La Chambre implantable en Hématologie

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Soins infirmiers aux personnes porteuses d’une traction suspension
Advertisements

Atelier : Accidents avec Exposition au Sang (AES) et Protection
CH Dax – Côte d’argent VI journée de rencontre du réseau des correspondants en hygiène d’Aquitaine 28 mai 2009 L’usage des antiseptiques lors de la.
CONDUITE A TENIR POUR UN AEROSOL DE PENTAMIDINE ( Pentacarinat )
Les cathéters centraux P.Panis E Santanach Reso-LR Mai 2007.
PREVENTION DES INFECTIONS DE CATHETERS A CHAMBRE IMPLANTABLE
Préparation du patient (2/2)
PRELEVEMENTS SANGUINS
Consignes pour la préparation d’une perfusion
Législation Décret du 29 juillet 2004 relatif aux actes professionnels : art. R : rôle propre - 8° Soins et surveillance de patients en assistance.
UE S2 : Thérapeutiques et contributions au diagnostic médical
1 1.
LE CATHETERISME SUS-PUBIEN
ESCOFFIER Patricia Septembre 2010
MATERIELS DE DEPENDANCE
L’INFIRMIER ET LE CATETHER CENTRALE
L’INFIRMIER ET LES GAZ DU SANG ET LA PAI
Hygiène des mains Isabelle Garrigues Cadre supérieur de santé
DRAINAGE THORACIQUE BUT
la pose de cathéter veineux.
LA CHAMBRE IMPLANTABLE Mercredi 23 Avril 2008
VOIES VEINEUSES EN REANIMATION
Nutrition Parentérale Des contraintes pour la gestion de la VVC
Cathétérisme artériel radial
Cathétérisme veineux périphérique
LE PANSEMENT SIMPLE IMRT HYGIENE & SOINS Agnès Bourdache.
Injections & Perfusions. Aide au médecin.
PRESSION VEINEUSE CENTRALE
Utilisation et entretien
1. Aide à l'intubation.
Principes des soins opératoires
LES PRECAUTIONS STANDARD HORS HYGIENE DES MAINS
LES ABORDS VASCULAIRES 17 février 2010
Mise en place de chambres implantables Résultats préliminaires   T BASSAID , K KECHABTIA , M MOULOUDI , E TALEB BENDIAB ,N KRIOU,
La Voie Veineuse Périphérique
2.6 PRINCIPES A RESPECTER LORS DE LA REALISATION DES SOINS DE PLAIES
UE 4.4 : Thérapeutiques et contribution au diagnostic compétence 4
La thérapie Intraveineuse
Le cathéter artériel Melle Lefèvre Félicie Melle Madjalian Laure.
Cathéter veineux central (cvc)
Le Cathéter Artériel ICN BOULINEAU / GABORIAUD
Les Abords Vasculaires
Elisabeth Laprugne-Garcia
Echographie et accès vasculaire centraux
Pose et surveillance d’une sonde urinaire
Hémodialyse et soins infirmiers
ACCES VASCULAIRES EN ANESTHESIE - REANIMATION
Implants contraceptifs
TD de remobilisation des connaissances de l’UE 2.10 semestre 1
« Soins infirmiers en hématologie – cancérologie »
Risques comparés des accès vasculaires Peslages P CHU St-Etienne.
ifsi ste marguerite - version 03 - PP - revu 23/05/03
Entretien et surveillance
PREPARATION ET SURVEILLANCE
Intubation.
PRECAUTIONS « Standard »
Cathéter veineux périphérique. Niveaux de recommandations A : il est fortement recommandé de faire … B : il est recommandé de faire… C : il est possible.
CHAMBRE IMPLANTABLE Sylvie PISSARELLO.
L’injection - L’auto-injection
LES CHAMBRES A CATHETER IMPLANTABLES (CCI)
LES SOLUTES DE PERFUSION.
Précautions « STANDARD »
Les bonnes pratiques pour préparer et réaliser un soin stérile
Cathéter à chambre implantable
Cas concrets CClin Sud-Est – avril 2016.
LES PRELEVEMENTS MICROBIOLOGIQUES. L’ECBU : Examen CytoBacteriologique des Urines A quoi sert-il? A quoi sert-il? Il permet de détecter un germe, une.
Pose de perfusion sur chambre à cathéter implantable (C.I.P)
Pose de aiguille de HUBERT et rinçage sur C.I.P.
Les Chambres implantables ou Accès vasculaire implantable
Transcription de la présentation:

La Chambre implantable en Hématologie D.Mouloud,,F. Rezoug, S. Si Bachir, R. Allak, Ch. Aboura, M.Ramaoun, N.Boudjerra Service d’Hématologie CHU Béni Messous. XIIéme Congrès national d’Hématologie EL Aurassi Alger

Introduction La chambre implantable ou chambre à catethér implantable (CCI) est un réservoir d’accès vasculaire central qui permet un accès vasculaire de gros calibre et de longue durée Elle permet de préserver l’abord veineux périphérique Elle est indiquée chez tout patient candidat à une poly chimiothérapie  Afin d’assurer le Confort du malade.

Objectifs Accès répété au système vasculaire. Réalisation de traitement ambulatoire. Augmenter le confort du patient. Réduire le risque infectieux.

Descriptif de la chambre implantable C’est un Système implantable sous cutané stérile, placé chirurgicalement, directement sous la peau, permettant un accès veineux central La chambre implantable est constituée de trois parties :

1/- La chambre ou réservoir composé du septum en silicone : partie supérieur où sont faites les injections, constituée d'une membrane en silicone auto-obstructive. 2/-Le cathéter : en silicone ou en polyuréthane radio-opaque qui relie la chambre au réseau veineux, il est fixé à la chambre par un système de verrouillage en acier. 3/-Le système de verrouillage.

