La raison et le réel La raison peut-elle connaître le monde ? Comment peut-elle interpréter le réel ? Raison. Ratio : mesure, calcul. Réel. Res : chose.
1. L’idéalisme et la raison souveraine. De nombreux philosophes pensent le monde comme étant soumis à un ordre. Une raison souveraine, une logique présiderait aux événements, au cours des choses, à l’histoire de l’humanité. Platon Monde créé par un dieu mathématicien Monde œuvre d’art. structure. Les pensées de Dieu organisent la structure mathématique du monde La réalité n’est pas perceptible. Le monde n’est qu’une image de la réalité Connaissance réminiscence : état antérieur où l’âme avait connaissance des idées. Idées divines. Essences éternelles et parfaites.
Cosmos ordre Dieu un, parfait, Création d’un monde structuré Tout de qui existe est nombre Essence des choses, leur principe : nombre Tout est soumis aux lois du nombre dans le monde physique Pythagore
Hegel Monde soumis au progrès de la raison Suit le mouvement de la raison 2. La force de la raison Des philosophes placent donc une raison supérieure au-dessus du monde. Les croyants, de même, voient une raison à l’origine du monde, comprenant les choses, les événements..
a. Le besoin d’une raison. Les hommes ont donc besoin de situer une raison, une logique, une mathématique souveraine, une philosophie qui puisse être une science exacte comme les mathématiques. Monde inintelligible, inhumain, dangereux. Nécessité d’une issue, hors du temps et du monde : souci de l’existence de l’éternité,
b. Une raison plus forte que tout. Cette raison doit être supérieure aux hommes, pouvoir les diriger. Les rois prétendaient tirer leur pouvoir de Dieu, agir selon ses ordres. Il faut qu’il y ait un ordre, une raison dans un réel qu’on ne comprend pas, un ordre qui régisse le monde
c. Une raison raisonnable. Nous voulons pouvoir simplifier les choses, déterminer des lois, découvrir une cohérence du monde. Nous poussons notre raison à raisonner le monde, lui faire entendre raison. Ce n’est pas Dieu qui crée l’homme à son image mais l’homme qui dessine un monde selon un schème qu’il peut comprendre, interpréter, systématiser. Dans La Volonté de puissance, Nietzsche montre que l’esprit humain cherche à s’approprier ce qui lui est étranger, à assimiler le neuf à l’ancien, à simplifier ce qui est complexe.