Martin, Martin… Vous avez dit Martin ? Lequel ? Ils sont si nombreux à s’appeler Martin… Mais si, vous savez ! Martin, le grand, le saint… Enfin, Martin de Tours… Et pourquoi de Tours ? Je croyais qu’il était né en Hongrie…. Martin, Martin… Vous avez dit Martin ? Lequel ? Ils sont si nombreux à s’appeler Martin… Mais si, vous savez ! Martin, le grand, le saint… Enfin, Martin de Tours… Et pourquoi de Tours ? Je croyais qu’il était né en Hongrie….
Né à Sabaria, en Pannonie, en l'an 316, Né à Sabaria, en Pannonie, en l'an 316, je m'appelle Martin.
Fils de militaire, j'ai grandi dans les camps, partageant les bivouacs des légions romaines.
Soldat, puis officier de la garde impériale, je participe aux batailles menées par les phalanges de l'Empereur Constantin. Je sers en Italie, puis en Gaule.
Alors en garnison à Amiens, En cette année 337, l'hiver est glacial. j'aperçois, aux portes de la ville, un pauvre hère à moitié nu, tremblant de froid, et devant qui tous passaient avec indifférence.
Pris d'une grande compassion devant cet homme implorant, je saisis mon épée, attrape ma cape, la coupe en deux, et lui en tend une moitié afin qu'il se couvre.
De retour dans mes quartiers, je n'ai qu'un regret : ne pas avoir pu lui donner entièrement mon manteau. L'autre moitié est la propriété de l'armée romaine.
Je décide alors de quitter l'armée romaine. Je décide alors de quitter l'armée romaine. La nuit venue, un songe divin m'éblouit : La nuit venue, un songe divin m'éblouit : le Christ est là, devant moi, sous les traits du pauvre de la porte, revêtu du demi manteau. le Christ est là, devant moi, sous les traits du pauvre de la porte, revêtu du demi manteau. Dans sa divine bonté, Jésus me remercie de ce geste de charité, et prenant les anges à témoins, déclare : « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de son manteau. » Dans sa divine bonté, Jésus me remercie de ce geste de charité, et prenant les anges à témoins, déclare : « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de son manteau. » Cette vision est pour moi l'appel de l'absolu et du dépassement de soi. Cette vision est pour moi l'appel de l'absolu et du dépassement de soi.
L'empereur refusant de me laisser partir, il me faut attendre l'an 356 il me faut attendre l'an 356 et la rencontre avec l'évêque Hilaire de Poitiers, pour être enfin baptisé, à Amiens, à l'âge de 40 ans. L'empereur refusant de me laisser partir, il me faut attendre l'an 356 et la rencontre avec l'évêque Hilaire de Poitiers, pour être enfin baptisé, à Amiens, à l'âge de 40 ans. Saint Hilaire de Poitiers
De soldat, je deviens moine, homme de solitude et de prière. homme de solitude et de prière. Je vis quelques temps à Milan, puis dans la petite île de Gallinara, en face de Gênes. En 360, je me retrouve sur les bords paisibles de la Loire. J'établis à Ligugé, près de Poitiers, la première communauté de moines en Gaule. De soldat, je deviens moine, homme de solitude et de prière. Je vis quelques temps à Milan, puis dans la petite île de Gallinara, en face de Gênes. En 360, je me retrouve sur les bords paisibles de la Loire. J'établis à Ligugé, près de Poitiers, la première communauté de moines en Gaule.
Des années durant, je vis dans la prière et le partage, l'ascétisme et la solitude. « Mal vêtu et mal peigné », dit de moi la hiérarchie épiscopale.
je suis ordonné évêque de Tours. En 372, choisi par les fidèles et le clergé local, et en dépit de la réticence de certains évêques me trouvant indignes, choisi par les fidèles et le clergé local, et en dépit de la réticence de certains évêques me trouvant indignes,
Je fonde alors l'abbaye de Marmoutier («le Grand Monastère») pour me donner un refuge de silence et de prière. Je fonde alors l'abbaye de Marmoutier («le Grand Monastère») pour me donner un refuge de silence et de prière.
Dès lors, je me sens aussi bien moine qu'évêque. Je suis présent à Dieu pour le prier, et présent aux hommes pour les servir. Dès lors, je me sens aussi bien moine qu'évêque. Je suis présent à Dieu pour le prier, et présent aux hommes pour les servir.
Des paroisses rurales s'organisent, des monastères s'établissent, des moines édifient des sanctuaires et des oratoires. Des paroisses rurales s'organisent, des monastères s'établissent, des moines édifient des sanctuaires et des oratoires. Je décide d'entrer en campagne et de lutter contre le paganisme. L'Évangile n'ayant pas de frontière, il ne doit pas s'arrêter aux limites de la ville… J’invente alors le concept de « paroisse ». Je décide d'entrer en campagne et de lutter contre le paganisme. L'Évangile n'ayant pas de frontière, il ne doit pas s'arrêter aux limites de la ville… J’invente alors le concept de « paroisse ».
...Je vais aussi plusieurs fois à Trêves, rencontrer l’empereur, pour lutter contre les hérésies…...Je vais aussi plusieurs fois à Trêves, rencontrer l’empereur, pour lutter contre les hérésies…
Un jour de fête, avant de célébrer l’Eucharistie, un pauvre, nu, réclama à être vêtu. Mais l’archidiacre me pressait de commencer la célébration. Je lui demandais de vêtir d’abord ce pauvre. L’archidiacre partit en colère… Ne le voyant pas revenir, j’ai donné au pauvre ma propre tunique. Plus tard, l’archidiacre ne m’apporta qu'une guenille, me disant que le pauvre était parti. Je lui dit de me la laisser, et que je saurais bien vêtir le pauvre… Il m’est arrivé aussi un jour ce qu'on appellera plus tard « la seconde Charité de Martin ». Il m’est arrivé aussi un jour ce qu'on appellera plus tard « la seconde Charité de Martin ».
