee et Daelemans 2007) Vaginoscopie / inspection : meilleure sensibilité (LeBlanc et al. 2002) Corrélation entre l’augmentation du score des secrétions et la présence de pathogènes reconnus (Sheldon et Dobson 2004) Non diagnostic possible des endométrites sub-cliniques
Intérêt de la palpation manuelle La moins sensible et la moins spécifique des méthodes de diagnostic (Miller et al. 1980, Bretzlaff 1987, Gilbert 1992, Youngquist et Shore 1997, Deguillaume 2007) La méthode manque d’exactitude pour identifier les vaches infertiles pour cause d’endométrites (Miller et al. 1980, Kristula et Bartholomew 1998) Si critère de diamètre considéré (> 7,5 cm) entre 20 et 40 jours PP : méthode plus spécifique (0,8 à 1) que sensible (0,17 à 0,21) (vs % de vaches gestantes à 120 jours) (Deguillaume 2007, Leblanc et al. 2002, Bonnett et al. 1993). Facilite l’extériorisation des secrétions
Intérêt de l’échographie Kasimanickam et al. 2004, Drillich et al. 2004 Faible corrélation entre le diagnostic échographique et l’examen cytologique Barlund et al. 2008 Mesures échographiques de la lumière utérine (> 3 mm) et de l’épaisseur de la paroi (> 8 mm) (vs examen cytologique) faible sensibilité (3,9 à 30,8) et spécificité élevée (89,2 à 92,8) Causes potentielles Manque de reproductibilité des mesures ? Réponses différentes des vaches à l’inflammation (réponse élevée mais peu de liquides vs réponse liquidienne élevée et donc dilution du nombre de cellules)
Seuil de 5 % (cytobrosse) Intérêt de l’ examen cytologique (% de neutrophiles) Quantification de la fréquence des endométrites Seuil de 5 % (cytobrosse) 53 % entre J40 et J60 du PP (Gilbert et al. 2005) 26 % entre J21 et J60 du PP (Deguillaume 2007). Seuil de 8 % entre J28 et J41 15,8 % : liquide de drainage 11, 8 % : cytobrosse (Barlund et al. 2008). Seuil de 10 % entre J 20 et J 33 : 41 % (Kasimanickam et al. 2004). Seuil de 18 % entre J 34 et J 47 : 45 % (Kasimanickam et al. 2004). Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Melcher Y et al. Theriogenology 2014, 82, 57-63 Melcher Y et al. Theriogenology 2014, 82, 57-63. Degree of variation and reproducibility of different methods for the diagnosis of subclinical endometritis
Avantages de l’ examen cytologique (% de neutrophiles) Répétabilité plus grande des résultats obtenus avec une cytobrosse Cytobrosse : Sensibilité de 36 % et Spécificité de 94 % (par rapport aux performances de reproduction) (Kasimanickam et al. 2004). Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Inconvénients de l’ examen cytologique (% de neutrophiles) Récolte de liquide dans 83 % des cas Variabilité du volume de liquide récolté par drainage Corrélation négative avec le diamètre de la corne utérine (à faire après la fin de l’involution) Effets secondaires possibles sur l’endomètre Temps et manipulations nécessaires à l’examen cytologique (drainage > cytobrosse) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Intérêt de l’examen anatomo-pathologique Bonnett et al. 1993 Examen anatomopathologique / % de gestation à 120 jours Classification correcte de 84 % des vaches Miller et al. 1980, Bonnett et al. 1988, Bonnett et al. 1993, Lewis 1997 Effet négatif potentiel sur la fertilité Manque de practicabilité Plusieurs prélèvements nécessaires par animal (2 à 3) Coût élevé Valeur pronostique Intérêt limité en élevage bovin Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Intérêt de l’examen bactériologique : Facteurs d’interprétation : prélèvements, stade du post-partum, animal Prélèvements méthode utilisée pour prélever un échantillon, conditions de stockage conditions d’envoi des prélèvements, capacité du laboratoire à faire l’analyse demandée, présence en quantité suffisante du germe dans le prélèvement, association avec d’autres germes pathogènes ou opportunistes, caractère pathogène ou opportuniste pression d’infection présente dans l’exploitation.
