Volet n° 1.

L’Arménie, est située dans le Petit Caucase, sans avoir d’accès à la mer. Ancienne république soviétique, ses frontières terrestres sont : la Turquie à l'ouest, la Géorgie au nord, l'Azerbaïdjan à l'est et l'Iran au sud. Quoique géographiquement située en Asie, l'Arménie est considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant, partie de l’Europe, membre de plusieurs organisations internationales. Avec son riche héritage culturel, c’est l’une des plus anciennes civilisations au monde. A noter que la religion chrétienne y tient une place importante : elle fut la première nation à adopter le christianisme comme religion d'État en 301.

Après diverses périodes difficiles, l’Arménie accéda à son indépendance définitive le 21 septembre Par la suite, elle a connu des moments difficiles, des volontés des régions d’obtenir leur autonomie, notamment des affrontements dramatiques avec les Azéris faisant de nombreuses victimes et, désormais, elle est réduite à seulement un dixième de son territoire historique.

L'Arménie est située au cœur d'une zone qui connaît une grande activité sismique. La région est en effet soumise à la pression, forte et constante, de la péninsule Arabique, plaque tectonique jadis détachée du continent africain et qui continue de « pousser » vers le nord-est, se heurtant à la plaque eurasiatique. Le dernier grand séisme a fait entre vingt-cinq et trente mille morts le 7 décembre 1988, détruisant particulièrement les villes de Spitak et Leninakan, actuellement rebaptisée Gyumr, ( mon frère pompier y était parti une semaine ).

L'Arménie est l'un des pays les plus enclavés au monde, en partie pour des raisons naturelles (aucune façade maritime, relief très montagneux et vallées encaissées, donc des pentes fortes difficilement franchissables, villages isolés), mais aussi, pour des raisons de manque d'infrastructures modernes de transports (routes et voies ferrées en pleine réfection), et surtout pour des raisons politiques. Située en Eurasie, limites de l’Europe et de l’Asie, elle est constituée de plateaux et de chaînes montagneuses très élevées, dénommées globalement Petit Caucase. Près de 90 % du territoire se situe à plus de mille mètres d'altitude. Le paysage arménien se caractérise également par ses lacs et notamment le lac Sevan, un grand lac à écoulement endoréique de km 2 perché à mètres d'altitude à 60 km à l'est d'Erevan, la capitale. C’est le deuxième symbole de l'Arménie après le mont Ararat.

Des jujubiers, arbres ressemblant à l’olivier.

Rando sous la pluie.

Érévan Située à l’ouest de l’Arménie, Erevan, en partie fondée sur l'ancienne cité urartéenne d'Erebouni, en est la plus grande des ville et sa capitale depuis 1918, la douzième depuis les origines de ce pays. Ville ancienne, elle possède son « certificat de naissance » : une inscription cunéiforme gravée dans la pierre sur ordre du roi Argishti I er en 782 av.J.C. témoignant que celui-ci fit construire une forteresse militaire pour se défendre des attaques en provenance du nord Caucase, la nommant Erebouni (origine du nom « Erevan »).

Inscription cunéiforme gravée, rappelant le ‘’certificat de naissance’’, à la forteresse d’ Érébouni.

La place de la République autrefois place Lénine est un des deux centres (le second étant l'Opéra) d'Erevan. Armenia, le ministère des Transports et Communications et la poste, et le palais du gouvernement. Elle est entourée de cinq ensembles de bâtiments importants, Elle fut dessinée par l'architecte Alexandre Tamanian, en 1924, déterminant l’ensemble construit par la suite. L’ovale central apparut dans els années 1930 mais ce n’est qu’en 1970 qu’elle atteignit son aspect actuel. Depuis la réouverture des fontaines rénovées, les jeux d’eau illuminés peuvent être admirés chaque soir d’été, avec leur accompagnement musical. Quatre des cinq bâtiments de la place furent construits, de style néo- arménien, entre 1926 et 1958, le cinquième la Galerie nationale et Musée d'histoire n'étant achevé qu'en Ils sont remarquables par leur ornementation, les arcs et le tuf de couleur variée, rose, crème et ocre.

La place de la République.

Place de la République avec le musée de l’histoire nationale.