Je revêtis alors la guenille en dessous des habits liturgiques, et je partis célébrer ainsi la Messe. Pendant le Saint Sacrifice, un globe de feu, symbolisant la Charité, apparut au dessus de ma tête et couvrit les parties dénudées de mon corps… Martin, « homme eucharistique » par excellence
En 396, je rencontre l'ermite Sulpice Sévère, qui devient mon biographe. J'ai 80 ans, et je dois encore une fois me déplacer à Candes St Martin pour rétablir la paix et la concorde entre des clercs divisés. Fatigué, je sens alors mes forces m’abandonner ; je n’en peux plus. Mais je m'appelle Martin, et je suis soldat de Dieu : En 396, je rencontre l'ermite Sulpice Sévère, qui devient mon biographe. J'ai 80 ans, et je dois encore une fois me déplacer à Candes St Martin pour rétablir la paix et la concorde entre des clercs divisés. Fatigué, je sens alors mes forces m’abandonner ; je n’en peux plus. Mais je m'appelle Martin, et je suis soldat de Dieu :
« C'est un lourd combat que nous menons, Seigneur... En voilà assez des batailles que j'ai livrées jusqu'à ce jour. Mais si tu m'enjoins de rester en faction devant ton camp pour continuer, je ne me dérobe point et ne refuse pas le travail... Tant que tu m'en donneras l'ordre, je servirai sous tes enseignes... Mon courage demeure victorieux des années...» « C'est un lourd combat que nous menons, Seigneur... En voilà assez des batailles que j'ai livrées jusqu'à ce jour. Mais si tu m'enjoins de rester en faction devant ton camp pour continuer, je ne me dérobe point et ne refuse pas le travail... Tant que tu m'en donneras l'ordre, je servirai sous tes enseignes... Mon courage demeure victorieux des années...»
Et à Candes, le 8 novembre 397, l'évêque Martin de Tours est rappelé à Dieu. Et à Candes, le 8 novembre 397, l'évêque Martin de Tours est rappelé à Dieu.
Le 11 novembre 397, le corps de Martin, dérobé aux Poitevins qui le réclamaient, est ramené à Tours par la Loire. Sur son passage, on dit que les fleurs ont refleuri : ce fut « l’été de la Saint Martin », qui s’est si souvent reproduit depuis… Le 11 novembre 397, le corps de Martin, dérobé aux Poitevins qui le réclamaient, est ramené à Tours par la Loire. Sur son passage, on dit que les fleurs ont refleuri : ce fut « l’été de la Saint Martin », qui s’est si souvent reproduit depuis…
Soldat, moine, évêque, missionnaire, Martin est l'homme de tous les miracles. Ses pouvoirs de thaumaturge lui valent une réputation de sainteté. En effet, il aurait ressuscité deux morts, fait de nombreuses guérisons, accompli de grands prodiges devant les hommes… Soldat, moine, évêque, missionnaire, Martin est l'homme de tous les miracles. Ses pouvoirs de thaumaturge lui valent une réputation de sainteté. En effet, il aurait ressuscité deux morts, fait de nombreuses guérisons, accompli de grands prodiges devant les hommes…
Un siècle plus tard, en 496, après un pèlerinage au Tombeau de Saint Martin, le jeune roi franc Clovis décida de se convertir, apportant ainsi l'unité au royaume franc. Baptisé à Reims, Clovis reconnut pour sa jeune monarchie, Saint Martin pour patron.
La nation qui naît s'ouvre alors à un autre ordre : celui de la Charité universelle. Martin va être considéré non seulement comme le patron de la France, mais aussi comme l’Apôtre des Gaules, et va même être appelé « le treizième apôtre »… Sa chape d’évêque servira de premier oriflamme aux Mérovingiens, et sa couleur blanche se retrouvera dans le drapeau français. Le pèlerinage à son tombeau sera au Moyen Age le plus important d’Europe, dépassant même celui de St Jacques de Compostelle, et tous les rois et reines de France y feront pèlerinage au cours de leur règne.
La renommée de Saint-Martin a traversé les siècles et franchi les océans. 485 communes en France portent son nom, et près de 3700 églises lui sont dédiées. Partout dans le monde, on retrouve l'image de Martin « l'homme au manteau partagé ». La renommée de Saint-Martin a traversé les siècles et franchi les océans. 485 communes en France portent son nom, et près de 3700 églises lui sont dédiées. Partout dans le monde, on retrouve l'image de Martin « l'homme au manteau partagé ». De la Hongrie à l'Italie, des pays nordiques à l'Argentine, de l'Allemagne aux Caraïbes, le geste du légionnaire romain est devenu le symbole de la Charité. La vie de Martin est faite de gloire et de piété, de combats et de prières, d'héroïsme et de vertu. De la Hongrie à l'Italie, des pays nordiques à l'Argentine, de l'Allemagne aux Caraïbes, le geste du légionnaire romain est devenu le symbole de la Charité. La vie de Martin est faite de gloire et de piété, de combats et de prières, d'héroïsme et de vertu. Son destin posthume, marqué par l'Histoire, est auréolé de légendes ; destin unique et mystérieux, aux desseins jamais prémédités : celui du premier non-martyr à être honoré comme saint …
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