L’interprétation Compréhension, traduction. Lecteur, musicien, commentateur
On cherche à interpréter ce que l’on ne comprend pas a. De fait, on suppose un sens à ce qui n’en a peut-être aucun. Comment faire en sorte que l’interprétation des rêves ne soit pas la confrontation de deux cultures (analysant et analyste) ? Même problème en critique littéraire (Contre Sainte-Beuve de Marcel Proust), musicale, cinématographique, artistique b. L’interprétation peut ainsi forcer, fermer une œuvre, au lieu de l’ouvrir à des lectures possibles. Comment interpréter et respecter une œuvre ?
a. On interprète des comportements, des attitudes, des propos. C’est l’apparence même d’autrui que l’on met en question dans son interprétation, et cette apparence nous paraît quelquefois révéler son être. b. Si nous voulons comprendre autrui, ce qui, en soi, ne semble guère possible, il nous faut nous intéresser à ses buts, ses raisons. Il n’y a pas de révélation de l’être par son apparence. « Le corps, cette guenille, est-il d’une importance, d’un prix à mériter seulement qu’on y pense ? » Les Femmes savantes Mais on n’interprète pas que des œuvres
Le problème de l’homme La nature s’interprète selon des lois, des manifestations particulières, des causes. Mais l’être de l’homme est cultivé. Il a transformé sa nature. On doit donc rechercher une interprétation différente. Il s’exprime par l’art et donc par messages pas forcément très clairs. Chaque œuvre d’art se prête à de nombreuses interprétations Si nous admettons que les textes fondateurs des religions nous sont donnés par Dieu, il est clair que leur exégèse doit permettre de déterminer le sens caché, le message divin. Hölderlin, poète oiseau entre deux mondes, Baudelaire « L’Albatros »