Réunion d’Information Le Programme TMS Pros 2015 Réunion d’Information
Déroulé de la réunion 1/ Les statistiques nationales et régionales 2013 2/ Approche économique des TMS 3/ Les attendus 2015
Le programme TMS Pros 1ère partie : Les statistiques nationales et régionales 2013 Vous avez des consignes quand on vous charge de dénombrer les maladies professionnelles?
Les statistiques nationales
110 388 Maladies Professionnelles déclarées Contexte chiffré - 2013 Taux de reconnaissance 61 % 110 388 Maladies Professionnelles déclarées 18 644 604 salariés au Régime Général 68 120 MP reconnues
51 452 Maladies Professionnelles indemnisées Contexte chiffré - 2013 51 452 Maladies Professionnelles indemnisées Sur 27450 Incapacités Permanentes (IP) : 17 389 IP < 10 % 24 153 victimes gardent des séquelles liées à leur pathologie affectant 46 859 victimes en premier règlement 10 061 IP ≥10 % 110 388 déclarées 68120 reconnues Mais seulement 51 452 en première indemnisation c’est-à-dire qui font l’objet de dépenses par la branche AT/MP ---------------------------------------------------------------- Autrement dit : 37 % des salariés touchés par une MP vont avoir une IP inférieure à 10 % 21 % vont avoir une IP sup ou égal à 10 %
Contexte chiffré - 2013 Plus de 44 % des dépenses ‘MP’ sont liées aux TMS Les MP représentent seulement 9 % des sinistres… mais 33 % du coût total du risque Montants imputables en Millions d’euros Tab 57 : 810 M€ (37,2 %) Tab 98 : 136 M€ ( 6,2 %) Tab 97 : 24 M€ ( 1,1 %) 969 M€ … et 10 196 080 journées perdues Accidents du travail = 79 % des sinistres et accidents de trajet = 12 % Accidents du travail = 55 % du coût du risque et accidents de trajet = 12 % --------------------- Dépenses : Frais occasionnés (IJ, soins, Indemnités en capital et capitaux représentatifs des rentes Par comparaison : MP 30 bis : 511 M€ soit 23,4 % / MP 30 : 389 M€ soit 17,9 % Pour un total de dépenses de 2 178 Meuros pour les MP
Contexte chiffré - zoom sur les TMS Ce graphe met en perspective les MP de la décennie écoulée en distinguant des autres maladies professionnelles : Les TMS qui représentent un peu plus de 86 % des MP de 2013 (86,8 %) les maladies d’origine professionnelles liées à l’amiante qui en représentent un peu moins de 8% La diminution des quelques 2500 MP constatée en 2013 s’explique, pour 1900 d’entre elles environ, par la diminution des TMS (dont environ 1 500 pour les seules MP 57), et pour les 500 restantes, par les MP liées à l’amiante. Tab 57 : 78,9 % des MP - 36 252 victimes Tab 98 : 5,6 % des MP - 2 867 victimes Tab 79 : 1,1 % des MP - 508 victimes Tab 97 : 0,9 % des MP - 459 victimes Tab 69 : 0,3 % des MP - 148 victimes 44 680 MP ‘TMS’ – 40 234 victimes dont 20 % ont moins de 40 ans
Contexte chiffré - zoom sur les TMS MP 57 : - 1535 en 2013 par rapport à 2012 soit -3,6 % (en 2012 = 42 148) MP 98 : - 316 soit -9,9 % (en 2012 = 3208) Entre 2012 et 2013 : Le nombre de TMS du coude continue d’augmenter mais sa progression se ralentit fortement, La diminution du nombre de cas des TMS de l’épaule le ramène au niveau enregistré en 2009 Le nombre des autres TMS diminue également mais les fluctuations constatées sur les 5 dernières années ne permettent pas de formuler d’hypothèse sur le caractère structurel ou conjoncturel de l’évolution
Contexte chiffré Des informations sur votre secteur d’activité… http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/accueil.html Les stats sont dispo également par CTN Numéro de risque et code APE-NAF : quelle différence ? Le numéro de risque est attribué par l’Assurance Maladie –Risques Professionnels à chaque établissement en fonction de l’activité exercée par la majorité de ses salariés, à des fins de tarification et de prévention. L’ensemble de ces numéros constitue une nomenclature des risques professionnels, propre à l'Assurance Maladie-Risques Professionnels définie par l’arrêté du 17 octobre 1995. Compte tenu de ses objectifs, il diffère du code APE (ou code NAF) attribué par l’INSEE. Le code APE (Activité Principale Exercée), ou code NAF, est attribué par l’INSEE à chaque établissement en fonction de son activité économique. Il caractérise son activité principale par référence à la Nomenclature d'Activités Française (NAF). Un numéro de risque comme un code APE-NAF peut changer d'une année sur l'autre.