Un cathéter souple le plus souvent en silicone, relié à la chambre, radio-opaque, introduit le plus souvent par voie sous-clavière ou jugulaire

Les lieux d'implantation Thoracique : veine sous-clavière ou veine jugulaire. Iliaque : veine iliaque, veine cave inférieur. Intra artériel : in situ à un organe. Intra péritonéal : dans le péritoine. Intra rachidien : pour un traitement antalgique, canal arachnoïdien.

Les indications Préserver le capital veineux. Injections et perfusions médicamenteuses en continues(antibiotiques, antifongiques..). Chimiothérapie anticancéreuse +++. Alimentation parentérale. Faire des prélèvements sanguins. Transfusions sanguines répétées Les motifs humains liés à la souffrance induite par les ponctions ou l'incapacité de trouver des veines à ponctionner

Les contre indications Allergie au silicone. Trouble de la coagulation (ex: Hémophilie). Compression vasculaire (masse médiastinale importante). Métastases cutanées Zone irradiée, infectée ou brulée La septicémie

Manipulation de la chambre implantable I Matériel nécessaire a la manipulation: Matériel pour l’asepsie de la peau: savon antiseptique, antiseptique dermique Exemple la Bétadine moussante et bétadine antiseptique port d’une casaque, masque et coiffe a usage unique pour le soignant et pour le patient .

Manipulation de la chambre implantable II Gants stériles aiguilles de Hubert Seringue Pansement semi perméable permettant l’inspection et la palpation quotidienne du point d’insertion .

Manipulation de la chambre implantable III Technique Préparer le matériel pour l’antisepsie de la peau Installer le patient en position couchée ou demi assise Mettre la casaque, le masque et la coiffe s’il s’agit d’un patient neutropénique. Lavage antiseptique/friction des mains Poser un champs de table et déposer le matériel stérile dessus. Vérifier l absence de signes locaux :douleurs, rougeurs ,gonflement et œdèmes.

Manipulation de la chambre implantable IV Adapter et purger la seringue + le prolongateur à 3 voies + l’aiguille de Huber et adapter la seringue de 20 ml vide pour aspirer le verrou. Repérer les bords de la chambre Piquer perpendiculairement et aspirer le verrou Vérifier la perméabilité en injectant le sérum physiologique Placer une compresse stérile pliée en quatre sous la courbure de l’aiguille. Recouvrir la chambre avec les deux films transparents sans oublier la boucle de sécurité. Enlever les seringues et brancher la perfusion

Manipulation de la chambre implantable VI Pour tout branchement : Manipuler les robinets avec des compresses stériles imbibées de Bétadine dermique. Manipuler en système clos Aspirer et jeter le verrou Regrouper toutes les manipulations Changer le système tubulure-raccords toutes les 72 H et l’aiguille de Huber tous les 5 à 7 jours.

Risques et Complications I Infection : Asepsie rigoureuse, environnement propre, matériel stérile à usage unique. Désinfection de la peau. Mettre un masque au patient et lui faire tourner la tête. Risque de retournement de la chambre implantable : Avant de la manipuler, repérer obligatoirement la chambre entre 2 doigts. Pour piquer, ne jamais lâcher la chambre et toujours la maintenir. Pour dépiquer, ne jamais lâcher la chambre et toujours la maintenir.

Risques et Complications II Thrombose veineuse ou obstruction du cathéter : Avant d’injecter, s’assurer de la perméabilité du cathéter, vérifier le reflux à chaque manipulation, après le reflux, faire un rinçage abondant. Remplir une seringue de sérum physiologique et pousser : si résistance, il y a obstruction, ne  plus pousser. Toujours rincer les chambres abondamment au moment du débranchement, du branchement et entre chaque traitement.

Risques et Complications III Risque d’extravasation : épanchement de produit injecté en dehors de la chambre avec diffusion dans les tissus péri- vasculaires. -Arrêter la perfusion mais ne pas dépiquer. -Prévenir le médecin. -Délimiter les contours du territoire extravasé. -Conserver le dispositif d'injection en place. -Ne jamais utiliser des seringues inférieures à 20 ml (pression trop forte) -Aspirer 3 à 5 ml de sang pour retirer le maximum de produit anticancéreux. -Injecter 5 à 10 ml de sérum physiologique afin de diluer le médicament. -Puis aspirer à l'aiguille courte le maximum de produit infiltré. -Retirer le dispositif d'injection.

Risques et Complications IV Risque de désunion du cathéter et de la chambre. Risque d’embolie gazeuse : Toujours travailler avec du matériel purgé. Toujours manipuler en système clos. Prendre systématiquement des seringues à pas de vis.

Notre expérience dans le service d’hématologie

Notre expérience sur 2 ans (2013-2014): Nous avons utilisé la chambre implantable chez 10 patients suivis pour hémopathie malignes 07 femmes et 03 homme âge entre 21 et 55 ans Hémopathies malignes: Lymphomes et leucémies aigues Capital veineux périphérique usé par les chimiothérapies  

Utilisation de la chambre Pendant toute la durée du traitement: Chimiothérapie prélèvements Perfusion Antibiothérapie Transfusion sanguine

Complications Aucune complication infectieuse Ni thrombose

Conclusion La chambre implantables améliore la qualité de vie et la prise en charge des patients traités pour hémopathies malignes L’asepsie rigoureuse est indispensable pour éviter toute infection qui peut être fatale pour les patients Dans notre service, la mise en place de la chambre implantable doit être indiquée systématiquement chez tout patient candidat à la chimiothérapie