Palais du gouvernement Conçu par Alexandre Tamanian, ce bâtiment se trouve au nord-est de la place. Sa construction s’étala entre 1929 et 1952 ! Après la guerre, le projet fut modifié par le fils de l’architecte. Il abrite le commissariat du peuple arménien, première partie terminée.

Ministère des Affaires étrangères Ce bâtiment, situé au nord-ouest de la place est également appelé « palais du gouvernement 2 ». Œuvre de Samvel Safarian, il fut construit en Il abrite les ministères des Affaires étrangères, celui de l'Énergie et des Ressources naturelles ainsi que le ministère de l'Administration territoriale.

Minist è re des Transports et Communications et poste. Ce bâtiment est situé au sud-est de la place. Construit en 1950 et doté d'une façade incurvée, il était à l'origine le siège du Conseil des syndicats ; il abrite aujourd'hui le ministère des Transports et Communications et un bureau de poste.

Galerie nationale et Mus é e d'histoire. Au nord de la place, le Musée d'histoire et la Galerie nationale sont hébergés dans un bâtiment construit en pierre blanche et orné sur son parvis d'un grand bassin à fontaines, qui trône véritablement sur la place de la République. La construction du bâtiment, œuvre de M. Grigorian et A. Ghazarian, a débuté en 1967 et s'est achevée en 1975.

Hôtel Armenia Bâtisse en tuf rose, l'hôtel Armenia, situé au sud-ouest de la place est l'hôtel mythique d'Erevan. À l'époque soviétique déjà, la société Intourist, propriétaire, recevait des visiteurs de toute l'URSS, voire du reste du monde. À la chute du communisme, l'hôtel tomba en désuétude. Il fut rénové après la fin de la crise du début des années 1990 et la reprise de l'activité touristique. En 2002, la société américaine Marriott l’ayant racheté et en fit un hôtel 4 étoiles selon les normes occidentales.

Compteur à gaz L’immatriculation en bas à gauche, on ne peut pas la louper. Et ici, ce ne sont pas des ordures, mais des ex-votos.

Eglise Sainte-Hripsimée (diapositive suivante) C'est la première qu'on aperçoit en venant à Erevan. Sa silhouette majestueuse de pierre ocre se dresse sur une plate-forme, à l'entrée est de la ville, sur l'emplacement du mausolée de la sainte martyre Hripsimée, dont Gayanée aurait été la nourrice. Fuyant les avances trop pressantes de l'empereur romain Dioclétien, la sainte se serait réfugiée parmi les fidèles du Christ en Arménie. Mais le roi arménien Tiridate III, ne renonça pas. Hripsimée choisira le martyre plutôt que le mariage avec ce roi non encore « illuminé » par saint Grégoire. Seul son caveau est conservé sous l'abside de l'église qui lui fut dédiée en 618. Contrairement aux autres églises, très endommagé au XVIIe siècle, elle n'a pas trop souffert des restaurations entreprises à cette époque. En 1653, on lui a adjoint un porche à baldaquin ainsi que quatre tourelles venant renforcer le vaste tambour polygonal coiffant l'édifice, ce qui ne dénature aucunement l'ensemble.

Depuis 1776, l'église est entourée d'un mur d'enceinte de torchis, renforcé par la suite, assez bas pour ne pas la cacher aux yeux du public. Obéissant au plan de la croix inscrite dans un carré, cette église résume à la perfection les grands principes architecturaux arméniens. Elle servira de modèle à toute une lignée d'édifices religieux, ce qui lui confère toute son importance. Le contraste est frappant entre les murs extérieurs anguleux, creusés de niches soulignant les absides, et les volumes arrondis de l'espace intérieur, dominé par la vaste coupole percée de fenêtres qui l'inondent de lumière. La coupole est sculptée de rayons qui font référence à la voûte céleste, une frise de 32 médaillons parcourant sa base. L'espace extérieur doit beaucoup, pour ce qui est du décor sculpté, aux restaurations du XVIIe siècle, mais les arcs couronnant les fenêtres ont conservé leur aspect original.