Stade du post-partum Diminution des prélèvements + au cours du PP Pas de relation entre le stade du PP et l’identification d’un germe anaérobie Aucune relation entre le stade du post-partum et la présence d’un germe anaérobie n’a été observée. Bactéries gram négatives (E. coli surtout) surtout pendant la 1ère semaine Bactéries gram + (Streptocoques surtout) surtout semaines 2, 3 et 4 Prélèvements plus souvent + si RP ou métrites aigues Risque accru si répétabilité des germes isolés Animal Guérison clinique ou bactériologique précède habituellement la guérison histologique Diagnostics faussement négatifs: métrite aseptique, traitement aux Abs.
Bactériologie et postpartum (Lohuis 1998) Groupe de bactéries Vêlage normal Dystocie Rétention placentaire Métrite puerpérale aiguë A. pyogenes 7 % 19 % 60 % Anaérobies Gram- 13 % 58 % 47 % F. necrophorum ND 23 % E. coli 33 % 86 % 90 % Streptocoques 94 % 80 %
Fréquence
Question Exploitation de 15 vaches Quelle est la fréquence des - des métrites aigües (MA) - endométrites cliniques (EC) - pyomètre (Pyo) ?
Fréquence des infections utérines Choix d ’une méthode de quantification Définition d ’une période d ’évaluation Notion de fréquence et de prévalence Fréquence : nouveaux cas : « LIR » : Lactational Incidence Rate Numérateur : nombre de PA (?) accompagnées de métrites Dénominateur : nombre de PA pendant la période Prévalence : nouveaux et anciens cas = pourcentage de cas à un moment donné (lors de la visite d’élevage mensuelle par exemple) Numérateur : nombre de cas observés Dénominateur : nombre d’animaux examinés Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Sheldon et al. Biol Reprod 2009, 981,1025 30 % 15 à 20 % 18 à 21 %
Irlande : Comparaison de la fréquence (%) des infections utérines au cours du postpartum chez la vache laitière (9531 vaches de 387 troupeaux) et à viande (484 vaches de 109 troupeaux) Fitzgerald et al : Communication de Williams au congrès ESDAR septembre 2013
Comparaison des résultats Objectifs Définir la présence ou non d’un problème Mise en place d’une stratégie d’interprétation Méthodes : par comparaison Aux enquêtes épidémiologiques Entre élevages de la clientèle Entre périodes dans un même élevage Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Fréquence des infections utérines La littérature : 3 à 36 % (LIR) Recherches personnelles (endométrites cliniques et pyomètre) 5000 vaches laitières et 6000 vaches allaitantes Dépistage au moyen d'un spéculum (en moyenne J 35 PP) Entre le vêlage et l'insémination fécondante 37 % des vaches laitières 29 % des vaches allaitantes 87 % des infections dépistées avant le 50ème jour Entre le 21ème et le 50ème jour PP: 20 %
Fréquence comparée des infections utérines 21 à 50 jours post-partum chez la vache laitière et viandeuse % 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 Laitière Viandeuse 21-30 jours 31-40 jours 41-50 jours Total: 21 à 50 jours
Evolution en fonction du niveau de production laitière de la fréquence des métrites (écoulements purulents et pyomètres diagnostiqués J45 à J70 postpartum) dans 4 fermes laitières. (Lopez-Gatius Theriogenology 2003)
Etiopathogénie
Etio-pathogénie des infections utérines L'infection utérine = physiologique ou pathologique ? Facteurs déterminants Germes Mécanismes de défense Cellulaires Hormonaux Mécaniques Immunitaires Facteurs prédisposants NL, saison, type vel, RP Alimentation …