Les statistiques régionales
1642 Maladies Professionnelles avec arrêt reconnues Contexte régional - 2013 640 093 salariés au Régime Général 1642 Maladies Professionnelles avec arrêt reconnues 664 MP ont engendré des séquelles 416 IP < 10 % 235 IP < 10 %
et 28 % du coût total du risque Contexte régional - 2013 En Région Centre, les MP représentent 6% des sinistres… … un montant de dépenses : 50 557 000 € … et 305 844 journées perdues et 28 % du coût total du risque Accidents du travail = 84 % des sinistres et accidents de trajet = 10 % Accidents du travail = 58 % du coût du risque (106 608 k€) et accidents de trajet (25 992 k€) = 14 % ---------------------
Contexte régional – 2013 zoom sur les TMS 92 % des MP sont des TMS Plus de 56 % des dépenses sont liés aux TMS 28,7 millions d’€ de frais occasionnés (IJ, soins, indemnités en capital et capitaux représentatifs des rentes) Tab 57 : 1386 MP Tab 98 : 78 Tab 97 : 23 Tab 79 : 21 Tab 69 : 8 Tab 57 : 1386 MP se répartissant comme suit : 290 épaule 358 coude 724 poignet/main/doigt 12 genou 2 cheville et pied En 2013 : Indice de fréquence = 2,53 => En Région Centre, sur 1 000 salariés, plus de 2 vont développer un TMS qui sera pris en charge au titre des risques professionnels. Coût moyen 2013 : Tab 57 : 16 928 € Tab 98 (dos/manutention): 42 720 € Tab 97 (dos: vibrations) : 38 783 € Tab 79 (ménisque) : 20 048 € Tab 69 (vibrations des outils utilisés) : 25 250€ 1516 MP ‘TMS’
Coût moyen 2013 : Tab 57 : 16 928 € Tab 57 (épaule) : 48 592 € Tab 57 (coude) : 11 304 € Tab 98 (manut.) : 44 913 € Tab 97 (vibration) : 38 792 € Tab 57 (poignet) : 7 438 € Tab 69 (outil) : 25 244 € Tab 57 (genou) : 6 029 € Tab 79 (ménisque) : 20 054 € Tab 57 : 16 928 € Tab 57 (cheville) : 9 723 €
Le programme TMS Pros 2ème partie : Approche économique => Est-ce rentable d’investir en Prévention ? La question qui se pose sur le thème de la prévention des TMS est bien celle :« la CARSAT, ils sont bien gentils avec leur action, ils sont bien assis dans leur bureau et ils nous obligent à dépenser de l’argent alors que je n’ai même pas de trésorerie MAIS combien ça va me coûter et combien ça va me rapporter ? » Certains diront : la situation économique est difficile, je n’ai pas d’argent à investir là dedans, je vais ‘FAIRE UNE DEPENSE CERTAINE POUR EVITER UN COUT INCERTAIN’ D’autres sont convaincus que c’est utile de faire qqchose mais n’ont pas de méthode pour analyser les résultats de leurs efforts de prévention => Plusieurs documents utiles
Le programme TMS Pros 1ère étude : APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PROBLEMATIQUE DES TMS Dominique FAUCONNIER, ITG Consultants et Michel PEPIN, ESSOR Consultants en collaboration avec Philippe DOUILLET, Chargé de mission Santé-Travail à l’ANACT Enjeu social : 1ère cause de MP reconnue avec des handicaps pour nombre de salariés Enjeu pour la performance : Il existe un lien entre le bien être au travail et la performance individuelle et collective => quand on améliore les situations de travail, on développe également la performance de son entreprise et ce, durablement Enjeu économique -> nous allons y revenir car bien souvent à part les taux de cotisation AT/MP, l’entreprise ne dispose pas – en général – d’indicateurs pour approcher le coût des TMS... Or, l’entreprise, qui est au prise à des logiques financières, a tout intérêt, en particulier par le biais de son DRH, à analyser l’ampleur des perturbations économiques et sociales liées au développement des TMS, l’inaction devenant alors un risque pour l’entreprise... L’outil qui va être présenté permet de formaliser le recensement et l’évaluation des coûts sur les deux premiers niveaux. L’examen de ces premiers niveaux est nécessaire avant d’élargir aux coûts et aux risques ‘stratégiques’. Cela permet d’identifier les principaux dysfonctionnements et régulations induits par les TMS, ce qui fournit une base à une réflexion plus stratégique.
Le programme TMS Pros 1ère étude : APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PROBLEMATIQUE DES TMS Dominique FAUCONNIER, ITG Consultants et Michel PEPIN, ESSOR Consultants en collaboration avec Philippe DOUILLET, Chargé de mission Santé-Travail à l’ANACT 3. Coûts stratégiques 1. Coûts directs 2. Coûts de régulation Une première étude réalisée par l’ISEOR (Institut de Socio Economie des Entreprises et des Organisation – centre de recherche associé à l’université Lyon 2 et au groupe ESC de Lyon) en 2002 à montré que les coûts cachés des TMS étaient de l’ordre de 10 à 30 fois les coûts directs qui ne concernaient que la refacturation AT/MP. Une seconde étude vient compléter ces premiers travaux… et débouche sur un outil qui permet de formaliser le recensement et l’évaluation des coûts liés aux TMS. Dans un premier temps, il s’agit d’examiner deux niveaux : coûts directs et coûts de régulation afin d’identifier les principaux dysfonctionnements et régulations induits par les TMS Ensuite, sur la base des réflexions précédentes, on peut élargir l’analyse aux coûts et aux risques ‘stratégiques’. Je le dis tout de suite, ce que je vais vous présenter ne permet pas d’évaluer les coûts et bénéfice d’un investissement de prévention ou d’un plan d’action, ce qui nécessiterait : d’identifier les coûts spécifiques de ce plan d’action de repérer les éléments de pronostic sur les effets induits des actions envisagées.
Etude ANACT - APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PROBLEMATIQUE DES TMS - directement imputables aux TMS et à leur gestion les plus simples à évaluer
Etude ANACT - APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PROBLEMATIQUE DES TMS °Personnel permanent avec : - sureffectif structurel - coût des heures supplémentaires ° Personnel temporaire (CDD, intérim) : - surcoût salarial des remplaçants + temps passé par le management ° allongement de délais ° problème de qualité ° perte de capacité de production + temps passé par le management °liés aux salariés remplaçants ° liés aux salariés touchés par les TMS ° de nature collective + temps passé par le management Remplacer les absences liées aux TMS : °Personnel permanent avec : - sureffectif structurel : dans certaines ent, il est prévu un volant d’effectif pour tenir compte d’un absentéisme moyen structurel lié aux TMS - coût des heures supplémentaires : le volume d’heures initié pour pallier les absences pour TMS permet de chiffrer l’écart entre la situation initiale et celle dégradée ° Personnel temporaire (CDD, interim) : - surcoût salarial des remplaçants (car coût horaire supérieur à celui des salariés absents) - temps passé par le management Les écarts de productivité : ° liés aux salariés remplaçants => formation et montée en charge Pendant la période de formation initiale en début de cycle de travail, lors d’une période d’accoutumance plus ou moins longue ou lors de la montée en charge, certaines catégories de remplaçants n’ont pas le même rythme de travail que les titulaires. Cet indicateur est particulièrement utile à investiguer lorsque le temps d’apprentissage sur les postes de travail est particulièrement long. ° liés aux salariés touchés par les TMS : - restrictions d’aptitude - postes aménagés - équipements adaptés Les salariés atteints de TMS peuvent être contraints de ralentir leur rythme de travail. Dans certaines configuration, l’ent peut être amenée à aménager des postes dont la productivité est inférieure pour pouvoir maintenir dans l’emploi des travailleurs handicapés. ° de nature collective : La présence de salariés atteints de TMS sur des lignes de production peut entrainer un ralentissement dans le rythme de travail de l’ensemble de la ligne. Des adaptations des gammes pour prendre en compte les restrictions d’aptitude sont souvent nécessaires et donc coûteuses pour l’ets. Les effets sur la production : ° allongement de délais => pénalités : des dysfonctionnements du process de production peuvent entrainer un allongement des délais de prod négociés par le service commercial. Ce non respect des engagements se traduit souvent par des pénalités de retard ° problème de qualité => reprise des produits + coût de non-qualité : l’augmentation des reprises de produits non conformes est souvent correlée à l’apparition de TMS dans l’ent. ° perte de capacité de production => perte de marchés : en fonction du nb de TMS, l’ent peut être amenée à ne pas répondre à de nouveaux marchés et à perdre des marchés sur lesquels elle s’était positionnée = chiffre d’affaires perdu ATTENTION : la part des TMS peut être appréciée sans pouvoir être strictement mesurée.
