L'esclavage

L' île du commencement île de Gorée L’île de Gorée aussi appelée maison des esclaves présentait bien des avantages aux marins : mouillage sûr, proximité d’un continent avec lequel s’ouvraient de grandes possibilités de commerce et facilités de défense du lieu. Autant de raisons pour que les puissances européennes se la soient disputées. Sa prospérité fut liée au commerce dont celui des esclaves qui fut un des fondements de l’organisation économique des colonies d’Amérique. L'île de Gorée ou Gorée est une île de l'océan Atlantique nord située dans la baie de Dakar (Sénégal). C'est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, où l'on vendait et achetait des êtres humains. Reconnue officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978 : Gorée, « île-mémoire » de cette tragédie, fut ainsi l’un des tout premiers lieux à être porté sur la liste du patrimoine mondial gérée par l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.

Les conditions de vie des esclaves Exemple de l'île de Gorée Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inaptes temporaires).Dans les cellules, les esclaves dormaient, mangeaient et faisaient leurs besoins au même endroit. Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de ne pas perdre la tête. L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. Les esclaves, ou plutôt bêtes de somme ou meubles vivaient dans des conditions effroyables.

La vente des esclaves Ou plutôt échanges d'esclaves africains entre européens et africains Les achats d'Africains sur les côtes africaines occidentales s'effectuaient par troc car les Africains ignoraient la monnaie comme moyen d'échange. Les produits qui étaient destinés à l'achat des Africains étaient : - les produits textiles comme la soie, les draps, le coton et les indiennes qui étaient des étoffes en coton aux couleurs chatoyantes ; - l'alcool comme le calvados et l'eau de vie (pour les Français) le gin (pour les Anglais) et les vins rouges (pour les Portugais et les Espagnols) ; - les matières brutes comme l'étain, le plomb, le fer, le cuivre et le tabac ; - les outils comme les haches et les hameçons ; - les guinailleries qui étaient des articles de fantaisie et de parure très recherchés par les Africains. Les Européens amenaient ces produits car ceux-ci manquaient en Afrique.

Le commerce triangulaire Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une traite négrière menée au moyen d'échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains. Le commerce triangulaire est un passage en trois temps sur trois continents : navires occidentaux se rendant sur les côtes africaines pour échanger des esclaves contre des marchandises ; puis transfert des esclaves en Amérique et échange contre une lettre de change, du sucre, du café, du cacao, du coton, du tabac et sans oublier de l'or ; enfin acheminement des produits américains vers les ports européens.

Le transport des esclaves Les esclaves étaient transportés de port en port entassés dans un navire marchand spécialisé pour le transport des esclaves nommé brickes négrier. Ce transport d'esclaves faisait partie du commerce triangulaire et consistait à déporter des Africains vers les côtes des colonies américaines. La préparation d'un navire négrier est plus chère que celle d'un navire normal à cause d’un équipage plus nombreux et de la cargaison de traite. Il nécessite aussi un équipage spécialisé où quatre personnages ont une importance particulière. D’abord le capitaine, qui en plus de naviguer et mater les révoltes, doit négocier l’achat d’esclaves africains et la revente aux colons à l’arrivée. Le charpentier, le tonnelier et enfin le chirurgien (qui n'est pas un médecin) est indispensable pour vérifier l’état des captifs à l’achat et les rendre présentables à la fin du voyage, et parfois pour détecter l'apparition des maladies ou des épidémies.

Le Code Noir Le Code Noir est la codification de l'esclavage. Le Code Noir est le nom qui est donné au milieu du XVIIIe siècle à un ensemble de textes juridiques réglant la vie des esclaves noirs dans les îles françaises, en particulier l'ordonnance de soixante articles, portant statut civil et pénal, donnée en mars 1685 par Louis XIV, complétée par des déclarations et des règlements postérieurs.

L'abolition de l'esclavage Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie un décret par lequel il abolit l'esclavage dans les colonies françaises. L'abolition concerne avant tout les vieilles colonies héritées de l'Ancien Régime, dont l'économie repose encore sur les grandes plantations sucrières. Victor Schœlcher, nommé dans le Gouvernement provisoire de 1848 sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies par le ministre François Arago, contribua à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les colonies.

L'esclavage de nos jours L'esclavage a t-il été entièrement aboli ? Dans le monde entier, des millions de femmes, d'enfants, d'hommes, sont contraints de mener une vie d'esclave. Ils sont exploités dans des conditions qui s'apparentent à l'esclavage, même si l'on n'utilise généralement pas ce terme. Ils sont en effet vendus comme des objets, forcés à travailler pour peu d'argent, voire pour rien du tout, et se trouvent à la merci de leur « employeur ». Dans la plupart des pays où l'esclavage est pratiqué, il est officiellement illégal ; cela ne l'empêche pas d'exister. Les formes d'esclavage moderne : - La servitude pour dettes - Le travail forcé - L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales - Le mariage précoce ou forcé - La traite - L'esclavage traditionnel (achat et vente d'êtres humains) - Le travail des enfants (souvent dans des conditions très dangereuses)

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