Mécanismes de défense : les facteurs cellulaires et mécaniques Neutrophiles : la phagocytose Mise en place J 2 post-partum Activité diminuée aux cours du 1er mois Impact – : RP, métrite aigue, traitements IU, PGE, P4 Impact + : leucotriènes, oestrogènes Lymphocytes : synthèse d’immunoglobulines (sang ou endométriales) X cellulaire réduite en fin de gestation (3 sem) X cellulaire augmentée pendant les 2ères semaines PP Effet – de la dystocie Effet + d’infections antérieures à A. pyogenes Les facteurs mécaniques : contractions et involution Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Mécanismes de défense : les facteurs hormonaux La progestérone diminue le pH de l'utérus (pH 6.4 vs 7 en oestrus) donc X bactérienne diminue la perméabilité de la paroi utérine aux bactéries : stimulation plus tardive du système leucocytaire. retarde la migration des polymorphornucléaires vers la lumière utérine entrave leur action phagocytaire exerce une action anti-inflammatoire en réduisant l’activité des neutrophiles et des lymphocytes . a un effet de relaxation du myomètre favorise la synthèse de la PGE Oestrogènes : effets opposés à la progestérone Corticoïdes : effet immunosuppresseur et réducteur de la phagocytose Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Mécanismes de défense : les facteurs hormonaux PGF2a : rôle utérotonique : effet variable selon Imprégnation hormonale : oestrogènes > P4 ou absence Espèce et type de PGF Brebis : fenprostalène > diniprost ou cloprosténol Vache : dinoprost > cloprostenol PGF2a : effet lutéolytique et donc imprégnation oestrogénique Leucotriènes : effet de stimulation des neutrophiles (phagocytose) et des lymphocytes (fonction immunitaire) PGE : effets opposés aux leucotriènes Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les facteurs déterminants : bactéries et virus Caractéristiques générales Spécifiques ou non du tractus génital Bactéries Aérobiques ou anaérobiques Gram - : surtout < 7 jours PP Gram + : surtout > 7 jours PP Virulence intrinsèque ou acquise pression d'infection par association (Arcanobacter pyogenes et Fusobacterium necrophorum) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les facteurs déterminants : bactéries et virus Quelques exemples BHV-4 (Bovine Herpes Virus 4) Brucella, Tritrichomonas foetus, Vibrio fetus, Haemophilus somnus, Mycoplasma et Ureaplasma E.coli, Streptos, Staphylos, Pasteurella, Pseudomonas, Proteus Arcanobacter pyogenes, Fusobacterium necrophorum, Bacteroides sp. Coxiella burneti, Chlamydia psittaci Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
2nd remark : selection of an antibiotic is made on an empirical basis Bacteriology of uterine infections (Williams EJ ESDAR congress Bologna 2013) Pathogen Potentially pathogenic Opportunist, Contaminant Escherichia coli Trueperella pyogenes Fusobacterium necrophorum Fusobacterium nucleatum Prevotella spp Acinetobacter spp Bacillus licheniformis Enterococcus faecalis Haemophilus somnus Mannhiemia haemolytics Pasteurella multocida Peptostreptococcus spp Staphylococcus aureus Streptococcus uberis Aeropcoss viridans Clostridium butyricum Clostridium perfringens Corunebacterium spp Enterobacter aerogenes Klebsiella pneumoniae Micrococcus spp Providencie rettgeri Providencia stuartii Proteus spp Propionobacterium granulosa Staphylococcus spp (coag -) A- haemolytic streptococcus Streptococcus acidominimus 1st remark : under field conditions, bacteriological sampling of the uterus is usually not feasible 2nd remark : selection of an antibiotic is made on an empirical basis
Bacteriology of uterine infections (Williams EJ ESDAR congress Bologna 2013) Pathogen Potentially pathogenic Opportunist, Contaminant Escherichia coli Trueperella pyogenes Fusobacterium necrophorum Fusobacterium nucleatum Prevotella spp Acinetobacter spp Bacillus licheniformis Enterococcus faecalis Haemophilus somnus Mannhiemia haemolytics Pasteurella multocida Peptostreptococcus spp Staphylococcus aureus Streptococcus uberis Aeropcoss viridans Clostridium butyricum Clostridium perfringens Corunebacterium spp Enterobacter aerogenes Klebsiella pneumoniae Micrococcus spp Providencie rettgeri Providencia stuartii Proteus spp Propionobacterium granulosa Staphylococcus spp (coag -) A- haemolytic streptococcus Streptococcus acidominimus
Bactériologie et endométrites (Lohuis et Dohmen 1994)
