Blaise Pascal Vème partie
Insuffisance des sciences et de la philosophie Pascal observe les philosophies et remarque que toutes ont l’ambition de rechercher le « souverain bien ». Pourtant, il semble bien qu’elles ne puissent s’accorder sur une conception commune de celui-ci. Descartes pose que l’on doit douter de tout. Pascal montre que nous ne pouvons croire en rien puisque la seule source de vérité est en Dieu. Blaise Pascal
« L’un dit que le souverain bien est en la vertu, l’autre le met en la volupté, l’un à suivre la nature, l’autre en la vérité : felix qui potuit rerum cognoscere causas, l’autre en l’ignorance totale, l’autre en l’indolence, d’autres à résister aux apparences, l’autre à n’admirer rien : nihil mirari prope res una quae possit facere et servare beatum ; et les braves pyrrhoniens en leur ataraxie, doute et suspension perpétuelle ; et d’autres, plus sages, qu’on ne le peut trouver non pas même par souhait. Nous voilà bien payés. »
Pascal Pensées « Folie de la science humaine et de la philosophie » « Heureux qui a pu connaître les causes des choses » Virgile, Géorgiques « Ne s’étonner de rien, voilà à peu près la seule chose qui puisse donner et conserver le bonheur. » Horace Epîtres.
Dans leur recherche, les philosophes s’égarent. La multiplicité des morales qu’ils proposent montre bien la fragilité de leurs édifices. Rien n’est moins certain que leurs certitudes. projet : apologie de la religion chrétienne Pascal veut montrer que la religion chrétienne est la seule qui comprenne bien l’homme et qui puisse répondre à ses questions.
Une raison déraisonnable Pascal est un scientifique. Il mesure les limites de la raison. Il souligne l’orgueil de l’homme qui prétend pouvoir tout connaître. « Qu’ont-ils connu, ces grands dogmatistes qui n’ignorent rien ? Harum sciententiarum.
« De ces opinions, quelle est la vraie ? Un Dieu seul en pourrait juger. » Cicéron Tusculanae Cela suffirait sans doute si la raison était raisonnable. Elle l’est bien assez pour avouer qu’elle n’a pu encore trouver rien de ferme, mais elle ne désespère pas encore d’y arriver ; au contraire, elle est aussi ardente que jamais dans cette recherche, et s’assure d’avoir en soi les forces nécessaires pour cette conquête. »