Etude ANACT - APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PROBLEMATIQUE DES TMS Les coûts stratégiques sont : liés à la capacité de l’entreprise à mobiliser ses ressources / marché concurrentiel renseignent sur les limites que posent les TMS aux capacités de l’entreprise Pour chaque entreprise, c’est la direction, le management et les représentants du personnel qui peuvent qualifier les coûts stratégiques.
Grille d’évaluation des coûts liés aux TMS Cette évaluation sera d’autant plus utile qu’elle permettra de suivre la situation au fil du temps. Ceci suppose de mettre en place un dispositif pérenne pour alimenter un tableau de bord, dépasser le seul effet de sensibilisation et aller vers un outil de pilotage. Nous sommes sur un outil de diagnostic économique mais il n’est pas suffisant pour évaluer le retour sur investissement d’un investissement de production (il faudrait d’une part identifier le coût complet de l’investissement, et d’autre part les éléments de pronostic sur ses effets). Dans une entreprise, on a constaté que l’impact économique n°1 des TMS concernait la gestion de son sur-effectif structurel palliant les l’absentéisme lié aux TMS (cette entreprise a pour politique de le compenser par des ressources internes). Ses coûts de régulation sont environ 4,4 fois plus élevés que les coûts direct. Ainsi, en le rapportant au nb de cas de TMS dans l’entreprise, on obtient les ratios de 38,219 euros par TMS reconnu, 22,648 euros par TMS déclaré, et 1,422 euros par salarié de production. On résume ce résultat par une formule choc : les TMS coûtent presque un 13ème mois à chaque salarié. Par ailleurs, deux risques supplémentaires ‘stratégiques’ sont alertants à terme : Risque de dégradation de la compétitivité par les prix : main d’oeuvre dans les coûts de prod = 70 %, forte concurrence, faible marge => surcoût TMS = handicap pour la compétitivité de l’ent (un sureffectif de ¨% en prod correspond à un surcoût de prix de revient de 3%) Risque de dégradation de la cohésion sociale : difficulté de gestion des parcours des salariés touchés avec un report des contraintes sur les salariés aptes. ANACT
2ème étude : LA PREVENTION EST BENEFIQUE A LA SANTE ET AUX AFFAIRES Association internationale de la Sécurité Sociale (AISS) – ISSN online 1818-5959 - Septembre 2011 - www.issa.int Après les coûts, cette étude internationale s’intéresse aux gains. But = évaluer le rendement de la prévention 337 entreprises et 19 pays Association internationale de la Sécurité Sociale (AISS) – ISBN 978-92-843-6182-3 – Version 2, février 2013
Il est à noter que les ratios couts/bénéfices varient en fonction du type d’investissement : Examens médicaux => 1 : 7,6 formations sur la prévention => 1 : 4,4 => ATTENTION, démonstration en faveur de l’argument économique mais ne pas oublier qu’à l’autre bout de la chaine, il y a des hommes et que ces investissement doivent entrainer une baisse des AT et des MP. Ces résultats ne peuvent pas (et ne doivent pas) etre oubliés !
2ème étude : LA PREVENTION EST BENEFIQUE A LA SANTE ET AUX AFFAIRES Association internationale de la Sécurité Sociale (AISS) – ISSN online 1818-5959 - Septembre 2011 - www.issa.int Etude allemande de 2009 – 39 entreprises : Pour 1€ investi en prévention, rendement économique potentiel = 1,60 € Etude de l’AISS - 337 entreprises : les investissements dans la sécurité et la santé procurent des avantages directs pour les entreprises, à raison du double de l’investissement réalisé (ratio moyen coûts / bénéfices d’un investissement de prévention = 1:2,2) Il est à noter que les ratios couts/bénéfices varient en fonction du type d’investissement : Examens médicaux => 1 : 7,6 formations sur la prévention => 1 : 4,4 => ATTENTION, démonstration en faveur de l’argument économique mais ne pas oublier qu’à l’autre bout de la chaine, il y a des hommes et que ces investissement doivent entrainer une baisse des AT et des MP. Ces résultats ne peuvent pas (et ne doivent pas) etre oubliés !
2ème étude : LA PREVENTION EST BENEFIQUE A LA SANTE ET AUX AFFAIRES Association internationale de la Sécurité Sociale (AISS) – ISSN online 1818-5959 - Septembre 2011 - www.issa.int Il est à noter que les ratios couts/bénéfices varient en fonction du type d’investissement : Examens médicaux => 1 : 7,6 formations sur la prévention => 1 : 4,4 => ATTENTION, démonstration en faveur de l’argument économique mais ne pas oublier qu’à l’autre bout de la chaine, il y a des hommes et que ces investissement doivent entrainer une baisse des AT et des MP. Ces résultats ne peuvent pas (et ne doivent pas) etre oubliés !