Diagnostic bactériologique (Courtesy by X.Berthelot ENVT) Germes Fréquence (%) Streptocoques 18 à 21,5 Corynebactéries (dont A Pyogenes) 16 à 65 Staphylocoques 7 Microcoques 5,5 Coliformes 2,5 à 36 Autres (dont F. necrophorum, Bacteroïdes spp.) 4 à 62 Stériles 6 à 10
Les facteurs déterminants : interprétation des résultats Prélèvements et analyses méthode de prélèvement : risque d’une contamination vaginale conditions de stockage et d’envoi des prélèvements, délai d’analyse décontamination du prélèvement méthode de culture inadaptée Germes identifié présent en trop faible quantité. virulence d’un germe due à une contamination massive et brutale virulence d’un germe acquise par association : exemple A. pyogenes (stimulation de la croissance du F. necrophorum) et Fusobacterium necrophorum (leucotoxine produite) ou Bacteroides species (prévient la phagocytose) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les facteurs prédisposants (Hanzen 1995) Numéro de lactation : primipares > pluripares Longueur de la gestation : pas d'effet Saison du vêlage : variations saisonnières Type de vêlage : risque augmenté si dystocie RP : facteur majeur RIU : effet ou cause ? Gémellité : risque augmenté Mortalité du veau : risque possible Fièvre vitulaire : risque augmenté Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Conséquences des infections utérines Augmente les risque de réforme chez les pluripares (Dann et al. 2005, Dubuc et al. 2011, Wittrock et al. 2011) Sur la fertilité (risque de non fécondation en 1ère ins. augmenté si diagnostic posé entre 41 et 50 jours) et la fécondité (Hanzen 1995) Economiques Frais vétérinaires, résidus dans le lait Réformes prématurées Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Effets économiques des infections utérines Selon Drillich et al. JDS 2001 84,2010-2017 : 292 Euros Selon Overton M, Fetrow JP. Economics of postpartum uterine health. Omaha, NE: Dairy Cattle Reproduction Council; 2008. 7–8) : 329 à 386 US dollars. Impact au niveau européen 24.146.000 vaches laitières (Ataide Dias et al. www.eds-destatis.de ) 1,4 milliards d’Euros (Sheldon et al. Biol Reprod 2009,81,1025-1032) Impact au niveau américain (USA) 8.495.000 vaches laitières (www.ers.usda.gov/publications ) 650 millions de dollars (Sheldon et al. Biol Reprod 2009,81,1025) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache 85
Synéchies intrautérines (cv)
Stratégies thérapeutiques
Traitements : remarques préliminaires Pas de méthodes standard de diagnostic Pas d'harmonisation des méthodes d'évaluation Pas de prise en compte des facteurs d'influence des résultats (RP, dystocie, FV...) Pas de référence à des groupes témoins non-traités Résultats basés sur la guérison clinique et rarement bactériologique La métrite aigüe puerpérale présente un taux d’autogérison compris entre 15,6 et 55 % (Mc Laughlin et al. J.Dairy Sci, 2012, 95,4363-4371, Sannmann et al. Theriogenology 2013, 79, 961-969). Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Traitements: stratégie 1. Quantification du problème Individuel Troupeau 2. Choix d’une stratégie thérapeutique Curatif Préventif Agent thérapeutique Moment thérapeutique Identification de la relation existante (OR)
Choix de l ’agent thérapeutique Traitements anti-infectieux Antiseptiques Antibiotiques Traitements hormonaux Prostaglandines Oestrogènes Gonadolibérine Ocytocine Traitements généraux calcithérapie Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements anti-infectieux Triple choix à opérer ... Voie d'administration : systémique ou intra-utérine Moment du traitement préventif ou curatif en oestrus ou en dioestrus Agent anti-microbien : antiseptique vs antibiotique Adapté de Haimerl P, Heuwieser W. Antibiotic tretment of metrtis in dairy cows. A systematic approach. J.Dairy Scie., 2014, 97,6649-6661. Classiquement, le traitement de la métrite aigüe puerpérale fait appel aux antibiotiques administré par voie générale