Précepte pour les marchands 828 Formulae Imperiales n°37 Monumenta Germaniae Historica (MGH) Formulae
Louis le Pieux Fils de Charlemagne Empereur dès la mort de son père 814 (« cette année-ci […] la quinzième » l. 4-5) L'emploi de la 1ère personne du pluriel est une marque de sa dignité impériale mais ne désigne que lui même
Un débat historiographique En 1935 Henri Pirenne (dans Mahomet et Charlemagne) affirme que sous le règne de la dynastie carolingienne on assiste à un brutal délaissement de la mer Méditerranée au profit de la Mer du Nord. Depuis de nombreux historiens ont remis en cause en partie ou en totalité cette hypothèse en se basant notamment sur la Numismatique.
Problématique Dans quelles mesures ce document peut il être exploité pour appréhender les relations entre pouvoir et marchands à l'époque carolingienne mais aussi plus généralement l'économie du IXe siècle à travers l'affrontement de ces deux points de vue historiographiques ?
Plan I. L'organisation économique de l'Empire Carolingien A) La délégation des prérogatives impériales B) Le pouvoir législatif II. La protection des marchands A) Une protection judiciaire B) Une protection économique C) Une protection intéressée III. Les transformations économiques A) L'évolution du commerce B) Les negociatores C) D'une mer à l'autre
I . L'organisation économique de l'Empire Carolingien A) La délégation des prérogatives impériale Un territoire plus vaste que l'Empire Romain d'Occident. Une liste non-exhaustive de « l'administration carolingienne ». Les missi principaux garants de l'ordre carolingien. Un réseau théoriquement soumis au pouvoir impérial mais dans les faits beaucoup plus indépendant.
I . L'organisation économique de l'Empire Carolingien B) Le pouvoir législatif En faisant jouer la rivalité entre les différentes charges Louis s'assure une relative application de la loi. La légitimation du pouvoir par le divin. L'Empereur s'accorde le privilège d'avoir le monopole du pouvoir législatif mais celui ci est souvent le résultat, comme c'est le cas ici, de capitulaires issues des assemblées (plaid).
II . La protection des marchands A) Une protection judiciaire Le marchand, un étranger permanent. Une protection de la justice impériale, l'Empereur devient juge en dernier recours. Défense de la propriété des marchands nécessaire au bond fonctionnement d'une économie commerciale.
II . La protection des marchands B) Une protection économique Interdiction de ban à l'encontre des marchands. Exonération du tonlieu, prémices d'un marché du libre échange ? Signe d'une économie marchande en développement. Le tonlieu impérial dans les principales places commerciales du monde carolingien (emperia) sont toutefois maintenues.
II . La protection des marchands C) Une protection intéressée L'encouragement du commerce a tout de même pour but d'enrichir le pouvoir impérial. Le rôle du Palais comme symbole du pouvoir et la sédentarisation de la dynastie carolingienne implique une dépendance aux échanges. Il est exclut de faciliter l'enrichissement de familles puissantes de comtes. L'aristocratie et l'entourage impérial amateurs de produits orientaux.
III . Les transformations économiques A) Les negociatores Une mention spécial est faite pour les marchands juifs successeurs des syris des siècles précédents. Le commerce avec l'Orient continue. Ces marchands sont des « professionnels » (en opposition aux colporteurs itinérants) commerces presque exclusivement avec le Palais d'Aix. Nombreux marchands Lombards ou Frisons.
III . Les transformations économiques B) L'évolution du commerce Le commerce est presque exclusivement maritime ou fluvial notamment au Nord (ex : Frisons). Signe de reprise d'un commerce qui avait ralentit à partir des Grandes Invasions, l'Occident offre par exemple des esclaves en quantité (Esclavonie). Importances de grands ports : Duurstede ou Quentovic.
Les échanges dans l'Occident carolingien
III . Les transformations économiques C) D'une mer à l'autre Incontestablement on assiste à un déplacement du commerce vers les zones septentrionales grâce à la Manche et la Mer du Nord. Cependant on ne peut négliger les échanges encore relativement important avec l'Orient.
Conclusion - Échanges réguliers avec le Nord comme le Sud - Les historiens ont déjà analyser de nombreuses sources écrites et le débat sur l'économie carolingienne ne sera surement pas clos avant d'avantage d'apports de la part de sciences associées à l'Histoire comme l'Archéologie ou la Numismatique. - Les Vikings (commerçants notoires) n'ont fait que suivre les routes marchandes pour leurs invasion des décennies suivantes.
Monographies CONTAMINE (Philippe), BOMPAIRE (Marc), LEBECQ (Stéphane), SARAZIN (Jean-Luc), « Le premier Moyen-Age », L'économie médiévale, Paris, Armand Colin, 2004, pp. 67-80. FOURQUIN (Guy), « L'économie des temps obscurs (Ve-Xe siècle), Histoire économique de l'Occident médiéval, Paris, Armand Colin, 1979, pp. 89-93. KAPLAN (Michel), PICARD (Christophe), ZIMMERMANN (Michel), Le Moyen Age IVe – Xe siècle, Paris, Bréal, 1994, 431p.
Articles LEBECQ (Stéphane), « Dans l'Europe du Nord des Vlle-IXe siècles : commerce frison ou commerce franco-frison ? », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol 41 n°2, 1986, pp. 361- 377,[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahe ss_0395-2649_1986_num_41_2_283280]. MORRISON (Karl F.), « Numismatics and Carolingian Trade: A Critique of the Evidence », Speculum, vol 38 n°3, 1963, pp. 403-432, [http://www.jstor.org/stable/2849168?seq=2&Search=yes&term= carolingian&list=hide&searchUri=%2Faction%2FdoBasicSearch %3FQuery%3Dcarolingian%26wc%3Don%26dc%3DHistory&it em=1&ttl=2699&returnArticleService=showArticle&resultsServ iceName=doBasicResultsFromArticle].
Cartes http://www.histoire-en-ligne.com/IMG/gif/carolingiens.gif http://www.neroucheffmichel.be/html/VikingsWeb/VikingsCart e.jpg
Dès ce soir cette présentation sera disponible en ligne sur : http://hugo.nadin.free.fr/univ