3ème étude : APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PREVENTION Réf : A0 G 01 13 - ISBN : 978-2-7354-0451-3 - OPPBTP – mars 2013 L’étude précédente avait pris en compte de grandes entreprises, mais qu’en est –il des entreprises de taille plus modeste ? Pour chaque cas : Comparaison de la situation AVANT/APRES la mise en œuvre de l’action recensement exhaustif des gains et des coûts (quantification en € qd cela était possible) => validation par l’entreprise Bilan économique = différence GAINS – COUT Rendement de l’action = rapport GAINS / COUT une action est un facteur net de performance économique si son bilan est positif ou autrement dit si son rendement est supérieure à 1 dans ces cas, CALCUL DU PAYBACK cad le temps nécessaire pour que l’investissement initial soit couvert par les gains générés
3ème étude : APPROCHE ECONOMIQUE DE LA PREVENTION Réf : A0 G 01 13 - ISBN : 978-2-7354-0451-3 - OPPBTP – mars 2013 ° Pour 1 € investi, le retour s’élève en moyenne à 2,19 € (rendement de 2,19) ° Pour les actions présentant un bilan négatif , les coûts sont couverts aux deux tiers ° Les TPE obtiennent le meilleur rendement moyen : 3,11 ° Un quart des actions coûtent moins de 5000 € ° Le payback moyen est de 1,5 année; il est de 1,2 pour les petites entreprises. ° Pour 1 € investi, le retour s’élève en moyenne à 2,19 € (rendement de 2,19) ° Pour les actions présentant un bilan négatif (7 sur 101), les coûts sont couverts aux deux tiers => lorsque la prévention n’est pas bénéficiaire nette économiquement, elle coute bien moins que ce que l’on avait imaginé. ° Les TPE obtiennent le meilleur rendement moyen : 3,11 ° Un quart des actions coûtent moins de 5000 €; elles ont un rendement dix fois supérieur à la moyenne. ° Le payback moyen est de 1,5 année; il est de 1,2 pour les petites entreprises. => La prévention peut générer des gains nets de performance
Le programme TMS Pros 3ème partie : Les attendus en 2015 - étapes à franchir
L’inscription dans le programme TMS Pros Inscription non validée en 2014 : - Renseigner la partie administrative - Créer un tableau de bord avec les données de 2013, l’enregistrer en pièce jointe sur la ligne 2014. - Enrichir ce tableau de bord avec les données de 2014, l’enregistrer en pièce jointe sur la ligne 2015. Puis répondre aux 5 questions de l’étape 1 Inscription validée en 2014 : Mettre à jour le tableau de bord avec les données de 2014, l’enregistrer en pièce jointe sur la ligne 2015.
Les 4 étapes du programme TMS Pros La démarche s’inscrit dans la continuité et est promue par le Réseau depuis bientôt 10 ans : En quoi suis-je concerné ? Etat des lieux Par quoi commencer ? Dépistage Comment agir ? Diagnostic Plan d’action Évaluation améliorations Quels résultats ? Evaluation Envoi d’un courrier mesures : raisons et délais généraux Envoi d’un courrier commun quelque soit l’état d’avancement à toutes les entreprises de la cible pour rappeler les actions attendues et definir des délais qui tiennent compte du temps nécessaire à réaliser l’étape 3 délais : Inscription et etape 1 : 30 janvier Etape 2 : 30 juin - Etape 3 : 30 novembre
Etape 1
Etape 1 : 5 questions permettant d’aider l’entreprise à réaliser son premier état des lieux de la situation de l’entreprise en complément du tableau de bord.
Question Q1 : Evaluation du risque TMS et DU Risque TMS avéré => doit apparaitre dans l’évaluation du risque servant à l’élaboration du Document Unique. Pas d’obligation d’avoir la mention explicite « risque TMS ». La présence de mentions telles que « gestes répétitifs, postures inconfortables, manipulation de charges » permet de répondre ‘OUI’ à cette question. Question Q2 : Identification des activités ou postes de travail engendrant des MP Sur la base – notamment - des données du tableau de bord, il s’agit de mettre en relation la MP et l’activité ou le poste de travail associé. Votre établissement étant ciblé de par sa sinistralité, le risque TMS est avéré => il doit apparaitre dans l’évaluation du risque servant à l’élaboration du Document Unique.
Questions Q4 et Q5 : Pénibilité Sujet d’actualité mais confusion entre le dispositif «Prévention» et celui «Retraite», => Les réponses «0» ou en cours de création sont admises. cette question pourrait être prochainement neutralisée. Cependant, les deux démarches sont très proches et ce qui est fait pour ‘pénibilité’ convient tout à fait pour TMS Pros… : manutention, postures pénibles, vibrations, travail répétitif DELAI : 30 janvier 2015 Schéma général de la démarche de prévention de la pénibilité
Etape 2
RAPPELS SUR la DEMARCHE A MENER
OBJECTIFS DE L’ETAPE 2 Définir des objectifs pour la démarche de prévention des TMS Réaliser un dépistage pour prioriser les actions à mener Réaliser une information des salariés sur la démarche initiée S’assurer que l’entreprise dispose des compétences nécessaires pour mener à bien la démarche de prévention des TMS
1. DEFINIR VOS OBJECTIFS ET VOS PRIORITES Etape incontournable pour conduire une démarche projet Question Q 6 : Enoncé des objectifs Inscrire 1 ou plusieurs objectifs d’amélioration : fixé par le dirigeant avec ses équipes, affiché(s), compris de tous. Permet de montrer l’engagement de la direction Nécessite de communiquer sur ce qui est recherché dans la démarche Objectifs : Méthode SMART : Simples Mesurables Accessibles Réalistes Temps précis
Question Q 7 : Définition des priorités avec un outil de dépistage adapté Il s ’agit « d’un passage obligé » dans la démarche TMS. Par cette question, la CARSAT : Cherche à connaitre les critères ayant permis une hiérarchisation des postes de travail « à risque » de TMS Prend connaissance du résultat de la réflexion sur les priorités de travail Le résultat du dépistage doit être transmis en pièce jointe. Utilisation facultative des outils proposés sur le site. Si un autre outil est utilisé, la CARSAT pourra demander à en prendre connaissance avant de valider l’étape. Question Q 8 : A la suite de votre dépistage, combien de postes de travail sont exposés ? = Identifier les postes nécessitant une étude approfondie Doivent apparaitre comme prioritaires, a minima les postes générateurs de MP «TMS» ou d’AT «manutentions / manipulations» Pour Q7 : Priorités ATTENTION ! Ne pas perdre de vue que les MP ‘TMS’ imputées à l’ets et les AT ‘manutention’ reconnus sont associés à des postes de travail qui, par définition, doivent ressortir comme étant à risque dans le dépistage. C’est un bon moyen de juger de la pertinence de votre dépistage. Q8 : en clair, il s’agit –pour le dirigeant - de formaliser les résultats de son dépistage
L’outil de dépistage
L’outil de dépistage