et/ou locale. Les pénicillines, le ceftiofur (céphalosporine de 3ème génération) et l’ampicilline ont ainsi été administrées par voie générale en association ou non par voie intrautérine à l’oxytetracyclines, l’ampicilline ou la cloxacilline. Force est de reconnaître qu’à ce jour il est toujours impossible de démontrer l’efficacité de l’une ou l’autre de ces stratégies pas plus d’ailleurs la sensibilité à ces antibiotiques des différents germes impliqués dans cette pathologie. Par ailleurs le problème de la résistance bactérienne à ces antibiotiques se pose avec une acuité croissante. Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements anti-infectieux : voie systémique Avantages Meilleures concentrations dans tout le TG Distribution non influencée par le contenu utérin Pas d'interférence avec la fonction leucocytaire Pas de risque de surinfection ou de lésions Inconvénients Injections répétées nécessaires DIY possible Résidus dans le lait (sauf ceftiofur) Exemples Pénicillines, 20 à 30.000 UI/Kg, IM, 2X/J Céftiofur, 1mg/Kg, 2X/J pdt 3 SC Oxytétracycline : 10 mg/kg/jour pdt 5 j. en IM Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements anti-infectieux : voie intra-utérine Action à l'endroit d'injection oviductes et couches profondes non touchées Réduction des moyens de défense de l'organisme Résidus dans le lait Remarque : peu d ’antibiotiques enregistrés pour cette voie (Ex : Metricure (céfapirine) d’Intervet) ENVA Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Spécialités à usage intrautérin (http://www. cbip-vet CHLORTETRACYCLINE 2000 U-BATON ERNST (Friedrich Ernst) chlortétracycline chlorhydrate: 2.000 mg bâton iu Posologie: Bo: 1000 - 2000 mg/animal Viande: 10 j, Lait: 4 j EMDOMETRIN 2000 (Emdoka) Posologie: Bo: 1.000 - 2.000 mg METRICURE (Intervet) céfapirine (benzathine): 500 mg suspension iu (Céphalosporine) Posologie: Bo: 500 mg Viande: 2 j, Lait: 0 h METRICYCLIN (Kela Laboratoria) chlortétracycline chlorhydrate: 1 g comprimé (oblet) iu Posologie: Bo: traitement préventif: 1 g traitement curatif: 1 - 2 g OBLETS GYNECOLOGIQUES (VMD) chlortétracycline chlorhydrate: 1.000 mg comprimé iu Posologie: Bo: 1.000 mg (1 - 3 j) Viande: 7 j, Lait: 3 j Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Traitements anti-infectieux préventifs (avant ou après le part <15 J PP) Faible efficacité comparée à des mesures hygiéniques Inhibition possible de la phagocytose Anaérobiose de l'utérus pas d'effet des aminoglycosides (genta, neo, strepto..) Contenu putride de l'utérus pas d'effet des aminoglycosides et sulfonamides Pénicillinases synthétisées par les bactéries pas d'effet des pénicillines utilisation préférentielle des céphalosporines (mais pas 3ème ou 4ème G car problème de santé publique ) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements anti-infectieux curatifs (sous imprégnation oestrogénique) afflux leucocytaire contractions myométriales augmentées perméabilité plus grande du canal cervical confirmation possible de l'ovulation en metoestrus si en metoestrus, moins d'interférence avec le sperme raccourcissement possible du cycle si traitement en metoestrus Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements anti-infectieux : As vs Ab Antiseptiques Dérivés iodés le plus souvent (Iso-bétadine 3%: 100 à 200 ml) Coût faible Propriétés bactéricides et hypercriniques Surtout si métrites purulentes ou sanieuses Antibiotiques Gentamycine > kanamycine > ampicilline > érythromycine Tétracyclines : actives en milieu purulent (3 à 6 g en solution aqueuse tous les deux jours) Ceftiofur (enregistré pour pneumonies, mammites) Mais tenir compte si possible du germe identifié (antibiogramme) des propriétés pharmacologiques de l'AB des possibilités de résidus dans le lait
