Moyennisation et Les classes moyennes
Henri Mendras 1994, La seconde révolution française, Gallimard ► vision cosmographique ►C'est la forme de « toupie » qui est ici proposée montrant une société organisée autour de deux "constellations" : la constellation centrale composée de cadres, d'ingénieurs et d'enseignants et la constellation populaire rassemblant ouvriers et employés. Gravite autour de cette masse (qui concentre les trois quart de la population) la galaxie des indépendants (15 %) tandis que se positionnent aux extrémités les pauvres (7 %) et l'élite (3 %).
Observation empirique ► Cette représentation graphique présente un profil de toupie (« strobilos en grec ») , puisque, dans la plupart des pays, les individus dont le revenu est intermédiaire sont plus nombreux que ceux caractérisés par une extrême richesse ou par une extrême pauvreté. Cette toupie est d’autant plus « ventrue » qu’un pays est plus égalitaire ( moyennisation de la société), au sens où riches et pauvres sont peu nombreux au regard des individus dont le niveau de vie est « moyens ».
Caractéristiques du processus de moyennisation Homogénéisation des niveaux de vie Homogénéisation des modes de vie Contestable
Les classes moyennes L.CHAUVEL, Les classes moyennes à la dérive, Le Seuil, 2006
3 approches des classes moyennes Approche subjective : les classes moyennes sont constituées par ceux qui ont le sentiment d’y appartenir. Approche économique : OCDE entre 75% et 125% du revenu médian, CREDOC entre les 30% les plus modestes et les 20% les plus aisés Approche sociologique : entre salariat d’exécution ( employés et ouvriers) et salariat d’encadrement et de direction.
Evolution du sentiment d’appartenance Source : D’après SOFRES, L’état de l’opinion, 1996 - Pour 2002, CEVIPOF, Panel électoral français, 2002