2. INFORMER LES SALARIES Question Q 9 : Information des salariés sur les TMS Question Q 10 : Information des salariés sur l’engagement de l’entreprise dans la prévention des TMS La mobilisation des acteurs s’appuie sur la diffusion et le partage de 3 types de connaissances pour « outiller le regard » : D’ordre général au sujet des TMS Sur la situation propre de l’établissement Au sujet de la Prévention dans l’entreprise L’information est un vecteur indispensable de la réussite de la démarche de prévention. Nous pouvons être amenés à vous demander des compléments sur : Qui Quoi Comment (QQOQCP) cela a été réalisé et quels supports d’information ont été utilisés des engagements formalisés de la direction
= Partager des repères sur les TMS, comprendre les principes de la démarche de prévention mise en place dans l’établissement = obtenir un minimum de représentations communes pour agir ensemble. « On parle de la même chose mais des points de vue différents peuvent cohabiter - le plus important c’est de se mettre d’accord sur le sujet à traiter». D’ordre général au sujet des TMS Sur la situation propre de l’établissement = Utilisation du tableau de bord pour échanger sur ce thème Ces indicateurs rendent compte de la réalité des TMS dans votre établissement dans des circonstances d’alerte (aviser de l’évolution ou l’émergence d’un phénomène préoccupant) ou de suivi habituel. = « Outiller le regard » Au sujet de la Prévention dans l’entreprise = Rend compréhensible la démarche Permet d’identifier les interlocuteurs ressources en interne et en externe, Rend compte d’un engagement fort de la direction de prévenir les TMS, d’améliorer les conditions de travail de ses salariés *** Se mettre d’accord sur le sujet à traiter Définir ce que l’on entend par TMS : des douleurs, des pathologies avérées, des pathologies déclarées reconnues ou non en maladies professionnelles, des rechutes ; Ex : intégration d’un module de sensibilisation sur les TMS dans les formations du personnel (formation des nouveaux arrivants, formation sécurité), mise en place de vidéos de sensibilisation dans les salles de pause *** Situation de l’ets Pour ce faire, il s'agit de disposer d’indicateurs, notamment de santé au travail(douleurs recensées, pathologies avérées (reconnues ou non en maladie professionnelle), aggravation et rechutes), rendant compte de la réalité des TMS dans l’entreprise dans des circonstances d’alerte (aviser de l’évolution ou l’émergence d’un phénomène préoccupant) ou de suivi habituel Ex : affichage sur site des indicateurs de santé et sécurité au travail (évolution des taux de fréquence, taux de gravité, nombre de maladies professionnelles… ). L’alerte s’appuie sur des données circonstanciées préconisant l’urgence d’agir, signalée, par exemple, par le médecin du travail en réunion de CHSCT. *** Prévention dans l’entreprise Rendre visible la structuration de la démarche et la conduite des projets, identifier les interlocuteurs ressources en interne et externe auprès du personnel, faire part d’une action prévue, de son déroulement et dénouement, d’un bilan des actions et de leur évaluation… = information des acteurs de l’entreprise ayant en charge la gestion du risque TMS (membres du groupe de travail et/ou comité de pilotage, …) + information sur ce que le groupe de travail met en place régulièrement afin que le personnel soit conscient que l’entreprise prend le risque TMS au sérieux. Une information et une communication régulière autour des actions menées dans le cadre de la prévention des TMS peuvent être un outil de dialogue social au sein de l’entreprise. Une communication montre que l’entreprise prend en charge la prévention des TMS et permet aux salariés d’envisager une amélioration de leurs conditions de travail. Des formes adaptées seront retenues en fonction de l’avancée et de la conduite du projet de prévention : module de sensibilisation du personnel et formation des acteurs à impliquer dans la démarche, information affichée ou diffusée par les supports de communication habituels, compte-rendu ad hoc lié à un événement spécifique (alerte, lancement – conclusion-évaluation d’une action).
3. COMPETENCES ET PERSONNES RESSOURCES MOBILISABLES Questions Q 11 à Q 15 : existence d’une personne ressource Elle peut être interne ou externe. Inscrire les coordonnées de cette personne sur le site et renseigner les modalités d’acquisition des compétences Question Q 16 : fonctions mobilisées sur le projet TMS Chacun a sa place dans un projet de ce type Inscrire toutes les fonctions mobilisées dans la démarche de prévention des TMS Personne ressource = Personne désignée, mandatée par le dirigeant pour mettre en œuvre le programme de prévention des TMS dans l’entreprise présence et compétences spécifiques basées sur l’ergonomie sont incontournables pour le suivi et la mise en œuvre de la démarche * Sans compétence, il sera difficile d’avoir une analyse et un plan d’actions permettant de réelles transformations de situations à risque * L’idée n’est pas de faire sous-traiter la démarche à un expert OU DE LE LAISSER TRAVAILLER SEUL ! CE N’EST PAS LE SAUVEUR Q 16 : Ce type de projet favorise la pluridisciplinarité attendue dans la mise en œuvre de la démarche de prévention Le projet TMS ne peut être construit par une seule personne, ni par une seule fonction de l’établissement
3. COMPETENCES ET PERSONNES RESSOURCES MOBILISABLES -> Employeur : obligation de protéger la santé, la sécurité et le bien-être des travailleurs définit les actions à mener dans l’entreprise décide des mesures de prévention adaptées à mettre en œuvre -> CHSCT : - pour les entreprises de plus de 50 salariés et DP pour les plus de 10 contribution à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs participation à l’amélioration des conditions de travail
3. COMPETENCES ET PERSONNES RESSOURCES MOBILISABLES -> Ligne hiérarchique : veille à la mise en œuvre des mesures décidées par l'employeur relais de la sécurité, la santé… -> Salarié : Acteur de la prévention à part entière : repérage des risques spécialistes de l’activité réelle propositions de solutions adaptées au vécu quotidien -> Acteurs externes : Services de prévention / Service de santé au travail assistent l’entreprise dans la mise en œuvre d’action de prévention apportent une expertise particulière si nécessaire -> Ligne hiérarchique : Veille à la mise en œuvre des mesures décidées par l'employeur relais de la sécurité, la santé, analyser les accidents et les presqu'accidents, contrôler régulièrement l'équipement de travail,… -> Travailleur = des acteurs de la prévention à part entière. Sur le terrain, ils sont souvent plus à même de repérer les dangers et de proposer des solutions intéressantes. Il est donc important qu'ils participent aux processus d'analyse. Ils ont d'ailleurs des obligations en matière de sécurité, de santé et de bien-être au travail. Ils doivent: - veiller à leur sécurité et à celles de leurs collègues; utiliser de manière adéquate les machines, outils, moyens de transport,…; signaler les dangers, les accidents et les presqu'accidents; - signaler les risques graves et imminents à leur hiérarchie; - signaler les manquements ou erreurs dans les systèmes de protection; - collaborer à la politique de prévention; - suivre les instructions et les informations reçues.