Zvartnots est l’ un des plus importants sites archéologiques du pays, inscrit depuis 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO avec la cathédrale et les églises d'Etchmiadzin. Signifiant « la force vigilante », la cathédrale du lieu a été construite de 642 à 662, sur l'initiative de Nersès III dit « le Bâtisseur », en plan de tétraconque (quatre conques) à galerie circulaire qui en fait son originalité. Il y avait à l'origine un grand palais ; le bâtiment a cependant été détruit à cause d'un tremblement de terre au X e siècle.

L'Opéra est situé dans un grand parc arboré du centre-ville abritant également un lac, une boîte de nuit et une multitude de terrasses de café. Il est placé au milieu de la perspective reliant la place de la République au monument de la Cascade depuis et à la place de France. Aux beaux jours, c’est le lieu idéal de rencontre pour les jeunes et les touristes. Les statues du poète Hovhannes Toumanian ( ) ainsi que des compositeurs Alexander Spendiarov ( ) et Aram Khatchatourian ( ) ornent le bâtiment.

L’Opéra d’Érévan.

La réalisation de la Cascade d’Erevan, haute de 118 m et large de 50, commença dans els années Ce monument comprend jardins en terrasse, fontaine et large escalier. Elle cache une organisation intérieure complexe comprenant une série d’escalators et d’ascenseurs permettant d’atteindre une esplanade située à 78 m occupée majoritairement par le centre d’Arts Casfejian.

Les fontaines Dans le parc situé juste derrière l'ancienne statue de Lénine et menant à l'Opéra d'Erevan, 2750 fontaines sont implantées, dans cinq bassins successifs, entourés d’un grand nombre de terrasses de café. Ces fontaines ont été construites sous l'ère soviétique, en 1968, pour fêter le 2750 e anniversaire de la ville d'Erevan.

M è re Arm é nie La situation strat é gique du monument dans le parc de la Victoire, sur une des collines d'Erevan, donne v é ritablement le sentiment que la M è re Arm é nie veille sur toute la ville. Il occupe une surface de m 2 au c œ ur de ce grand parc é r é vanais. Le socle de 36 mètres de haut abrite un musée sur 5 étages, le musée militaire du ministère de la Défense.

Le mont Ararat culmine à 5165 m et il est visible depuis Érévan, surtout lorsque l’on monte à la cascade. Au premier plan, le monastère de Khor Virap, décrit plus loin. Quittant Erevan, sa cascade de marches menant nulle part, sa statue grandiloquente de Mère Arménie, son effroyable mais nécessaire Musée du Génocide, nous mettons le cap vers le phare de toute la nation : le mont Ararat, dont le cône parfait se hisse, auréolé de blanc, jusqu’aux nuages évanescents. Des nuages turcs, pleurent les Arméniens, depuis que l’Union Soviétique octroya ce symbole à l’ennemi en 1921.

Mosqu é e Bleue Elle fut construite en sous le r è gne d'Hussein Ali, le khan d'Erevan (la mosqu é e est d'ailleurs parfois appel é e « la mosqu é e d'Hussein Ali » ). Avant la sovi é tisation de l'Arm é nie, elle est une des huit mosqu é es de la ville. En 1952, elle est un moment transform é e en plan é tarium sur ordre du gouvernement sovi é tique qui y interdit les services religieux. Jusqu'à la guerre du Haut-Karabagh au cours de laquelle la majorité des Azéris a fui hors du pays entre 1988 et 1991, elle est la principale mosquée de cette population musulmane. Ce sont aujourd'hui les Iraniens voisins qui la fréquentent.

Intérieur de la mosquée bleue.

Occupant un terrain de m ², la mosqu é e est compos é e d'une salle de pri è re principale, de 28 autres salles, d'une biblioth è que et d'une cour int é rieure. Il ne reste aujourd'hui qu'un seul des quatre minarets de 24 m de haut construits à l'origine. Les trois autres ont é t é d é truits en 1952 apr è s la transformation de l' é difice en plan é tarium. Depuis 1995, la mosquée a subi plusieurs rénovations, principalement financées par des fonds iraniens, ce qui a permis la reprise d'un service religieux régulier. La dernière d'entre elles a été achevée en Mihrab de la mosquée bleue.

Les photos sont d’Odette et Michel, que je remercie, complété par quelques-unes du net. Les textes viennent du Petit Futé et du net. Septembre Musique instrumentale Arménienne fournie par J.C.