Le suicide

Définition Acte délibéré pour mettre fin à sa propre vie Pour être en présence de suicide, le décès doit être l’intention de l’acte et non pas une de ses conséquences Par exemple, un attentat-suicide sera plus considéré comme un acte terroriste que comme un suicide

Quelques faits Même si le taux de décès par suicide est nettement plus élevé chez les adultes que chez les adolescents, le suicide était la première cause de mortalité chez les 15-19 ans en 2003; 32 % des décès chez les adolescents étaient dus au suicide (Institut de la Statistique du Québec, 2004)

Les décès par suicide sont plus fréquents chez les garçons que chez les filles (taux de 20.8/100 000 comparativement à 9.0/100 000) (Institut de la Statistique du Québec, 2004) Le suicide chez les hommes est en progression. Entre 1976-1978 et 1999-2001, il a augmenté de 40 % tandis que le taux chez les femmes est demeuré stable (Saint-Laurent et Bouchard, 2004)

Aujourd’hui, 80 % des suicides sont commis par des hommes (Institut de la statistique du Québec, 2003) Toutefois, le taux d’hospitalisations pour tentatives de suicide est 1,4 fois plus élevé chez les femmes (Langlois et Morrison, 2002) Il est donc prouvé que les hommes se suicident plus que les femmes. Pourquoi à votre avis??

1) Les hommes utilisent des moyens plus létaux <<L’incidence plus élevée de décès par suicide chez les hommes peut s’expliquer en partie par le fait que ces derniers utilisent plus de moyens létaux que les femmes. Ce choix plus fréquent de méthodes létales peut, quant à lui, s’expliquer par leur plus grande accessibilité, leur familiarité et leur acceptabilité, et même par le fait que les hommes puissent avoir une intention suicidaire plus forte>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

2) Les hommes sont plus nombreux à souffrir de troubles mentaux La présence de troubles mentaux est un facteur de risque associé au suicide. <<Une recension de 16 études par autopsies psychologiques a révélé qu’entre 79 % et 100 % des personnes qui se sont enlevé la vie souffraient de troubles mentaux au moment du décès, dont les plus fréquents seraient les troubles de l’humeur, d’abus de substances et les troubles de la personnalité >>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

Toutefois <<La présence d’un trouble mental n’est pas une condition suffisante pour expliquer le suicide, puisque les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de dépression majeure, le trouble le plus fortement associé au suicide, bien qu’elles soient 4 fois moins nombreuses à s’enlever la vie. Des problèmes liés au diagnostic et aux traitements des troubles mentaux, ainsi que la prévalence plus élevée de troubles d’abus de substances chez les hommes pourraient contribuer au risque plus élevé de suicide>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

3) Les hommes considèrent de manière plus favorable le suicide <<En conclusion, les attitudes des hommes à l’égard du suicide semblent plus favorables que celles des femmes. Il apparaît également que, selon les normes sociales en vigueur en Amérique du Nord, le suicide d’un homme serait plus acceptable>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

4) Les hommes sont moins bien intégrés socialement En considérant le fait d’avoir un réseau social, un conjoint(e), un enfant et un emploi comme critère. <<Les études suggèrent que les hommes seraient moins bien intégrés socialement que les femmes; leur réseau social familial serait plus restreint et ils sont plus souvent privés du contact quotidien avec leurs enfants en cas de séparation conjugale. Ils souffriraient davantage de ce manque d’intégration et seraient plus affectés par le divorce et le chômage, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi ils se suicident davantage>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

5) Les hommes sont moins portés à demander de l’aide Considérant le fait de demander de l’aide et l’utilisation de ressources de santé comme critères.  <<Il semble assez bien établi que les hommes demandent moins d’aide que les femmes. Toutefois, leur réticence à demander de l’aide comme facteur de risque des comportements suicidaires et comme explication du plus haut taux de suicide chez eux demeure à être validée>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

6) Les hommes bénéficient d’un moins bon soutien social Est-ce vrai de dire que la vulnérabilité des hommes provient du fait qu’ils reçoivent un moins bon soutien de leur entourage? <<Considérant l’importance du soutien social comme facteur de protection des comportements suicidaires, il est par conséquent possible que le manque de soutien observé chez les hommes contribue à accroître leur incidence de suicide. Parmi les explications potentielles du manque de soutien social des hommes, on trouve leur réticence à demander de l’aide, ainsi que leur dépendance à l’égard de leur partenaire amoureux>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

7) Les particularités du rôle masculin les prédisposent au suicide Exemples: <<Un homme ça ne pleure pas!>>, <<Fais un homme de toi, règle tes problèmes toi-même!>>, <<Voyons donc, tu ne vas pas demander de l’aide parce que tu te sens déprimé!>> <<L’adhésion au rôle masculin traditionnel est associée à une plus grande réticence à exprimer ses émotions et à avoir recours à la demande d’aide, nuisant ainsi à l’obtention de soutien social. Des données récentes suggèrent que l’adhésion au rôle masculin augmenterait le risque de commettre un geste suicidaire, possiblement à cause de son influence négative sur ce facteur de protection du suicide qu’est le soutien social, mais cette hypothèse doit toutefois faire l’objet d’études supplémentaires afin d’en vérifier la validité>>. Site consulté en ligne le 2008-08-18 : http://www.criseapplication.uqam.ca

Signes précurseurs du suicide LES PAROLES : MESSAGES DIRECTS • « Je veux en finir » • « Je vais me tuer » MESSAGES INDIRECTS • « Vous seriez tellement mieux sans moi » • « Je suis inutile » • « J’ai tout raté dans ma vie » • « Je serais bien mieux mort » • « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue » Site consulté en ligne le 2008-08-18 http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2001/01-825f.pdf

Signes précurseurs du suicide LES ATTITUDES ET COMPORTEMENTS : • isolement, retrait; • changements importants de comportements irritabilité, sautes d’humeur; • mise en ordre des affaires personnelles; • ennui, indécision, perte du plaisir; • intérêt marqué pour les armes, les médicaments; • don d’objets personnels; • consommation inhabituelle d’alcool, drogues ou médicaments; • hyperactivité ou, à l’inverse, manque d’énergie; • rédaction de son testament, lettre d’adieu; • troubles du sommeil ou de l’appétit; • perte d’estime de soi; • négligence dans l’apparence et l’hygiène; • tristesse, découragement, agressivité. Site consulté en ligne le 2008-08-18 http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2001/01-825f.pdf

Est-ce que le suicide est un acte de courage ou un acte de lâcheté?

Êtes-vous pour ou contre le suicide assisté? (Euthanasie) Robert Latimer Reconnu coupable d’avoir tué sa fille de 13 ans, quadraplégique, en 1993. La Cour Suprême a tranché, il devra purger 10 ans de détention. Devenu tétraplégique à la suite d’un accident, il ne supporte plus sa vie et demande le droit d’être euthanasié.

En conclusion Chose certaine, le suicide peut-être évité. Il faut briser l’isolement et oser demander de l’aide. Plusieurs ressources sont disponibles si quelqu’un éprouve des idées suicidaires ou désire aider quelqu’un dans son entourage qui en éprouve. Suicide Action Montréal: 514-723-4000 ou 1-866-APPELLE (227-3553) CLSC, urgence, centres de crise..