L’offre de formation 5 formations concernent le programme TMS Pros : - Initier, piloter et manager son projet de prévention des troubles musculo-squelettiques (catalogue formation Carsat Centre) Animer efficacement le CHSCT (catalogue formation Carsat Centre) - Mettre en œuvre les outils du programme TMS PROS dans son entreprise - Mettre en œuvre la démarche de prévention des risques professionnels dans sa structure d'aide et du soin à domicile (catalogue formation Carsat Centre) Former une personne ressource du projet de prévention des TMS de l’entreprise
Initier, piloter et manager son projet de prévention des troubles musculo-squelettiques Public Chef d’établissement ou son délégataire. Objectifs Initier, piloter et manager un projet de prévention des TMS Produire une note de cadrage pour le projet de prévention des TMS de son établissement Contenu Les enjeux de la prévention des risques et la responsabilité du chef d’établissement. La compréhension du phénomène TMS (modèle plurifactoriel et probabiliste). La démarche de prévention des TMS. Le pilotage du projet de prévention des TMS : formalisation d’une note de cadrage. L’articulation entre le projet de prévention des TMS de l’établissement et le programme « TMS PROS » . 1ère session programmée : 10 mars 2015
Animer efficacement le CHSCT Public Secrétaires du CHSCT, Président du CHSCT. Objectifs Coordonner et structurer l’action du CHSCT vis-à-vis de la démarche de prévention de l’entreprise. Contribuer à l’animation du CHSCT pour un fonctionnement efficace. Contenu La stratégie d’intervention du CHSCT : le champ et les modalités d’action du CHSCT dans l’entreprise, son rôle et sa place, dans la démarche de prévention, notamment dans le cadre du programme «TMS PROS». Les acteurs majeurs du CHSCT : Secrétaire et Président. Les clés pour une action efficace : • La réunion du CHSCT : de l’ordre du jour au procès verbal. • Les visites du CHSCT : Analyse de risques au poste de travail et synthèses. • Les documents de travail du CHSCT. Le retour d’expériences. 1 session programmée : 15 septembre et 10 décembre 2015
Mettre en œuvre les outils du programme TMS PROS dans son entreprise Public Personne chargée de mettre en œuvre le programme « TMS PROS ». Objectifs S’approprier les outils du programme TMS PROS : dépistage, diagnostic des postes identifiés. Contenu La compréhension des TMS: pathologies, facteurs de risques, démarche de prévention Les outils : - L’outil de dépistage : ED 6161, - Les outils de diagnostic : ED 6161 et RITMS 3, norme NFX 35-109, MANUELA, - La mise en œuvre de la méthode choisie, L’évaluation de la démarche engagée dans l’entreprise. L’utilisation des outils dans le travail intersessions Conditions de participation Lettre d’engagement du dirigeant à mener à son terme la démarche de prévention des TMS, permettant d’améliorer les conditions de travail des postes à risque. Priorité : entreprises de - 150 salariés 3 sessions programmées : Orléans, Tours et Vierzon
Mettre en œuvre la démarche de prévention des risques professionnels dans sa structure d'aide et du soin à domicile Public Directeurs et administrateurs de structure du secteur de l’aide et du soin à domicile. Objectif Développer et manager la démarche de prévention des risques professionnels, notamment des risques liés aux troubles musculosquelettiques (TMS) dans sa structure. Contenu Les enjeux de la prévention des risques dans le secteur de l’aide et du soin à domicile. La responsabilité du directeur de structure. La démarche de prévention et d’évaluation des risques : l’engagement et la stratégie de l’établissement, les modes d’organisation. Le pilotage d’un projet de prévention, appliqué au risque de TMS. 9 structures d’aide et soins à domicile ont été identifiées dans la cible TMS pros 1 session programmée : 25 mars 2015
Devenir personne ressource du projet de prévention des TMS de l’entreprise Public Personne appelée dans son établissement à exercer la fonction de personne ressource du projet de prévention des TMS Objectif Elaborer et animer le projet de prévention des TMS Mettre en œuvre la démarche de dépistage, d’analyse des postes Assurer une veille dans le temps sur la maitrise des risques de TMS Contenu La méthodologie de projet La compréhension des TMS: pathologies, facteurs de risques, démarche de prévention Les outils de repérage, d’analyse des situations de travail L’élaboration de solutions et de pistes de transformation des situations de travail La mise en place et le suivi d’indicateurs de veille du risque TMS Pré-requis : chef d’entreprise doit avoir au préalable suivi la formation « initier, piloter et manager son projet de prévention des TMS » Organisée par des organismes de formation habilités
L’offre de formation Site www.carsat-centre.fr : Onglet entreprises : Prévenir vos risques professionnels/thèmes de prévention /prévenir les tms Modalité d’inscription : Inscription en ligne à partir du lien sur le site Carsat Centre
Etape 3
DEMARCHE A MENER
OBJECTIFS DE L’ETAPE 3 Réaliser le diagnostic des postes dépistés à risque TMS dans l’étape précédente (dépistage) en faisant intervenir une personne compétente interne à l’établissement ou externe : Identifier les facteurs de risques présents et élaborer un plan d’action, Suivre et évaluer le plan d’action, une fois celui-ci mis en œuvre.
1. REALISER UN DIAGNOSTIC Question Q 17 : diagnostic réalisé Le diagnostic doit faire apparaitre les rubriques suivantes : - Intitulé du poste ou situation de travail ou métier étudié - Descriptif des actions, des phases de travail - Identification des facteurs de risques - Analyse des causes de TMS Il doit être transmis en pièce jointe. Utilisation facultative des outils proposés sur le site. Si un autre outil est utilisé, la CARSAT pourra demander à en prendre connaissance avant de valider l’étape.