Les traitements hormonaux Objectif : recherche aussi précoce que possible d'un état d'imprégnation oestrogénique Oestrogènes : effet direct : si anoestrus fonctionnel : interdits Prostaglandines : effet indirect via la lutéolyse : si animal cyclé Gonadolibérine : effet indirect via une stimulation de la croissance folliculaire (en postpartum) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les traitements hormonaux : les oestrogènes 3 à 10 mg de benzoate, cypionate ou valérate d'oestradiol Association éventuelle dans les 10 à 24 heures suivantes avec 10 à 20 UI d'ocytocine et le traitement anti-infectieux Mais ... risque de kystes et diminution de la production laitière Usage maintenant interdit Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Les prostaglandines Approche individuelle : une injection en phase lutéale Approche systématique : J 15 à 40 postpartum une ou plusieurs injections Résultats mitigés de l’utilisation systématique (Burton et Lean, Vet.Rec.,1995,136,90. Méta-analyse incluant 4052 vaches dans 10 différentes études) Pas d'effets sur le taux de gestation en 1ère insém. Réduction du VIF de 3.3 jours chez 54 % des vaches sans problèmes Réduction du VIF de 2.9 jours chez 59 % des vaches à problèmes
Les prostaglandines : mécanismes d’action potentiels Effet ocytocique (?) sur l'involution utérine Effet de stimulation sur l'activité ovarienne (?) Effet lutéolytique (surtout) oestrus plus précoce réduction de la fréquence des pyomètres date d'oestrus de référence (meilleure détection) Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache
Effet utérokinétique de la PGF2a (G Hirsbrunner FMV Berne) Effets de l‘injection de dl-cloprostenol IM Sonde Millar Mikro Tip
Effets utérokinétiques du cloprosténol (Hirsbrunner FMV Berne) Ce diagramme montre la surface en- dessous de la courbe des différentes prostaglandines. L‘achse des abscisse montre le temps: 30 minutes de control et deux heures de réaction. Blanc c‘est la copie de la substance naturelle, beige c‘est le dl-clop, violet c‘est le d-clop et jaune c‘est le placebo. Les les plus hautes valeurs de pression ont été mesurées après traitement au dl-cloprostenol, mais l’effet le plus prolongé a été observé après l’administration d’une copie de la substance naturelle. Le problème était que cet étude était financé par la compagnie qui produit le d-clop . Comme vous savez, le dosage lutéolytique du clop est moins que celui du dl-clop. C’est pourquoi nous nous sommes décidé de commencer une 2eme étude ou nous avons comparé l’effet sur la matrice du dosage simple et double lutéolytique du d-clop. Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache 103103
Effets utérokinétiques du cloprosténol (Hirsbrunner FMV Berne) On voit très bien, que pour provoquer une augmentation de pression de matrice on a besoin de la double dose lutéolytique du d-clop. 104104
La gonadolibérine Exemple : Injection d'une GnRH 7 à 34 jours PP avec ou sans PGF 9 à 10 jours plus tard Pas d'influence sur la fertilité ou la fécondité Réduction de l'intervalle V-Chal et V-Insém. Réduction de la fréquence des kystes ovariens et de l'anoestrus fonctionnel A réserver aux animaux à problèmes en association avec une prostaglandine
Les autres traitements Calcithérapie : Lutte contre l'effet hypocalcémiant de l'endotoxine colibacillaire Drainage de la cavité utérine au moyen de solutions antiseptiques Fluidothérapie
Quelques conclusions et recommandations Généraliser l’emploi des appellations contrôlées Comprendre la valeur relative des méthodes de diagnostic Systématiser le recours à l’examen vaginal au moyen d’un spéculum entre le 20ème et le 60ème jour du postpartum Evaluer l’impact possible du recours plus systématique à l’échographie lors du contrôle d’involution utérine Penser plus souvent aux endométrites subcliniques comme cause d’infertilité Recommander le suivi de la température en cas de dystocies ou de RP Favoriser le traitement précoce Rechercher une imprégnation oestrogénique Prof. Ch. Hanzen - Les infections utérines chez la vache