TMS 1. REALISER UN DIAGNOSTIC Question Q 18 : facteurs de risque identifiés TMS Plaintes douleurs Facteurs individuels Age Sexe Santé Facteurs biomécaniques Efforts Répétitivité Amplitudes articulaires Postures statiques Environnement … Composante psychosociale Stress… Composante organisationnelle Planification de la production Pauses Marges de manœuvres
TMS UNE ORIGINE MULTIFACTORIELLE Composante psychosociale Gestion des compétences Collectifs de travail Dépendance organisationnelle Management Caractéristiques des locaux Mode de rémunération Modes opératoires Mode de reconnaissance Exigences de la production Organisation du travail Conception de poste Types d’outils Qualité empêchée des produits Gestion du personnel Composante organisationnelle TMS Facteurs individuels Facteurs biomécaniques Modes opératoires (Gestuelle, consigne, procédures...) Exigences de la production (flux) Organisation du travail (Pause, horaires) Conception de poste (dimensions niveau d’éclairement) Types d’outils (vibration, forme) Caractéristiques des produits (taille, poids, forme, …) Gestion du personnel (évolution de carrière, remplacements) Gestion des compétences (Adéquation au poste, formation) Collectifs de travail (Entraide coopération) Dépendance organisationnelle (marges de manœuvres) Management (autonomie, soutien) Mode de reconnaissance (Équilibre effort/ récompense) Mode de rémunération (rendement, primes) Cadre conceptuel et méthodologique pour la prévention des TMS (Merlin et coll., 2012)
L’outil de diagnostic ED 6161 S’inscrit dans une démarche avec les étapes suivantes : Phase 1 : Identification et hiérarchisation des situations de travail avec charge physique Phase 2 : Analyse approfondie de la « charge physique » de travail à partir de 5 indicateurs => aboutit à une synthèse pour visualiser le profil du poste Phase 3 : Recherche de pistes de prévention - Phase 4 : Evaluation de l’action Définition de la charge physique de travail = étude des contraintes ayant un impact sur la charge physique de chaque salarié méthode d’analyse des risques liés à la charge physique de travail. Elle permet de repérer les risques, de les analyser, d’orienter vers des pistes de prévention et d’évaluer son efficacité selon un déroulement en quatre phases successives Phase 1 : Identification et hiérarchisation des situations de travail à risque de TMS Recueil de données précises sur la charge physique de chaque situation par unité de travail à l’aide d’une grille d’identification remplie sur le poste par le groupe de travail et faisant ensuite l’objet d’une concertation en salle Phase 2 : Analyse de la « charge physique » de travail efforts physiques dimensionnement caractéristiques temporelles caractéristiques de l’environnement organisation Phase 3 : Recherche de pistes de solution avec présentation de pistes en lien avec : - conception - exploitation - points de vigilance Phase 4 : Evaluation de l’action Permet d’analyser l’action de prévention et ses résultats en comparant la situation initiale à la situation finale
L’outil de diagnostic ED 6161 Phase 1 : - dépistage réalisé en groupe de travail lors d’une traversée de l’entreprise - échange en groupe pour trouver un consensus Phase 2 : Sur les contraintes identifiées au dépistage, affiner le diagnostic sur le poste de travail = observations et entretiens en s’appuyant sur une grille d’analyse des indicateurs Phase 3 : En groupe de travail, identifier les pistes de prévention en s’appuyant sur les propositions du salarié et celles du guide Obligation d’avoir l’adhésion de la direction Les avantages: Démarche participative animée par un groupe de travail Utilisable dans les petites entreprises comme dans les grands établissements Analyse approfondie basée sur entretiens et observation Comparaison à des références (normes, réglementation…) Informatisation de la méthode en fichier Excel Les inconvénients: Hiérarchisation basée sur un consensus Analyse approfondie nécessitant une certaine connaissance de la problématique TMS
L’outil de diagnostic RITMS 3 S’inscrit dans une démarche avec les étapes suivantes : Mobilisation Repérage des postes à risque de TMS - Analyse de la situation de travail : - Entretiens avec l’opérateur sur poste et en salle - Observations à partir de grilles d’analyse - priorisation des axes à améliorer - Elaboration du plan d’action - Mobilisation - Repérage des postes à risque de TMS - Analyse de la situation de travail : - Entretien avec l’opérateur sur poste et en salle pour les faire verbaliser les points importants du poste et permettant de remplir une grille composante psychosociale - Observation à partir de grilles d’analyse insistant sur épaule (structure anatomique la plus handicapante) avec cotation de la fréquence et l’effort - Elaboration d’un plan d’action
L’outil de diagnostic RITMS 3 Repérage des postes à risque : Questionnement opérateur Analyse de la situation de travail : - Etude de la fiche de poste - Entretien avec l’opérateur sur les modalités de réalisation de sa tâche - Observations à l’aide de grilles d’analyse - Questionnement sur poste de l’opérateur pour comprendre « pourquoi fait-on comme ça » - En groupe de travail, reprise des contraintes pour identifier les plus défavorables = tableaux d’aide à la priorisation Elaboration du plan d’action : En groupe de travail rechercher des solution et créer un plan d’action Obligation d’avoir l’adhésion de la direction Les avantages : Approche type gestion de projet : comité pilotage/groupe de travail Utilisable dans les petites entreprises comme dans les grands établissements Analyse approfondie basée sur observation et entretiens (sur et hors postes) Aide à la priorisation pour le plan d’action Approche peu en profondeur Les inconvénients : Nécessite des compétences en réalisation d’entretien Utilisation de la vidéo favorise l’analyse des angulations Peu de prise en compte du dos et de la manutention de charges Analyse approfondie nécessite une certaine connaissance de la problématique TMS
L’outil ADAPT BTP Aide à la Démarche d'Amelioration des Postes de Travail dans le BTP Définition du périmètre de l’intervention Etat des lieux, analyse des situations de travail Formation-action des acteurs « PRAP » ETAPE 3 : Etat des lieux, analyse des situations de travail dans l'entreprise Recueillir tous les indicateurs disponibles S’entretenir avec les opérateurs Réaliser des séquences vidéos et des photos Evaluer les déterminants (organisation du travail, gestuelle, conception des produits, ambiance de travail, outillage, dépendance, autonomie…) Repérer les facteurs de risque (efforts, répétitivité, ampli articulaires…) Faire un débriefing oral au chef d'entreprise, et aux équipes Qui : le praticien ADAPT Où : sur chantiers ou en ateliers Durée : 2 jours dans l'entreprise Elaboration et suivi du plan d'actions
2. PROPOSER et FORMALISER UN PLAN D’ACTION Question Q 19 : élaboration du plan d’action doit être transmis en pièce jointe Sur le plan d’action, doivent apparaitre les rubriques suivantes : - poste ou situation de travail concerné(e) - améliorations proposées - calendrier Ex. de plan d’action : Objet d’amélioration Effets attendus Solutions Suivi de réalisation (interlocuteurs / étapes / dates) Échéance prévue Réalisation (réalisé en date du…, mentionner les écarts éventuels) Le plan d’action : Doit permettre de garder une trace de la réflexion collective et de suivre le processus d’amélioration. S’appuie d’une part, sur des éléments de diagnostic – les objets d’amélioration et les effets attendus – et comporte les pistes de solution envisagées et celles mises en place. Indique également les motifs éventuels de non réalisation. Dans le plan d’actions, il est souhaitable d’avoir des solutions en prévention primaire (suppression ou limitations des facteurs de risques) qui portent sur les causes et non sur les effets, au-delà des solutions en prévention secondaire (protection) et tertiaire (réparation) tels que des rotations de postes, des consignes, des protections individuelles, des soins, …
2. PROPOSER et FORMALISER UN PLAN D’ACTION Question Q 20 : Visée des actions identifiées - Indiquer quels types de solutions ont été identifiées sur les aspects : - techniques, - humains, - organisationnels. Nombre de postes devant être traités et nombre de postes traités Cette partie devra être renseignée chaque année montrer votre progression dans l’action de prévention des TMS
2. EVALUER LA PERTINENCE DES ACTIONS Question Q 21 : Evaluation des actions d’amélioration prévues Evaluer les actions d’amélioration prévues dans le plan d’action permet de vérifier leur pertinence => Possibilité de réutiliser l’outil de dépistage a posteriori Etape 3 à réaliser a minima sur 1 poste de travail identifié comme prioritaire dans le dépistage DELAI : 30 novembre 2015
Le programme TMS Pros Offre de service des partenaires régionaux : Réseau des consultants en prévention des TMS de la région Centre OPPBTP Service de Santé Offre de service des partenaires régionaux : Réseau des consultants en prévention des TMS : liste accessible sur le site de la carsat Centre Réseau construit et animé en partenariat avec les SiST, l’APST Centre, l’ARACT et la Carsat OPPBTP : pour se faire accompagner par l’OPPBTP et mettre en œuvre l’outil ADAPT BTP, il faut prendre contact avec le conseiller BTP de votre secteur Service de Santé : Passer la main au SiST pour qu’il présente son offre de service
Etape 4 Non demandé en 2015 Fortement conseillé pour les établissements qui sont engagés dans une démarche pérenne de prévention afin d’évaluer les résultats obtenus.
Question Q 24 : Incrémentation du tableau de bord Rechercher des indicateurs spécifiques à l’établissement, Par exemple : Analyse des MP : Nombre d'analyses de maladies professionnelles avec le CHSCT ou DP % d'analyses réalisées (Nombre d'analyses/Nombre de MP reconnues) *100 Actions d’amélioration : Nombre total d'actions d'amélioration identifiées - % d’actions réalisées Nombre de bonnes idées émises par les salariés - % mises en œuvre / celles réalisables Prévention : Formations santé/sécurité en lien avec les TMS (nb de salariés formés,…) Projets d'investissement ayant pour vocation principale la réduction des TMS (coût, nb,…) Infirmerie : Nb de soins en lien avec les ‘TMS’ / nb total de soins Nb de salariés se plaignant de douleurs ‘TMS’ signalées à l’infirmerie ou auprès du médecin du travail Nombre de cas de salariés traités (changement de poste/aménagement de poste) Nombre de cas de salariés restant à l'étude Le tableau de bord ‘amélioré’, enrichi devra être transmis.
Question Q 24 : Outil d’évaluation L’objectif est de régulièrement faire un point sur la démarche initiée pour : - évaluer votre maitrise de la démarche engagée - identifier les axes de progrès possibles Cet outil ne fait pas doubler emploi avec le tableau de bord. Il sert à faire ‘un audit’ sur la démarche de prévention des TMS mise en place par l’établissement.
Le programme TMS Pros : conclusion Pour inciter l’entreprise, ses dirigeants les représentants du personnel et les salariés, mais pas seulement… à s’engager dans une démarche de prévention. Convaincre : elle s’appuie sur l’histoire en santé et sécurité au travail de l’entreprise, de l’atelier ou le département concerné. Elle exige l’engagement des décideurs de l’entreprise On s’appuie, pour les 3 années précédent l’action, sur : le bilan social et comptable, (taux de cotisation AT/MP, absentéisme, turn over, recours à l’intérim,…) le bilan du service de santé au travail, le bilan du CHSCT, les différents rapports de visites des agents des CARSAT, ... Construire : elle s’appuie sur les exigences de tout nouveau projet en entreprise. Elle requiert de définir des objectifs, de mettre en place les moyens humains, les outils et le temps nécessaire à la conduite des actions. Définir des objectifs, Adopter un mode de fonctionnement, Mettre en place des outils, Envisager des priorités, Prévoir des moyens humains et financiers, Etablir un calendrier, Convenir d’une communication appropriée, Conduire : Comme toute démarche elle exige, un programme, un calendrier et des points d’étapes. Il s’agit de suivre le programme de travail construit par le groupe de travail et validé par la direction, Comme dans toute démarche, il convient de garder des possibilités d’ajustement. Enfin la méthode permet l’évaluation des actions réalisées. Les objectifs sont-ils atteints ? partiellement atteints ? non atteints ? En utilisant les mêmes outils que pour l’analyse préalable, la situation de travail est passée : du rouge au jaune ? du rouge au vert ? du jaune au vert ? C’est une démarche itérative…
Les étapes à franchir en 2015 30 juin 30 novembre 30 janvier 2015 2016 - Finaliser son inscription - Mettre à jour son tableau de bord avec les données 2014 - Renseigner l’étape 1 Etape 2 : - définition des objectifs - réalisation du dépistage - information des salariés - mobilisation d’une personne ressource compétente Etape 3 : Diagnostic et plan d’action sur l’un des postes identifiés comme prioritaires dans le dépistage
L’action de prévention des TMS… A terme, l’idée est d’agir non plus sur les postes pour lesquels il y a eu une MP mais bien ceux pour lesquels il n’y a aucun signe d’alerte mais qui ont pour autant été détectés / jugés / comme contraignants…
… Une démarche continue, participative et itérative C’est un PROJET d’ENTREPRISE nécessitant de mobiliser assez tôt compétences et pluridisciplinarité dans la démarche, pour favoriser la mise en discussion autour de la prévention des TMS PLURIDISCIPLINAIRE : c’est en partageant les compétences et les connaissances que les meilleures pistes de solutions seront élaborées. AVEC DES COMPETENCES ET DES MOYENS DEDIES A LA DEMARCHE : La phase de sensibilisation permet d’informer, mais également de laisser s’exprimer les points de vue différents et apporter des explications, parfois sur des idées reçues. La personne ressource est là tout autant pour éclairer les participants que pour les écouter pour structurer avec eux la démarche d’où l’importance de CONSTITUER UN COLLECTIF AUTOUR D’UNE PERSONNE RESSOURCE